bonsoir
dans la série des animaux saisis, voici le texte et les photos d'une saisie d'aigle bottée dans le rhône en début d'année 2005
je suis retourné voir l'aigle depuis, il coule des jours heureux et après un petit régime il a récupéré la grande forme.
Le progrès du rhône - janvier 2005
Courzieu
Le parc animalier accueille un aigle botté
Depuis quelques jours le parc animalier de Courzieu a recueilli un aigle saisi le 24 décembre dernier à Vénissieux ( voir notre édition du 8 janvier). Il s’agit d’un aigle botté encore juvénile, mais néanmoins mature, il a atteints son poids et taille d’adulte, mais il lui reste à changer quelques plumes. Son sexe n’est pas encore déterminé, une de ses plumes va être envoyée au laboratoire scientifique Code Gêne de Strasbourg, et c’est par l’analyse ADN de cette plume que l’on saura si on a faire à un jeune homme ou à une demoiselle. Cet aigle est peu connu, et il faut être fin spécialiste pour le différencier dans le ciel des autres rapaces tels les buses. Migrateur, il quitte l’Europe au début de l’automne pour se rendre en Afrique orientale, et revenir en mars avril. Longtemps considéré comme nuisible il a été chassé dans bien des pays. Il est devenu une espèce rare et protégée, on compte environ 200 couples en France. De petite taille ( environ 50 cm), et d’un poids léger pour un aigle ( 700 à 900 g), il a une envergure d’environ 1,20 mètres. Il se nourrit essentiellement de petits oiseaux et petits mammifères.
L’animal avait été ramené d’Algérie, par une personne en vacance, qui l’avait installé sur son balcon à Vénissieux. Comme il s’agissait d’une espèce protégée, le propriétaire de l’animal est passible de peine de prison et d’amende. L’aigle semble en tout cas en bonne santé : « il faut le mettre au régime, nous précisait Cyril, l’un des fauconniers du parc, il est beaucoup trop gros, deux à trois souris par jour suffisent ». Quelques plumes sont cassées au niveau d’une aile, mais sans gravité. Il est en tout cas proche de l’homme et se laisse facilement manipuler. Mais il ne reverra jamais son pays natal, ni la liberté, car du moment qu’il a été mis en contact avec l’espèce humaine, il ne pourra plus survivre seul en pleine nature. Il restera très certainement pensionnaire au parc, et pourra soit être destiné à la reproduction, mais aussi être présenté en vol. Car il faudra bien le faire voler, c’est dans la nature de tous les oiseaux. « Cet oiseau présenté aux enfants, et aux adultes sera aussi un moyen de faire passer un message, confit Pierre Vidal, directeur du Parc : il ne faut pas ramener des animaux de ses vacances, tels un objet de souvenir, ce sont des êtres vivants, des espèces pour la majorité protégées, laissons les dans leurs milieux naturels ».
