La Palmyre : arrivée d'un mâle cercopithèque "alsacien"
En décembre 2015, le zoo de La Palmyre a accueilli un nouveau mâle cercopithèque Roloway âgé de 9 ans. Il a fait le voyage depuis le Parc zoologique et botanique de Mulhouse afin de former un nouveau couple reproducteur avec une femelle âgée de 12 ans.
Classée sur la liste des 25 primates les plus menacés au monde et « en danger d’extinction » par l’UICN, l’espèce fait l’objet d’un Programme d’Élevage Européen (EEP) coordonné par le zoo de Mulhouse. Elle est présentée au zoo de la Palmyre depuis le milieu des années 1990. Huit naissances ont été enregistrées (quatre mâles et quatre femelles), la dernière remontant à 2006. Cela fait maintenant un mois que le mâle et la femelle partagent le même enclos et la cohabitation se passe plutôt bien.
Il existe deux sous-espèces de cercopithèques diane : le cercopithèque diane (Cercopithecus diana) et le cercopithèque Roloway (Cercopithecus roloway). Ce dernier se distingue notamment par la longueur et la forme de sa barbe (plus longue, pointue et entièrement blanche) et une fourrure crème ou jaune-orangé à l’intérieur des cuisses.
Le cercopithèque Roloway est aujourd’hui très difficilement observable dans son milieu naturel du fait de son nombre extrêmement restreint de spécimens. L’espèce a en effet vu ses effectifs s’effondrer à cause de la déforestation (les forêts sont remplacées par des plantations de palmiers à huile) et de la chasse facilitée par les pistes tracées en forêt pour les coupes de bois. Quelques individus ont été signalés dans la forêt des marais Tanoé en Côte d’Ivoire ainsi qu’au Ghana dans la forêt de Kwabre située de l’autre côté de la rivière Tanoé. L’association WAPCA, soutenue par plusieurs parcs zoologiques européens dont celui de La Palmyre, travaille depuis de nombreuses années sur ces deux sites à la préservation de cette espèce particulièrement rare dont l’écologie et la biologie restent méconnues.
La population captive compte à peine plus d’une trentaine d’individus et les naissances sont rares, ce qui compromet fortement sa viabilité à long terme en zoo. Les espoirs de reproduction reposent notamment sur la formation de ce nouveau couple à La Palmyre.
Source : zoo de La Palmyre.