Vallée des singes : dorlotés et chauffés à 23 degrés
Il fait encore frisquet cet après-midi-là du côté de Romagne. Le brouillard de la trop longue matinée s'est en partie dissipé, il laisse enfin apparaître quelques rayons de soleil. Ça n'est pas encore le printemps mais quelques-uns des saïmiris du parc s'en contentent, dans leur volière, en attendant mieux. Et le mieux surviendra au tout début du mois d'avril. Dans un peu moins de six semaines, la Vallée des singes vivra un premier rush. Ce ne sera pas encore celui des visiteurs mais celui des 350 primates que compte ce parc animalier original, où le caractère « sauvage » de l'endroit a été préservé.
'' Les singes détestent le vent mais la neige les intrigue ''
Le 2 avril, à l'occasion de la réouverture, ils sortiront d'espaces chauffés entre 16 et 23°C où ils ont passé l'essentiel de l'hiver. « Ils n'y sont pas enfermés, précise Emmanuel Le Grelle, président de la société d'exploitation du parc, ils sortent à leur guise. Pour les espèces les plus petites, et donc les plus fragiles, elles disposent d'une volière en plus d'un espace chauffé. Ce qui permet aux soigneurs animaliers de vérifier qu'il n'en reste aucun dehors. » S'ils sortent l'hiver, les singes du parc n'y passent pas des heures même s'ils sont nés en Europe et sont, pour la plupart, habitués aux conditions climatiques. « Lors des derniers épisodes neigeux, les gorilles sont sortis pour aller voir, la neige les intrigue. Les petits eux y ont goûté, ils en ont même mangé et se sont amusés à glisser ! En revanche, si les canaux sont gelés, il n'est pas question de les laisser sortir. »
Si l'été, sur leurs territoires respectifs (bientôt douze îles séparées par ces canaux), l'espace et les activités ne manquent pas, la vie l'hiver est un peu différente.
Inventer jeux et activités
Les 350 singes du parc passent l'essentiel de leur temps à l'intérieur. Pour leur éviter un coup de blues, les soigneurs animaliers font preuve d'inventivité. « A l'état sauvage, le singe passe énormément de temps à chercher sa nourriture. Hiver comme été, le volume de nourriture ne change pas. L'été, ils l'enrichissent eux-mêmes en trouvant des insectes ou des feuilles, indique Jean-Pascal Guéry, responsable zoologique du parc. L'hiver, nous faisons la même chose. Nous cachons de la nourriture, nous enrichissons les menus de raisins secs, de flocons d'avoine ou encore de grillons que nous élevons. Chaque animalier doit renouveler son stock de cachettes et ça n'est pas simple ! ». Cependant, la journée d'un singe ou d'un primate ne se résume pas seulement à son menu (voir ci-contre). Il y a la sieste (en début d'après-midi, hiver comme été), il y a le toilettage social, et le jeu. « On installe des hamacs, on ajoute un nouveau support à marquer, un rien les intéresse, une balle, un carton percé. Ils sont très curieux, ils aiment la nouveauté. »
le chiffre
180.000
C'est en 2010, le nombre de visiteurs qui ont été accueillis à la Vallée. Depuis l'ouverture en 1998, ce sont deux millions de personnes qui ont apprécié ce parc, lequel s'étend, après trois agrandissements, sur quinze hectares.
2011, année des bonobos
La réouverture de la saison 2011 à la Vallée des singes sera marquée par un évènement exceptionnel, souligne Emmanuel Le Grelle. Le parc sera le premier dans l'Hexagone à accueillir des bonobos. « Seuls dix-huit zoos au monde - neuf en Europe et autant aux États-Unis - en présentent 179 ».
Arrivés de Stuggart (Allemagne), il y a seize mois maintenant, les cinq bonobos disposent d'un environnement temporaire fermé au public.
L'aménagement de leur territoire est actuellement en cours. Dès avril, ils disposeront d'un hectare constitué d'arbres, de haies... A noter qu'un sixième sujet de cette espèce de grands singes est attendu en avril. Il s'agit d'une demoiselle !
La Vallée des singes s'est vue confier le programme européen d'élevage des bonobos. Le parc participe déjà à une vingtaine de programmes.
à savoir
Du 2 avril au 13 novembre
Dans six semaines, la Vallée des singes rouvrira ses portes. Les visiteurs y seront accueillis dès 10 h.
>La visite. L'idéal pour profiter vraiment du parc est d'assister aux nourrissages des différentes espèces puis refaire la visite pour découvrir les comportements des animaux.
>Les tarifs. 16 € (adultes) ; 10 € (de 5 à 12 ans) ; gratuit pour les moins de 5 ans. Réduction « familles nombreuses ». Groupes : 13 € (adultes). 8 € (enfant).
