J'ai profité d’avoir un peu de temps libre pendant cette période d’épidémie pour écrire mes souvenirs et impressions de ces différentes visites de zoos. Il ne s’agit donc pas ici de comptes-rendus habituels. Quand c’est possible, j’ai joint des photos que je possédais. Première étape, la Belgique.
BELGIQUE
PARI DAIZA (J’ai été abonné de 2007 à 2019)
Difficile de ne pas écrire quelques lignes sur ce parc animalier. Lors de ma première visite en 2007, j’ai été charmé par ce parc qui, années après années, a offert un émerveillement visuel et un dépaysement thématique que je n’ai encore vu nulle part ailleurs. Même si tout n’était pas parfait, on sentait une volonté de bien faire et surtout d’offrir de bonnes conditions de vie aux animaux. Malheureusement, la “direction artistique” du parc a été une vrai girouette. Des projets conçus comme des espaces extensifs se sont peu à peu surchargés d’espèces. La multiplications des mondes et des projets a eu pour conséquence une diminution spatiale pour certaines espèces. Je développe un peu ces histoires dans mes comptes-rendus de 2018 et 2019.
2018 : viewtopic.php?f=4&t=14947
2019 : viewtopic.php?f=4&t=15982
Avec l’explosion de sa collection et un retour aux basiques dans sa manière de présenter les animaux, j’ai parfois l'impression que ce parc a fait un bon 30 ans en arrière dans sa manière d'aborder le zoo d’aujourd’hui et de demain. Le plus décevant, c’est surtout le volet rentabilité qui semble prédominer sur tout. C’est bien dommage car avec ses moyens financiers, le parc avait la possibilité de faire des merveilles.
ZOO ANVERS (année 80, 1992, 1993, 1994, 2004, 2007)
Anvers, c’est LE zoo belge historique! Quand on parlait d’Anvers, c’était du zoo qu’on parlait. Aller à Anvers signifiait aller au zoo. Les choses ont évidemment bien changé. L’intérêt pour le bien être des animaux au sein des parcs zoologiques a très vite cassé la réputation du zoo. Le fait d’avoir gardé le plus longtemps possible des dauphins dans une infrastructure vieillissante et inadaptée n’a pas non plus été des plus glorieux. Le zoo était réputé pour sa grande collection qui, il faut le dire, ressemblait plutôt à une ménagerie. Quand j’étais tout petit, j’étais content de voir autant d’animaux sur une journée. J’adorais la zone des bovidés où l’on pouvait admirer un grand nombre d’espèces : bisons d’Amérique et watusis, chacuns dans ce que l’on qualifiait de grands enclos mais qui en fait étaient deux petits terrains rectangulaires. Et il y avait toutes ses cages où se succédaient buffles africains, buffles nains, aurochs, je crois aussi des gayals. C’est à cet endroit que j’ai vu mes premiers takins. Mais j’ai vite compris l’adage suivant : la qualité est meilleur que la quantité. Et c’est une des raisons pourquoi ce zoo a acquis une mauvaise image en Belgique, l'image d'un zoo où les animaux sont enfermés dans des petites cages.
La période coloniale de la Belgique n’est pas étrangère à la réputation du zoo sur le plan européen. La situation était propice à l’importation d’animaux exotiques. En ces temps reculés où la chasse et le “commerce” des espèces n’étaient que très peu réglementés, on importait ce que l’on voulait. On se vante souvent que Anvers a été le premier à avoir hébergé des okapis. Mais les premières tentatives ont souvent été un échec. La première naissance en 1954 est attribué à Anvers, mais le petit n’a survécu qu’une journée. C’est le zoo de Vincenne qui détient la première naissance viable 3 ans plus tard.
Il y a plusieurs mois, je lisais un commentaire sur un forum. L’auteur était français. Je ne me rappel plus de la phrase exact, mais il s’étonnait que les réactions des belges sur les forums concernant le zoo d’Anvers étaient toujours négatives, et qu’elles avaient même la tendance à descendre systématiquement le zoo.
Même si les dernières années, le zoo d’Anvers a amélioré les conditions de vies de ses animaux, il reste encore un sentiment de trop peu. On a beau pousser les murs, quand on est au centre ville, l’espace reste tout de même limité. Sur les forums, les dernières nouveautés (grands singes, volière des buffles africains) n’ont pas vraiment fait l’unanimité. De plus, l'entêtement du zoo à vouloir garder de grandes espèces rend les futurs projets du zoo un peu grotesques.
Le zoo avait pourtant eu des bonnes résolutions en transférant ses groupes d'éléphants d’Asie et de girafes à Planckendael dans des installations neuves et plus adaptées que le vieux temple égyptien. Mais une solution de remplacement a été trouvée : des girafes hybrides et 2 jeunes éléphants mâles. Le succès de Pairi Daiza n’a pas été étranger aux bouleversements que le zoo (et dans une moindre mesure Planckendael?) a connu. J’ai d’ailleurs lu un jour une interview du directeur du zoo expliquant que Pairi Daiza avait eu un impacte positif sur l’évolution du zoo. Pourtant, avant le Pandagate, Anvers avait déjà suspendu ses accords commerciaux avec Pairi Daiza, notamment les facilités commerciales pours les abonnés des parcs respectifs. C’est en 2014, avec l’affaire des pandas que je n’ai plus souhaité mettre un pied au zoo d’Anvers, ni à Planckendael. L’attaque injustifiée contre Pairi Daiza avec l’appui de personnalités politiques appartenant à un parti séparatiste, dont les discours stigmatisants et blessants envers la partie francophone du pays sont légions, était tout simplement injuste. L’affaire a probablement été un succès pour le parti politique auprès de son électorat, mais pour le zoo, ça a tourné au vinaigre. Pairi Daiza avait tout fait dans les règles et Anvers ne pouvait prétendre à rien. De plus Pairi Daiza faisait figure de zoo novateur à l’époque des faits alors que Anvers a toujours cette image de prison aux cages minuscules dans l’inconscient collectif. Des belges du nord et du sud se demandaient donc de quel droit ce zoo revendique le couple de panda et dans quelles conditions il pourrait les héberger? Eric Domb a ensuite joué une carte qui lui a permis d’avoir une paix relativement royale, ou du moins, qui a permis d’instaurer une guerre froide. Dans la presse, il a révélé le montant des subsides colossaux que le zoo et Planckendael ont touché. Entre 2002 et 2013, ce sont 97 millions € de subsides publics (flamands) qui ont été versés aux deux zoos. Le tollé que cette somme a eu dans le nord du pays a rapidement mis fin à la guerre ouverte entre les deux parcs. Mon dernier souvenir reste ce président de parti (si je ne me trompe pas, lors du familyday de son parti à Planckendael) déclarer que, ici, ils n’ont pas besoin des pandas, car ils ont des autres animaux noir et blancs très actifs : les manchots. Les pandas sont des animaux paresseux comme les francophones…
J’aurais aimé une réaction du parc pour se désolidariser du message...
Ces histoires m’ont rappelé aussi quelques problèmes linguistiques survenus au cours de mes visites. Parfois simplement un mauvais accueil à l’entrée ou dans les points de vente parce que l’on parle français. Des informations et activités qui n’étaient disponibles que en néerlandais. Je me rappel de l’apparition de QR codes sur les enclos qui donnaient des informations sur les animaux, mais uniquement dans une langue. Les dernières années, c’est la communication Facebook du zoo où le français est rare qui m’a interpellé.
Malgré tout, j’envisageais de refaire une visite au zoo d’Anvers. Je reportais toutefois mes visites, attendant à chaque fois la fin d’un nouveau projet pour y aller. Mais la nouvelle décision du zoo de se débarrasser de son nocturama pour y ajouter des grands félins et le projet des rhinocéros blancs, au détriment d’espèces plus petites mais moins intéressantes sur le plan économique, m’a un peu agacé. A une époque où les zoos commencent à subir le supplice de la planche, je trouve irresponsable de s'entêter à maintenir de grands animaux dans des petits espaces. L’argument de la conservation des espèces en prend un sacré coup. Tout cela parce que la “concurrence” a l’espace qu’il faut pour les grosses bêtes… Pour terminer, la gestion de la crise du coronavirus par le zoo (où la police a dû venir en personne fermer le parc) a annihilé ce qu’il me restait d’envie de visiter ce parc.
Voici quelques photos de mes visites de 2004 et 2007. Je possède des photos plus anciennes, mais elles sont chez ma maman et il m’est évidemment impossible d’y aller vu la situation actuelle. Concernant les photos de 2004, je les ai retrouvé après avoir fini mon texte sur Anvers. Je les ai donc incluses autant que possible en lien avec les sujets.
Hippopotame, 2007 (enclos intérieur)


