Mauvaise nouvelle :
Le bébé hippopotame est un mâle !
La famille hippo s’agrandit. Mauvaise nouvelle, le petit dernier est un garçon. En concurrence avec le papa, il devra quitter le parc dans trois ans
Né le 26 novembre dernier, il ne pourra malheureusement pas rester plus de deux ou trois ans dans son enclos bâlois. Le père ne supporte pas la concurrence au sein de son clan et rejette les mâles dès qu’il se sent menacé. Mais, pour l’heure, le bébé barbote dans son bassin, entouré de ses deux parents.
C’est un mâle, il pèse 30 kg pour 40 cm de long et son prénom commence par un «H». «Hector»? «Hannibal»? Impossible à savoir, il n’est pas encore baptisé. Mais la famille d’hippopotames du zoo de Bâle compte depuis le 26 novembre un nouveau membre. Il a déjà huit frères et sœurs, dispersés partout dans le monde, notamment en Allemagne et aux Etats-Unis. Chez nous, on a beaucoup parlé de son aîné, «Farasi», né en novembre 2008, dont le sort était incertain. Car si «Helvetia», la maman de 19 ans, chouchoute autant ses bébés filles que garçons, ce n’est pas le cas du papa, «Wilhelm der Grosse», 20 ans.
A l’âge de deux ou trois ans déjà, un mâle représente une trop grande concurrence pour le chef de bande, qui le pousse à quitter le cocon familial pour se trouver une partenaire et créer son propre clan. «Les hippopotames aiment vivre en groupes, qui comprennent parfois jusqu’à 20 ou 30 animaux. Ici à Bâle, pour que leur confort physique et psychique reste optimal, nous ne pouvons accueillir que trois, voire quatre hippos maximum», explique Olivier Pagan, le directeur du zoo. En écartant les mâles, le parc zoologique évite aussi la consanguinité et conserve une base génétique saine. Sans compter qu’à l’échelle mondiale, les représentants de sexe masculin sont souvent trop nombreux.
«Farasi» va bien
Le sort de «Farasi», le grand frère âgé aujourd’hui de deux ans, avait ainsi suscité un énorme engouement: pourrait-on lui trouver une nouvelle famille ou allait-il finir en casse-croûte pour les autres animaux du zoo? Quatre jours avant la naissance d’«H», on apprenait avec soulagement que «Farasi» était attendu pour jouer les mâles reproducteurs dans un parc naturel, en Afrique du Sud. «Tout se passe très bien pour «Farasi». Le public a une image romantique du zoo, il ne se rend pas compte et veut encore moins voir qu’il y a parfois des animaux malades ou surnuméraires! Mais la nature est dure. Sur cinq guépards, peut-être un seul survivra dans la savane. Nous sommes obligés de pratiquer nous-mêmes cette sélection. On ne veut pas devenir un zoo pour animaux âgés», insiste Olivier Pagan.
La même incertitude plane donc sur le destin du petit dernier. Somnolant, bercé par le mouvement de l’eau, le bébé hippo ne semble pas trop s’inquiéter pour le moment. Avec raison. Son espérance de vie pouvant atteindre 40 ans, voire 50 en captivité, il peut encore passer bien des journées tranquilles, au chaud dans sa maison couverte, le plus souvent à l’abri des regards.
Jusqu’en juillet prochain, le public n’est en effet autorisé à le visiter que le week-end. Le reste de la semaine, le passage est entravé par des travaux à la maison des singes, juste à côté. Et l’activité du petit n’est pas des plus débordantes. De petites oreilles roses et un dos gris, voilà ce qu’on aperçoit de lui la plupart du temps. On le sent par contre plutôt bien, l’odeur très forte est perceptible dès le pas de la porte.
Des parents baraqués
Flotter dans une eau douce et boueuse, aux côtés de sa maman, constitue l’occupation principale du bébé hippo. De temps en temps, il prend son souffle et disparaît sous l’eau pour téter. Les adultes peuvent s’immerger jusqu’à dix minutes mais le plus petit ne tient que quelques secondes et vient reprendre régulièrement sa respiration à la surface. Pour l’instant, il ne boit que du lait. Dans quelques mois, il pourra engloutir des légumes et de la paille. Pas besoin de viande pour devenir solide comme ses parents, 5 tonnes à eux deux. Quand sa maman sort de l’eau pour manger, le petit la suit docilement, d’un air nonchalant, avant de très vite s’assoupir à nouveau.
Une émission rien qu’à lui
Le calme règne dans le bassin mais, posté dans le coin le plus profond, à environ 2,20 m, Son père, «Wilhelm», veille. L’hippopotame est un des animaux les plus lourds, après l’éléphant et le rhinocéros, mais surtout le plus dangereux d’Afrique. Il cause 100 décès chaque année. Alors, même entouré de quatre murs à Bâle, il vaut mieux ne pas trop le déranger, sous peine d’entendre un impressionnant mélange de rugissements et de hennissements. Ce qui permet à l’occasion d’observer avec effroi ses longues dents de 60 cm…
Quand la météo sera plus clémente, les hippopotames pourront quitter leur cabane pour s’installer dehors, dans un enclos beaucoup plus grand. A cause de leur masse importante, et passant le plus clair de leur temps dans l’eau, ils supportent très mal les températures négatives. En attendant, le petit «H» fait ses premiers pas dans une émission de télé-réalité. Depuis sa naissance, il est en effet possible de suivre ses moindres faits et gestes sur un écran placé dans la cafétéria du zoo.
Source : http://www.lematin.ch/actu/suisse/zut-b ... ale-363260
Le bébé hippopotame est un mâle !
