Nouveautés 2019 dans les parcs français

[Philippe]

Tout à fait d'accord, avec Raphaël. Et je ne crois pas que cela serve la cause de la conservation, ...

[raphaël]

Je n'ai pas souvenir d'avoir vu passer l'info,

Le Parc Animalier d'Auvergne annonce sur les réseaux sociaux une nouveauté 2019 : l'arrivée d'écureuils de Prévost dans l'ancien enclos des capucins olive.

[Thibaut]

Franchement à part les binturongs j'ai du mal à comprendre l'intérêt des autres espèces...

[Antoine6259]

Je ne savais pas que le perroquet était un espèce.

J'ai appris il y a quelques années que le chien de prairie non plus ! Même s'il s'agit toujours de la même espèce que l'on retrouve dans nos parcs.

Je ne sais vraiment pas quoi penser du Parc Animalier des Pyrénées. Pour reprendre un ancien débat, c'était vraiment un parc qui présentait exclusivement une faune française et pas spécifiquement montagnarde : oiseaux d'eau, rapaces, grands et petits carnivores, cervidés. Du fait de la présence de bâtiments disponibles à l'entrée, ils ont voulu y ajouter la faune guyanaise. Pourquoi pas, cela permettait de la diversité dans une zone du parc malgré tout un peu isolée du reste, et on restait dans le territoire français.
C'est après que c'est parti dans tous les sens, avec l'ajout d'espèces de montagne, mais plus du tout françaises : tahrs, pandas roux... Puis carrément d'espèces exotiques d'un peu partout : touracos, gouras...
Dommage je trouve !

[okapi]

Qu'est-ce que vous ne comprenez pas dans le mot concurrence? Il y a deux zoos très proches l'un de l'autre et l'un des deux pense visiblement qu'il y en a un de trop, donc il s'attache à dézinguer le voisin. C'est simple et carré: deux zoos privés se partagent un bassin de population un peu étroit, donc... La Palmyre a fait la même chose avec Meschers il y a plus de 40 ans. A ce jour, le parc animalier des Pyrénées a visiblement plus de moyens qu'Asson, donc il en profite pour lisser les plans de collection et offrir à ses visiteurs la même chose que son rival, mais avec son fonds propre en plus: c'est naïf, mais pour des zoos commerciaux, c'est inévitable, sachant que partage et mutualisation, ça ne marche pas vraiment...

[Philippe]

On peut tout de même le déplorer, non ? D'autant qu'il est sans doute possible d'attirer des visiteurs sans forcément copier systématiquement le voisin. Il est d'autres régions comptant davantage de parcs au km2 où chacun joue sa carte avec ses atouts propres.

[Thibaut]

Okapi tu es le premier à penser que des les zoos doivent justifier leur existence avec de la conservation. Bien sûr qu'il y a un juste milieu avec le côté commercial mais il me semble qu'il y avait moyen d'aller chercher des espèces un peu plus menacés. Le maki catta est classé CR mais surreprésenté en zoos.
Plutôt que des chiens de prairies il y a des tas de rongeurs menacés. Surtout que pour moi ça fait déjà doublon avec les marmottes.

Je comprends l'argument de devoir élargir sa collection pour attirer des visiteurs (Zoodysée) mais je ne pense pas que ça soit incompatible d'impliquer d'avantage de EEP.

[Antoine6259]

Je pense Okapi que de toute façon le combat est déjà gagné. Et encore une fois, on sait tous que les visiteurs ne savent pas précisément ce qu'ils vont voir dans les parcs. Donc non, je ne vois pas l'intérêt de vouloir exactement les mêmes espèces que le voisin, surtout quand on a les moyens d'en accueillir des plus spectaculaires.
Et ce que je trouve regrettable, c'est de sacrifier un plan de collection qui partait sur de bonnes bases.

[Philippe]

Malheureusement, lorsque les parcs membres de l'EAZA choisissent d'accueillir de nouvelles espèces, l'organisation européenne n'a pas son mot à dire. Or, dans ses statuts, celle-ci devrait pouvoir exiger que, sur tant de nouveaux taxons, un certain nombre relèvent d'EEP ou d'ESB.
Evidemment, je suis naïf mais ces établissements privés ne se présentent-ils pas comme de simples dépositaires de la vie sauvage menacée, insistant dans leur discours sur le fait que les animaux ne leur appartiennent pas mais leur sont simplement confiés ?