Hippopotame, 2004

Avant 2003 et l’ouverture du complexe Hippotopia, les hippopotames vivaient dans un bâtiment. De mémoire, ils n’avaient pas d’accès extérieur aux époques de mes visites. On trouvait aussi des hippopotames nains, des tapirs malais et des manchots du cap dont les enclos extérieurs bordaient le bâtiment. On pénétrait dans le bâtiment et un couloir longeait le bassin des hippopotames ainsi que les bassins intérieurs des hippopotames nains. L’espace était assez sombre. A l’époque, je me souviens que les hippopotames restaient continuellement dans le bassin, fermé par une grosse grille. Les hippos pouvaient en sortir vers l’heure de la fermeture et accédaient à un espace dans le fond de l’enclos où leur nourriture répandue sur le sol les attendait.
Le projet Hippotopia s’est développé sur les fondations de ce bâtiment. Ainsi, les vieux bassins et le chemin de visite ont été conservés. Les enclos des hippopotames nains ont été rasés pour créer une berge donnant accès à un lac artificiel qui bordait le bâtiment et qui maintenant constitue l’espace extérieur des hippopotames. L’île des gibbons qui se situait sur ce lac a été retirée. Une partie du lac a été séparée par un passage avec point de vue vers les hippopotames. Cette partie séparée est le bassin des tapirs malais qui ont bénéficié d’un nouveau bâtiment. Les manchots du cap ont déménagé ailleurs dans le parc (ou à Planckendael) et les hippopotames nains ont quitté le zoo définitivement. Sur l’ancien enclos des tapirs, une volière a été dressée. Sur le thème des marais, on peut y voir, entre autre, des spatules et des ibis. Hippotopia a intégré l’enclos des bongos (en cohabitations avec grues couronnées et vautours) ainsi que la série de volière qui borde le bâtiment des bongos. Cet enclos et ces volières existent depuis de très nombreuses années.
Enclos des bongos, 2007


Le zoo a très souvent obtenu des naissances chez les bongos, il me semble que les dernière naissances date de 2015 à Anvers et 2016 à Planckendael.
Bongos, 2004

Tapir malais, 2007

Spatule blanche dans la volière Hippotopia, 2004

Temple égyptien
Girafes de Kordofan, 2007

Eléphant d’Asie (intérieur), 2007

Extérieur, 2007

May Tagu (?), 2007

Alexander, papa de Kai Mook, née en 2009 au zoo. Alexander est resté au zoo d’avril à octobre 2007.

