ZooTour allemand - N°3 : Tierpark Hagenbeck - Hamburg

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ZooTour allemand - N°3 : Tierpark Hagenbeck - Hamburg

Messagepar maxime » Lundi 05 Novembre 2007 8:49

Tierpark Hagenbeck
Tierpark Hagenbeck
Lokstedter Grenzstraße 2
22527 Hamburg


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Informations pratiques pour le bon déroulement d'une visite :

Horaires d'ouverture :

Mars à Juin, et septembre à octobre : 9 heures à 18 heures.
Juillet à août : 9 heures à 19 heures.

Novembre à février : 9 heures à 16 heures 30.

Les caisses ferment une heure avant la fermeture du parc.

Tarifs d'entrée :

Tierpark Hagenbeck :
Adultes : 15 €
Enfants (4 - 16 ans) : 10 €.

Ticket combiné : Tieprark Hagenbeck + Tropen-Aquarium :
Adultes : 21 €
Enfants (4 - 16 ans) : 12 €.


Le zoo en chiffres :

Date d’ouverture : 7 mai 1907

15 000 animaux appartenant à près de 500 espèces (210 au Tierpark, 290 au Tropen-Aquarium)

30 hectares

Fréquentation : 1 million de visiteurs en 2005.

Conservation :

Le Tierpark Hagenbeck est membre de l’E.A.Z.A (European Association of Zoos and Aquaria), de la W.A.Z.A (Word Association of Zoos and Aquariums) et de la V.D.Z (Verband Deutscher Zoodirektoren). Il participe à 13 EEP, 11 ESB et 7 « ISB ».

EEP (Programmes européens d’élevage) :

Tamarin empereur (Saguinus imperator),
Mandrill (Mandrillus sphinx),
Orang-outan de Sumatra (Pongo abelii),
Otarie à fourrure australe (Arctocephalus australis),
Panthère de Chine, ou de l’Amour (Panthera pardus orientalis),
Tigre de Sibérie (Panthera tigris altaica),
Eléphant d’Asie (Elephas maximus),
Tapir terrestre (Tapirus terrestris),
Onagre (Equus onager),
Cerf du Vietnam (Cervus nippon pseudaxis),
Girafe de Rothschild (Giraffa camelopardalis rothschildi),
Manchot de Humboldt (Spheniscus humboldti),
Grue de Mandchourie, ou du Japon (Grus japonensis).

ESB (Studbook Européen) :

Kangourou roux (Macropus rufus),
Maki catta (Lemur catta),
Otarie de Patagonie (Otaria flavescens),
Loutre naine d’Asie (Amblonyx cinereus),
Potamochère roux de rivière (Potamochoerus porcus),
Phacochère du désert (Phacochoerus aethiopicus),
Grand koudou (Tragelaphus strepisceros),
Gazelle à goitre de Perse (Gazella subgutturosa subgutturosa),
Jabiru du Sénégal (Ephippiorhynchus senegalensis),
Kamichi, ou chauna, à collier (Chauna torquata),
Calao terrestre d’Abyssinie (Bucorvus abyssinicus).

ISB (Studbook International) :

Orang-outan de Sumatra (Pongo abelii),
Loutre géante du Brésil (Pteroneura brasiliensis),
Ours polaire, ou blanc (Ursus maritimus),
Panthère de Chine, ou de l’Amour (Panthera pardus orientalis),
Tigre de Sibérie (Panthera tigris altaica),
Onagre (Equus onager),
Grue de Mandchourie, ou du Japon (Grus japonensis).


Historique :

L'histoire commença lorsqu'en 1848, un certain Gottfried Clas Hagenbeck, marchand de poissons dans la ville d'Hambourg, décida d'exhiber dans la rue 6 phoques, afin d'attirer la clientèle.
Son fils, nommé Carl Hagenbeck, prit la suite, et développa l'affaire, qu'il transforma en l'un des plus grands trafics animaliers de l'époque. Il ne tarda pas à ouvrir un cirque (Sa vraie passion), où furent montrés de nombreux fauves, particulièrement des lions, entièrement dressés, mais également des inuits, des massaïs ou des indiens, que les visiteurs se pressaient d'admirer.

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Voyant, au cours de ses voyages aux quatre coins du monde, sa collection s'agrandir, il entreprit la création d'un parc zoologique, qu'il appela, en 1907, "Tierpark Stellingen". A la stupéfaction générale, les animaux qui y vivaient évoluaient calmement dans de grandes fosses, et les visiteurs pouvaient les admirer sans qu'aucun barreaux ne les sépare des tigres ou des éléphants. Le nom de "Hagenbeck" circula dans le monde entier, et chaque zoo imita cette nouvelle manière de présenter les bêtes.

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Mais, avec la seconde guerre mondiale, en 1943, le parc fut entièrement détruit par les attaques à la bombe. Malgré la tristesse générale, Carl et sa famille reconstruit le parc, tout en imitant la nature, recréant des espaces naturels, tant pour les visiteurs que pour les animaux.


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Après la mort de Carl Hagenbeck, qui bouleversa la vie des zoologues du monde entier, le Tierpark ne cessa de s'agrandir, devenant une renommée internationale, au même titre que son fondateur.
maxime
 
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Messagepar maxime » Lundi 05 Novembre 2007 8:50

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Après avoir franchi l’entrée du parc, dominée par une haute pagode, le visiteur se retrouve sur une grande place, où il peut se diriger vers la droite, et découvrir la nouvelle maison des éléphants. Celle-ci, recréant un temple indien, a été inaugurée en novembre 2006, sur une surface de 500 m². Elle est composée d’un grand enclos, au sol sableux, séparé des visiteurs par un important canal, qui fait aussi office de bassin pour les éléphants, surmonté par une cascade. Un observatoire en hauteur permet au public d’admirer les pachydermes sur plusieurs niveaux, qui sont présentés dans ce bâtiment lors de période de grand froid ou quand la pluie persiste. La nuit, ils disposent de loges individuelles, non visibles du public.

