Créations

Observations, interrogations, raretés... De multiples échanges peuvent y être abordés !

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Messagepar Simon38 » Dimanche 04 Mars 2012 9:50

Voici la suite :

C’est sur cette volière que le visiteur termine son tour de l’Afrique sèche, il se dirige maintenant vers une des plus grosses constructions du parc : le vivarium.
Mais avant il peut apercevoir une grande île arborée installée (40) sur l’étang principal qui est le lieu de vie du second groupe de lémurs du Lac Alaotra (Hapalemur alaotrensis) constitué de 8 individus.

Le vivarium(41) est un très grand bâtiment de 8000 m2 qui s’étend au bord de l’étang central, il fonctionne aux énergies solaires et hydrauliques et est constitué de 3 grandes zones :

-Le centre de reproduction, c’est un vaste laboratoire, non visible du public, spécialisé dans les naissances de reptiles du parc, il héberge un totale de 300 animaux dans des conditions optimales, certaines espèces n’étant pas présenter au public (Sphenodon guntheri ; l'Émyde peinte de Bornéo (Batagur borneoensis) ; Vipère du désert de Namibie (Bitis peringueyi) ). Ce centre renferme la nurserie des reptiles, les salles d’incubation, des terrariums divers et variés et les cuisines ; il occupe les 2/3 du vivarium.

-La zone de présentation d’environ 3000 m2 qui renferme les terrariums de présentations et les zones pédagogiques interactives approprié certaines présentant le centre de reproduction précédemment cité.
La liste des espèces présentées peut être la suivante :

Tortue étoilée de Madagascar (Geochelone radiata) ; Vipère du Gabon (Bitis gabonica) ; Lézard vert de Manapany (Phelsuma inexpectata) ; Gecko diurne à queue bleue (Phelsuma cepediana) ; Phelsume de Günther (Phelsuma guentheri) ; Gecko diurne à poussière d'or (Phelsuma laticauda) ; Gecko à queue plate (Uroplatus henkeli) ; Gecko diurne de Madagascar (Phelsuma madagascariensis) ; Boophis de Madagascar (Boophis madagascariensis) ; Scinque de Bojer (Gongylomorphus bojerii) ; Iguane bleu des Fidji (Brachylophus vitiensis) ; Gecko de Nouvelle-Calédonie (Rhacodactylus auriculatus) = NT ; Boa de la Jamaïque (Epicrates subflavus) ; Iguane rhinocéros (Cyclura cornuta) ; Faux cobra aquatique (Hydrodynastes gigas) ; Iguane vert à queue épineuse (Uracentron azureum) ; Anolis barbu (Anolis barbatus) ; Serpent des poulaillers (Spilotes pullatus) ; Matamata (Chelus fimbriatus) ; Gecko ligné des palmiers (Gekko vittatus) ; Gecko tokay (Gekko gecko) ; Gecko volant (Ptychozoon kuhli) ; Serpent des palétuviers (Boiga dendrophila) ; Dragon des forêts tropicales (Gonocephalus liogaster) ; Serpent ratier des mangroves (Gonyosoma oxycephalum) ; Couleuvre asiatique (Pytas Korros) ; Vipère de Schlegel (Bothriechis schlegelii) ; Gecko de Gray (Cyrtodactylus pulchellus).

Le visiteur peut désormais s’orienté vers l’extérieur pour atteindre la zone suivante : l’Europe et le bassin méditerranéen.

Tout le parc est couvert de nichoirs mais c’est dans cette zone que leur utilité est expliquée, le parc vise de protéger la faune locale et en informe son visiteur notamment par le biais de de panneaux pédagogique, des bornes interactives sont également disponibles.
Le visiteur commence par traverser une vaste parcelle de forêt où il est invité à observé la faune et flore locale.

Il arrive ensuite à un enclos sec (42), rocheux, buissonneux et bordés de baies vitrées à même le sol. Il présente un groupe de 18 tortues grecques (Testudo graeca) ainsi que 5 lézards ocellés (Timon lepidus). Cet enclos ouvre le mini complexe méditerranéen qui suit.

Un enclos similaire (43) à celui des tortues mais plus petit et possédant un petit bassin présente un couple reproducteur de desmans des Pyrénées (Galemys pyrenaicus), ce curieux animal est très peu présenter en zoos et le parc lui a offert un espace pédagogique.
L’enclos suivant (44) est bien plus grand et surtout herbeux, de nombreuse galerie ont été creusé par le groupe reproducteur de 16 sousliks d’Europe (Spermophilus citellus).
L’enclos est entourés d’un petit grillage et est relativement pentu, c’est donc par un observatoire surélevé que s’effectue l’observation de ces curieux rongeurs.

Les menaces pesant sur les écosystèmes méditerranéens sont expliqués par de grands panneaux dans un petit pavillon qui sert également d’abris aux espèces précédentes.
Le petit complexe se termine par une grande volière visitable (45), accolée à une petite falaise, elle offre un bon volume aux oiseaux, des arbres morts et des pins complètent l’installation. Un groupe reproducteur d’ibis chauves (Geronticus eremita) vit dans cette volière.

Le paysage se fait plus humide d’un coup et le visiteur est amené à empreinter un sentier qui mène à un cul de sac, au bout de celui-ci il peut entrer dans un observatoire couvert (46) qui donne une vue imprenable sur un petit étang où nichent des espèces d’échassiers et de canards. Des longues vue sont mises à la disposition des visiteurs qui peuvent identifier les animaux par le biais de bornes interactives, une grande maquette explique quant à elle ce que sont les migrations.

Le visiteur fait donc demi tour et arrive devant un observatoire donnant sur une grande volière (47) recréant une prairie humide et un champ, cette volière est le lieu de vie du couple reproducteur d’outardes canepetières (Tetrax tetrax) du parc. D’autre individu (6 au total) vivent dans le centre de reproduction mais ceux-ci sont présenter au public en temps qu’ambassadeurs. Une seconde volière à l’arrière de la première leur est disponible ce qui leur assure une certaine tranquillité. De l’autre coté du sentier le visiteur peut voir le potager du zoo ou sont cultivé plantes et légumes qui assurent le repas d’un grand nombre de pensionnaires.