Anoas des plaines, 2007


Le temple égyptien a accueilli un grand nombre d’espèces différentes depuis sa construction en 1856. Je retiens de mes premières visites la présence d’éléphants d’Asie, de girafes, d’oryx d’Arabie et des autruches. En 2012, le zoo a transféré son groupe reproducteur d’éléphants ainsi que son groupe de girafes de Kordofan en 2009 à Planckendael. Le temple a également hébergé des pademelons à queues courtes qui devraient être à Planckendael.
Les éléphants vivaient dans un espace très restreint, comme on pouvait trouver dans n’importe quel zoo historique ailleurs. C’est vers le début des années 2000 que le zoo a commencé réaménagé le temple et ses alentours afin de donner plus d’espace aux animaux et obtenir des naissances au sein d’un groupe familiale chez les éléphants. Mais malgré les efforts, on restait fortement limité dans l’espace et l’intérieur du temple n’est pas du tout adapté à une espèce si complexe.
Vu le manque de détail sur les derniers plans du zoo d’Anvers et de Planckendael et du fait que leurs websites ne proposent plus de listing des espèces présentes, je n’ai aucune idée de quelles espèces remplacent les anoas dans le temple ou si cet enclos a été annexé à la savane des girafes.
Oryx d’Arabie dans le temple égyptien, 2004


Girafes de Kordofan et enclos des éléphants d’Asie au fond, 2004

En 2016, le zoo a ouvert une nouvelle savane pour ses buffles. La particularité est qu’elle se trouve dans une volière. Située derrière le temple égyptien, cette savane se trouve en partie sur les maisons expropriées par le zoo. Une maison a été conservée, celle qui servait de loge de nuit pour les rhinocéros blancs qui ont quitté le zoo vers les années 2000. Pendant les travaux de la zone montagne, les thars ont été hébergés dans cet enclos, qui pour l’occasion avait été bordé par endroit de hautes clôtures pour éviter les évasions. Des autruches ont également vécu dans cet enclos avant les travaux de la savane-volière. Un restaurant qui fait lien entre la savane et les nouvelles volières des grands singes a également été construit. Ces nouveaux éléments sont construits également sur d’anciens enclos : cervidés, bassins des manchots de Humboldt, bassin des otaries, bassins des ragondins. On y trouvait également la plaine de jeux qui comportait des petits enclos pour suricates et dendrolague de Goodfellow, un enclos, qui je pense a hébergé des poneys ou des animaux de ferme à une époque, où je me rappel avoir vu des wallabys et un wombat dans les années 90, un bel enclos pour pandas roux (très végétalisé au sol, belle superficie quelques arbres dont un majestueux où les animaux pouvaient se percher très très haut) ainsi qu’un vieux restaurant de type cantine.
Manchot de Humboldt, 2004

Daims dans les enclos pour cervidés (Ces enclos étaient situés en face du bassin des manchots et otaries, on y trouvait muntjac, cerf de Dybowski et poudou), 2004

Petit panda, 2004

Le babiroussa est une superbe espèce que le zoo ne présente plus. Une rumeur circule comme quoi ils pourraient faire leur retour prochainement. J’ai toujours connu les babiroussas aux abords du jardin flamand, côté planétarium. Il s’agissait d’une succession de cages sous un toit qui donnait l’impression d’une longue maisonnette. Les différents espaces présentaient diverses espèces : céphalophes bleus, dendrolagues, binturongs, wallabys et probablement d’autres espèces. Les espaces n’étaient quasi pas aménagés. C’est plus tard que les espaces ont été enrichis et végétalisés en fonction des animaux présentés. Les céphalophes bleus possédaient d’ailleur le meilleurs aménagement : un substrat au sol, des troncs et buissons pour se cacher. L’espace a ensuite été rénové pour accueillir un centre d’élevage pour paon du Congo. Mais le projet à très vite été remplacé par un espace pour koalas et dendrolagues. Les babiroussas ont vécu ailleurs dans le zoo et en 2017, les deux dernières femelles sont parties à Wuppertal. Le parc reproduisait souvent cette espèce. Dans les années 90, j’ai pu voir une mère et ses deux petits.
Babiroussas, 2007

Sur les photos suivantes, il s’agit de la zone des bovidés dont je parlais plus haut. Au fil des années, de nombreuses espèces de ce qui était considéré comme une des plus importantes collections d’Europe, ont quitté le zoo et les enclos ont peu à peu fusionné. Au final, tous les enclos de cette zone ont formés deux espaces pour les buffles africains et les zèbres. Les buffles ont depuis déménagé dans un nouvel endroit et les zèbres après un séjour à Planckendael ont rejoint les girafes. L’ancienne zone des bovidés est en cours d'aménagement pour des rhinocéros en cohabitations avec des zèbres et antilopes. Sur les photos de 2007, on peut voir les différentes portes des anciennes petites cages dans le fond. La profondeur est due à la fusion avec les “grands” enclos pour bisons et watusis. On ne trouvait plus que des buffles d’Afrique et des zèbres à cette époque, répartis en deux enclos sur toute cette zone.
Zèbres (zèbres de Chapman), 2007


Buffles d’Afrique, 2007

Les photos suivantes concernent la zone des bovidés en 2004. A cette époque, on y trouve encore les petites cages qui ont fusionné pour certaines afin de donner plus d’espace aux animaux. Chez les bisons, leur enclos est fusionné avec celui des watusis qui sont partis à Planckendael.
Buffle nain, 2004

Zèbre de Chapman (auparavant dans un enclos du côté du bâtiment des reptiles), 2004

Bisons des plaines, 2004

Jeune buffle d’Afrique, 2004

Et la grosse surprise de ma visite, des takins de Mishmi (2004)