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Entrée de la maison des éléphants

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Intérieur de la maison des éléphants

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Enclos intérieur des éléphants

Les éléphants, qui appartiennent à l’espèce asiatique (Elephas maximus), possèdent également 3 enclos bien disctincts, dont la superficie totale s’élève à 8000 m². Le plus important, créé en 1937, est le lieu de vie du groupe principal. Les deux autres, plus petits, sont destinés à accueillir le grands mâle et une femelle reproductrice, lors des périodes amoureuses (Enclos dit « de mariage »), et, pour le second, lors d’une éventuelle naissance, la mère et son petit. (Enclos dit « d’aire de jeux », où le jeune apprend à vivre avec d’autres individus de sa famille).
Tous terreux, seuls quelques rochers artificiels, typiques du parc, agrémentent les installations, qui bénéficient également d’un peu nombre, par l’intermédiaire d’arbres voisins.

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Enclos extérieur principal des éléphants

Le groupe est actuellement composé de 10 individus (8 femelles, un jeune mâle et un mâle reproducteur) :
Hussein, grand mâle reproducteur, né en 1972 dans la nature, en Inde, arrivé à Hambourg en 1987,
Mala, vieille femelle née en 1964 dans la nature, en Inde,
Shandra, née en en 1966 dans la nature,
Mogli née en 1967 dans la nature,
Thura, née en 1974 dans la nature,
Yashoda, née en 1979 dans la nature, en Inde,
Lai Sinh, née en 1990 dans la nature, au Vietnam,
Kandi, née le 14 mai 2003 à Hambourg, fille de Yashoda et de Hussein,
Thai, mâle né le 26 novembre 2004 à Hambourg, fils de Thura et de Hussein, et
Shila, dernière née du troupeau, qui a vu le jour le 11 avril 2007 à Hambourg, fille de Lai Sinh et de Hussein.

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Jeune éléphant asiatique (Elephas maximus) mâle et son soigneur

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Hussein, grand mâle éléphant asiatique (Elephas maximus)

Il faut noter que depuis la première naissance, qui a eu lieu en 1992, 12 petits ont été mis au monde à Hambourg, puis transférés vers d’autres parcs zoologiques européens. L’un d’eux (Chamundi), né en 1995, est d’ailleurs parti rejoindre le Zoo de Pont-Scorff, où il est malheureusement mort l’année suivante.

Après avoir longé les enclos des éléphants, le visiteur découvre une grande plaine bétonnée, où un petit amas de branche a été posé au centre de l’enclos. Elle est le théatre d’une cohabitation rarement tentée entre deux herbivores originaires du même continent (Asie) : Le chameau domestique (Camelus ferus bactrianus) et la gazelle à goitre de Perse (Gazella s. subgutturosa). La population de cette dernière (petite gazelle qui doit son nom à l’élargissement de sa gorge, chez le mâle, durant la période de reproduction) a fortement déclinée ces dernières années. Un Programme Européen d’Elevage a ainsi été lancé en 1985, au quel participe le Tierpark Hagenbeck (En ESB), qui enregistre régulièrement des naissances, la dernière datant de mai 2007.

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Enclos des gazelles et des chameaux

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Gazelle à goitre de Perse (Gazella s. subgutturosa)

Quelques coatis à queue annelée (Nasua nasua) sont présentés à leurs côtés dans une fosse végétalisée par l’ajout de plusieurs massifs de bambous et d’arbustes, où il n’est pas rare de voir les animaux monter et exécuter leurs prouesses arboricoles devant les visiteurs, qui peuvent facilement les observer lors du nourrissage, à 15 heures, où les soigneurs se sont liés d’amitié avec les petits carnivores, qui n’hésitent pas à monter sur leurs épaules.

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Fosse des coatis

De nombreux oiseaux aquatiques, plus précisément des anatidés, ont élu domicile sur un grand plan d’eau, bordé par une plage herbeuse, située au centre du parc. Il s’agit entre autres d’oies empereurs (Anser canagicus), d’oies des neiges (Anser caerulescens), d’oies à front blanc, aussi appelées oies rieuses (Anser albifrons), de bernaches à coux roux (Branta ruficollis), et d’une grue couronnée à joues rouges (Balearica regulorum gibbericeps), beaucoup plus rare en captivité que sa cousine grise, oiseau d’ornement commun des lacs dans les parcs zoologiques. Comme son nom l’indique, cette grue commune des savanes africaine possède des joues rougeatres, qui permettent facilement de l’identifier.

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Plan d’eau des anatidés

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Grue couronnée à joues rouges (Balearica regulorum gibbericeps)

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Oie des neiges (Anser caerulescens)

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Oie rieuse, ou oie à front blanc (Anser albifrons)

Une plaine asiatique, séparée des visiteurs par un discret fossé, abrite quelques cerfs pseudaxis, aussi appelés cerfs sikas du Vietnam (Cervus nippon pseudaxis), menacés de disparaître de la planète, une harde d’antilopes cervicapres (Antilope cervicapra) et des nilgauts (Boselaphus tragocamelus).

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Plaine asiatique des cerfs sikas, des antilopes cervicapres et des nilgauts

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Femelle antilope cervicapre (Antilope cervicapra)

En face, une grande fosse typique du style Hagenbeck abrite une importante colonie prolifique de babouins hamadryas (Papio hamadryas). Seuls quelques troncs nus et rochers artificiels viennent enrichir leur milieu de vie, qui paraît peu adapté à une telle espèce.

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Fosse des babouins hamadryas

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Mâle babouin hamadryas (Papio hamadryas)

Quelques baies vitrées font face, au milieu des bambous, à l’installation des loutres géantes du Brésil (Pteronura brasiliensis). Elles possèdent un important bassin entouré par une surface herbeuse, garnie de rochers et de branchages. Une partie du plan d’eau, au fond de l’enclos, a été transformée en aqua-vision, permettant au public d’observer leurs nages majestueuses.
Hagenbeck a longtemps présenté ces grands mustélidés par le passé, et était même le seul parc zoologique hors d’Amérique du Sud à en maîtriser la reproduction. Mais après la mort de la femelle reproductrice en 1990, le zoo décida, en transférant la totalité de son groupe vers d’autres parcs, d’en stopper momentanément l’élevage, jusqu’à ce jour, où deux loutres géantes arrivèrent en avril 2006 : Maku et Yakuna, frère et sœur, venant tout droits du zoo de Cali, en Colombie, grand centre de reproduction mondial pour cette espèce.
Afin d’éviter la consanguinité, quelques mois plus tard, Yakuna partit vers le zoo de Dortmund, et fut remplacée par Beni, née dans ce même zoo.
Le zoo d’Hambourg redevint ainsi l’un des quatre seuls parcs zoologiques européens à en présenter, avec les zoos de Duisburg (Allemagne), de Dortmund (Allemagne), et de Doué la Fontaine (France). Et en avril 2007, la reprise de la présentation de cette espèce menacée d’extinction porta ses fruits : Trois loutrons virent le jour, redonnant un mince espoir pour la sauvegarde de l’espèce, massacrée pour sa fourrure au point d’en avoir quasiment disparue.