Le visiteur arrive désormais au complexe sur les zones humides avec en star le
vison d'Europe (Mustela lutreola) (48). Un couple reproducteur est présenté dans un enclos semi forestier, semi marécageux qui offre de nombreuses cachettes, un ruisseau s’en écoule et se jette dans un petit bassin. Les animaux sortent en alternance de manière a respecter les mœurs solitaires de l’espèce.

Un pavillon pédagogique sur le rôle des zones humides est visitables, il vient après lui un petit enclos meublé de joncs et d’un bassin qui présente un couple reproducteur de campagnols amphibies (Arvicola sapidus) (49).

Suite à cela un ensemble de bassins, qui était une ancienne pisciculture (50), est visible. Les anciens bassins bétonnés ont été partiellement recouverts de terres et de la végétation a été plantée, cette vaste installation sert aujourd’hui de centre de reproduction d’une quinzaine de cistudes d’Europe (Emys orbicularis). Le prolongement du bâtiment (51) des tortues est visible : il abrite une salle d’exposition présentant notamment des maquettes de l’évolution des grenouilles et des libellules ainsi qu’un bassin interactif où vivent des petits invertébrés de nos mares.

Suite à cette installation le visiteur longe une série de vivarium (52) à l’air libre, ils sont grands et aménagés de roches et de joncs. Le premier présente des pélodytes ponctués (Pelodytes punctatus) et des sonneurs à ventres jaunes (Bombina variegata), le deuxième des crapauds calamites (Epidalea calamita) et le dernier un couple de couleuvres vertes et jaunes (Hierophis viridiflavus).

Le visiteur arrive maintenant à deux grandes volières marécageuses (53) et très végétalisée, la première présente un couple de hérons bihoreaux (Nycticorax nycticorax) et la deuxième un couple reproducteur de butors étoilés (Botaurus stellaris).

Un nouvel étang (54) est visible à gauche du sentier il est le lieu de vie d’une colonie de 13 pélicans frisés (Pelecanus crispus), le prolongement de l’étang se termine en rivière au milieu des joncs et des arbrisseaux, une hutte en bois pédagogique (55) sert d’observatoire pour cet enclos qui, vous l’aurez deviné, un couple de castors d’Europe (Castor fiber).

Le visiteur arrive maintenant un petit dôme (56), ce nocturama est le lieu de présentation des chauves-souris européennes.

Le dôme est conçut pour filtrer la lumière extérieur pour ainsi percevoir comme la lumière d’une pleine lune. Une première volière héberge un couple d’effraies des clochers (Tyto alba), les oiseaux ont un important volume ainsi qu’une végétation bien développé, les rapaces ont accès à une volière extérieur similaire mais non visible du public.
Le visiteur se trouve maintenant au cœur du dôme dans un espace de vol libre : il est bien végétalisé et possède des petites grottes en son fond, une colonie de grands fers à cheval (Rhinolophus ferrumequinum) un groupe de pipistrelles de Nathusius (Pipistrellus nathusii) ainsi qu’un groupe de vespertilions de Bechstein (Myotis bechsteinii).
Après cet espace de contact le visiteur arrive à un espace pédagogique sur les chiroptères et plus particulièrement leurs rôles et la manière des protégés.
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Messagepar okapi » Dimanche 04 Mars 2012 10:32

Durrell préconisait un pavillon pour les ouistitis et un pavillon pour les gorilles, pour éviter d'associer des espèces aux besoins très différents, il agissait en cela comme un pointer de la dissociation : est-ce que dans un souci d'intégration pédagogique des espèces il ne serait pas plus juste d'associer reptiles, amphibiens, oiseaux et mammifères dans chacune des zones concernées plutôt que de centraliser certaines espèces dans un lieu unique? Le centre d'élevage est une chose, mais la compréhension des milieux et l'interaction entre espèces sont souvent abstraites pour le visiteur: reconstruire un milieu passe aussi par la présence de l'ensemble des animaux qui l'habitent, non?
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Messagepar Simon38 » Dimanche 04 Mars 2012 12:01

Sur et certain ! Au fur et à mesure des critiques mon parc évolue pour donner des choses beaucoup plus intéressantes d'un point de vue pédagogique. Toute la diversité des milieux doit être présenter. Mais j'aime aussi le coté " études, recherches et reproduction " présent chez Durrell et qui , j'aimerai beaucoup, soit présenter dans mon parc. A l'avenir plus j'opterais un peu plus sur la diversité des milieux ( comme le pavillon malgache ou néo-guinéen) plutôt que les constructions comme le vivarium.
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Messagepar okapi » Dimanche 04 Mars 2012 12:41

En fait, l'idéal, tant d'un point de vue pédagogique que scientifique, ce serait d'avoir un zoo composé d'autant de "Masoala" que nécessaire... Avec des écosystèmes parfaitement reconstitués où l'interaction animal/végétal serait respectée... A l'échelle des gorilles, ça donnerait une serre de 10 000 mètres carrés, avec toit ouvrant et jungle reconstituée, peuplée d'oiseaux, de poissons, reptiles, amphibiens et mammifères... Une surface suffisamment vaste pour que l'espace extérieur soit intégré à l'espace intérieur, au moins visuellement. Une aire à ciel ouvert de 5000 mètres carrés, par exemple, susceptible d'être couverte en fonction du temps, constituerait un atout majeur dans la perception d'une espèce souvent exhibée pour ce qu'elle est et jamais en regard de son milieu...
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Re: Créations

Messagepar Simon38 » Dimanche 04 Mars 2012 18:55

Voici un petit aperçu de la collection du parc, il maque les lézards, serpents et amphibiens. Les * indique que l'espèce est uniquement présente en coulisses, les nouvelles espèces sont des espèces rajoutées après le compte rendue.