Site labélisé « Tourisme et handicap »
Source : http://www.lanouvellerepublique.fr/vien ... -23-degres
Il fait encore frisquet cet après-midi-là du côté de Romagne. Le brouillard de la trop longue matinée s'est en partie dissipé, il laisse enfin apparaître quelques rayons de soleil. Ça n'est pas encore le printemps mais quelques-uns des saïmiris du parc s'en contentent, dans leur volière, en attendant mieux. Et le mieux surviendra au tout début du mois d'avril. Dans un peu moins de six semaines, la Vallée des singes vivra un premier rush. Ce ne sera pas encore celui des visiteurs mais celui des 350 primates que compte ce parc animalier original, où le caractère « sauvage » de l'endroit a été préservé.
'' Les singes détestent le vent mais la neige les intrigue ''
Le 2 avril, à l'occasion de la réouverture, ils sortiront d'espaces chauffés entre 16 et 23°C où ils ont passé l'essentiel de l'hiver. « Ils n'y sont pas enfermés, précise Emmanuel Le Grelle, président de la société d'exploitation du parc, ils sortent à leur guise. Pour les espèces les plus petites, et donc les plus fragiles, elles disposent d'une volière en plus d'un espace chauffé. Ce qui permet aux soigneurs animaliers de vérifier qu'il n'en reste aucun dehors. » S'ils sortent l'hiver, les singes du parc n'y passent pas des heures même s'ils sont nés en Europe et sont, pour la plupart, habitués aux conditions climatiques. « Lors des derniers épisodes neigeux, les gorilles sont sortis pour aller voir, la neige les intrigue. Les petits eux y ont goûté, ils en ont même mangé et se sont amusés à glisser ! En revanche, si les canaux sont gelés, il n'est pas question de les laisser sortir. »
Si l'été, sur leurs territoires respectifs (bientôt douze îles séparées par ces canaux), l'espace et les activités ne manquent pas, la vie l'hiver est un peu différente.
Inventer jeux et activités
Les 350 singes du parc passent l'essentiel de leur temps à l'intérieur. Pour leur éviter un coup de blues, les soigneurs animaliers font preuve d'inventivité. « A l'état sauvage, le singe passe énormément de temps à chercher sa nourriture. Hiver comme été, le volume de nourriture ne change pas. L'été, ils l'enrichissent eux-mêmes en trouvant des insectes ou des feuilles, indique Jean-Pascal Guéry, responsable zoologique du parc. L'hiver, nous faisons la même chose. Nous cachons de la nourriture, nous enrichissons les menus de raisins secs, de flocons d'avoine ou encore de grillons que nous élevons. Chaque animalier doit renouveler son stock de cachettes et ça n'est pas simple ! ». Cependant, la journée d'un singe ou d'un primate ne se résume pas seulement à son menu (voir ci-contre). Il y a la sieste (en début d'après-midi, hiver comme été), il y a le toilettage social, et le jeu. « On installe des hamacs, on ajoute un nouveau support à marquer, un rien les intéresse, une balle, un carton percé. Ils sont très curieux, ils aiment la nouveauté. »
le chiffre
180.000
C'est en 2010, le nombre de visiteurs qui ont été accueillis à la Vallée. Depuis l'ouverture en 1998, ce sont deux millions de personnes qui ont apprécié ce parc, lequel s'étend, après trois agrandissements, sur quinze hectares.
2011, année des bonobos
La réouverture de la saison 2011 à la Vallée des singes sera marquée par un évènement exceptionnel, souligne Emmanuel Le Grelle. Le parc sera le premier dans l'Hexagone à accueillir des bonobos. « Seuls dix-huit zoos au monde - neuf en Europe et autant aux États-Unis - en présentent 179 ».
Arrivés de Stuggart (Allemagne), il y a seize mois maintenant, les cinq bonobos disposent d'un environnement temporaire fermé au public.
L'aménagement de leur territoire est actuellement en cours. Dès avril, ils disposeront d'un hectare constitué d'arbres, de haies... A noter qu'un sixième sujet de cette espèce de grands singes est attendu en avril. Il s'agit d'une demoiselle !
La Vallée des singes s'est vue confier le programme européen d'élevage des bonobos. Le parc participe déjà à une vingtaine de programmes.
à savoir
Du 2 avril au 13 novembre
Dans six semaines, la Vallée des singes rouvrira ses portes. Les visiteurs y seront accueillis dès 10 h.
>La visite. L'idéal pour profiter vraiment du parc est d'assister aux nourrissages des différentes espèces puis refaire la visite pour découvrir les comportements des animaux.
>Les tarifs. 16 € (adultes) ; 10 € (de 5 à 12 ans) ; gratuit pour les moins de 5 ans. Réduction « familles nombreuses ». Groupes : 13 € (adultes). 8 € (enfant).
Site labélisé « Tourisme et handicap »
Source : http://www.lanouvellerepublique.fr/vien ... -23-degres