Un grand merci gibbon pour le compliment même si je doute que mes photos soient encore à la hauteur des publications les plus exigeantes ! Les photos restent encore assez documentaires et illustrent encore trop peu un comportement ou une ambiance spécifique.
Le recadrage est la retouche la plus commune sur mes photos avec un ajustement des courbes (luminosité et contraste). C'est expédié en 5secondes sur un logiciel de retouche. La plupart de mes sujets sont de petits passereaux pour lesquels j'ai rarement une focale suffisante pour qu'ils soient proches et le recadrage est nécessaire pour qu'ils prennent un peu plus de place dans la photo. J'en profite évidemment pour décentrer un peu le sujet, prendre en compte la végétation...
Pour ce qui est des feuilles et branches lors de la prise de vue, c'est effectivement le plus difficile. Les oiseaux ont tendance à rester dans les environnements fouillis en présence de l'homme et à nous observer entre entre deux branches. L'enjeu est pourtant de simplifier au maximum l'arrière plan pour des photos esthétiques. C'est là que commence le jeu du chat et de la souris. Je photographie à main levée malgré le poids de l'objectif parce que cela me donne beaucoup de mobilité, indispensable pour s'accroupir, bouger d'un pas de coté, se mettre sur la pointe des pieds ect... Souvent quelques centimètres font toute la différence.
Ensuite, il faut garder en tête que ceci est une sélection et que pour une photo dans la série, il y en a un paquet de foirées, moches et supprimées.
Enfin, ponctuellement, mais ça arrive et je suis transparent là dessus, il peut m'arriver de "nettoyer" une branche sur Photoshop. Dans les séries de ce voyage, c'est uniquement le cas de la bécarde verte, présentée ci-dessous. Cela permet de sauver une photo potable d'une espèce que je n'avais pas encore vue mais c'est loin de la transformer en œuvre d'art, le fond restant encore assez fouillis. Merci en tout cas pour vos réactions !
De retour dans ma belle-famille, dans la capitale du Minas Gerais, Belo Horizonte, je profite de quelques parcs de la ville pour compléter mon portfolio d'oiseaux brésiliens. La diversité des espèces qui peuvent être observées dans les régions urbaines est impressionnante pour qui se donne le temps et la peine de chercher. Je continue encore d'ajouter de nouvelles espèces à ma liste d'observations. Commençons avec le parc Lagoa do Nado, un lac entouré de végétation dense et de quelques affleurements appréciés par les jacamars.

Anhinga d'Amérique (Anhinga rufus)

Râle de Cayenne (Aramides cajaneus)


Canard musqué (Cairina moschata)

Jacamar à queue rousse (Galbula ruficauda)

Grisin mitré (Herpsilochmus atricapillus)

Caracara à tête jaune (Milvago chimachima)

Capybara (Hydrochoerus hydrochaeris)


Ibis à face nue (Phimosus infuscatus)



Tortue de Saint-Hilaire (Phrynops hilarii)

Tyran quiquivi (Pitangus sulphuratus)
Le parc de Mangabeiras est bien plus grand et situé sur les hauteurs de la ville. Il épouse les contours de la ville et protège la montagne contre l'expansion sans fin de la ville. Contrairement au parc précédent, plutôt colonisé par les habitants des zones humides, ici ce sont les amateurs de forêt atlantique d'altitude que l'on peut trouver.

Tyranneau ventru (Phylloscartes ventralis)

Sporophile à ventre jaune (Sporophila nigricollis)

Paruline flavescente (Myiothlypis flaveola)
L'observation dans ce parc fût assez frustrante : les oiseaux ont plus d'espace pour s'enfuir et sont moins habitués à l'homme. De plus, comme souvent, on peut passer deux heures sans croiser plus de trois espèces et tomber d'un coup sur ce que les birders anglais appellent un
mixed-species flock, une troupe d'oiseaux d'espèces différentes s'alliant dans la recherche de nourriture. Le calme laisse alors la place à l'effervescence. Du sol jusqu'à la cime des arbres, une armée de passereaux s'affaire frénétiquement. Il faut rester concentré pour essayer d'identifier au maximum les bonnes opportunités de photo mais aussi distinguer les espèces encore inconnues ou plus rares, de celles communément rencontrées. Cet attroupement contenait probablement 12-15 espèces différentes, principalement d'insectivores mais en Amazonie, ces groupes peuvent monter à 30 espèces se déplaçant en groupes lâches. En 10 minutes, la vague s'achève et le calme revient.

Dacnis bleu (Dacnis cayana)

Bécarde verte (Pachyramphus viridis)


Calliste passevert (Stilpnia cayana)

Tangara à tête rousse (Hemithraupis ruficapilla)



Calliste à ventre bleu (Tangara cyanoventris)

Batara bleuâtre (Thamnophilus caerulescens)

Sittine striée (Xenops rutilans)

Platyrhynque jaune-olive (Tolmomyias sulphurescens)
Si les oiseaux peuvent être farouches, on ne peut en dire autant des coatis roux qui vivent dans le parc.