[b]Mammifères : [/b]

Marsupiaux :
Dendrolague de Matschie (Dendrolagus matschiei)
Kangourou-rat musqué (Hypsiprymnodon moschatus)
Wallaby de Parma (Macropus parma)  nouvelle espèce
Quokka (Setonix brachyurus)  nouvelle espèce

Xénarthres :
Paresseux à deux doigts (Choloepus didactylus)
Fourmilier géant (Myrmecophaga tridactyla)

Insectivores :
Potamogale (Potamogale velox)
Desman des Pyrénées (Galemys pyrenaicus)
Tanrec (Tenrec ecaudatus)

Chauves-souris :
Roussette de Livingstone (Pteropus livinstonii)  nouvelle espèce
Grand fer à cheval (Rhinolophus ferrumequinum)
Pipistrelle de Nathusius (Pipistrellus nathusii)
Vespertilion de Bechstein (Myotis bechsteinii)

Primates :

Lémuriens :
Maki vari noir et blanc (Varecia variegata variegata)
Maki vari roux (Varecia variegata rubra)
Lémur couronné (Eulemur coronatus)
Lémur à ventre roux (Eulemur rubriventer)
Lémur du Lac Alaotra (Hapalemur alaotrensis)
Grand Hapalémur (Hapalemur simus)
Propithèque de Verreaux (Propithecus verreauxi)
Aye-aye (Daubentonia madagascariensis)

Singes :
Ouistiti à face blanche (Callithrix geoffroyi)
Tamarin lion à tête doré (Leontopithecus chrysomelas)
Petit singe-lion noir (Leontopithecus chrysopygus)
Tamarin bicolore (Saguinus bicolor)
Pinché à crête blanche (Saguinus oedipus)
Ouistiti argenté (Mico argentatus)
Callimico (Callimico goeldii)  nouvelle espèce
Saki à face blanche (Pithecia pithecia)
Atèle noir (Ateles Paniscus)
Colobe guéréza (Colobus guereza)
Colobe bai de Zanzibar (Piliocolobus pennantii)  nouvelle espèce
Cercopithèque diane (Cercopithecus diana)  nouvelle espèce
Mangabey couronné (Cercocebus torquatus)  nouvelle espèce
Entelle (Semnopithecus entellus)  nouvelle espèce

Grands singes :
Gibbon à mains blanches (Hylobates lar)
Orang-outan de Sumatra (Pongo pygmaeus abelii)

Carnivores :

Canidés :
Loup à crinière (Chrysocyon brachyurus)
Chacal doré (Canis aureus)  nouvelle espèce

Ursidés :
Ours lippu de l’Inde (Melursus ursinus)  nouvelle espèce

Mustélidés :
Loutre européenne (Lutra lutra)  nouvelle espèce
Vison d'Europe (Mustela lutreola)
Ratel (Mellivora capensis)

Hyénidés :
Hyène brune (Parahyaena brunnea)

Viverridés & herpestidés :
Fossa (Cryptoprocta ferox)
Galidie élégante (Galidia elegans)

Félidés :
Panthère nébuleuse (Neofelis nebulosa)
Chat doré africain (Caracal aurata)  nouvelle espèce
Serval (Leptailurus serval)  nouvelle espèce

Ongulés :

Suidés :
Sanglier à barbe de Bornéo (Sus barbatus)
Sanglier des Visayas (Sus cebifrons)

Rongeurs :
Rat sauteur géant de Madagascar (Hypogeomys antimena)
Souslik d’Europe (Spermophilus citellus)
Campagnol amphibie (Arvicola sapidus)
Castor d'Europe (Castor fiber)
Lemming de Norvège (Lemmus lemmus)  nouvelle espèce

Oiseaux :

Gallinacés :
Caille de Madagascar (Margaroperdix madagascarensis)
Paon du Congo (Afropavo congensis)
Faisan d'Edwards (Lophura edwardsi)
Faisan paon de Palawan (Polyplectron napoleonisi)
Galloperdrix de Ceylan (Galloperdix bicalcarata)  nouvelle espèce
Argus géant (Argusianus argus)
Pénélope à poitrine rousse (Penelope pileata)
Grand Hocco (Crax rubra)
Oréophase cornu (Oreophasis derbianus)

Palmipèdes :
Canard de Meller (Anas melleri)
Sarcelle de Bernier (Anas bernieri)
Sarcelle hottentote (Anas hottentota)
Dendrocygne à dos blanc (Thalassornis leuconotus)
Dendrocygne veuf (Dendrocygna viduata)
Fuligule de Madagascar (Aythya innotata)
Marmaronette marbrée (Marmaronetta angustirostris)  nouvelle espèce Fuligule nyroca (Aythya nyroca)  nouvelle espèce
Eider de Steller (Polysticta stelleri)  nouvelle espèce
Bernache à cou roux (Branta ruficollis)  nouvelle espèce Grèbe malgache (Tachybaptus pelzelnii)
Harle piette (Mergellus albellus)  nouvelle espèce

Echassiers & apparentés :
Ibis huppé (Lophotibis cristata)
Ibis chauve (Geronticus eremita)
Ombrette du Sénégal (Scopus umbretta)
Héron crabier (Ardeola ralloides)
Grue royale (Balearica regulorum)
Grue de paradis (Grus paradisea)
Jabiru du Sénégal (Ephippiorhynchus senegalensis)
Bec-en-sabot du Nil (Balaeniceps rex)
Tantale indien (Mycteria leucocephala)
Savacou huppé (Cochlearius cochlearius)
Héron bihoreau (Nycticorax nycticorax)
Butor étoilé (Botaurus stellaris)
Courvite isabelle (Cursorius cursor)  nouvelle espèce Outarde canepetière (Tetrax tetrax)
Agami trompette (Psophia crepitans)
Caurale soleil (Eurypyga helias)
Œdicnème vermiculé (Burhinus vermiculatus)
Flamant du Chili (Phoenicopterus chilensis)

Rapaces :
Aigle de Bonelli (Aquila fasciata)  nouvelle espèce Gypaète barbu (Gypaetus barbatus)
Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus)
Vautour moine (Aegypius monachus)  nouvelle espèce Milan noir (Milvus migrans)
Grand-duc d'Europe (Bubo bubo)
Effraie des clochers (Tyto alba)

Colombiformes :
Pigeon rameron (Columba arquatrix)
Nicobar à camail (Caloenas nicobarica)
Gallicolombe poignardée (Gallicolumba luzonica)
Colombe turvert (Chalcophaps indica)
Pigeon rose (Nesoenas mayeri)  nouvelle espèce Goura de Victoria (Goura victoria)
Goura couronné (Goura cristata)