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Enclos des loutres géantes

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Loutre géante du Brésil (Pteronura brasiliensis)

Non loin du jardin japonais, où s’ébattent librement quelques pélicans blancs (Pelecanus onocrotalus), qui partagent leur bassin avec des grues antigones (Grus antigone) ; une grande volière aux dimensions démesurées (8 mètres de haut, 4000 m3) offre une importante surface de vol libre à la dizaine d’aras chloroptères (Ara chloroptera) qui ont la chance de posséder l’une des plus grandes installations de ce genre dans toute l’Allemagne. Ouverte le 8 juin 2000, elle donne, avec la présence de dendrocygnes veufs (Dendrocygna viduata), de canards à collier noir (Calonetta leucophrys), et de duègues du Chili (Octodon degus), un infime aperçu de la faune de la forêt sud-américaine, représentée ici par d’importants branchages, entrêmélées au milieu de l’abondante végétation. Leur loge intérieure est visible par l’intermédiaire d’un petit bâtiment, dans le quel pénètre le visiteur.

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Jardin chinois et, en arrière plan, grand rocher

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Volière des aras chloroptères et des anatidés sud-américains

Un ours kodiak (Ursus arctos middendorffi) mâle, nommé “Buffy” évoluait autrefois dans un grand enclos herbeux, que le visiteur découvre par la suite. Il est séparé de ses derniers par un simple bassin, déversé par un haute cascade. Des rochers naturels, et de nombreus arbres recréent un environnement naturel de 1200 m² pour l’impressionnant plantigrade, et les espiègles petits renards polaires (Alopex lagopus), avec les quels ils cohabitaient. Buffy a récemment été transféré au ZOOM Erlebniswelt (Gelsenkirchen – Allemagne), où l’on espère qu’il se reproduira. En septembre 2007, l’enclos, vide, si l’on excepte les furtives apparitions des renards, fut à nouveau plein de vie, avec l’arrivée de 4 ours de Kamchatka (Ursus arctos beringianus). Ces 3 frères, accompagnés de leur sœur, nés à Moscou (Russie), font désormais partis des seuls individus représentant leur espèce en Allemagne.

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Ancien enclos de l’ours kodiak, désormais occupé par des ours du Kamchatka

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Buffy, mâle ours kodiak (Ursus arctos middendorffi), transféré depuis au ZOOM Erlebniswelt de Gelsenkirchen
maxime
 
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Messagepar maxime » Lundi 05 Novembre 2007 8:51

Nous pouvons ensuite nous diriger vers un haut monticule rocher, qui, à la façon du grand rocher de zoo de Vincennes, domine l’ensemble du parc. Visitable, il surplombe l’enclos des mouflons à manchettes (Ammotragus lervia), qui disposent, tout comme leurs cousins les tahrs de l’Himalaya (Hemitragus jemlahicus), d’une pente rocheuse, à l’image de leurs falaises et montagnes naturelles.

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Grand rocher

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Enclos des tahrs

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Enclos des mouflons à manchettes sur l’un des versants du grand rocher

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Mouflon à manchettes (Ammotragus lervia)

La mini-ferme, divisée en plusieurs grands enclos de contact, permet aux jeunes visiteurs d’approcher et de caresser de nombreux animaux domestiques : Chèvres, poules domesiques, lapins, ânes, moutons et chevaux.

Trois tapirs terrestre (Tapirus terrestris), un couple accompagné de leur dernier rejeton qui possède encore quelques rayures, caractéristiques pour un individu de cet âge, sont présentés dans un petit enclos herbeux et boueux, où a lieu plusieurs fois par jour une animation, où les soigneurs nettoient les animaux et les nourrissent, tout en donnant des explications sur le mode de vie du tapir au public.

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Enclos des tapirs

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Jeune tapir terrestre (Tapirus terrestris)

Le visiteur longe par la suite une grande et ancienne volière, arborée par l’ajout de sapins, faisant office de perchoirs aux oiseaux qui y évoluent. Il s’agit entre autres d’ibis rouges (Eudocimus ruber), de spatules roses (Platalea ajaja), de savacous huppés (Cochlearius cochlearius), petits hérons nocturnes rarement présentés en captivité, originaires, comme les autres espèces, d’Amérique du Sud, et d’échasses noires (Himantopus himantopus melanurus), sans doute les seuls individus dans toute l’Europe.

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Volière sud-américaine

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Echasse noire (Himantopus himantopus melanurus)

Juste en face, un grand enclos grillagé, composé, au premier plan d’une vaste prairie herbeuse, et dans le fond, d’une rangée de bambous, abrite quatre espèces d’oiseaux terrestres affectionnant la vie près de plans d’eau : Le chauna, ou kamichi, à collier (Chauna torquata), la cigogne blanche (Ciconia ciconia), le jabiru du Sénégal (Ephippiorhynchus senegalensis), et la demoiselle de Numidie (Grus virgo).

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Enclos des oiseaux terrestres semi-aquatiques

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Kamichi, ou chauna, à collier (Chauna torquata)

C’est ici que se situe la petite maison des oiseaux, l’une des plus anciennes traces de la création du zoo. Inaugurée en 1907, elle est destinée à accueillir de petits oiseaux fragiles, que le visiteur peut découvrir par l’intermédiaire de baies vitrées. Certaines d’entre elles sont reliées à des volières à l’air libre, aménagés sur la façade du bâtiment. De grands panneaux pédagogiques retraçant l’histoire du parc sont situés à cet endroit, garnis de nombreuses photos en noir et blanc.