D’abord localisé dans la zone des bovidés, les takins ont emménagé dans la zone des animaux de montagne après rénovation du site. La zone comportait 4 enclos qui ont fusionné lors de la rénovation. Je me souviens y avoir vu des moutons à 4 cornes, des mouflons européens et des tahrs de l'Himalaya. Ces derniers qui ont cohabité avec les takins auraient quitté le zoo entre 2018 et 2019. Quelques takins sont nés au zoo d’Anvers. Cette espèce devrait aussi quitter le zoo prochainement et laisserait la place à des mouflons à manchettes.
Takins de Mishmi, 2007


Okapi, 2007


Enclos côté koala, 2007

Ce qui m'a toujours frappé avec le zoo d'Anvers, c'est la manière très basique avec laquelle il héberge les animaux dont il dirige le programme EEP, mis à part les bonobos à Planckendael.
Les okapis, qui sont pourtant l'emblème du parc, habitent toujours dans cette vieille maison pour antilope de type mauresque, bâtie en 1885 et à la base, conçue pour des ratites. Les okapis y vivent depuis 1965. Les enclos qui entourent le bâtiment et qui se sont multipliés au fil des dernières années se limitent à une pelouse peu arborée. Je me souviens avoir vu des céphalophes du Natal en cohabitation dans l'enclos côté koala. Cet enclos bénéficie d'un bâtiment plus récent. Actuellement, ils y aurait des dik-dik de Kirk avec les okapis. Dernièrement, un espace intérieur pour okapi a été créé en relation avec la maison des grands singes. Mais de ce que j'ai vu sur photo, mis à part les matériaux, c'est un peu pauvre… Cette nouveauté permet d’observer les okapis en période hivernale.
Concernant les paons du Congo, je n'ai aucun souvenir d'en avoir vu au zoo… Mis à part leur espace dédié reconverti pour les koalas que je n’ai jamais eu l'occasion de visiter, savoir où ils se trouvent m'a toujours semblé relever de l'expédition. Il me semble qu'à un moment, il y en avait dans le bâtiment des oiseaux. Il est possible aussi qu'il y en ai eu dans un bâtiment qui se situait entre la zone des bovidés et l'enclos des girafes. Il s'agissait d'une sorte de véranda avec de grandes baies vitrées où une petite jungle avait été recréée. De part et d’autres on trouvait des volières rectangulaires pour faisans. Ce bâtiment est mitoyen dans son dos avec les maisons et enclos des phacochères et pécaris, actuellement inoccupés. Je viens d’apprendre que dans les années 70, des lamantins ont vécu dans un petit espace qui se situait au bout de ces bâtiments. Cet enclos a été transformé en boutique.
J'ai connu la maison des grands singes dans sa configuration initial. C'est-à-dire un bâtiment de briques blanches entouré d'îles-pelouses garnies de rondins de bois. Tout belge ayant visité le zoo a cette époque a chez lui une photo du dos argenté assis sur son bout d'herbe. Je suis quasi certain que cette photo existe dans un vieil album photo chez maman. Bien plus tard, les îles ont été remplacées par de grandes vérandas un peu plus enrichies. Mais on était quand même dans un milieu très bétonné, surtout chez les gorilles où la forêts était reconstituée en béton. Depuis, des accès extérieurs ont été ajoutés sous forme de volières. Il ne reste que des gorilles et chimpanzés au zoo. Les bonobos sont depuis longtemps à Planckendael. Le parc a également possédé des orangs-outans. Il y avait aussi une espèce de singe plus petite : siamang ou atèle??
Je n'ai pas eu l'occasion de le voir en vrai mais, sur photo, le nouvel enclos des lions m'a semblé une réussite et un point positif pour le renouveau du zoo. Auparavant, leur enclos sableux n'avait vraiment rien de plaisant. Vestige d'un style zoologique moderne vite démodé, la zone des carnivores faisaient peine à voir entre les tigres et lions sur leurs plateaux sableux entourés d'eau, la série de cages noires exiguës pour panthères de l'amour, jaguars et autres petits félins (les binturongs y ont vécu dans une des cages) et les sordides fosses aux ours. Petit à petit, la collection s'est amoindrie et les cages ont souvent fusionnés pour donner un impression de grands espaces. Le départ des ours blancs et des ours du kamtchatka ont permis une réaffectation correcte pour les ours à lunettes. Si je ne me trompe pas, il a 2 enclos pour cette espèce, relativement bien végétalisés, ainsi qu’une cohabitation avec coatis d'un côté et saïmiris de l'autre.
Enclos des ours à lunettes, 2007



Fin 2019, le dernier jaguar et la dernière panthère de l’Amour ont rejoint Planckendael où ils prendront leur retraite en coulisse.
Tigre de Sibérie (?), 2004

Jaguar, 2004

Panthère de l’Amour, 2004

Je ne vais pas m'étendre sur le delphinarium occupé maintenant par les otaries, ni sur les sordides volières pour oiseaux de proies qui se situaient au dessus des carnivores.
Actuellement cette zone est en travaux. La zone des volières des rapaces seront réaménagées pour des panthères des neiges et les enclos du bas, des lions aux tigres, pour des tigres de Sibérie. Les otaries conserveront leur bassin actuel mais auront droit à un bassin extérieur. L'aberration de ce projet est la fermeture du nocturama. J'ai découvert très tard ce lieu du zoo. Je suppose que mes parents n'avaient pas jugé utile de visiter ce lieu quand j'étais petit. Ou peut-être étaient-ils passé devant la discrète entrée sans la voir? J'y ai vu un tas d'espèces exceptionnelles et rares : loris lents, singes de nuit, galagos, couscous, oryctéropes, échidnés, kiwis parmis d'autres. Dans les années 90, j'y ai vu un chat sauvage tacheté mais il n'y avait encore aucun nom indiqué. A cette époque le parc a possédé un pangolin (manis tricuspis) qui, je pense, était dans le nocturama. Mais je n’en suis pas certain, car je n’ai pas souvenir d’en avoir vu. Dans les années 60 et 70, le parc a présenté, souvent temporairement, d’autres sous-espèces de pangolins. Il n'y a pas si longtemps le Nocturama avait subi une rénovation (2005) avec diminution des espaces pour donner plus de place aux animaux. Le nombre d'animaux présentés avait été revu à la baisse. Je trouve que la fermeture de ce lieu est une perte énorme pour le milieu zoologique belge.
Concernant l'aquarium et le reptilarium, eux aussi rénovés ces dernières années, je n'ai pas grand chose à dire. On y trouve de belles espèces et ils sont tous deux dans les standards.
Crocodiles, 2007