Perroquets :
Ara bleu (Ara ararauna)
Ara militaire (Ara militaris)
Lori à calotte noire (Lorius lory)
Cacatoès des Philippines (Cacatua haematuropygia)
Amazone de Saint-Vincent (Amazona guilingii)
Amazone de Sainte Lucie (Amazona versicolor)
Amazone de Cuba (Amazona leucocephala)
Amazone de Porto Rico (Amazona vittata

Cuculiformes :
Touraco de Fischer (Tauraco fischeri)
Touraco géant (Corythaeola cristata)
Touraco de Lady Ross (Musophaga rossae)
Coua bleu (Coua caerulea)
Hoazin huppé (Opisthocomus hoazin)*

Apodiformes :
Colibri robinson (Sephanoides fernandensis)

Trogoniformes :
Trogon narina (Apaloderma narina)  nouvelle espèce
Quetzal resplendissant (Pharomachrus mocinno)
Quetzal doré (Pharomachrus auriceps)

Coraciiformes :
Irrisor moqueur (Phoeniculus purpureus)
Calao à joues grises (Bycanistes subcylindricus)
Calao à huppe blanche (Tropicranus albocristatus)
Calao à casque rouge (Aceros corrugatus)
Calao de Palawan (Anthracoceros marchei)
Calao tarictic (Penelopides panini)
Calao papou (Rhyticeros plicatus)

Toucans et parentés :
Barbican à tête rouge (Trachyphonus erythrocephalus)
Grand Indicateur (Indicator indicator)
Toucan montagnard (Andigena laminirostris)

Passereaux :
Eurycère de Prévost (Euryceros prevostii)
Pipiac africain (Ptilostomus afer)
Corbin de Stresemann (Zavattariornis stresemanni)
Veuve de paradis (Vidua paradisaea)
Tisserin gendarme (Ploceus cucullatus)
Piquebœuf à bec jaune (Buphagus africanus)
Euplecte ignicolore (Euplectes orix)
Alecto à tête blanche (Dinemellia dinemelli)
Choucador pourpré (Lamprotornis purpureus)
Akalat à ailes rousses (Illadopsis rufescens)  nouvelle espèce Picatharte de Guinée (Picathartes gymnocephalus)
Bagadais casqué (Prionops plumatus)  nouvelle espèce Grive de Doherty (Zoothera dohertyi)
Geai longup (Platylophus galericulatus)
Souïmanga des Sangi (Aethopyga duyvenbodei)
Tchitrec de paradis (Terpsiphone paradisi)
Padda de Java (Lonchura oryzivora)
Shama à croupion blanc (Copsychus malabaricus)
Souïmanga siparaja (Aethopyga siparaja)
Irène vierge (Irena puella)
Garrulaxe à huppe blanche (Garrulax leucolophus)
Pirolle à bec rouge (Urocissa erythroryncha)
Garrulaxe à queue rouge (Trochalopteron milnei)
Étourneau de Rothschild (Leucopsar rothschildi)
Bulbul noir (Hypsipetes leucocephalus)
Coucal de Ceylan (Centropus chlororhynchos)
Pirolle de Ceylan (Urocissa ornata)
Zostérops de Ceylan (Zosterops ceylonensis)
Drongo royal (Dicrurus macrocercus)
Brève géante (Hydrornis caeruleus)
Méliphage à oreillons bleus (Entomyzon cyanotis)
Monarque luisant (Myiagra alecto)
Paradisier bleu (Paradisaea rudolphi)
Paradisier de Goldie (Paradisaea decora)
Jardinier du Prince d'Orange (Sericulus aureus)
Etourneau métallique brillant (Aplonis metallica)
Oriole de Montserrat (Icterus oberi)
Carouge de Porto Rico (Agelaius xanthomus)
Araponga tricaronculé (Procnias tricarunculatus)
Ariane de Lesson (Amazilia amazilia)
Coq-de-roche péruvien (Rupicola peruvianus)
Coracine casquée (Cephalopterus penduliger)
Coracine chauve (Perissocephalus tricolor)
Araponga à gorge nue (Procnias nudicollis)

Reptiles :

Tortues :
Émyde peinte de Bornéo (Batagur borneoensis)*
Tortue fluviale de l'Inde (Batagur baska)*
Géoémyde de Spengler (Geoemyda spengleri)*
Cistude d’Europe (Emys orbicularis)
Tortue grecque (Testudo graeca)
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Re: Créations

Messagepar Vinch » Lundi 05 Mars 2012 0:46

ça ne va pas trop faire plaisir ce que je vais dire, mais il y a un peu de collectionnite là-dedans... Encore que, pour nuancer tout de même, ça reste bien raisonnable comme atteinte !
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Re: Créations

Messagepar Simon38 » Lundi 05 Mars 2012 6:01

Comme je l'ai dit plus haut, il est vrai que je peux difficilement nié cet aspect. :?
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Re: Créations

Messagepar Therabu » Samedi 12 Janvier 2013 18:32

On parle souvent de réaménager complétement la Ménagerie et nombre d’entre nous ne sont pas convaincus par les plans du nouveau Vincennes. Je fais partie de ceux-là et j’aime bien créer des plans directeurs, des masterplans comme disent les zoos étrangers. Je me suis donc attaqué aux deux zoos du Muséum (oui rien que cela), avec un peu la même démarche que pour le masterplan que j'avais conçu pour la Palmyre. Ces projets ne sont pas forcément les plus souhaitables ni les plus facilement réalisables mais constituent selon moi des solutions possibles techniquement et financièrement. Le zoo imaginé n'est pas l'idéal que j'imagine (Je ne sais pas si un zoo idéal peut exister à la Ménagerie) et n'autorise pas les utopies. J’ai essayé de respecter au maximum les contraintes historico-architecturales que posent la Ménagerie.