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Entrée de la maison des oiseaux

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Rangée de volières à l’intérieur de la maison des oiseaux

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Rangée de volières à l’extérieur de la maison des oiseaux

Une liste des espèces présentées dans cette installation pourrait être la suivante :
Guêpier écarlate (Merops nubicus),
Psittacule, ou perroquet des figuiers, de Salvadori (Psittaculirostris salvadorii),
Psittacule, ou perroquet des figuiers, d’Edwards (Psittaculirostris edwardsi),
Verdin à tête jaune (Chloropsis cochinchinensis),
Méliphage à oreillons bleus (Entomyzon cyanotis),
Tangara à diadème (Stephanophorus diadematus), rarement observable en captivité,
Spréo superbe (Lamprotornis superbus),
Diamant de Gould (Chloebia gouldiae),
Tisserin gendarme (Ploceus cucullatus),
Caille arlequin (Coturnix delegorguei),
Colin de Californie (Lophortyx californica),
Mainate religieux (Gracula religiosa),
Barbu à plastron rouge (Megalaima haemacephala),
Républicain d’Arnaud (Pseudonigrita arnaudi),
Roulroul couronné (Rollulus roulroul),
Conure soleil (Aratinga solsititalis),
Touraco de Livingston (Tauraco livingstonii), et
Couliou à tête blanche (Colius leucocephalus).

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Guêpier écarlate (Merops nubicus)

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Psittacule, ou perroquet des figuiers, de Salvadori (Psittaculirostris salvadorii)

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Républicain d’Arnaud (Pseudonigrita arnaudi)

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Tangara à diadème (Stephanophorus diadematus)

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Caille arlequin (Coturnix delegorguei)

Non loin de là, un petit complexe inauguré lors des débuts du Tierpark Hagenbeck, présente au public 5 espèces semi-aquatiques, vivant, la plupart des fois, dans les mers arctiques.
Les enclos y sont tous composés d’une plage bétonnée, recouverte de gravier, entourant un grand bassin à l’eau transparente. Une haute reconsitution rocheuse, située au dessus des nids, artificiellement construits pour permettre aux oiseaux d’élever leurs petits, domine l’installation des manchots de Humboldt (Spheniscus humboldti), la première espèce que découvre le visiteur, représentée par une colonie reproductrice d’une vingtaine d’individus.

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Enclos des manchots

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Manchots de Humboldt (Spheniscus humboldti)

Deux bassins de petite taille, accolés les un des autres, sont le lieu de vie de trois pinnipédes marins : Des phoques veaux-marins (Phoca vitulina), y cohabitent avec d’imposantes otaries de Patagonie (Otaria flavescens), tandis que le second est occupé par de plus rares otaries à fourrure australe (Arctocephalus australis). En arrière plan, sur l’un des flancs du rochers, un enclos bétonné de taille relativement réduite, est le lieu de vie de deux femelles ours polaires (Ursus martitimus), qui ne bénéficient d’aucun enrichissement, si l’on excepte la présence d’un petit bassin, à peine visible du public.

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Enclos des phoques et des otaries de Patagonie

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Enclos des otaries à fourrure australe, et en arrière plan, des ours polaires

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Jeune otarie à fourrure australe (Arctocephalus australis)

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Femelle ourse polaire (Ursus maritimus)

L’ensemble de cette installation, autrefois destinée à présenter aux visiteurs un panorama polaire où l’on pouvait trouver au même endroit des otaries et leurs prédateurs, est devenue totalement inadaptée et ancienne à de tels animaux, et cette zone est prochainement (2008 – 2009) amenée à être totalement rénovée. Il faut noter que ce lieu a autrefois été occupé par des éléphants de mer (Espèce actuellement non présentée en Europe), des oiseaux marins et diverses espèces de poissons qui vivaient dans un petit aquarium, à l’intérieur même de l’un des rochers, qui était visitable du public.
maxime
 
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Messagepar maxime » Lundi 05 Novembre 2007 8:52

Nous continuons notre chemin, pour contourner une pelouse fleurie, qu’affectionnent particulièrement les maras, également appelés lièvres de Patagonie (Dolichotis patagonum), qui ont la chance de bénéficier d’une entière liberté dans l’ensemble du zoo ; et découvrir la plaine africaine du parc. Avant cela, le visiteur trouve sur sa gauche un petit enclos boueux, séparé du public par un petit bras d’eau, où vivent des canard ondulés (Anas undulata). Quelques souches et branchages agrémentent le lieu de vie, sous les arbres, des potamochères (Potamochoerus porcus pictus), de grands suidés sauvages à la robe rousse, qui vivent à cet endroit.

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Enclos des potamochères

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Canard ondulé (Anas undulata)


L’enclos africain du parc est situé à cet endroit ; devant le grand rocher visitable du public, décrit plus haut, offrant une agréable vue pour le public, qui peut contempler sur une importante surface terreuse cohabiter harmonieusement des zèbres de Chapman (Equus quagga chapmani), quelques autruches (Struthio camelus), des marabouts africains (Leptoptilos crumeniferus) et, fait moins fréquent, des phacochères, identifiés comme étant du désert, ou du « Cap » (Phacochoerus aethiopicus), beaucoup plus rare, et souvent délaissé, face à son cousin le phacochère africain.

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Plaine africaine

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Phacochère du désert, ou du Cap (Phacochoerus aethiopicus)

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Zèbre de Chapman (Equus quagga chapmani)


Alors qu’il s’apprête un emprunter un chemin tortueux et forestier, accompagné par plusieurs arbres centenaires, une volière métallique, en forme de cloche, attire l’attention de visiteur. Il y trouve un grand groupe de mandrills (Mandrillus sphinx), qui disposent d’un léger dénivelé, d’un important réseau de branchages et de nombreuses cachettes établies entre les rochers. Malgré la taille de l’installation, légèrement insuffisante pour le groupe, l’enrichissement constant offre de bonnes conditions de vie aux primates, qui le prouvent en mettant régulièrement au monde de jeunes singes.

