Le Zoo de Lille rouvre ses portes !

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Géraldine Cassiat-Morisset rouvre grand les portes du zoo demain

Regard en cinq étapes sur le zoo de Lille, qui rouvre ses portes ce dimanche après deux mois d'« hibernation ». Travaux, naissances... petit tour du propriétaire en compagnie de Géraldine Cassiat-Morisset.

1. Un record à battre Il date de 2008 : cette année-là, ils étaient 24 000 visiteurs le deuxième dimanche de février pour la réouverture du zoo. À battre donc. L'an dernier, c'était l'âge de glace... Le lancement de la saison s'était fait sous la neige.

2. Le contrôle des naissances C'est le bon moment pour aller voir les bébés tamarins empereurs, nés le 18 janvier : ils sont encore tout mignons et n'ont pas encore les vilaines moustaches blanches de leurs parents. M. et Mme Tamarin Labié ont aussi eu des bébés durant la trêve hivernale : ceux-là sont nés le 7 février. Les quatre petits sont dans la serre équatoriale et, pour l'instant, ils ne quittent pas le dos de leur maman.

3. C'est la Saint-Tapir jusqu'à la fin mars Embarquement, au bout de l'allée Arlette-Gruss, à bord de la compagnie Zoo-de-Lille Airlines, à destination de l'Amérique du Sud. Géraldine Cassiat-Morisset, la directrice du zoo, et son équipe proposent de partir à la découverte de quelques-unes des espèces qui vivent là-bas, à commencer par le tapir terrestre qui est à la fête au zoo de Lille jusqu'au 27 mars. Le plus gros mammifère d'Amérique du Sud est menacé d'extinction à cause de la déforestation et du braconnage. Nourrissage, visites guidées... le tapir est au coeur de toutes les attentions de l'équipe d'animation. Par le truchement de son zoo, la ville de Lille soutient également une association de Guyane qui défend le tapir. À partir de la mi-avril, le zoo apportera aussi sa contribution à la campagne de sensibilisation engagée par l'Association des zoos et aquariums européens autour des grands singes.

4.Le zoo s'est refait une beauté Géraldine Cassiat-Morisset est fière de « ses » perchoirs. « Notre dernier chef-d'oeuvre », glisse la directrice pour parler des nouveaux perchoirs chauffants. Du bricolage maison qui améliore bien le confort des animaux. Hier après-midi, la mangouste faisait le tour de son nouveau chez elle. Elle qui vit au zoo de Lille en colocation avec le porc-épic a vu son enclos refait cet hiver. Pendant les travaux, elle avait émigré dans le parc africain.

5. Pas de rhinos avant le printemps Ça a été un des événements de cet hiver au parc zoologique : le départ des deux rhinocéros. Rimbo et Amari, deux jeunes mâles, étaient arrivés en 2007 en provenance du zoo d'Erfurt. Deux autres rhinos sont attendus, « pas avant le printemps » : ils ne seront plus allemands comme les deux précédents, mais anglais. Ces deux demi-frères âgés de 2-3 ans grandissent pour le moment au zoo de Knowsley, près de Liverpool.

Source : http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Lill ... rand.shtml

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Visite guidée du Zoo de Lille :

Géraldine Cassiat-Morisset dirige le zoo de Lille depuis quatre ans. Alors qu'il a rouvert ses portes il y a tout juste deux semaines, cette vétérinaire de profession nous en fait visiter les coulisses.

Il est fini, le temps des ménageries et des cages avec béton au sol. « La philosophie n'est plus la même, on veut que l'animal soit bien ». Lorsque Géraldine Cassiat-Morisset, la directrice du zoo de Lille, était vétérinaire, déjà elle s'intéressait à la préservation et à la conservation des espèces, en particulier des tigres au Cambodge. Et du Cambodge au zoo de Lille, il n'y a qu'un pas : « Je le répète souvent, les animaux en captivité sont les ambassadeurs de leur espèce dans la nature. Ici, on explique au visiteur qui est l'animal, pourquoi il est là, à quelle espèce il appartient ».

« Rien à avoir avec nos chiens et chats »

Les tapirs, par exemple. Originaires d'Amérique du Sud, ces espèces de zèbres tout gris aux allures mi-porc mi-sanglier, et qui viennent renifler le seau des soigneurs, sont menacées d'extinction « à cause de la déforestation et de la chasse ». Jusqu'au 27 mars, le zoo les élève au rang de stars avec des animations spéciales pour les faire découvrir aux visiteurs.
Voir un tapir de près, l'observer, le connaître, c'est une chance. Stéphanie en sait quelque chose : cette soigneuse animalière est déjà allée en Guyane, « mais je n'ai pas vu un seul tapir. C'est un animal secret, très peureux, qui se cache. Ici, on a la chance de l'approcher ».

