Questions/réponses

['Abdallah]

Merci. En fait j'avais ces deux exemples en tête quand je parlais d'exceptions . Pour la VDS c'est vraiment magnifique. Quand à Melbourne, j'avais déjà vu cette installation sur le même site et je la trouve très intéressante. En revanche Maxime, l'installation est appelée "Pygmy Hippopotamus/Mandrill Exhibit" mais je me suis demandé si les deux espèces sont présentées en cohabitation ou simplement dans un ensemble forêt pluvial africaine qui s'additionnerait à l'installation des gorilles, mais dans des enclos séparés.
Ce ne serait pas plus mal d'ailleurs. Mandrills et hippopotames pygmées viennent d'un biotope similaire mais d'aires de répartition différentes.

[Therabu]

Pour en revenir au mode de présentation des cercopithéques, c'est qu'ils sont souvent présentés dans des zoos urbains, à la surface limitée et à la collection ancienne. cela explique en partie la prééminence des des voliéres et pour ces zoos, la présentation est souvent de meilleure qualité en voliére que sur une île. Je précise que même si les gens ne viennent pas pour eux et que personne n'arrive à prononcer leurs noms, les cercopithéques de l'Hoest notamment, sont trés appréciés pour leurs facéties à la Palmyre, bien plus à mon avis que les orang-outans.

[didier]

Dernièrement Vinch a écrit :

C'est un travail énorme de la part d'un coordinateur d'EEP que de répertorier tous les individus, constituer des groupes reproducteurs, en tenant compte de différents critères: éthologiques, capacité d'accueil, sanitaire, imposer ses directives aux différents parcs participants, sanctionner si nécessaire, etc...

J'imagine toutefois que le coordinateur qui gère les okapis doit avoir moins de soucis que celui qui gère les gorilles par exemple , quelles sont les espèces qui selon vous , doivent générer les plus grandes "prises de tête" ?
Une autre question , comment sont désigner les coordinateurs E.E.P. ?

[didier]

"désignés" c'est mieux !

[Bombyx]

Je pense que pour les tigres (sumatra et sibérie), ce doit être pas mal comme prise de tête (Hybridation, placement, nombre d'individus.....). Pareil pour les girafes.

[jean-marc]

Bonjour, en ce qui concerne les coordinateurs des EEP , ce système fonctionne sur le volontariat des personnels des zoos membres de l'EAZA, il faut bien entendu que la personne connaisse bien l'espèce en question ( soit parce qu'elle la présente dans son parc soit parce qu'elle a travaillé avec dans le passé).
Comme leur nom l'indique les coordinateurs "coordonnent", leurs décisions sont à suivre de préférence mais ne sont pas obligatoires (même si c'est mieux de faire ce qu'ils disent..). Sinon les EEP avec peux d'individu sont plus "prise de tête" car il faut faire de la reproduction avec très (voire trop) peu d'individus en évitant une trop forte consanguinité...

[Frederic]

Mais ensuite, à quel niveau intervient la prise en compte de l'aspect logistique et financier d'un transfert ?
Par exemple, transfèrer un animal de Chester à Londres n'est pas la même chose que de Leipzig à Madrid.
Est-ce une préoccupation du coordinateur ?

[okapi]

Si on considère l'aspect volontariat, cela ne fragilise t-il pas un peu le dispositif? Il doit y avoir une instance supérieure qui "coiffe" toutes les initiatives, où est-ce laissé au libre arbitre de chacun des parcs membres du groupe? Est-ce que volontariat est synonyme de bénévolat en l'occurrence? Et quand un transfert est nécessaire, qui paie? Est-ce que l'impact d'une espèce sur la collection et/ou l'affluence supposée en fonction de la-dite espèce est un moteur pour déclencher une "vocation"? En d'autres termes, quel est l'intérêt pour un parc d'être en réseau EEP si ce n'est pour recevoir des animaux par une filière "officielle"? Est-ce une "louable participation à la préservation de la biodiversité" qui donne bonne conscience aux parcs privés et les inscrit dans une démarche globale et planétaire qui peut/pourrait avoir une incidence sur des aides/soutiens/subventions où y a t-il là une sollicitude réelle pour la fragilité du monde?