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Volière des mandrills

C’est la très demandée troupe de lions d’Afrique (Panthera leo) qui accueille ensuite le public, certainement moins ravi de les découvrir dans une fosse au milieu de la roche, d’une taille relativement modeste, garnie d’une simple branche. Fait commun chez les fauves, une naissance y a tout de même été enregistrée en septembre 2006, où Tembesi, la femelle, a mis au monde, fait plus rare, 5 petits ! Après 11 ans d’attente, le personnel du parc est comblé par les jeunes, qui ont été nommés Nibalo, Naju, Nelson, Nawiri et Tawanga (4 mâles et une femelle). Une naissance n’était pas attendue, du fait de l’âge avancé (20 ans) de Napoléon, le grand mâle, qui règne sur la progéniture.

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Enclos des lions

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Lionne africaine (Panthera leo)


Quelques miradors, où il est possible, en compagnie d’un soigneur, de nourrir les animaux, donne une première vue sur le grand enclos forestier des girafes de Rothschild (Giraffa camelopardalis rothschildi), qu’elles partagent avec des grands koudous (Tragelaphus strepisceros), des impalas (Aepyceros melampus), des calaos terrestres d'Abyssinie(Bucorvus abyssinicus) et des ouettes d’Egypte (Alopochen aegyptiacus). Il est important de noter qu’au cours de ces cinq dernières années, le parc a eu la chance de voir naître quatre girafons.

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Enclos des girafes

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Calao terrestre, ou bucorve, d’Abyssinie (Bucorvus abyssinicus)


Trois grandes plaines terreuses, dispersées autour de la route principale, que suit le public, abritent de grands herbivores, qui disposent d’une importante étendue pour paître le foin dispersé dans l’enclos. Il s’agit de bisons d’Amérique (Bison bison), dominés par un impoant mâle ; de wapitis (Cervus elaphus nelsoni) ; et d’onagres (Equus onager), menacés de disparition dans son milieu naturel, les steppes semi-désertiques de Mongolie.

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Enclos des bisons

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Enclos des wapitis

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Wapiti (Cervus elepahus nesloni)


Un petit groupe de discrets mais curieux petits chiens de prairie à queue noire (Cydomys ludovicianus) possède un grand réseau de galeries soutterraines, creusées entre les branchages de leur long enclos, faisant apparaître à la surface de nombreux petits trous, d’où émergent régulièrement de petites têtes.

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Enclos des chiens de prairie

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Chien de prairie à queue noire (Cynomys ludovicianus)


Alors que les panthères de Chine (Panthera pardus japonensis), félins chassés depuis toujours pour sa fourrure, voyaient leur enclos vieillir et devenir inadapté pour une telle espèce en voie de disparition, la direction du parc, planifia, dès 1998, la création d’un nouvel environnement pour les fauves. Deux ans plus tard, les panthères disposaient d’une toute nouvelle installation moderne, et vitrée, où élement naturels (bambous, bassin et rochers) leur permettent de se camoufler du regard du public, et de reproduire des comportements naturels. Cela porta ses fruits : En août 2007, « Basja », la femelle mit au monde trois petits, redonnant un mince espoir à la sauvegarde de cette espèce.

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Enclos des panthères de Chine

Un grand lac naturel constitue le centre de la grande plaine herbeuse sud-américaine du parc, où se cotoient des cabiais, aussi appelés capybaras (Hydrocharis hydrochaeris), les plus gros rongeurs du monde, des nandous (Rhea americana), et des alpagas (Lama pacos), qui possède une importante forêt au fond de leur installation.

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Plaine sud-américaine

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Jeunes cabiais, aussi appelé capybaras (Hydrochaeris hydrochaeris)

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Nandou d’Amérique (Rhea americana)


La fosse des tigres, peu large, mais d’une longueur importante, est séparé des visiteurs par un long canal, qui fait aussi office de bassin aux animaux, qui n’hésitent pas à y sjéourner plusieurs fois par jour. Un tronc situé au centre de l’enclos leur permet de soigner leur griffes, des buissons leur apportent de l’ombre, au milieu de zones découvertes pour des bains de soleil, tandis que le plateau supérieur constitue de grands abris rocheux artificiellement construits sous-celui. La sous-espèce présentée au Tierpark est de Sibérie (Panthera tigris altaica), la plus massive des tigres, mais également l’une des plus massacrée pour son pelage, ou pour sa beauté, qui fait malheureusement de lui un trophée de chasse.

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Enclos des tigres

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Tigre de Sibérie (Panthera tigris altaica)


Alors qu’il longe un grand enclos herbeux, où ont été disposés des statues grandeur réelle de dinosaures dans leur vie quotidienne, le visiteur découvre quelques tortues géantes des Seychelles (Geochelone gigantea), qui apportent une trace réelle de ce passé lointain où les reptiles regnaient.

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Enclos des tortues géantes

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Tortue géante des Seychelles (Geochelone gigantea)


Puis, il doit traverser un pont suspendu surplombant une rivière, qui alimente tous les cours d’eau du parc, pour retrouver l’une des fierté du parc : Le dôme aux orangs-outans.

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Dôme des orangs-outans vu de l’extérieur

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Entrée du dôme des orangs-outans


Cette installation unique Europe, de 32 mètres de diamètre, remplace l'ancien bâtiment des orangs-outans, qui datait de 1960. Habitant les forêts tropicales ombragées, ces derniers n'aiment pas la lumière directe du soleil, tandis que le nordique climat allemand, était trop froid pour eux. Ce problème a été résolu, en fournissant aux animaux les légers rayons de soleil passant à travers le dôme, mais en empêchant d'autre pars la fraîcheur du vent de pénétrer complètement à l'intérieur de l'enclos. D’une surface de 1 000 m² au sol, il offre un volume total de 5280 m3, et de 16 mètres d'évolution en hauteur.

Alors que le visiteur s’approche de ce dôme aux dimension exceptionnelles, il se retrouve face à l’un des orangs-outans de Sumatra (Pongo abelii) qui hante cette installation, séparé d’eux par un simple cours d’eau, où nagent majestueusement d’espiègles loutres naines d’Asie (Amblonyx cinereus). Il peut également les observer dans leurs prouesses arboricoles grâce à une cabane d’observation en bois, située à une dizaine de mètres de hauteur.

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Jeune orang-outan de Sumatra (Pongo abelii)

De grands arbres ont été plantés dans l'enclos, où il n'est pas rare de voir les singes recréer des comportements naturels, comme la construction de nids. Des cavernes faites de feux rochers leurs permettent également de se dissimuler facilement du regard du public, et une île, non accessible aux orangs-outans, permet aux loutres de se retrouver, lorsqu'elles le souhaitent, loin de leurs congénères. Des cordages ont été accrochés afin de relier entre eux les différents arbres.

