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La grippe à nos portes (25/10/2005)
© APInterdiction des importations d'oiseaux sauvages en Europe
BRUXELLES La Commission européenne proposera ce mardi d'instaurer un «embargo temporaire» sur les importations, dans l'UE, des oiseaux sauvages vivants en provenance du reste du monde, a annoncé lundi à Luxembourg le commissaire européen à la Santé, Markos Kyprianou.Bruxelles proposera aux experts vétérinaires des vingt-cinq Etats membres de l'UE «une interdiction générale, pas seulement pour un pays spécifique, des importations d'oiseaux sauvages». Le Royaume Uni avait demandé un tel embargo à la suite de la découverte en Grande-Bretagne d'un perroquet en quarantaine atteint du virus de la grippe aviaire.
L'interdiction touche les oiseaux sauvages importés à des fins commerciales, donc pour être vendus, pas les oiseaux que les particuliers rapporteraient individuellement. Pour ces oiseaux domestiques, la Commission proposera cependant des «contrôles renforcés».Ceci étant, le bureau européen de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a commencé lundi à faire le point de la préparation du vieux continent en cas de pandémie de grippe aviaire de type H 5N 1 et son premier message est plutôt rassurant: l'Europe peut contenir le virus mortel.
«En se préparant de façon adéquate et en passant à l'action, l'Europe peut éviter la situation que nous voyons en Asie», a déclaré Gudjon Magnusson, le directeur du bureau européen de Copenhague de l'OMS. «Il est important de ne pas relâcher les efforts en Europe en ce moment, mais le coeur de la guerre contre la grippe aviaire, c'est l'Asie, et l'Europe a d'excellentes chances de contenir le virus», a ajouté M. Magnusson.
«Bien qu'il y ait des pays dans notre région qui ont été affectés, les 118 cas d'humains sur lesquels on a diagnostiqué jusqu'ici la maladie étaient en Asie du Sud-Est, aucun en Europe», a-t-il ajouté.
Sur ces 118 personnes, une soixantaine sont décédées depuis 2003, principalement des gens en contact direct avec des volatiles contaminés.
«Cette réunion n'est pas une réunion d'urgence, elle fait partie d'une phase de préparation qui se poursuit, afin de s'assurer que tous les pays européens ont les outils et la meilleure préparation possible pour prévenir une pandémie humaine», a indiqué M. Magnusson.
«Nous avons le devoir de ne pas être alarmistes, mais notre travail de préparation, qui a commencé il y a deux ans, doit continuer. Nous avons aujourd'hui une plus grande conscience du problème», a indiqué pour sa part le Dr Fernand Sauer, directeur de la santé et de l'évaluation des risques de la CE.
La psychose commence, les ventes s'en ressentent
BRUXELLES Les consommateurs belges ont succombé à la psychose de la grippe aviaire! Si les grands distributeurs confirmaient, voici une dizaine de jours, que les ventes de poulet restaient stables, il n'en est plus rien à présent: sur les marchés dominicaux, on a pu constater que la traditionnelle rôtissoire à poulets faisait bien grise mine ce week-end. Face à l'inquiétude grandissante et même s'il s'avère que la viande bien cuite ne présente pas de danger, les Belges préfèrent jouer la carte de la prudence.
Dans les rayons boucheries des supermarchés, la tendance se confirme.
Chez Carrefour, les ventes de poulets ont chuté de 5 à 10% depuis la semaine passée. «En revanche, on ne remarque pas de diminution notable des ventes des oeufs», souligne Geneviève Bruynseels, porte-parole.
Chez Delhaize, même topo: «Pour la période du 13 au 19 octobre, on a enregistré une diminution de la vente de poulets de 4,5%, explique Kathrien Verbeke. Alors que rien de tel n'avait été observé une semaine plus tôt. Il y a clairement un transfert sur les autres viandes, porc, boeuf, qui sont toutes en progression».
Le consommateur belge aura-t-il déjà oublié la grippe aviaire quand se profileront les fêtes de fin d'année, propices à la consommation de volailles (dindes, poulardes, foie gras...)?
On peut en douter. D'ailleurs, les grands distributeurs se tiennent prêts à réagir et à adapter les commandes au besoin, histoire de ne pas rester avec des invendus énormes sur les bras!
Pour ce qui est du foie gras, rappelons toutefois que la production vendue en Belgique est quasiment exclusivement française et les éléveurs français se veulent rassurants: les produits de fin d'année sont pour la plupart déjà conditionnés et l'ont été bien avant que l'épidémie se répande en Europe. Et puis, le foie gras est toujours cuit et le virus est détruit à la cuisson.
© La Dernière Heure 2005