Ma réflexion a commencé avec le nouveau Vincennes. La dernière revue de l'EAZA explique comment ce type d'associations de zoos collabore de plus en plus avec l'UICN dans des actions in-situ où la connaissance des parcs zoologiques est mise à profit. En parallèle, je me suis pas mal renseigné sur les « hot spots » de la biodiversité développés aussi par L'UICN. Les points chauds de la biodiversité est une sélection d'habitats recouvrant 1,4% des terres et abritant 44% des plantes et 35% des vertébrés connus soit une grande partie de la biodiversité en danger. Cette sélection a été faite pour inciter les états à protéger ces zones d'importance mondiale. Comme on cherche de plus en plus à faire découvrir les écosystèmes au-delà des animaux au sein des zoos, j'ai voulu organiser la collection en fonction de ces zones clés.
Vincennes s'est donc vu affecté 10 zones biogéographiques. Le plan de collection qui en découle répond évidemment à quelques impératifs économiques (présence d'espèces phares), des espèces prévues pour Vincennes et de celles déjà détenues par le Muséum. Ainsi on peut y retrouver les zones reconstituant les zones suivantes :
Afrique :
La réserve de Tswalu en Afrique du Sud représente le Karoo
La forêt séche de Kirindy Mitea à Madagascar, dernier refuge du rat sauteur géant de Madagascar
Le parc national de Taï en Côte d'Ivoire pour les forêts guinéennes
Les côtes du Cap
Amérique :
Le parc national de la Cordillera Azul pour les Andes tropicales
Le cerrado dans l'Etat du Goias (parc national d'Emas)
La Matà Atlantica dans l'Etat du Bahia
Asie-Océanie :
Les forêts de montagnes des Nilgiri et Ceylan
La vallée de Danum à Bornéo
La réserve de Shark Bay au sud-ouest de l'Australie

D'autres points chauds ont été affectés à la Ménagerie. Ils accueillent forcément moins de gros animaux et sont créés selon les contraintes considérables de la Ménagerie. Avec la collection très complète du JDP, le choix des hotspots a été clairement orienté vers certaines zones. Evidemment en raison des enclos déjà existants, il a été impossible de rassembler tous les animaux d'une même biozone au même endroit mais le plan de collection suit une certaine logique que l'on peut aisément coder sous forme de couleurs figurant par exemple sur les panneaux et permettant directement au visiteur de visualiser à quelles biozones l'animal appartient. Sont donc affectées au JDP les zones suivantes :
Phong Dien Reserve au Vietnam, un des rares endroits où l'on peut croiser le faisan d'Edwards
L'île de Panay appartenant à l'archipel des Philippines
Le désert anatolien en Iran
Les montagnes de l'Hindu Kush entre l'Afghanistan et le Turkménistan
Les forêts montagneuses du Sichuan
Cuba
Le Chocó-Darien en Colombie, à la faune bien particulière, dernier refuge de l'ara de Buffon, du pinché ect...
Les Mascareignes dans l'Océan Indien
La forêt de Ranomafana, où le Muséum travaille à la protection du grand happalémur
Le bassin méditerranéen

Quelques présentations isolées ne font pas l'objet de zone en elle-même puisque ne contenant qu'une ou deux espèces.
Je vais commencer par détailler l'application du projet aux lieux à la Ménagerie car bien plus concret à mettre en place et le sujet semble intéressé nombre de personnes au vu des récents messages. Nombre d'entre vous connaissent mieux le JDP que moi, n'hésitez pas à me signaler des choses qui vous paraissent impossibles, sous-exploitées, oubliées ect... Je vous conseille de suivre avec un plan pour mieux comprendre de quoi je parle, notamment celui-ci : http://www.mnhn.fr/museum/front/medias/ ... erieBD.pdf

Commençons au niveau de la Fauverie. Celle-ci garde sa structure actuelle. Les longibandes, parties à Vincennes ont laissé leur place à un couple d'ocelots. Les panthères des neiges profitent chacune d'une loge, le mâle vivant désormais dans l'actuelle cage des panthères de Chine. L'enclos conçu pour les jaguars est refondu pour les manuls tandis que celui du caracal accueille des chats des sables d'Arabie.
Autruches et dromadaires sont partis, l'allée de derrière a été barrée et l'espace sert pour l'instant d'espace d'isolement pour les ongulés. La cage des ratons-laveurs a été vidée. Les visiteurs y pénètrent et découvrent quelques panneaux sur l'histoire des parcs zoologiques. En face, les markhors ont vus leur enclos relié à celui des chevaux de Przewalski. Le troupeau d'équidés est parti à la Haute-Touche, profiter de grands espaces. La fusion des enclos des chèvres des Rocheuses et des gorals offre également un enclos relativement vaste aux arkhals afghans. Ces deux enclos à ongulés forment avec les volières des rapaces et les cages des manuls et des onces la zone Hindu Kush. En effet, plusieurs volières à rapaces hébergent désormais vautours de l'Himalaya, percnoptères, lophophores resplendissants et gypaètes barbus.
Dirigeons nous désormais vers la Singerie. Nénette et sa famille sont parties à Vincennes comme les cercopithèques de Roloway et les mangabeys couronnés. La structure du bâtiment est également conservée. Les anciennes volières en cloche sur les côtés du bâtiment ont été repensées par des architectes pour s'intégrer à l'ensemble et maximiser le volume accessible aux singes. La Singerie accueille 3 hot-spots. L'intérieur a été tropicalisé en son centre et un réseau de branches permet aux pinchés de profiter de tout l'espace intérieur, en contact avec les visiteurs. De discrets agoutis occupent le sol. Sur un côté, une ancienne loge sans accès à l'extérieur a été plongé dans l'ombre et accueille des douroucoulis à jambes grises. Un petit groupe d'atèles robustes de Colombie profite à côté d'eux de toute une face de la singerie avec ses loges intérieurs, extérieurs et l'accès à une des deux grandes volières extérieures.
L'installation centrale autrefois consacrée aux orang-outans a été densément végétalisé pour rappeler les montagnes d'Afrique centrale. Les rares cercopithèques de l'Hoest disposent d'un vaste espace intérieur et extérieur en cohabitation avec des paons du Congo. L'autre côté de la Singerie a été aménagé symétriquement au côté colombien. On y retrouve deux espèces typiquement vietnamienne : dans la petite loge, des nycticébes pygmées cohabitant avec des toupaies de Bélanger, et dans la grande installation des gibbons à favoris blancs du Nord.