La famille hippo s’agrandit. Mauvaise nouvelle, le petit dernier est un garçon. En concurrence avec le papa, il devra quitter le parc dans trois ans
Né le 26 novembre dernier, il ne pourra malheureusement pas rester plus de deux ou trois ans dans son enclos bâlois. Le père ne supporte pas la concurrence au sein de son clan et rejette les mâles dès qu’il se sent menacé. Mais, pour l’heure, le bébé barbote dans son bassin, entouré de ses deux parents.
C’est un mâle, il pèse 30 kg pour 40 cm de long et son prénom commence par un «H». «Hector»? «Hannibal»? Impossible à savoir, il n’est pas encore baptisé. Mais la famille d’hippopotames du zoo de Bâle compte depuis le 26 novembre un nouveau membre. Il a déjà huit frères et sœurs, dispersés partout dans le monde, notamment en Allemagne et aux Etats-Unis. Chez nous, on a beaucoup parlé de son aîné, «Farasi», né en novembre 2008, dont le sort était incertain. Car si «Helvetia», la maman de 19 ans, chouchoute autant ses bébés filles que garçons, ce n’est pas le cas du papa, «Wilhelm der Grosse», 20 ans.
A l’âge de deux ou trois ans déjà, un mâle représente une trop grande concurrence pour le chef de bande, qui le pousse à quitter le cocon familial pour se trouver une partenaire et créer son propre clan. «Les hippopotames aiment vivre en groupes, qui comprennent parfois jusqu’à 20 ou 30 animaux. Ici à Bâle, pour que leur confort physique et psychique reste optimal, nous ne pouvons accueillir que trois, voire quatre hippos maximum», explique Olivier Pagan, le directeur du zoo. En écartant les mâles, le parc zoologique évite aussi la consanguinité et conserve une base génétique saine. Sans compter qu’à l’échelle mondiale, les représentants de sexe masculin sont souvent trop nombreux.
«Farasi» va bien
Le sort de «Farasi», le grand frère âgé aujourd’hui de deux ans, avait ainsi suscité un énorme engouement: pourrait-on lui trouver une nouvelle famille ou allait-il finir en casse-croûte pour les autres animaux du zoo? Quatre jours avant la naissance d’«H», on apprenait avec soulagement que «Farasi» était attendu pour jouer les mâles reproducteurs dans un parc naturel, en Afrique du Sud. «Tout se passe très bien pour «Farasi». Le public a une image romantique du zoo, il ne se rend pas compte et veut encore moins voir qu’il y a parfois des animaux malades ou surnuméraires! Mais la nature est dure. Sur cinq guépards, peut-être un seul survivra dans la savane. Nous sommes obligés de pratiquer nous-mêmes cette sélection. On ne veut pas devenir un zoo pour animaux âgés», insiste Olivier Pagan.
La même incertitude plane donc sur le destin du petit dernier. Somnolant, bercé par le mouvement de l’eau, le bébé hippo ne semble pas trop s’inquiéter pour le moment. Avec raison. Son espérance de vie pouvant atteindre 40 ans, voire 50 en captivité, il peut encore passer bien des journées tranquilles, au chaud dans sa maison couverte, le plus souvent à l’abri des regards.
Jusqu’en juillet prochain, le public n’est en effet autorisé à le visiter que le week-end. Le reste de la semaine, le passage est entravé par des travaux à la maison des singes, juste à côté. Et l’activité du petit n’est pas des plus débordantes. De petites oreilles roses et un dos gris, voilà ce qu’on aperçoit de lui la plupart du temps. On le sent par contre plutôt bien, l’odeur très forte est perceptible dès le pas de la porte.
Des parents baraqués
Flotter dans une eau douce et boueuse, aux côtés de sa maman, constitue l’occupation principale du bébé hippo. De temps en temps, il prend son souffle et disparaît sous l’eau pour téter. Les adultes peuvent s’immerger jusqu’à dix minutes mais le plus petit ne tient que quelques secondes et vient reprendre régulièrement sa respiration à la surface. Pour l’instant, il ne boit que du lait. Dans quelques mois, il pourra engloutir des légumes et de la paille. Pas besoin de viande pour devenir solide comme ses parents, 5 tonnes à eux deux. Quand sa maman sort de l’eau pour manger, le petit la suit docilement, d’un air nonchalant, avant de très vite s’assoupir à nouveau.
Une émission rien qu’à lui
Le calme règne dans le bassin mais, posté dans le coin le plus profond, à environ 2,20 m, Son père, «Wilhelm», veille. L’hippopotame est un des animaux les plus lourds, après l’éléphant et le rhinocéros, mais surtout le plus dangereux d’Afrique. Il cause 100 décès chaque année. Alors, même entouré de quatre murs à Bâle, il vaut mieux ne pas trop le déranger, sous peine d’entendre un impressionnant mélange de rugissements et de hennissements. Ce qui permet à l’occasion d’observer avec effroi ses longues dents de 60 cm…
Quand la météo sera plus clémente, les hippopotames pourront quitter leur cabane pour s’installer dehors, dans un enclos beaucoup plus grand. A cause de leur masse importante, et passant le plus clair de leur temps dans l’eau, ils supportent très mal les températures négatives. En attendant, le petit «H» fait ses premiers pas dans une émission de télé-réalité. Depuis sa naissance, il est en effet possible de suivre ses moindres faits et gestes sur un écran placé dans la cafétéria du zoo.
Source : http://www.lematin.ch/actu/suisse/zut-b ... ale-363260