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Enclos des orangs-outans

Il faut noter que le Tierpark Hagenbeck participe à l'EEP (Programme européen d'élevage) de l'espèce, et finance et soutient la BOS (Base de Survie des Orangs-outans), la plus grande des associations pour la protection des orangs-outans de Bornéo, qui confisque les singes illégalement capturés, afin de les réintroduire dans des parcs nationaux.
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Messagepar maxime » Lundi 05 Novembre 2007 8:52

C’est en quittant cet endroit magique, pourquoi pas après avoir déjeuner à côté des singes roux, dans le retaurant prévu à cet effet, que se terminait il y a encore quelques années la visite du Tierpark Hagenbeck d’Hambourg.
En effet, depuis le 25 mai 2007, date de son inauguration, pour les 100 ans du parc, un grand complexe comprenant, sur le même site, un aquarium, un vivarium et une serre tropicale, nommé « Tropen-Aquarium », finalise la visite du zoo par un monde souvent peu connu, mais riche en surprises.

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Entrée du Tropen-Aquarium

Le visiteur peut ainsi se diriger vers un petit tunnel qui l’emmène dans un enclos de contact, reconstituant, par l’intermédiaire de fenêtres, de poteaux électriques et d’un escalier, une habitation malgache, habitée par les fameux lémuriens, typiques de l’île, représentés par quelques makis cattas, aussi appelés makis à queue annelée (Lemur catta) qui cohabitent avec de multicolores loriquets arc-en-ciel (Trichoglossus haematodus).

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Enclos de contact des makis cattas et des loriquets

Nous nous retrouvons par la suite sur un long ponton de bois, qui longe et surplombe les enclos des reptiles. Cette présentation sans aucune vitre, mais recréant des fosses naturelles, est très rarement utilisée en parcs zoologiques. Chaque reptile dispose ainsi d’un vaste terrain d’évolution herbeux, autour des rochers, des palmiers ou des racines artificielles, et d’un petit cours d’eau.

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Ponton surplombant et longeant les enclos des reptiles

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Enclos typique des reptiles, ici occupé par des tortues aquatiques

Parmi les espèces présentées, citons, une installation où cohabitent différentes espèces de tortues aquatiques, parmi les quels des tortues-boîte d’Amboine (Cuora amboinensis) et des tortues matamatas (Chelus fimbriatus), au camouflage parfait entre les pierres qui agrémentent leur installation.

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Tortue-boîte d’Amboine (Cuora amboinensis)

Plus loin, le public devra être patient et faire preuve d’un œil de lynx pour essayer d’apercevoir les caméléons léopards (Furcifer pardalis), les cordyles géants (Cordylus giganteus), les basilics à crête (Basiliscus plumifrons) ou les plus rares dragons de montagne (Acanthosaura capra), cachés dans la haute végétation de leur enclos.

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Caméléon léopard (Furcifer pardalis)

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Cordyle géante (Cordylus giganteus)

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Basilic à crête (Basiliscus plumifrons)

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Dragon de montagne (Acanthosaura capra)


Après avoir quitté la forêt tropicale, nous pouvons regagner un long enclos recréant un environnement semi-désertique, où se cotoient petits mammifères et lézards. Les nombreux rochers de couleur ocre y forment un parfait lieu de cachettes et d’ombre, particulièrement affectionnés par les damans des rochers (Procavia capensis), qui cohabitent avec des gerrhosaures géants (Gerrhosaurus major), et de peu communs petits scinques à queue bleue (Mabuya quinquetaeniata).

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Enclos des damans et des petits lézards

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Gerrhosaure géant (Gerrhosaurus major)

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Petit scinque à queue bleue (Mabuya quinquetaeniata)


Quelques anacondas verts (Eunectes murinus) sont présentés aux côtés de pythons molures (Python molurus bivittatus), dont l’un est albinos, fait relativement commun en parcs zoologiques, dans des terrariums vitrés, plus typiques, mais en aqua-vision, ces deux espèces, particulièrement la première, ayant besoin d’un important bassin, ce qu’ils disposent à Hagenbeck.

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Aqua-terrarium des anacondas verts

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Python molure (Python molurus bivittatus) albinos


Le visiteur peut rejoindre la petite serre tropicale du parc, au centre du bâtiment, où il peut voir voler en totale liberté une dizaine de roussettes de Rodrigue (Pteropus rodricensis), menacées d’extinction dans la nature, mais fort heureusement assez communes en parcs zoologiques, où elles se reproduisent régulièrement, un fait qu’espère obtenir dans les prochaines années le parc, qui offre à ces chiroptères diurnes de parfaites conditions de vie, où elles passent le plus clair de leur temps accrochés aux arbres tropicaux, au dessus des crocodiles du Nil (Crocodylus niloticus), qui ont la chance de bénéficier de l’un des plus grands bassins pour cette espèce dans toute l’Allemagne. Les cinq individus (Un mâle et 4 femelles), âgés de 12 ans, qui proviennent de Normandie, plus précisément d’Alligator bay (Mont Saint-Michel), disposent également d’une plage sableuse, seulement peu visible du public. Une grande cascade domine l’ensemble de l’installation.

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Vue aérienne depuis l’un des posts d’observation de la serre tropicale

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Bassin des crocodiles

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Crocodile du Nil (Crocodylus niloticus)


Nous devons désormais pénétrer dans un long et sombre tunnel en bois, qui nous conduit dans une reconstitution de caverne soutterraine, où règne le monde nocturne des tétras de cavernes, de petits poissons aveugles vivant dans les grottes mexicaines, les scorpions empereur (Pandinus imperator), et les vols furtifs des fer de lance à lunettes (Carollia perspicillata), chauves-souris relativement rares en France, mais que 6 zoos possèdent en Allemagne.

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Tunnel sombre menant à la salle nocturne

Un grand terraium vitré, au sol sableux, où l’on trouve une reconstitution de vieux « pousse-pousse chinois », est le lieu de vie d’un grand cobra royal (Ophiophagus hannah), tandis que deux autres enclos, plus naturels grâce à l’ajout de plantes tropicales, où aiment séjourner les serpents, abrite des mambas verts (Dendroaspis viridis), pour le premier, et de plus terrestres vipères de Gabon (Bitis gabonica rhinoceros), connues pour leurs crochets, les plus longs du monde ; constituant les trois seules espèces de serpents vénimeux du parc.