En ressortant et après avoir admiré les gibbons dans leur volière extérieure, on peut s'attarder sur les renards corsacs qui ont récupéré leur ancienne installation. En se dirigeant vers le Quai Saint Bernard, les enclos des kangourous et capibaras hébergent les poudous du Sud. Cette espèce emblématique du plan de collection ne fait pas l'objet d'une zone spécifique mais est bien endémique d'un hotspot : la forêt tempérée du Chili central. On peut voir au bout de ce cul-de sac les chiens des buissons.
L'arriéré de l'enclos des oryxs et celui des émeus ont été reliés entre eux pour accueillir sur un vaste espace quelques étalons de kulans turkmènes et des gazelles à goitre. Le goulet que constitue la liaison entre les deux enclos est entravé par des branchages et des troncs fournissant aux gazelles une zone de retrait par rapport aux ânes sauvages. Avec les renards corsas, cet enclos illustre la diversité et la singularité des déserts d'Asie Centrale.

L'allée des volières à rapaces garde sa destination initiale mais les espèces ont quelque peu changé. On y trouve des chouettes hulottes pour l'Europe du Sud, des chouettes leptogrammes ainsi que des paons spiciféres pour le Vietnam ou des ninox boobook de Nouvelle-Zélande. Le départ des maras, vigognes et nandous jugés inutiles par la nouvelle direction laisse un bel espace pour les gorals de Chine. Le mâle takin du Tibet qui vit à proximité du goral et d'un beau groupe de bharals (à la place des yacks et de l'enclos d'isolement) constitue avec la fosse des pandas roux à proximité une zone chinoise. La seconde fosse voit l'arrivée de coatis à nez blanc en lieu et place des binturongs partis à Vincennes. Les gaurs ont fait le même trajet et les anoas profitent maintenant de tout l'espace. Surtout le béton au milieu des enclos a été cassé, couvert de terre et de copeaux de bois et quelques arbres ont été plantés. Le groupe de daims communs, peu intéressant a été remplacé par son cousin proche de Mésopotamie. Ce cervidé iranien très menacé est présenté par quelques mâles en surplus pour le programme d'élevage. L'enclos des wallabys accueille une cohabitation vietnamienne entre grue antigones et canard à ailes blanches.

Nous passons devant l'entrée des reptiles et le double enclos qui accueille toujours les bouquetins du Caucase. Leur cas est le même que celui des poudous ou des anoas, c'est à dire qu'ils sont les seuls représentant de leur point chaud au zoo. La petite fosse sur notre gauche qui accueillit des mangoustes fauves, héberge désormais des rongeurs asiatiques très menacés : le hamster doré de Syrie et la souris épineuse d'Asie Mineure. Le vaste enclos herbeux qui lui fait face a vu partir les oiseaux qui y vivaient. Quelques rares cerfs du Prince Alfred exploitent l'espace agrémenté de plantations éparses. Peu éloigné, vit la famille de sanglier des Visayas dans un petit enclos difficilement visible. Un petit bout de la pelouse, attenant à la Grande Volière, qui fut l'enclos des poudous a été totalement refondu avec des structures d'escalade pour y faire vivre des hutias de Cuba. Ils forment la zone cubaine avec les oiseaux de la Grande Volière d'Amérique Centrale. La colonie de flamants de Cuba, les ibis rouges, des savacous huppés, des dendrocygnes des Antilles et un couple d'amazones de Cuba profitent de tout le volume offert par la volière.

Nous voilà désormais devant la fameuse Rotonde. Elle a enfin été réutilisée pour héberger des animaux. Les alvéoles qui forment le bâtiment sont naturalisées et servent de serre tropicale pour de nombreux oiseaux. Un coté entier de la Rotonde (3ailes) expose l'avifaune singulière de Panay. Sarcelles des Philippines, Eperonnier napoléon, carpophage bicolore, nicobar à camail, stourne de Panay et martin-pêcheur à collier blanc bénéficie d'un bel espace tandis qu'à coté les cacatoès des Philippines disposent de leur propre volière. Leur rareté et leur tendance à détruire la végétation incite le parc à les isoler pour favoriser la reproduction. Enfin des gallicolombes poignardées occupent le sol de la dernière volière qui est avant tout le lieu de vie de rares calaos tarictic de Manille. Un dernier espace héberge des rats des nuages de Cuming, uniques en France. L'autre côté de la Rotonde héberge quelques espèces phares de l'archipel des Mascareignes. On peut voir au sein de la même volière des pigeons roses de l'île Maurice, des tortues géantes des Seychelles et des roussettes de Rodrigue. Cette cohabitation est la moins cohérente puisque ces espèces vivent sur des îles différentes de l'Océan Indien. La Rotonde est désormais entourée de grandes volières végétalisées extérieures fournissant un accès à l’extérieur aux oiseaux de la Rotonde et d'un enclos d'été pour les tortues géantes, tous visibles du public. Avec leur déménagement, les soigneurs n'auront plus à déplacer deux fois par an les tortues géantes.
Après avoir fait le tour du complexe, dirigeons nous vers la rue Cuvier et le Palais des reptiles. Sur notre droite, l'enclos déjà décrit des arkhals fait face à un petit enclos herbeux traversé par un canal. Ont été installées ici quelques espèces d'anatidés représentatifs des abords de la Mer Noire et tous menacés d'extinction. On peut donc y voir sarcelle marbrée, tadorne ferrugineux, erismature à tête blanche et bernache à cou roux. Après avoir éventuellement découvert la cabane de la SECAS, le visiteur se trouve à un embranchement au milieu duquel sont placés toute une série de vivariums extérieurs et à ciel ouvert. Les anciennes fosses à porc-épic, mangoustes et agoutis accueillent désormais toute une série de reptiles méditerranéens :
Tortue d'Hermann
Couleuvre à collier
Vipère aspic
Tarente de Maurétanie
Lézard vert occidental
Lézard ocellé