On avance un peu plus, guidé par Géraldine Cassiat-Morisset, dans les lieux inaccessibles au public. Arrêt au bâtiment des lémuriens. Aude, Stéphane et un jeune stagiaire font le grand ménage. Au-dessus de leur tête, derrière les barreaux, un lémurien roux rêvasse. « On leur donne à manger plusieurs fois par jour, parce qu'ils ont un transit rapide ». Maud était soigneuse à Jersey avant de débarquer au zoo de Lille. Et malgré le poil long et visiblement archi doux des lémuriens, elle ne succombe pas à l'envie de les caresser : « Ce sont des animaux sauvages, rien à voir avec nos chiens et chats. On prend soin de garder nos distances pour ne pas les stresser ».
Pour ne pas stresser les animaux, le zoo réfléchit aussi au réaménagement de certains lieux. Déjà, un couple de chouettes lapones a récupéré l'enclos de feu les panthères des neiges : « Il n'était plus adapté pour des félins, c'était trop petit », admet la directrice. Et dans ce domaine, le zoo de Lille a du travail : « La plupart des structures, certaines volières par exemple, datent des années 50 et ne répondent plus du tout aux normes d'aujourd'hui. On essaie de les remettre en état ou de les remplacer petit à petit ». Chaque nouvelle arrivée est de toute façon gérée par un coordinateur qui fixe des recommandations « sur la taille de l'enclos » et s'assure d'une « reproduction raisonnée ».
Mais trêve de causerie. Géraldine Cassiat-Morisset veut nous montrer un autre bâtiment que le public ne soupçonne pas. Dans cette petite pièce, monsieur Jean-Yves et son équipier Benjamin, en blouse blanche et en musique, passent leur temps à préparer des repas. Les fiches de chaque animal indiquent le poids exact de nourriture à donner. Ce jour-là, Jean-Yves - véritable sosie de Gene Hackman - a préparé le plat des nandous, ces autruches d'Amérique du Sud. Au menu, balance à l'appui : des granulés, 200 grammes de fruits (pommes, poires, melon, raisin noir), concombres, courgettes, carottes en cubes, et 250 grammes de batavia. On vous l'avait dit : le but, c'est que l'animal se sente bien !

Au zoo de Lille, on en pince pour les animaux

Des pandas roux à tête blanche vous accueillent à l'entrée, perchés sur des branches. Un promeneur : « C'est gratuit, le zoo ? ». Oui, monsieur, l'entrée est gratuite, en tout cas pour l'instant. Même s'il ne fait pas beau - bruine, froid, grisaille ce jour-là -, rien qui puisse décourager les adultes, venus la plupart du temps avec les enfants, main dans la main. On tend l'oreille. Les oiseaux poussent des cris dans les volières. C'est par là que commence la visite. Une balade sans rhinocéros, mais pas de panique, leur retour est prévu au printemps. On croise en revanche un couple de tapirs - dont l'un a été greffé récemment à l'oeil, une opération réussie - et leur petit ; le plus gros rongeur du monde ; deux alpagas (un roux, un noir) qui vivent en couple depuis des années et qui sont accompagnés de leur fils, tout blanc ; un nandou (sorte d'autruche) pas du tout farouche. Et tout ce petit monde originaire d'Amérique du Sud cohabite en paix, malgré quelques ruades occasionnelles. Dans la maison tropicale, deux minuscules singes à moustache sont placés en quarantaine : ces tamarins se sont fait éjecter par leur famille, parce qu'au bout d'un moment, leur maturité sexuelle les rendait indésirables. Impitoyables lois de la nature. Les voilà donc isolés, chacun dans son espace, en attendant qu'on leur trouve une place dans un nouveau zoo et qu'ils puissent y constituer leur propre famille. Eux attendent encore, mais pour l'un des chevrotains du zoo, c'est le jour J. Les papiers administratifs sont en règle, une camionnette de la mairie de Lille est venue expressément le chercher. Direction Roissy, où il prendra l'avion : le petit ruminant est attendu dans un zoo d'Israël. Un long voyage en perspective.

Le zoo de Lille reste la sortie idéale pour emmener les enfants. Ils peuvent assister au nourrissage des tapirs, participer à des ateliers ludiques... La sortie peut se prolonger au parc des Poussins, situé juste à côté du zoo. 4L'entrée est gratuite. 4On trouve facilement de la place pour se garer, notamment sur le parking de la Citadelle (payant). 8Il fait chaud et humide dans le monde tropical. Résultat : vous marchez dans des flaques d'eau boueuse et ressortez avec les chaussures maculées. Un conseil : évitez les talons et prévoyez des bottes ! 8À terme, le zoo de Lille pourrait être payant, du moins en partie. La question se pose d'autant plus que le conseil municipal planche sur un projet d'agrandissement du zoo, qui passerait de 3,5 ha à 8 ha d'ici à 2014. PRATIQUE Le zoo de Lille a rouvert le 13 février. Avenue Matthias Delobel. Ouvert de 10 h à 17 h la semaine et le week-end. Entrée gratuite. Tél : 03.28.52.07.00.

Source : http://www.nordeclair.fr/Actualite/2011 ... etes.shtml