Chirurgien jaune et poisson clown, 2004

La singerie qui se trouve près de l'entrée possède aussi quelques belles espèces dont des langurs de Java et des cercopithèques à tête de hiboux. Même si une tentative d'embellissement a eu lieu en apportant un peu plus d'enrichissements aux espaces, le lieu a besoin d'une bonne rénovation. De plus en plus de petites espèces sont hébergées dans cet espace comme des tamanduas mais aussi des macroscélides.
Vriesland, le complex des animaux du froid où l'on peut voir diverses espèces de manchots m'a toujours semblé étroit. Le programme de reproduction est toutefois un succès car il y a souvent des naissances. J'ai eu la chance de voir la rarissime loutre de mer dans son minuscule bassin. Sauf erreur de ma part, le mâle avait d'ailleurs séjourné quelques temps à Rotterdam dans l'espoir de se reproduire avec une femelle.
Phoque commun, 2007

L’enclos des phoques abrite actuellement les otaries de Californie pendant les travaux pour leurs nouveaux espaces. Les phoques ont été relogés dans l’ancien bassin des pélicans. Quand j’étais petit, des éléphants de mer du sud vivaient dans l’enclos des phoques.
Quelques palmiers, 2007

Si il y a une chose qui caractérise le zoo d'Anvers, c'est bien la qualité des différents jardins et plans de fleurs du parc. Malgré l'étroitesse des lieux, les jardiniers ont toujours su parfaitement tirer parti de l'espace. Il y a aussi une grande richesse architecturale dans ce zoo, témoignage de ce qu'a été un zoo à travers plus d'un siècle. La collection animalière que le zoo a présenté au cours de son existence est colossale et a eu de quoi contenter les amateurs en zoologie. Fort de sa collaboration dans le monde zoologique, le zoo a pu acquérir des espèces extrêmement rares, parfois de manière ponctuelle. Je pense aux pandas géants Wan Wan et Xi Xi, prêté par le zoo de Xian (Chine) l’été 1987 ou encore deux koalas prêté par le zoo de San Diego en 1993 pour les 150 ans du zoo. Ces deux derniers ont été hébergé dans une petite serre qui se situait à côté de l’enclos des rhinocéros blanc, derrière le temple africain, où se situe actuellement la volière des buffles d’Afrique. Malgré mes critiques, je veux aussi souligner la qualité des soins apportés aux animaux ainsi que la contribution du zoo dans la recherche de l'élevage en captivité.
Le zoo d'Anvers de demain est loin de ce que j'aurais pu imaginer mais aussi, loin de ce que devrait être un zoo urbain moderne. Alors que la logique voudrait que le zoo se dirige vers la présentation de petites et moyennes espèces, le zoo s'entête à conserver des éléphants, girafes, buffles. De nombreuses petites espèces quittent le zoo pour faire place à une ou deux nouvelles grosses ou emblématiques espèces. Cette année, ce sont les rhinocéros blancs qui vont faire leur retour dans les murs du zoo. Je trouve que ces derniers temps le modernisme des projets est plutôt au service de l'esthétisme. Je retiens une remarque d'un visiteur sur ce forum qui disait, en gros, qu'on était en présence de matériaux de construction luxueux, mais qu'au final on reste dans des aménagements basiques sans réel intérêt.
Pour finir une photo des flamants roses (2007) qui, je crois, ont toujours vécu aux alentours de l'entrée du zoo. On pouvait d'ailleurs souvent entendre leur cris de l'extérieur.