[okapi]

Il y a deux choses ici: la première, c'est le désir d'éradiquer le concurrent en copiant son plan de collection pour l'étouffer et la seconde, c'est le positionnement du plan de collection d'un zoo privé. Il est clair qu'ici, il s'agit avant tout de remplir des cases pour contrer le voisin sans états d'âme et en pariant sur le fait que pour tout le monde, un lémurien en vaut un autre. La démarche est purement mercantile et vise à détacher le public du plus petit des deux parcs: on peut le déplorer, mais comme nous avons là des clientèles très locales, un peu de touristes aussi en saison, mais ce ne sont pas des zoos très recherchés et je pense que la fréquentation globale permettrait à l'un des deux de se développer mieux.
Pour ce qui du choix des espèces, c'est une illustration parfaite de l'indépendance totale des zoos privés vis-à-vis de n'importe quelle organisation sans pouvoir. Quand il s'agit de se servir de l'affiliation pour se faire mousser, tout est bon, mais quand il s'agit de business, c'est une autre histoire... Et non, les parcs commerciaux ne se présentent pas comme de simples dépositaires, d'autant moins d'ailleurs lorsqu'ils achètent leurs animaux et en deviennent donc explicitement propriétaires, sauf face aux journalistes, aux antis et au visiteurs inquisiteurs...

[Baomer]

Okapi tu es le premier à penser que des les zoos doivent justifier leur existence avec de la conservation. Bien sûr qu'il y a un juste milieu avec le côté commercial mais il me semble qu'il y avait moyen d'aller chercher des espèces un peu plus menacés. Le maki catta est classé CR mais surreprésenté en zoos.Plutôt que des chiens de prairies il y a des tas de rongeurs menacés. Surtout que pour moi ça fait déjà doublon avec les marmottes.

Je m'ajoute au débat, parce-que je partage pas vraiment ton point de vue. Je pense que le zoo peut jouer un rôle important même s'il présente des espèces animales non menacées, provenant de milieux, eux, en danger. Par exemple, si on décide de créer une zone Corne Africaine, avec comme espèces phares, les différents vautours en voie d'extinction, et l'âne sauvage de Somalie, mais également des babouins hamadryas, LC, oryx beisa, NT… On peut ajouter des espèces, je pense, ne portant pas le drapeau "Je suis en danger".
Et pour revenir au sens du commerce, le chien de prairie, en l'occurrence, est assez vendeur ! Suricates et mangoustes chez les carnivores, chiens de prairie et marmottes chez les rongeurs (bien que ces dernières sont jamais bien visibles en parc, le nom, et l'image que les occidentaux, du moins les français, ont de l'animal, est attractif), chaque ordre a un peu ses stars des zoos.

[Philippe]

Et non, les parcs commerciaux ne se présentent pas comme de simples dépositaires, d'autant moins d'ailleurs lorsqu'ils achètent leurs animaux et en deviennent donc explicitement propriétaires, sauf face aux journalistes, aux antis et au visiteurs inquisiteurs...

Si, ils se présentent précisément comme tels devant le grand public. Un vrai leitmotiv...

Et si la fréquentation globale permettrait à l'un des deux de se développer mieux, reste à savoir dans quel sens. Celui utile à la conservation ?

[Thibaut]

Oui Baomer je partage aussi ton point de vue. J'aime aussi le fait le fait de faire cohabiter des espèces menacées et des LC.

[okapi]

Un leitmotiv ou un pipeau! Ils peuvent toujours le dire: quand Beauval a payé une fortune ses tiges blancs, je doute qu'il les aient considérés autrement que comme sa propriété!
Le parc des Pyrénées est-il moins investi qu'Asson dans la conservation? Asson fait-il mieux que son rival?
https://www.parc-animalier-pyrenees.com ... vation/175
http://www.zoo-asson.org/experiences/devenir-parrain

[Philippe]

Les deux termes ne sont pas exclusifs l'un de l'autre, précisément... Toute la question est dans le "laisser croire", les espèces gérées par les EEP et les ESB masquant une tout autre facette.

Concernant les deux parcs pyrénéens, il faudrait comparer sur des données, pas sur des pages d'accueil.
Maintenant, pour en revenir au sujet initial, difficile d'accuser Asson de copier sur son concurrent, non ?