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Terrarium du cobra royal

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Mamba vert (Dendroaspis viridis)


Une petite fosse sabloneuse garnie de quelques cactus, où évoluent des lézards obèses, plus connus sous le nom de chuckwalas (Sauromalus obesus) et des lézards à collier (Crotaphytus collaris) termine la « présentation terrestre » du Tropen-Aquarium, avant que le visiteur ne s’enfonce dans le monde marin des poissons aux formes et aux couleurs parfois étranges.

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Chuckwala, ou lézard obèse (Sauromalus obesus), et lézard à collier (Crotaphytus collaris)

Deux longs bassins se font tout d’abord face : Le premier, recréant des eaux saumâtres, abrite des poissons d’eau douce, souvent peu présentés en captivité, car peu colorés et discrets, tandis que le second constitue le typique bassin de la barrière de corail, où nagent majestueusement une dizaine d’espèces de poissons mulicolores, allant du jaune vif pour le poisson chirugien jaune (Zebrasoma flavescens), au bleu des demoiselles, comme en témoigne cette photo lors du nourrissage, rassemblement de toutes les espèces de l’aquarium :

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Bassin d’eau douce : « Les eaux saumâtres »

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Bassin d’eau de mer : « La barrière de corail »

Un bassin de forme ronde, au centre constitué d’un éboulis rocheux, permet d’observer les nages continuelles des deux jeunes et rares requins-marteaux nains (Sphyrna tiburo), et des sélènes (Selene vomer), aussi appelés poissons-lunes, au corps quasi-transparent.

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Bassin d’eau de mer : « Requin marteaux nains et sélènes »

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Sélène, ou poisson-lune, aussi appelé poisson-porc brillant (Selene vomer)

Tandis qu’en poursuivant notre visite, nous rencontrons quelques petites espèces relativement rares en captivité, souvent présentes seules du fait de leur extrème fragilité ; un grand bassin au fond rocheux offre un aperçu des dangers de la mer, représenté par des rascasses volantes (Pterois volitans) et sa cousine plus rare la rascasse à nageoires blanches (Pterois radiata), superbes poissons vénimeux.

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Sphaeramia orbicularis

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Aphyosemion bitaeniatum

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Amblyeleotris aurora

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Trichogaster leeri

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Opistognathus aurifrons

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Rhinopias eschmeyeri

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Hippocampus fuscus


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Rascasse à nageoires blanches (Pterois radiata)

Un superbe spectacle fait alors face au public, alors qu’il ne s’attend pas à découvrir un bassin de telle envergure : Une gigantesque vitre de 14 mètres de long et de 7 mètres de haut permettant la découverte d’un morceau d’océan, où nagent et cohabitent sans aucun danger des requins zèbres (Stegostoma fasciatum), des requins gris (Carcharhinus amblyrinchos), relativement peu courants en captivité, et des requins pointes noires (Carcharhinus melanopterus), tous trois inoffensifs pour l’homme, malgré, pour les premiers, une taille imposante, au milieu de bancs de poissons, et de mérous géants (Epinephelus lanceolatus).

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Bassin d’eau de mer : « Grand bassin des requins »

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Requin gris (Carcharhinus amblyrinchos)


Après avoir emprunté un long tunnel garni de grandes photos sur la déforestation des forêts tropicales, sensibilisant le public à la destruction des habitats naturels, le visiteur peut quitter le Tierpark Hagenbeck Hamburg.

En conclusion, le Tierpark Hagenbeck Hamburg constitue l’un des principaux et incontournables zoos allemands, de part son historique ou sa popularité dans le monde entier.
Certains enclos y semblent malheureusement peu adaptés pour les espèces qui y sont présentées, mais de nombreux projets visent à améliorer ce point, sans doute l’un des seuls points noirs du parc. Le Tropen-Aquarium est une vraie réussite, plus de 50 ans après la fermeture du dernier complexe de ce genre au parc.
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Messagepar rhino68 » Lundi 05 Novembre 2007 9:47

Merci maxime très beaux Comptes-rendus :wink:
http://benjy68.skyrock.com/
plus de 160 photos, de 5 parcs différent.
Mise à jour de mon blog.
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Messagepar Id65 » Lundi 05 Novembre 2007 10:05

Magnifique compte rendu. Apparemment ça a été une belle visite. En plus 21 euros ce n'est pas très cher pour un zoo de cette envergure.
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Messagepar buddha » Lundi 05 Novembre 2007 17:44

super ton compte rendu ...et tes photos sont magnifiques !!
merci
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Messagepar emil19 » Lundi 05 Novembre 2007 21:06

Comme d'habitude magnifique compte-rendu maxime.

Pour le dôme des orangs-outans, plus d'info ici : http://www.zoolex.org/zoolexcgi/view.py?id=776

Si ce bâtiment est une vraie œuvre architecturale, je ne trouve pas par contre que l'enclos soit très bien adapté aux animaux au niveau de l'espace : La moitié de la hauteur n'est pas utilisé et les orangs-outans n'ont même pas 500m² (391 exactement) et pas l'enclos extérieur(reprenez moi si je me trompe).
Mais cela reste un enclos qui semble très bien aménagé et qui permettra surement de faire pousser de grand arbres tropicaux pour les singes.
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Re: ZooTour allemand - N°3 : Tierpark Hagenbeck - Hamburg

Messagepar maxime » Jeudi 29 Juillet 2010 10:19

Naissance d'un maras au Tierpark Hagenbeck !