PLANCKENDAEL (1990, 2010)
Dans les livrets du zoo d'Anvers, la dernière page était consacrée à Planckendael. Acquis en 1956, les 40ha de terrain ont échappé aux promoteurs immobiliers et la zone naturelle s'est peu à peu transformée en zoo. On mettait en avant les grands espaces et quelques photos montraient de grands enclos couverts d'herbes. On y voyait quelques ongulés, dont des bongos ainsi que des rhinocéros indiens. Considéré comme la réserve du zoo, parfois sa quarantaine ou encore le lieu où les animaux malades du zoo venaient se refaire une santé, Planckendael est longtemps resté en retrait et méconnu du public. C'est vrai que les espèces plus emblématiques auprès du grand public y sont arrivées tardivement. (koalas en 2002, girafes en 2008, éléphants d’Asie en 2012, orang-outans en 2020)
La faune de Planckendael était parfois complémentaire du zoo. Au fil de l'histoire de ce parc, on a assisté à des déménagements du zoo vers Planckendael. Comme exemple, on peut citer les chevaux de Przewalski, oryx d'arabie, boeufs-musqués ou plus récemment les paons du Congo.
Sur le plan de la conservation des espèces, les relations entre les deux parcs ont probablement été plus complexe. Certaines espèces sont visibles dans les deux parcs. C'est le cas des bongos, koalas, éléphants d'Asie. Le parc a tardé à se développer mais les subsides massifs par la société qui gère les deux parcs ne sont probablement pas étrangers aux nombreuses modifications survenues à la fin des années 90.
Les 2 parcs ainsi que la réserve naturelle de Zegge (96ha) à Geel, le Serpentarium à Blankenberg, le CRC et la salle de congrès/concert Elizabeth Center Antwerp sont gérés par la Société Royale de Zoologie d'Anvers, dont l’abréviation est KMDA. Au début des années 80, le zoo était au bord de la faillite. La KMDA devint donc une a.s.b.l (association sans but lucratif) afin de sauver le zoo. Cette démarche a ouvert la porte aux subsides.
Parmi les nombreuses espèces que le parc a hébergé, il en est une assez particulière que j'aurais aimé voir : l'antilope saïga. Planckendael a hébergé quelques individus dans les années 80. Un projet d'élevage avait été mis sur pied mais il s'est soldé par un échec. Il me semble avoir lu que le climat de cette partie de l'Europe était une des causes de l'échec de ce projet.
C'est dans le cadre d'une visite scolaire que j'ai effectué ma première visite à Planckendael. Du fait que Planckendael possède moins d'animaux que le zoo d'Anvers, les instituteurs ont décidé d'ajouter une deuxième destination à cette journée : la plaine de jeux de Bokrijk, sans passer par le village historique. Bokrijk se situant à 80km du parc, inutile de préciser que la visite de Planckendael fût expédiée! Je ne me rappel plus trop exactement le déroulement exacte de la visite. Un des premiers enclos que j ai vu était celui des rhinocéros indiens. Je me rappelle également de la partie Europe avec, entre autre des renards. Il y avait de grandes volières pour rapaces. Après la pause de midi, on a fait le tour du parc. Il s'agissait d'une marche rapide sans pouvoir prendre le temps d'observer. J'ai vu des boeufs-musqués et des gnous. Je n'ai pas de souvenir des félins. L'espace des bonobos ne pas marqué non plus, mais le village africain était déjà présent. C’est très flou dans mes souvenirs, mai une des cases possédait une fourmilière et de très grosses fourmis avaient un accès dans un espace extérieur. Il me semble que sur le chemin de visite, une partie du sol était en plexi et on pouvait voir les fourmis en dessous. Les zones extérieures des fourmis étaient entourées d’une séparation en verre d’environs 1m20.
J’ai un peu de mal à me souvenir du reste de cette première visite qui date de 1990.
Ce n’est qu'en 2010 que je suis retourné dans ce parc. J’ai été plutôt déçu par la taille des espaces. Au final, c’est toujours plus grand qu’à Anvers mais cela n’est pas difficile à réaliser. Si je devais citer un projet, ça serait la plaine des girafes. Même si je trouve leur maison un peu exiguë, je trouve l’espace extérieur sympa. La promenade visiteur autour est aussi agréable et offre des points de vues en hauteur. A l’époque de ma visite, elles cohabitaient avec des impalas et des élands africains. Actuellement, ce sont des addax qui vivent avec les girafes à la place des élands.
Concernant les carnivores, on reste dans les standards. Les guépards (2 mâles, A. j. soemmeringii) ont un enclos assez basique, en longueur et relativement adapté à cette espèce. Mais j’ai vu mieux ailleurs. Les panthères des neiges sont dans une volière qui serait plutôt adaptée à des panthères tropicales et les lions d’Asie se trouvent dans un enclos bordé d’eau.
Concernant la serre asiatique, je n’ai pas été très émerveillé. C’est un peu le genre de serre dans laquelle on installe une succession de vivariums et de volières. Il y a quelques espèces en libertés mais ce n’était pas remarquable.
J’ai remarqué que des efforts sur le sol ont été réalisés dans l’enclos des rhinocéros indiens par rapport à ma première visite où j’ai le souvenir d’un enclos boueux.
Il y avait toujours quelques grandes volières pour oiseaux de proies.
Le gros changement par rapport a ma première visite est la thématisation géographique du parc. Je peux dire que la zone européenne n’a quasi pas changé car les animaux et la disposition des enclos m’ont semblé être les mêmes. Je n’ai pas trop été séduit par la partie australienne. J’ai trouvé la zone des koalas très artificielle. Le reste du zoo est assez basique et très traditionnel dans la présentation. En 2010, il y avait encore beaucoup de vieux enclos et de vieux bâtiments et depuis, de nombreux travaux de modernisation ont eu lieu et Planckendael évolue au fil des années.
Une grosse déception a été l’enclos des tamarins-lions à tête dorée. Le zoo d’Anvers dirige l’EEP de cette espèce, je m’attendais donc à quelque chose de grandiose. Après avoir traversé un chemin sinueux bordé de murs réalisés avec des pneus et lu quelques panneaux pédagogiques sur l’espèce ainsi que la menace sur son habitat, on s’est retrouvé nez-à-nez avec une petite cabane en bois de la taille d’un gros abris de jardin. Une grande vitre permet de voir l’intérieur. Un espace sombre, peu végétalisé et quelques branches nues comme structure grimpante. Assez décevant! La question que je me demande maintenant, c’est si par hasard, je n’aurais pas manqué leur espace extérieur, si ce dernier existe?
Les photos datent de 2010.
Otidiphaps à coup vert (serre asiatique)

Serre asiatique

Zèbre de Grévy

Gazelles leptocère (Planckendael serait le seul parc d’Europe à posséder cette espèce)

Plaine des girafes de kordofan



Elands africains et impalas

Jeune impala

Oryx d’Arabie

Rhinocéros indien

Gibbon à joues blanches (Nomascus leucogenys)