A quelques pas, la vieille faisanderie a vu la volière qui occupe son milieu totalement modifiée. Largement rehaussée et végétalisée, l'installation présente une petite partie de la faune de Ranomafana et certains animaux emblématique des actions du Muséum dans la nature. Un couple d'ombrette cohabite avec un couple d'ibis huppés de Madagascar et des sarcelles de Bernier. La volière tropicale héberge également un couple de très rares grand happalémurs qui apprécient les bosquets de bambous. L'autre côté de la vieille faisanderie ne fait désormais plus qu'un. L'avifaune particulière des plaines du sud de la France, notamment la plaine du Crau, y est présentée avec des outardes canepetières, des rolliers d'Europe, des guêpiers d'Europe, des huppes fasciées ou encore des œdicnèmes criards.
En comparaison la nouvelle faisanderie a subit peu de changements. Une volière entière est affectée aux oiseaux extrêmement menacés et rares de Nouvelle Calédonie. Des kagous ont de nouveau été obtenus et vivent avec des perruches cornues, des diamants pssitaculaires et des perruches à front rouge. Une autre bien végétalisé est le lieu de vie de toucans de Swainson tandis qu'une autre accueille en cohabitation tragopan de Temminck au sol et garrulax du Père Courtois. Des nestors kéas, des aras de Buffon et macaos occupent chacun des volières destinés aux perroquets en face des rapaces. Le MNHM a pour projet d'accueillir des kiwis de Mantell dans une écloserie plongée dans le noir et insonorisée.

Revenons sur nos pas pour entrer dans les deux vivariums du MNHM. Je décrirais en premier le vieux vivarium qui accueille maintenant des amphibiens en priorité. Ceux-ci proviennent des différents hotspots qui structurent le parc. On y trouve donc quelques amphibiens malgaches des forêts tropicales de l’Ouest de Madagascar (Gecko diurne de Madagascar, mantelle de Baron, mantelle dorée, mantelle jaune, ou la rare Scaphiophryne marmorata élevée au JDP) ou bien du Chocó-Darien (Epipedobate d’Anthony, Phyllobate terrible ou la rarissime Gastrotheca riobambae,). On y trouve aussi la Grenouille mousse du Tonkin, les vipères à cornes et heurtantes des déserts du Moyen-Orient. Le vivarium est aussi un lieu d’élevage pour le gecko de Nouvelle Calédonie, le triton de Kaiser ou quelques invertébrés comme les coléoptères de l’île frégate et les escargots de Partula.

Seulement séparé du vivarium par la mini-ferme, le Palais des Reptiles s’est vu plus largment modifié. En effet, nombre d'espéces sont parties, au rang desquels figurent les crocodiles du Nil. Leur double bassin s'est transformé en deux vastes terrariums destinés à élever des varans de Cuming. L'hydrosaure des Philippines, autre lézard de l'archipel, lui fait face dans les anciens vivariums. Il cotoient la collection de boidés du zoo. Celle-ci s'est largement réduit et n'accueille plus que le boa arboricole de Madagascar, (les boas de Duméril sont à Vincennes) et les boas de Cuba, permettant d'optimiser les installations pour la reproduction. La piéce qui fut consacrée aux tortues et aux paresseux est également refondue en vivarium luxuriant pour des cténosaures d'Utila, gravement menacés. Enfin la suite d'aqua-vivarium sert désormais à héberger de nombreuses tortues d'eau douce tel que les tortues-feuilles de l'Annam ou les tortues boites d'Amboine. Le MNHM s'investit grandement aux côtés du zoo de Münster pour la préservation des tortues du sud-est asiatique dont la situation est catastrophique. Le dernier vivarium est le lieu de vie de petits anolis de la Martinique.

Voilà je pense avoir décrit tous les aspects du projets. Merci d'avoir lu. Certains enclos sont vides, n'hésitez pas à émettre des suggestions d'espéces qui pourraient selon vous être intéressantes et correspondre au plan de collection du Muséum. J'apprécierais de recueillir les avis critiques de chacun conçernant ce projet, notamment sa pertinence, sa faisabilité et son intérêt.
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Re: Créations

Messagepar Antoine6259 » Samedi 12 Janvier 2013 19:20

Merci pour cet ambitieux projet Therabu !
Les seules choses dont il faudrait tenir compte sont l'enclos des chiens des buissons et celui en face qui hébergeait le tétracère qui n'existent plus (cette zone ne fait plus vraiment partie de la Ménagerie, elle a été réaménagée pour le compost, et semble même bien importante vu la taille du Jardin des Plantes...) en revanche, il y aurait des idées à creuser avec la partie qui doit être réaménagée : autruches, dromadaires, enclos derrière et apparemment un grand bassin rond qui actuellement n'est plus visible, et qui constitue la fin du cours d'eau qui traverse la Ménagerie. Sinon, il y a aussi le problème des clôtures qui sont classées (mais pas toutes : yacks, gaurs, anoas, nilgauts, takins, arkals, goral, baudets du Poitou et vigognes. En revanche, les enclos des bouquetins, des chèvres des montagnes rocheuses, des oryx, des bharals, des markhors ne le sont pas.)
Et je crois que tu dois te tromper lorsque tu parles de la vieille faisanderie ? Il y a plusieurs volières le long de l'arc saillant (je ne saurais dire combien ?) mais de l'autre coté c'est un bassin, pas une volière (il a hébergé successivement des manchots, des goélands, et maintenant des anatidés.)
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Re: Créations

Messagepar okapi » Samedi 12 Janvier 2013 19:51

Therabu évoque un réaménagement de cet espace, certes occupé par un petit bassin, mais qui peut être transformé en volière en un rien de temps: les ibis y seraient bien plus à l'aise d'ailleurs... Et le classement des grilles ne veut rien dire: souvenez vous des piliers monumentaux autour de la Rotonde, ils ont disparu sans état d'âme! Idem pour l'ancien bassin, recouvert d'un revêtement hideux et de deux hippopotames qui se délabrent lentement. Même le tracé des allées peut changer: ce n'est pas celui d'origine, donc le figer n'a pas de sens. C'est d'ailleurs formidable de piailler pour une Fauverie toujours intacte et de se taire pour des aménagements successifs tous plus consternants les uns que les autres... Il n'y a aucune réflexion sur le sens que l'on doit donner à un enclos ou à une clôture dans un tel environnement, tout est aggloméré au petit bonheur depuis plus de trente ans et ça, ça ne soulève aucune émotion chez ceux qui rêvent d'une Ménagerie qui n'existe plus.
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Re: Créations