Un évènement qui peut paraître banal puisque le parc a enregistré depuis son inauguration plusieurs centaines de naissances de maras...Mais le rejeton est un peu spécial puisqu'il arbore, sans être albinos, un pelage entièrement blanc. Il s'agit d'un évènement rarement vu en parc zoologique, et une première pour Hagenbeck :

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(c) http://www.hagenbeck.de/tierpark/start/ ... 379b37b16e
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Re: ZooTour allemand - N°3 : Tierpark Hagenbeck - Hamburg

Messagepar okapi » Dimanche 01 Août 2010 11:09

Le super gadget technologique, c'est surtout la possibilité d'ouvrir le dôme lorsque le temps le permet! Moins de 400 mètres carrés utilisables pour les animaux et un environnement hyperartificiel laissent tout de même un petit goût amer... si cette somptueuse loge de nuit était reliée à un hectare de forêt, même germanique, ça le ferait davantage. Je serais curieux de savoir si une serre de l'ampleur de Masoala serait dévastée très vite par un groupe semblable à celui de Hambourg?
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Re: ZooTour allemand - N°3 : Tierpark Hagenbeck - Hamburg

Messagepar raphaël » Samedi 21 Avril 2012 22:19

Puisque les photos de maxime ne sont malheureusement plus visibles, je me permets de poster quelques unes des miennes suite à ma visite récente du Stelligen.

Les éléphants sont toujours à l'entrée

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Le mâle est vraiment hyper impressionnant, et la proximité avec les enfants m'a presque effrayé. Si jamais il attrape une main avec la pomme, et qu'il tire violemment avec sa trompe ?

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La fosse des hamadryas 100% style Hagenbeck. C'est moche, mais animé.

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Les loutres géantes, quelle espèce extraordinaire, en mouvement permanent, surtout quand elles sont sept ! Par contre l'enclos...vraiment pas terrible.

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L'enclos des grizzlys, pas très grand mais pas mauvais.

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Le nouvel enclos australien, pas follement révolutionnaire mais de bonne qualité

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L'enclos des grands oiseaux, propre, ça fait une jolie carte postale, mais une volière serait quand même mieux

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La maison des oiseaux, pas très grande, a un certain charme. Je suis tombé fan des zostérops.

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La fameuse zone africaine de pur style Hagenbeck : des grands enclos, des fossés, des perspectives ouvertes, un rocher au fond, des photos que des millions de gens ont prises même à une époque où l'on se baladait avec une ombrelle ou des monocles...Toute une époque.

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L'autre plaine africaine, celle des girafes, est jolie pour un zoo de ville

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Le fameux grand rocher, symbole de l'ère Hagenbeck, avec ses habitants, mouflons à manchettes d'un côté, tahrs et pandas roux de l'autre. Ces derniers ont surtout accès aux hauts arbres, ce qui fait qu'on les voit jamais, mais c'est génial pour eux.

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Même principe pour les oursons coquaux, qui vivent avec les chiens de prairie, devant les bisons, et ont accès à un arbre d'où il faut les deviner.

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Enclos du tigre de Sibérie, là aussi Hagenbeck mériterait une petite modernisation

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Le fameux mara blanc !

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Et pour finir le fameux dôme des orangs. C'est joli visuellement, et on sent que ça a coûté cher, mais finalement, vu sans être ouvert, ça fait juste bâtiment de nuit joli, mais sans extérieur.

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Voilà, je vous poste ces quelques photos un peu rapidement, maxime avait déjà fait un compte rendu plus précis. J'ai vraiment apprécié ma balade historique, le zoo ne donne pas une impression d'enfermement, encore au 21ème siècle le style Hagenbeck fonctionne, mais il faudrait quand même une mise à niveau pour l'espace pour les grands félins et les éléphants. Quant à la future zone polaire, je pense que sans les ours polaires ça serait sympa, oiseaux, otaries ou morses ont pas besoin d'un grand espace au sol, mais pour les ours...
Les animaux des zoos sont les ambassadeurs de leurs cousins sauvages. (Pierre Gay)
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Re: ZooTour allemand - N°3 : Tierpark Hagenbeck - Hamburg

Messagepar okapi » Dimanche 22 Avril 2012 8:05

C'est un zoo tiraillé entre son histoire et ses désirs de modernité: le dôme des orangs outangs en est un bon exemple, avec une construction ambitieuse qui ne résout pas grand chose en termes de présentation... Certes, il s'ouvre en été, mais il ne s'agrandit pas pour autant... Le parc s'agrippe à son passé et à un plan de collection qui n'a pas beaucoup d'intérêt, mais qui avec des lions, des tigres, des girafes, des éléphants, des ours polaires, des flamants roses et des zèbres remplit son rôle de zoo généraliste et historique. Les choix d'évolution du parc sont liés à ceux de ses dirigeants, héritiers de la dynastie, et qui ne font pas forcément toujours les bons...
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Re: ZooTour allemand - N°3 : Tierpark Hagenbeck - Hamburg

Messagepar Antoine6259 » Dimanche 22 Avril 2012 8:20

Merci pour ces photos Raphaël !

On reconnaît bien là le parc qui a inspiré Vincennes ! C'est certain que ce concept devait être révolutionnaire pour l'époque, et que l'on a pas cette sensation d'enfermement que l'on devait avoir dans les anciens zoos avec les grilles et les barreaux. Néanmoins, on peut maintenant se rendre compte des défauts de ce style : Des enclos au final très dénudés (j'imagine que maintenant on pourrait faire mieux dans un nouveau parc, mais ça ne doit pas être des plus évidents de végétaliser les enclos ici-présents...) et surtout, on se rend bien compte que les fossés font parfois perdre une place non négligeable aux animaux, qui pour les carnivores n'ont souvent pas des enclos très grands...

Un bâtiment qui me surprend aussi ici, c'est la maison des oiseaux. La construction est jolie, mais pas du tout dans le style du reste du parc ?
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Re: ZooTour allemand - N°3 : Tierpark Hagenbeck - Hamburg

Messagepar okapi » Dimanche 22 Avril 2012 9:34

la Maison des oiseaux est l'un des derniers vestiges "bâtis" du parc qui a été pratiquement rasé par les bombardements au cours de la Seconde Guerre Mondiale. Il y en a une description terrifiante dans le bouquin de Lorenz Hagenbeck, "Ces Bêtes que j'aimais tant". Stellingen a été conçu à partir d'un principe révolutionnaire de "cages sans barreaux" , mais Carl Hagenbeck souhaitait aussi avoir des pavillons construits plus ou moins dans le style des enclos adjacents. La maison des oiseaux fait partie de ces pavillons d'époque comme dans de nombreux zoos en Allemagne dont Berlin a été un impressionnant modèle...
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