[hipponain45]

Un ours malais de Francfort est parti à Trégomeur , Maxime l ' a déjà dit dans un autre sujet .
Mais ou est parti l ' autre ours malais et les ours lippus ?
Et qu ' est devenu le hurleur roux de Francfort ? Avez vous des infos sur lui ?

[maxime]

Le hurleur roux a été transféré en 2007 à Cologne. Quant aux autres ours, ils sont, je pense, toujours hébergés en coulisses, en instance d'être transférés.

[didier]

Je crains que la diversion d'hipponain45 , n'ait fait passer au second plan , les interrogations de Frederic et okapi .

[jean-marc]

l'aspect logistique et financier d'un transfert ?

Ca c'est à régler entre le parc donneur et receveur, le transport étant fréquemment à la charge du parc receveur...Les parcs, de plus en plus, font appel à des sociétés spécialisés dans le transport d'animaux sauvages pour la logistique..reste l'aspect financier...

Il doit y avoir une instance supérieure qui "coiffe" toutes les initiatives

Il y a différentes commissions à l'EAZA qui contrôlent le système, qui reste certes basé sur le volontariat en ce qui concerne les coordinateurs d'EEP... Pour en connaitre certains, c'est d'abord la passion pour une espèce qui les anime avant toute chose...et je pense que la conservation de la biodiversité est une vraie motivation dans la majorité des zoos ( je n'ai pas dit de TOUS les zoos..).
voilà qui j'espère répond à vos questions

[okapi]

Merci Jean-marc... Mais j'ai tendance à penser qu'en dépit des excellents côtés du volontariat et de la réelle implication de certains zoos, ça reste totalement aléatoire... Et que les frais inévitables doivent restreindre les choix... En clair, un parc qui décide de s'impliquer va sans doute privilégier une espèce un peu spectaculaire plutôt qu'une espèce "obscure"... J'ai aussi du mal à croire à l'efficacité d'un système qui repose sur la bonne volonté et les petits moyens d'un zoo ou d'un autre: si personne ne se déclare pour des raisons de crise, cela veut-il dire qu'il n'y aura aucune nouvelle espèce prise en compte? Je dois avouer que l'importance suggérée des EEP est contrebalancée par ce système de fonctionnement très fragile... Devrait-on rêver à un fonds commun et international pour soutenir à jet continu des projets vitaux pour la planète?

[Frederic]

Merci Jean Marc.
Je déduis de tes explications que ce processus ne tient que parce qu'il existe au préalable une liste de parc 'donneur' par espèce, et une liste de parc 'receveur' par espèce.
Et là, je rejoins Okapi. Coordinateur d'une espèce en danger critique mais peu attractive, et fort couteuse en terme de transfert ou de maintenance, c'est voué à l'échec.
J'irais beaucoup plus loin qu'une rémunération des coordinateurs. Y aurait-il moyen de contraindre un parc d'accepter une espèce ? Ou au minimum, d'accepter le transfert d'une espèce demandée par le parc à la condition que celui-ci accueille une autre espèce ? Avec, évidemment, une vérification ultérieure que les meilleures conditions de vie lui sont procurées au fil du temps.

[jean-marc]

bonjour, alors pour vous donner des éléments de réponses, il n'y a pas moyen de contraindre un parc à recevoir une espèce, mais c'est de toute manière très souvent le problème inverse.. Pour prendre un exemple que je connais bien , il existe un EEP pour le vison d'Europe, espèce très peu attractive pour le public et pourtant la liste des parcs qui souhaitent le présenter est longue..
Après pour le choix des espèce en EEP le processus est parfois long , la commission hadoc de l'EAZA en fonction du statu UICN de l'espèce commence à faire un ESB ( stud-book) qui référence tous les individus présent en parc avant de décider ou non de passer en EEP si l'avenir de cette espèce menacée dasn son milieu naturel n'est pas assuré dasn les zoos non plus.. Enfin en allant sur le site de l'EAZA, vous pourrez constater qu'il n'y a pas que des espèces attractive en EEP..comme quoi même si l'aspect économique reste une réalité, la conservation de la biodiversité et une réelle motivation pour beaucoup de parcs et de personnes passionnées.