Messagepar Antoine6259 » Samedi 12 Janvier 2013 20:35

Je sais bien que l'on parle d'un réaménagement Okapi !
Mais concernant la faisanderie, Therabu dit que "la volière qui occupe son milieu" a été totalement modifiée, et dit ensuite que 'l'autre côté de la vieille faisanderie ne fait désormais plus qu'un". Et étant donné qu'il précise qu'il ne connaît pas parfaitement le Jardin des Plantes, je me permettais juste de lui faire remarquer qu'il devait confondre, car cette faisanderie n'a actuellement de volières que sur un seul coté.
Après à titre personnel... Je trouve esthétiquement plus agréable de laisser un bassin à ciel ouvert, car on ne peut pas dire que les volières manquent à la Ménagerie.

Okapi, tu constates des choses, mais je n'ai pas la même manière de les interpréter. La disparition des piliers autour de la Rotonde sont davantage pour moi le signe d'une époque à laquelle on ne se préoccupait guère des bâtiments anciens (la même que celle à laquelle bon nombre d'hôtels particuliers de Bruxelles ont disparu sous les pelleteuses, pour citer un exemple que j'ai en tête.) J'ose justement espérer qu'un jour, une association de sauvegarde des monuments historiques se penchera sur le cas de la Ménagerie, et aidera à financer un remoulage et une restauration de ces piliers, comme des fresques de la vieille faisanderie.
L'ancien bassin n'a pas disparu. Sa forme est toujours là, mais on y a placé un revêtement destiné à évoquer l'eau, ainsi que des sculptures d'hippopotames pour rappeler que c'était là leur ancien enclos. Que pouvait-on faire de toute manière avec un bassin de cette taille ?

Après, je n'ai jamais dit que les aménagements successifs ont toujours été judicieux... Le pire pour moi étant les porc-épics !
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Re: Créations

Messagepar Therabu » Dimanche 13 Janvier 2013 12:21

Antoine6259 a écrit:Merci pour cet ambitieux projet Therabu !
Les seules choses dont il faudrait tenir compte sont l'enclos des chiens des buissons et celui en face qui hébergeait le tétracère qui n'existent plus (cette zone ne fait plus vraiment partie de la Ménagerie, elle a été réaménagée pour le compost, et semble même bien importante vu la taille du Jardin des Plantes...) en revanche, il y aurait des idées à creuser avec la partie qui doit être réaménagée : autruches, dromadaires, enclos derrière et apparemment un grand bassin rond qui actuellement n'est plus visible, et qui constitue la fin du cours d'eau qui traverse la Ménagerie. Sinon, il y a aussi le problème des clôtures qui sont classées (mais pas toutes : yacks, gaurs, anoas, nilgauts, takins, arkals, goral, baudets du Poitou et vigognes. En revanche, les enclos des bouquetins, des chèvres des montagnes rocheuses, des oryx, des bharals, des markhors ne le sont pas.)
Et je crois que tu dois te tromper lorsque tu parles de la vieille faisanderie ? Il y a plusieurs volières le long de l'arc saillant (je ne saurais dire combien ?) mais de l'autre coté c'est un bassin, pas une volière (il a hébergé successivement des manchots, des goélands, et maintenant des anatidés.)


C'est moi qui te remercie d'avoir lu, ce n'est pas forcément facile à lire. J'ignorais que les enclos des chiens des buissons et des tétracéres avaient été supprimés. Concerant les liaisons entre les enclos, il s'agit juste de déplacer une grille sur 2 métres, de grillager le passage, de condamner l'allée et de végétaliser autour du grillage. Si on le fait à un ou deux endroits, on garde toute la structure de l'enclos, j'éspére que c'est faisable. Il ne s'agit pas de toucher aux pavés et aux grilles mais le béton à l'intérieur de l'enclos n'a aucune valeur patrimoniale. Il est possible de l'enlever et de le remplacer par de la terre et/ou des copeaux tout en gardant les pavés originels à la périphérie de l'enclos.

En effet, ce n'est pas vraiment une voliére puisque rien ne la ferme mais la structure existante laisse penser que cela fut le cas. Qui plus est il est aisé de la rendre plus haute. justement, hormis la Grande Volière, les voliére du JDP sont basses notamment dans les faisanderies ou ne donnet pas accès à un bâtiment. C'est pourquoi je l'ai placée ici.
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Re: Créations

Messagepar okapi » Dimanche 13 Janvier 2013 20:37

Les volières sont basses parce qu'il dot y avoir une obligation de ne pas dépasser une certaine hauteur. Enfin, j'imagine parce qu'il y a quelques bâtiments bien plus haut que les dites volières... C'est vrai que celles des rapaces pourraient laisser la place à une seule longue et vaste structure d'immersion et que celles le long des vigognes pourraient disparaître pour permettre d'élargir l'enclos des maras. Il y a de nombreuses possibilités de faire évoluer ce parc, mais c'est fondamentalement une question de moyens.
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Re: Créations

Messagepar Indri » Dimanche 13 Janvier 2013 22:15

À peu près aussi facile que de créer une piscine olympique sur le parvis de Notre-Dame.
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Re: Créations

Messagepar Alexis » Vendredi 01 Février 2013 17:09

Bonne idée que ton projet d'aménagement alternatif du jdp Therabu!
Ceci dit, je suis un peu sceptique pour les fosses (dsl pour le jeu de mots pourri) pour les hamsters et petits reptiles (lézards, geckos, vipères...) à moins de prévoir un confinement adéquat au moyen de vitres et de fondations profondes. Sinon tes bestioles ont toutes les chances de se barrer. Les vitres seraient également utiles pour que les animaux (des climats méditerranéens voire semi-arides) puissent profiter du soleil.

À propos, je vais essayer de faire un aménagement "imaginaire" pour le 2ème zoo parisien!!!
Affaire à suivre...

Alexis
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