Un nouveau zoo en Lorraine ?

[alex2000]

Information RL : un ancien soigneur de parc zoologique, Cedric Zanello, songe à réaliser le rêve de tout soigneur animalier : créer et disposer de son propre zoo.
Ah non pardon, il s'agirait d'un "sanctuaire ", avec "dans un premier temps, servals, caracals, ratons laveurs..." Bref, un zoo de poche, mais c'est pour la bonne cause, surfer sur la vague d'interdiction des animaux sauvages au cirque, effective en 2028, qui laissera en desherence quelque 500 félins. Afin, dans un second temps, d'accueillir des lions et tigres, "si l'espace et la bonne évolution du projet le permettent ".
La mort du cirque donnera vie à combien de ces zoos refuges ?

Où cela ? A Sancy, département de Meurthe et Moselle, sur une surface de cinq hectares, près d 'Audun-le-Roman...

Et les sous, tous les sous nécessaires pour financer le projet, ils sont où les sous sous ?
Vu que la tanière des félins serait fermée au public et qu'il manque déjà 25 000 euros pour sécuriser les lieux. La manne céleste va t-elle tomber là où elle a tant fait défaut à un Rewild de Pont-scorff ?
Un artiste messin, Mathieu Gauthier, devenu parrain du sanctuaire, se propose justement d'offrir deux de des toiles à gagner lors d'une tombola.

" A votre bon cœur, Messieurs Dames, un petit ticket de tombola pour sauver les espèces en danger !
Ouvrez votre bon cœur à Mère Nature, elle vous le rendra au centuple ! N'hésitez pas Messieurs Dames, dix petits sous pour le ticket du paradis, c'est donné, c'est vendu !
Vous serez l'heureux gagnant d'une toile de maître de notre Picasso lorrain, dans trente ans elle vaudra des millions et des millions !
A votre bonne fortune Messieurs Dames, le bon Dieu des animaux vous bénira !"

Et Dieu sait qu'il en faudra des tombolas et des tombolas pour nourrir les fauves...

[pouet]

"la vague d'interdiction des animaux sauvages au cirque, effective en 2028, qui laissera en desherence quelque 500 félins."

depuis la Covid, il n'y a presque plus de fauverie dans les cirques. Selon mes estimations, il y a moins de 50 fauves, dans les cirques Français. Soit, seuls deux ou trois cirques possedent encore un numéro de fauves.

[alex2000]

Selon le Ministère de la Transition Écologique, il restait en 2024 : 328 félins, 58 primates, 26 zèbres, 6 éléphants, 2 hippopotames...

[alex2000]

Selon le "Canard enchaîné ", se basant sur un rapport de l'Inspection générale de l'environnement, le placement de tous les félins représenterait un coût de 25 millions d'euros et 2,7 à 8,2 millions de frais annuels...
Et si on faisait payer les associations anti-cirques et anti-delphinariums, tous ces industriels de la décaptivité, par un petit impôt sur leurs recettes de charité publique ?

Certains sauteraient bien sur l'occasion tant l'Etat pris au dépourvu n 'est pas regardant sur la dépense : 435 200 euros versés au projet "Big cats " en 2022, à Mezos dans les Landes, prévu pour accueillir une quinzaine de félins....et qui n'a toujours pas vu le jour.
Après deux premiers refus, la Préfecture a émis un troisième avis négatif au mois d'août 2025. Sont mis en cause : les doutes sur les compétences du porteur de projet-un ancien parachutiste éleveur de serpents- , les conditions de sécurité et sanitaires- clôtures trop basses, loges sous-dimensionnees, sans système de ventilation-, atteintes à l'environnement, notamment par la construction d'une piste Ulm-, le modèle économique jugé "trop fragile "..
Genre refuge ou sanctuaire misant tout sur la générosité des donateurs ?

Pourtant, l'inspection mandatée par le ministère avait bien essayé d'arrondir les angles par un rapport tout en complaisance pour les "Gros chats ". D'ailleurs, un des rapporteurs n'était autre que Loic Dombreval, l'ancien député qui a porté la loi de prohibition des spectacles d'animaux sauvages dans les cirques et delphinariums. "Un léger conflit d'intérêt " souligne Le Canard....En 2021, il assurait même devant le Parlement que " tout était parfaitement préparé ".
Le même Dombreval qui aujourd'hui se lamente sur les réseaux sociaux que l'on construise un nouveau "delphinarium " à Beauval alors qu'il existerait des "lieux de retraite paisibles" pour les cétacés captifs....Ah oui où cela ?
Il serait bien à propos de rappeler ce sermon de Bossuet : "Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes ".