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un hommage à claude caillé décédé ce matin
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un hommage à claude caillé décédé ce matin
un grand homme est parti ce matin,paix à son ame
- morucci
- Messages: 2
- Enregistré le: Jeudi 06 Janvier 2011 20:41
Re: un hommage à claude caillé décédé ce matin
Pour info Claude Caillé est le fondateur de la Palmyre.
zoos préférés : Beauval, Zoo de San-Diego, Parc des Félins, Parc du Reynou, JDP, Trégomeur, Champrépus, Cerza, Sanary, Parc des Oiseaux, Asson, Sables, Thoiry, Réserve d'Emancé, Doué-la-Fontaine, la Flèche
- ced94
- Messages: 361
- Enregistré le: Dimanche 17 Janvier 2010 10:21
- Localisation: limeil-brévannes
Re: un hommage à claude caillé décédé ce matin
Vraimant dommage car c'était un grand homme du monde zoologique qui doit être en deuil
Le Pal un parc de 23ha, 500 animaux, 25 attractions
Mon site: http://palou63210.e-monsite.com/
Mon site: http://palou63210.e-monsite.com/
-
palou63210 - Messages: 108
- Enregistré le: Samedi 06 Mars 2010 11:20
- Localisation: 63
Re: un hommage à claude caillé décédé ce matin
Dans la presse :
http://www.sudouest.fr/2011/03/17/vos-h ... 2-1510.php
http://www.charentelibre.fr/2011/03/17/ ... 026303.php
http://www.tele-animaux.com/actualite,i ... :8116.html
J'ai croisé plusieurs fois Claude Caillé dans son zoo , je me souviens en particulation d'une animation qu'il faisait lors de ma première visite , il y a 30 ans . A l'époque il n'y avait pas de gradins , les visiteurs se mettaient en arc-de-cercle face à lui , et l'écoutaient raconter sa rencontre avec une tribu du Masaï Mara ou des anecdotes croustillantes sur la sexualité des animaux , il avait un réel talent de conteur et c'était un régal de l'écouter , par la suite je l'ai revu plusieurs fois animer le spectacle de perroquets avec la même verve .
http://www.sudouest.fr/2011/03/17/vos-h ... 2-1510.php
http://www.charentelibre.fr/2011/03/17/ ... 026303.php
http://www.tele-animaux.com/actualite,i ... :8116.html
J'ai croisé plusieurs fois Claude Caillé dans son zoo , je me souviens en particulation d'une animation qu'il faisait lors de ma première visite , il y a 30 ans . A l'époque il n'y avait pas de gradins , les visiteurs se mettaient en arc-de-cercle face à lui , et l'écoutaient raconter sa rencontre avec une tribu du Masaï Mara ou des anecdotes croustillantes sur la sexualité des animaux , il avait un réel talent de conteur et c'était un régal de l'écouter , par la suite je l'ai revu plusieurs fois animer le spectacle de perroquets avec la même verve .
En France , la liberté d'expression est un principe intangible, c'est sur cette base que toute personne peut librement émettre une opinion, positive ou négative, sur un sujet mais aussi sur une personne physique ou morale, une institution .
- didier
- Messages: 15732
- Enregistré le: Samedi 13 Août 2005 10:28
- Localisation: charenton-le-pont
Re: un hommage à claude caillé décédé ce matin
"L'humanité ne se définit pas par ce qu'elle crée,
mais par ce qu'elle choisit de ne pas détruire."
Edward Osborne Wilson
mais par ce qu'elle choisit de ne pas détruire."
Edward Osborne Wilson
-
giradaire - Messages: 1856
- Enregistré le: Vendredi 29 Juillet 2005 14:57
- Localisation: La Rochelle
Re: un hommage à claude caillé décédé ce matin
RIP M. Caillé, quoiqu'on puisse penser de lui et du zoo de la Palmyre. Pensées à sa famille.
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Vinch - Messages: 6084
- Enregistré le: Jeudi 22 Octobre 2009 19:49
Re: un hommage à claude caillé décédé ce matin
Il murmurait à l'oreille des singes .
Anecdotes et souvenirs autour de celui qui accompagna avec force l'essor du tourisme en Charente-Maritime :
On ne pourra jamais évaluer avec précision l'impact du zoo de La Palmyre dans le développement du tourisme en Charente-Maritime. Mais ce qui est sûr, c'est qu'on ne reçoit pas entre 700 000 et 800 000 visiteurs par an sans qu'il y ait des incidences sur la restauration, l'hôtellerie ou les autres sites à visiter du voisinage. Et ce, depuis 1967, ce qui correspond à quelques années près à l'explosion touristique du département. La Charente-Maritime et notamment la presqu'île d'Arvert ont bénéficié de la notoriété du zoo. Et réciproquement. Et tout cela nous ramène à Claude Caillé, l'homme qui posa son sac dans une forêt de pins pour y fonder un empire du rêve. Le sien, puis celui des quelque 300 millions de curieux qui sont venus ou revenus depuis quarante-quatre ans faire des grimaces aux chimpanzés.
Avec Georges de Caunes :
À propos de grimaces, en 1989 son ami Georges de Caunes, fasciné par l'effet miroir d'un zoo, voulut se mettre de l'autre côté du décor. Sur l'île aux gibbons. Il y passa un mois d'été sous le regard amusé des touristes. Certains lui jetaient des cacahuètes. Le singe fait homme. Il ne recevait guère que la visite quotidienne de Claude, lui qui savait si bien murmurer à l'oreille des singes.
La vie de tout homme est riche d'anecdotes. Parce qu'il en profita intensément, celle de Claude Caillé en fut constellée. A l'heure où ce géant du tourisme de la Charente-Maritime disparaît , ceux qui l'ont connu ne peuvent s'empêcher, malgré le deuil, de sourire avec une certaine tendresse aux souvenirs des années Caillé.
Jeune président du comité départemental du tourisme, Stéphane Vilain sait ce que la Charente-Maritime doit à l'homme qui vient de s'éteindre : « C'est un pan de l'histoire du tourisme en Charente-Maritime qui tombe. Mes premiers souvenirs de lui me ramènent à mon enfance. J'étais écolier aux Boucholeurs. Les sorties de fin d'année se passaient régulièrement au zoo de la Palmyre. C'est toujours lui qui recevait les classes. Il nous faisait rêver avec des histoires d'animaux. C'était vraiment un mec extraordinaire. Je me souviens d'une fois où il est entré sur l'île aux gorilles. Une femelle l'a méchamment mordu. Mais il n'a rien montré. Il s'est relevé comme si de rien n'était et est ressorti droit comme un i. Il savait que s'il trahissait le moindre signe de faiblesse, il ne pourrait jamais revenir. Il voulait rester le maître de l'île » Et Stéphane Vilain de poursuivre : « Un souvenir plus récent. L'an dernier, il y avait une réunion au Club Med à la Palmyre. Tout le monde parlait gros chiffres. Soudain, il a pris la parole. Le silence s'est fait. Il était très respecté. Et il nous a parlé… de la naissance de bébés gorilles ».
Le zoo de la Palmyre fut longtemps la locomotive du département. Jusqu'à ce que l'Aquarium de La Rochelle atteigne le même niveau de fréquentation (1). Codirectrice de l'Aquarium, Roselyne Coutant a souvent croisé Claude Caillé. « Il ne m'appelait pas Roselyne, mais Gazelle. Nous avons tellement de points communs dans notre aventure. Lui a plutôt suivi l'itinéraire de notre père à Pascal et à moi. Il a créé son entreprise familiale sans la moindre subvention et lui a fait atteindre des sommets puis l'a transmise à son fils. Le zoo et l'aquarium sont aujourd'hui les deux plus gros pôles touristiques du département. A nous deux, nous représentons 1,5 million de touristes par an. Autant que le Futuroscope. Ce sont des aventures faites de passion. Claude aimait son zoo comme un fou ».
Un parc zoologique n'est pas un lieu anodin. On y fait œuvre pédagogique en montrant des animaux. Mais des animaux privés de libertés. D'où un débat récurrent. Grand défenseur de la faune sauvage, président de la Ligue de protection des oiseaux, le Rétais Allain Bougrain-Dubourg est au cœur du débat. Il a bien connu Claude Caillé.
« L'intelligence d'évoluer »
« C'était d'abord un séducteur, porté par son enthousiasme. Mais nos premières rencontres ont plutôt été conflictuelles. C'était la grande époque, avant la convention de Washington, où l'on pouvait ramener des animaux vivants de partout. Naturellement, j'étais contre. Claude, lui, a monté son zoo grâce à ça. Mais il a eu l'intelligence d'évoluer de façon très sensible. Et le parc zoologique de la Palmyre est aujourd'hui l'un des rares à aider à la protection des espèces. Il est devenu exemplaire. Je suis très ému de sa disparition. Au fil du temps, nous avons tissé des relations d'amitié, d'affection même. Et je reste très impressionné par la façon dont il s'est remis en question ».
Quant à Françoise Delord, présidente de l'Association des parcs zoologiques de France, elle pleure « un grand bonhomme. Une personnalité puissante. Un exemple pour la profession ».
Les obsèques de Claude Caillé auront lieu jeudi après-midi, à 14 h 30 à l'église Notre-Dame de Royan.
(1) Aujourd'hui, les chiffres de fréquentation sont environ de 800 000 visiteurs pour l'Aquarium et de 700 000 pour la Palmyre.
source : http://www.sudouest.fr/2011/03/18/il-mu ... 29-736.php
Anecdotes et souvenirs autour de celui qui accompagna avec force l'essor du tourisme en Charente-Maritime :
On ne pourra jamais évaluer avec précision l'impact du zoo de La Palmyre dans le développement du tourisme en Charente-Maritime. Mais ce qui est sûr, c'est qu'on ne reçoit pas entre 700 000 et 800 000 visiteurs par an sans qu'il y ait des incidences sur la restauration, l'hôtellerie ou les autres sites à visiter du voisinage. Et ce, depuis 1967, ce qui correspond à quelques années près à l'explosion touristique du département. La Charente-Maritime et notamment la presqu'île d'Arvert ont bénéficié de la notoriété du zoo. Et réciproquement. Et tout cela nous ramène à Claude Caillé, l'homme qui posa son sac dans une forêt de pins pour y fonder un empire du rêve. Le sien, puis celui des quelque 300 millions de curieux qui sont venus ou revenus depuis quarante-quatre ans faire des grimaces aux chimpanzés.
Avec Georges de Caunes :
À propos de grimaces, en 1989 son ami Georges de Caunes, fasciné par l'effet miroir d'un zoo, voulut se mettre de l'autre côté du décor. Sur l'île aux gibbons. Il y passa un mois d'été sous le regard amusé des touristes. Certains lui jetaient des cacahuètes. Le singe fait homme. Il ne recevait guère que la visite quotidienne de Claude, lui qui savait si bien murmurer à l'oreille des singes.
La vie de tout homme est riche d'anecdotes. Parce qu'il en profita intensément, celle de Claude Caillé en fut constellée. A l'heure où ce géant du tourisme de la Charente-Maritime disparaît , ceux qui l'ont connu ne peuvent s'empêcher, malgré le deuil, de sourire avec une certaine tendresse aux souvenirs des années Caillé.
Jeune président du comité départemental du tourisme, Stéphane Vilain sait ce que la Charente-Maritime doit à l'homme qui vient de s'éteindre : « C'est un pan de l'histoire du tourisme en Charente-Maritime qui tombe. Mes premiers souvenirs de lui me ramènent à mon enfance. J'étais écolier aux Boucholeurs. Les sorties de fin d'année se passaient régulièrement au zoo de la Palmyre. C'est toujours lui qui recevait les classes. Il nous faisait rêver avec des histoires d'animaux. C'était vraiment un mec extraordinaire. Je me souviens d'une fois où il est entré sur l'île aux gorilles. Une femelle l'a méchamment mordu. Mais il n'a rien montré. Il s'est relevé comme si de rien n'était et est ressorti droit comme un i. Il savait que s'il trahissait le moindre signe de faiblesse, il ne pourrait jamais revenir. Il voulait rester le maître de l'île » Et Stéphane Vilain de poursuivre : « Un souvenir plus récent. L'an dernier, il y avait une réunion au Club Med à la Palmyre. Tout le monde parlait gros chiffres. Soudain, il a pris la parole. Le silence s'est fait. Il était très respecté. Et il nous a parlé… de la naissance de bébés gorilles ».
Le zoo de la Palmyre fut longtemps la locomotive du département. Jusqu'à ce que l'Aquarium de La Rochelle atteigne le même niveau de fréquentation (1). Codirectrice de l'Aquarium, Roselyne Coutant a souvent croisé Claude Caillé. « Il ne m'appelait pas Roselyne, mais Gazelle. Nous avons tellement de points communs dans notre aventure. Lui a plutôt suivi l'itinéraire de notre père à Pascal et à moi. Il a créé son entreprise familiale sans la moindre subvention et lui a fait atteindre des sommets puis l'a transmise à son fils. Le zoo et l'aquarium sont aujourd'hui les deux plus gros pôles touristiques du département. A nous deux, nous représentons 1,5 million de touristes par an. Autant que le Futuroscope. Ce sont des aventures faites de passion. Claude aimait son zoo comme un fou ».
Un parc zoologique n'est pas un lieu anodin. On y fait œuvre pédagogique en montrant des animaux. Mais des animaux privés de libertés. D'où un débat récurrent. Grand défenseur de la faune sauvage, président de la Ligue de protection des oiseaux, le Rétais Allain Bougrain-Dubourg est au cœur du débat. Il a bien connu Claude Caillé.
« L'intelligence d'évoluer »
« C'était d'abord un séducteur, porté par son enthousiasme. Mais nos premières rencontres ont plutôt été conflictuelles. C'était la grande époque, avant la convention de Washington, où l'on pouvait ramener des animaux vivants de partout. Naturellement, j'étais contre. Claude, lui, a monté son zoo grâce à ça. Mais il a eu l'intelligence d'évoluer de façon très sensible. Et le parc zoologique de la Palmyre est aujourd'hui l'un des rares à aider à la protection des espèces. Il est devenu exemplaire. Je suis très ému de sa disparition. Au fil du temps, nous avons tissé des relations d'amitié, d'affection même. Et je reste très impressionné par la façon dont il s'est remis en question ».
Quant à Françoise Delord, présidente de l'Association des parcs zoologiques de France, elle pleure « un grand bonhomme. Une personnalité puissante. Un exemple pour la profession ».
Les obsèques de Claude Caillé auront lieu jeudi après-midi, à 14 h 30 à l'église Notre-Dame de Royan.
(1) Aujourd'hui, les chiffres de fréquentation sont environ de 800 000 visiteurs pour l'Aquarium et de 700 000 pour la Palmyre.
source : http://www.sudouest.fr/2011/03/18/il-mu ... 29-736.php
En France , la liberté d'expression est un principe intangible, c'est sur cette base que toute personne peut librement émettre une opinion, positive ou négative, sur un sujet mais aussi sur une personne physique ou morale, une institution .
- didier
- Messages: 15732
- Enregistré le: Samedi 13 Août 2005 10:28
- Localisation: charenton-le-pont
Re: un hommage à claude caillé décédé ce matin
Ah ces journalistes! 700 000 visiteurs sur 44 ans, ça fait... 30 millions de curieux, pas 300! Et ça fera plaisir à tous les autres parcs de savoir que La Palmyre est aujourd'hui l'un des "rares" à aider à la protection des espèces...
- okapi
- Messages: 12061
- Enregistré le: Lundi 02 Juin 2008 19:02
Re: un hommage à claude caillé décédé ce matin
Et n'oublions pas aujourd'hui les obsèques du "Pape des zoos" Claude Caillé.
Souvenir d'enfance, il m'avait mis un python sur les épaules pour faire une photo dans les premières années du parc.
Souvenir d'enfance, il m'avait mis un python sur les épaules pour faire une photo dans les premières années du parc.
"L'humanité ne se définit pas par ce qu'elle crée,
mais par ce qu'elle choisit de ne pas détruire."
Edward Osborne Wilson
mais par ce qu'elle choisit de ne pas détruire."
Edward Osborne Wilson
-
giradaire - Messages: 1856
- Enregistré le: Vendredi 29 Juillet 2005 14:57
- Localisation: La Rochelle
Re: un hommage à claude caillé décédé ce matin
giradaire a écrit:Et n'oublions pas aujourd'hui les obsèques du "Pape des zoos" Claude Caillé.
Souvenir d'enfance, il m'avait mis un python sur les épaules pour faire une photo dans les premières années du parc.
Je suppose que si tu n'avais pas jeté tes diapositives


- Antoine
- Messages: 2977
- Enregistré le: Samedi 27 Janvier 2007 18:13
- Localisation: POITIERS
Re: un hommage à claude caillé décédé ce matin
Si tu cherche bien sur ce forum, il me semble avoir vu trainer une photo d'un jeune garçon avec un énorme python sur les épaules. Et au vu du grain de la photo, elle devait pas être toute jeune! 

-
Bombyx - Messages: 1006
- Enregistré le: Mercredi 27 Juillet 2005 16:29
- Localisation: Saint-Etienne-Nantes
Re: un hommage à claude caillé décédé ce matin
Bombyx a écrit:Si tu cherche bien sur ce forum, il me semble avoir vu trainer une photo d'un jeune garçon avec un énorme python sur les épaules. Et au vu du grain de la photo, elle devait pas être toute jeune!
Ouh, je l'avais oubliée celle-là


Et il en a encore des stocks et des stocks

- Antoine
- Messages: 2977
- Enregistré le: Samedi 27 Janvier 2007 18:13
- Localisation: POITIERS
Re: un hommage à claude caillé décédé ce matin
Sa dernière visite
L'adieu au fondateur du zoo de la Palmyre a fait un logique passage par son parc

Le cortège est passé devant les enclos, marquant deux haltes symboliques. photo samuel honoré
Claude Caillé avait exprimé sa volonté, il y a longtemps, d'effectuer avant d'être inhumé une dernière visite à ses animaux, à son zoo. L'adieu adressé par sa famille, ses proches et tous ceux qui l'estimaient pouvait-il, de toute façon, se dérouler autrement ? Une expression revenait d'une conversation à l'autre, hier : ce zoo de la Palmyre, qu'il a porté de 3 hectares à sa création, en 1966, à 18 hectares aujourd'hui, jusqu'à en faire le plus visité de France et probablement le plus beau, ce zoo, « son bébé, sa fierté, son orgueil, sa réussite », dixit son fils Patrick, ce zoo est « l'œuvre de sa vie ».
Hier après-midi donc, 400, 500 personnes peut-être, ont effectué leur plus singulière visite du zoo de la Palmyre. Derrière son fondateur, lui qui a tant aimé, jusqu'à son dernier souffle, arpenter les allées, d'un enclos à l'autre, qui a tant aimé raconter à des milliers et des milliers d'auditeurs captivés les anecdotes de ses safaris pacifiques en Afrique, transmettre ses connaissances, toujours avec drôlerie et conviction.
Halte devant les guépards
Le cortège a observé deux haltes symboliques. Devant l'enclos des guépards, élevés par la famille Caillé. Chez eux. Sur le grillage, des photos en noir et blanc d'un enfant faisant ses devoirs sous l'œil perplexe d'un bébé guépard. Le petit Patrick. Plus loin, au bout de cette ultime visite, nouvelle halte. À hauteur de l'espace des grands singes, les chouchous de Claude Caillé. Le cercueil a été très exactement arrêté face à l'île des gorilles, ses préférés parmi les préférés.
« Tout cela lui ressemble », a soufflé Dominique Bussereau à l'oreille de l'épouse de Patrick Caillé. Plus tôt dans l'après-midi, au cours des obsèques célébrées en l'église Notre-Dame de Royan, le maire des Mathes, Robert Jono, avait loué dans son allocution « l'extrême bonté et l'extrême gentillesse » de celui à qui il succéda à la mairie en 1997. Bonté et gentillesse qui « n'avaient d'égale que ta générosité ».
Une vie incroyable
Hier, le soin a été confié à deux élus, le député-maire de Royan Didier Quentin et Robert Jono, donc, de tracer les grandes lignes du destin de Claude Caillé. Ce dernier aimait les honneurs, aurait apprécié cette idée d'entendre son souvenir remémoré par deux édiles, de voir au premier rang des personnalités politiques d'envergure au moins départementales. De ces hommes, il était devenu l'égal, s'attirant leur estime.
Lorsqu'il demandait à un sous-préfet d'être le parrain de l'une de ses girafes, le haut fonctionnaire acceptait, aussi amusé qu'honoré.
Dans leurs allocutions, Didier Quentin et Robert Jono ont choisi de s'adresser directement à Claude Caillé. Comme pour prolonger encore la flamme d'une vie incroyable qui a vu un vendeur de journaux tomber amoureux des animaux au point d'en faire sa vie. Pour lui, un peu, certainement. Pour les autres, aussi, beaucoup. Pour ces millions de visiteurs qui, en l'espace de quarante-cinq ans, ont touché du doigt le message dont Claude Caillé s'était fait le porte-voix au fil du temps. Un animal, à plumes, à poil ou à écailles, mérite le même respect qu'on porterait à un être humain.
Claude Caillé, en tout cas, aimait les animaux d'un amour immense, un amour passionné et protecteur. Le même amour qu'il a donné à son épouse Irène, à ses enfants, ses petits-enfants, qui ont gardé hier leurs larmes pour l'intimité du cercle familial.
Journal SUD OUEST 25 Mars 2011 par Ronan Chérel
L'adieu au fondateur du zoo de la Palmyre a fait un logique passage par son parc

Le cortège est passé devant les enclos, marquant deux haltes symboliques. photo samuel honoré
Claude Caillé avait exprimé sa volonté, il y a longtemps, d'effectuer avant d'être inhumé une dernière visite à ses animaux, à son zoo. L'adieu adressé par sa famille, ses proches et tous ceux qui l'estimaient pouvait-il, de toute façon, se dérouler autrement ? Une expression revenait d'une conversation à l'autre, hier : ce zoo de la Palmyre, qu'il a porté de 3 hectares à sa création, en 1966, à 18 hectares aujourd'hui, jusqu'à en faire le plus visité de France et probablement le plus beau, ce zoo, « son bébé, sa fierté, son orgueil, sa réussite », dixit son fils Patrick, ce zoo est « l'œuvre de sa vie ».
Hier après-midi donc, 400, 500 personnes peut-être, ont effectué leur plus singulière visite du zoo de la Palmyre. Derrière son fondateur, lui qui a tant aimé, jusqu'à son dernier souffle, arpenter les allées, d'un enclos à l'autre, qui a tant aimé raconter à des milliers et des milliers d'auditeurs captivés les anecdotes de ses safaris pacifiques en Afrique, transmettre ses connaissances, toujours avec drôlerie et conviction.
Halte devant les guépards
Le cortège a observé deux haltes symboliques. Devant l'enclos des guépards, élevés par la famille Caillé. Chez eux. Sur le grillage, des photos en noir et blanc d'un enfant faisant ses devoirs sous l'œil perplexe d'un bébé guépard. Le petit Patrick. Plus loin, au bout de cette ultime visite, nouvelle halte. À hauteur de l'espace des grands singes, les chouchous de Claude Caillé. Le cercueil a été très exactement arrêté face à l'île des gorilles, ses préférés parmi les préférés.
« Tout cela lui ressemble », a soufflé Dominique Bussereau à l'oreille de l'épouse de Patrick Caillé. Plus tôt dans l'après-midi, au cours des obsèques célébrées en l'église Notre-Dame de Royan, le maire des Mathes, Robert Jono, avait loué dans son allocution « l'extrême bonté et l'extrême gentillesse » de celui à qui il succéda à la mairie en 1997. Bonté et gentillesse qui « n'avaient d'égale que ta générosité ».
Une vie incroyable
Hier, le soin a été confié à deux élus, le député-maire de Royan Didier Quentin et Robert Jono, donc, de tracer les grandes lignes du destin de Claude Caillé. Ce dernier aimait les honneurs, aurait apprécié cette idée d'entendre son souvenir remémoré par deux édiles, de voir au premier rang des personnalités politiques d'envergure au moins départementales. De ces hommes, il était devenu l'égal, s'attirant leur estime.
Lorsqu'il demandait à un sous-préfet d'être le parrain de l'une de ses girafes, le haut fonctionnaire acceptait, aussi amusé qu'honoré.
Dans leurs allocutions, Didier Quentin et Robert Jono ont choisi de s'adresser directement à Claude Caillé. Comme pour prolonger encore la flamme d'une vie incroyable qui a vu un vendeur de journaux tomber amoureux des animaux au point d'en faire sa vie. Pour lui, un peu, certainement. Pour les autres, aussi, beaucoup. Pour ces millions de visiteurs qui, en l'espace de quarante-cinq ans, ont touché du doigt le message dont Claude Caillé s'était fait le porte-voix au fil du temps. Un animal, à plumes, à poil ou à écailles, mérite le même respect qu'on porterait à un être humain.
Claude Caillé, en tout cas, aimait les animaux d'un amour immense, un amour passionné et protecteur. Le même amour qu'il a donné à son épouse Irène, à ses enfants, ses petits-enfants, qui ont gardé hier leurs larmes pour l'intimité du cercle familial.
Journal SUD OUEST 25 Mars 2011 par Ronan Chérel
"L'humanité ne se définit pas par ce qu'elle crée,
mais par ce qu'elle choisit de ne pas détruire."
Edward Osborne Wilson
mais par ce qu'elle choisit de ne pas détruire."
Edward Osborne Wilson
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giradaire - Messages: 1856
- Enregistré le: Vendredi 29 Juillet 2005 14:57
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