MONDE SAUVAGE (possible fin des années 80, début des années 90, 2006)
Seul et unique parc safari de Belgique, le Monde Sauvage n’a jamais vraiment brillé sous les projecteurs. Je peux même dire que la réputation du parc n’était pas du tout bonne et divers accidents plus ou moins graves n’ont pas vraiment aidé à améliorer la situation. Le premier est survenu en 1982. Deux femmes seraient tombées dans une fosse aux lions (aucune idée de où cet enclos se situait dans le parc) suite à une passerelle qui aurait cédé. Dans de vieux articles de presse, on parle d’une tuée et de la deuxième gravement blessée.
Lors de ma première visite, je n’étais encore qu’un enfant. Ma première expérience de Safari étant le zoo de Ramat-Gan en Israël, j’ai été hyper déçu de cette visite. Le parc était indiqué par un panneau très voyant au bord de la route. On empruntait une route large macadamisée jusqu’à un petit guichet. La première étape était un bassin rond sur la droite qui contenait deux hippopotames. Plus tard d’autres bassins ont été créé dans le safari et ce lieu héberge maintenant un groupe de pélican. Le safari était franchement triste. Je pense que le parc était une zone boisée à l’origine. J’ai le souvenir de zone dans le safari où se succédaient des parties recouvertes de souches d’arbres. Ce qui m’avait marqué, c’était ce cornac qui se baladait avec deux éléphants africains dans le safari. J’étais petit, mais j'avais cette impression d’animaux qui devaient continuellement marcher sans avoir de libre arbitre… On pouvait voir diverses espèces africaines dans le safari : zèbre, cobes, élands, hippotragues et oryx. J’ai souvenir que déjà, il y a avait un grand parc à cerf (peut-être des wapitis) qu'il fallait longer en voiture avant d'atteindre le parking.
Le reste du parc était très maigre. Un enclos clôturé avec des ours bruns (couvert de souche), le même type d’enclos pour (je crois) des émeus et wallabys et un enclo de bonne taille pour quelques bisons. Le reste consistait en une promenade sur un chemin un peu boueux par endroit sur le domaine. La visite (dans ce sens) se terminait par une horreur sans nom : La zone des félins : Lions, tigres et je crois des pumas, étaient logés dans des cages carrées en béton avec 1 ou 2 plateaux en béton dans le fond de la cage. La rumeur racontait que c’était pour les punir de l’accident survenu en 1982. Je n’ai pas souvenir des ours blancs lors de ma première visite. Ces derniers sont arrivés en 1989. Malgré la volonté de vouloir recréer la scénographie de la banquise, cet enclos, dans le genre Anvers mais au design loupé, avait tout de la prison. Il y avait une plaine de jeux, un restaurant et une mini ferme.
Je parlais plus haut négativement d’Anvers et de ses petits enclos. Mais à Anvers, il y avait des soins qui se remarquaient sur l’état des animaux. Quand je quittais le Monde Sauvage, j’étais triste de ce que j’avais vu. L’enrichissement était inexistant et les animaux du parcours pédestre avaient l’air d’être simplement parqués sur des parterres clôturés.
Une visite au début des années 90 m’a permis de voir quelques changements. Le safaris ainsi que les enclos dans le parcours pédestre avaient été débarrassés de ses souches. Il me semble y avoir vu des rhinocéros blancs dans un enclos boueux visible du safari. Le nombre d’animaux semblait avoir augmenté dans le safari. La promenade pédestre s’était étoffée de quelques nouveautés : otaries, îles désertes pour chimpanzés et orang-outans. Un terrain plat et herbeux pour guépards, entouré de hautes clôtures électrifiées faisaient office d’ultra modernité dans la manière de présenter les fauves. Les autres fauves étaient toujours dans leur univers bétonné. Dans le safari, le cornac se baladait toujours avec ses deux éléphants.
En 1995, les deux éléphants africains tuent le cornac dans le safari et s'évadent du parc en défonçant la clôture d’enceinte du parc. Ils sont retrouvés et maîtrisés plus tard dans la journée. Cette affaire défraye la chronique à l’époque. Ce triste événement a pour conséquence la mise en enclos des éléphants à côté des rhinocéros blanc dans le safari. L’éléphant mâle sera envoyé au zoo de Howletts.
A partir de cet événement, et sans y voir un lien, je ne suis plus retourné dans ce parc avant 2006. J’y suis allé avec un groupe d’amis, je dois avouer, les pieds lourds. Le safari m'a semblé mieux aménagé que précédemment. En nouveauté, il avait un parcours boisé sur le thème de l'Asie. Il me semble y avoir vu des yaks, des cervicapres et des nilgauts. Cette partie est séparée du reste par un grillage avec une entrée et une sortie. Il s'agit en fait de sections non grillagées assez larges pour une voiture. Mais cette ouverture permet donc aux animaux d'entrer et sortir à leur aise. Je n’ai pas souvenir que le safari sud-américain existait déjà en 2006. Mais il me semble que depuis la mini ferme, il était possible de voir un enclos avec des tapirs.
Alors que le parc semble posséder assez bien de terrain, il semble rester prisonnier de son concept Safari. Personnellement, je déteste les safaris. Je trouve qu’il y a une meilleur manière de présenter les animaux dans de grands espaces. Le manque de civisme des visiteurs (mauvaise conduite du véhicule, véhicule polluant, nourrissage, comportements dangereux) reste pour moi le gros point négatif. Ensuite, on ne peut pas profiter sereinement de sa visite et je ne parle même pas du conducteur. Plus on reste, plus on consomme de l’essence, il n’est donc pas aisé de prendre son temps pour observer les animaux convenablement. En 2006, les rhinocéros blancs et éléphants étaient toujours parqués dans des enclos terreux au bords d’une des routes du parcours. Ce que je trouve encore plus “inutile” dans ce genre de safari c’est de longer des enclos en voiture. Je ne comprends pas qu'après toutes ces années, ces gros animaux n’aient pas été relogé ailleurs dans le parc pour que l’on puisse en profiter depuis le parcours pédestre.
Concernant le parcours pédestre, j’avais remarqué quelques changements et nouveautés mais aussi du statu-quo. Par exemple, il n’y avait aucune évolution chez les ours blancs, otaries et les îles pour orangs-outans et chimpanzés étaient toujours aussi vide. Les maigres structures en bois sur ces îles sont clairement insuffisantes. Les souches d’arbre qui recouvraient certains enclos semblent avoir été retirées mais on se retrouve avec des enclos qui ressemble à des prés clôturés sans aménagement, comme chez les ours bruns. Dans les nouveautés, il y avait des îles pour lémuriens, une sorte de dôme tropical contenant plusieurs cages et terrariums pour diverses petites espèces animales (singes, oiseaux et reptiles) un site pour spectacles d’oiseaux (auquel je n’ai pas assisté) entouré de diverses volières, un centre d’élevage d’autruches (S. c. australis) avec à cet endroit, un point de vue sur un enclos à girafes qui donne sur le safari. Ce qui m’a semblé une énorme évolution, c’est la zone des félins. Lions, panthères, tigres, jaguars et d’autres espèces plus petites bénéficient d’enclos avec un sol naturel et des végétaux. ALors, ça reste des volières très basiques avec un espace discutable, mais par rapport à ce que j’avais vu les années précédentes, c’est le grand luxe. Fin 2013, le parc reçoit une panthère des neiges. L’animal est placé dans un enclos qui détenait des servals. (ou un félin de taille équivalente) Peu de temps après son arrivée, la panthère s’est échappée de son enclos vitré. Elle est abattue le lendemain, de nuit et dans le zoo, par un garde chasse qui avait été appelé par le zoo.
Le parc n’a jamais réellement eu de bons échos en ce qui concerne les enclos ainsi que le bien être animal. Dernièrement, il me semble que des investissements ont été faits, mais quand je vois certaines photos récentes, il me semble que tout n’est pas parfait. Je pense par exemple aux îles des grands singes qui me semblent toujours aussi vides. Je me rappel que l’esthétisme n’a jamais été le fort de ce parc. Mais il semble que depuis peu, il y a une volonté d'embellir le parc et d'améliorer les conditions d’hébergement. Il faut souligner aussi que le parc obtient de nombreuses naissances tous les ans.
Safari africain
oryx algazelle

Cobe Lechwe rouge et gnous bleus

Zèbre de Chapman (Kiangs dans le safari asiatique derrière le grillage)

Girafe (Le parc possède des girafes de Rothschild et quelques individus hybrides)

Eléphant d’Afrique


Rhinocéros blanc


Hippopotame

Autres espèces : Cobe à croissant, blesbok, bongo de l’est, éland africain, grand koudou, nyala, sitatunga, impala, antilope rouanne, hippotrague noir, phacochère, watusi et autruche.
Safari asiatique
Antilope cervicapre (cette espèce ne serait plus présentée actuellement)

Autres espèces dans cette zone : buffle d’Asie, yak, barasingha, chameau.
Tamarin pinché (Dôme tropical)

Touraco vert (tauraco persa?)

Ours brun


Emeu

Bison des plaines

Ours à collier

Vari noir et blanc

Chimpanzé avec petit

Gibbon à mains blanches

Condor des Andes

Orang-outan de Sumatra

Nandou

Pour les visites suivantes, je ne possède pas de photos.
GROTTES DE HAN (2 à 3 visites, la dernière doit remonter autour de 2012)
Ma visite est un peu vague, car les premières fois, j’ai souvent dû faire l’impasse sur le safari. Dans ce zoo, le safari se fait à bord d’un camion aménagé pour transporter plusieurs passagers. Ce type de safari me dérange moins car il permet un meilleur contrôl des visiteurs et je trouve aussi que cette manière est moins dérangeante pour les animaux qui ont d’ailleur un comportement plus distant avec le camion. Dans les safaris voitures, les animaux ont pris l’habitude de mendier. Dans mes souvenirs, il s’agit de différentes grandes plaines traversées par une route où on peut observer une faune de nos régions : cervidés, bisons d’Europe, mouflons, chamois, rennes, daims. On y trouve aussi des animaux tels que l’aurochs (de Hek) et les tarpans ainsi que des chevaux de Przewalski et des sikas.
Je n’ai aucun souvenir d'avoir vu chats sauvages, lynx ou rapaces, certainement parce que je n’ai jamais suivi le parcours pédestre du parc. Je me rappel que le camion a longé un enclos pour les loups et je crois que les sangliers possédaient un enclos semblable. Le camion faisait un arrêt à l’enclos des ours bruns. Lors de ma dernière visite, les ours venaient de bénéficier d’un nouvel enclos plus moderne. Depuis, ils bénéficient d’un très bel espace de 2ha.
Ce parc vaut le coup, rien que pour ses espaces naturelles et la grotte est aussi probablement la plus intéressante à visiter en Belgique.
FORESTIA (nommé Parc à gibier de la Reid lors de ma visite) (années 90)
J’ai très peu de souvenir de ce parc. Je l’ai visité lors d’un camp d’été avec un mouvement de jeunesse. Lors de ma visite, il s’appelait Parc à Gibier et on y trouvait… du gibier. Le parc consistait en un chemin dans une forêt compartimentée en fonction des différentes espèce à présenter. Je me rappel avoir vu des cervidés, des sangliers ainsi qu’un enclos plus petit et moins boisé, avec de hautes clôtures où vivaient des loups. Une de mes amies avait d’ailleurs fait un mini scandale suite à la présence dans l’enclos des loups d’un soigneur qui les nourrissait avec des gaufres.