Sur la page de Rewild, Mr Pensu avance que les éléphants de Beauval ont été prélevés dans leur milieu naturel et proviennent d'un traffic ? çà m'interpelle
Etant bloquée depuis le début sur leur page et puisqu'il fréquente de temps à autre ce forum, je lui pose la question : pouvez vous apporter les preuves de ce que vous affirmez ?
Pour les autres membres du forum, vous en pensez quoi de cette affirmation ? d'où viennent les éléphants de Beauval ? Il me semble qu'il y a un site qui mentionne tous les éléphants captifs mais je n'arrive plus à le retrouver
Je suis anti captivité et pourtant, la façon de faire de rewild m'horripile . C'est vraiment dommage car en travaillant intelligemment, ils auraient pu faire de leur rêve une réalité. En cessant de manipuler les gens, d'arranger les choses à leur manière, çà aurait pû marcher. Leur égo surdimensionné condamne tous ces animaux, ce sont eux les victimes.
On a l'impression qu'ils ne pensent qu'à leur image et pas à ceux dont ils sont censés s'occuper.
On peut être anti captif sans être extrêmiste à ce point
Forum
Un zoo racheté par Sea Sheperd France
- caro62
- Messages: 77
- Enregistré le: Mercredi 18 Juillet 2018 20:10
Re: Un zoo racheté par Sea Sheperd France
car62 : le site en question est :
https://zooelefanten.de/elephantbyplace ... e-beauval/
Des individus proviennent du milieu naturel, mais on parle de prélèvements qui ont eu lieu il y a 30-35 ans.
La société s'attache aux opinions extrêmes qui lui donne la sensation de faire des bons choix, alors que les meilleures solutions sont toujours les plus mesurées et les plus réfléchies. Des questions d'ordre éthologique ou physiologique seraient mille fois plus utiles que le concept purement anthropique de liberté.
https://zooelefanten.de/elephantbyplace ... e-beauval/
Des individus proviennent du milieu naturel, mais on parle de prélèvements qui ont eu lieu il y a 30-35 ans.
La société s'attache aux opinions extrêmes qui lui donne la sensation de faire des bons choix, alors que les meilleures solutions sont toujours les plus mesurées et les plus réfléchies. Des questions d'ordre éthologique ou physiologique seraient mille fois plus utiles que le concept purement anthropique de liberté.
- Clemsy67
- Messages: 587
- Enregistré le: Mercredi 26 Octobre 2011 16:17
Re: Un zoo racheté par Sea Sheperd France
Sur les 6 éléphantes de Beauval, 1 seule est née en captivité (en 2003). Les 5 autres, 3 proviennent du Zimbabwe et ont été importées pour des parcs anglais en 1984 et les deux autres viennent de Namibie et ont aussi été importées par un parc anglais dans les années 90.
Ça a sûrement été fait dans les règles à l'époque... Et importer des éléphants du Zimbabwe dans les années 80 était courant. Sigean avait fait de même.
Ça a sûrement été fait dans les règles à l'époque... Et importer des éléphants du Zimbabwe dans les années 80 était courant. Sigean avait fait de même.
-
GPN - Messages: 1320
- Enregistré le: Samedi 01 Juillet 2017 19:04
Re: Un zoo racheté par Sea Sheperd France
Il parlé des rhinocéros de Beauval également en disant la même chose.
C'est possible de savoir pour eux également?
C'est possible de savoir pour eux également?
- polotte
- Messages: 84
- Enregistré le: Mardi 12 Mai 2015 20:25
Re: Un zoo racheté par Sea Sheperd France
De mémoire achetés dans des fermes d'élevage d'Afrique du Sud. Des animaux déjà captifs donc.
-
GPN - Messages: 1320
- Enregistré le: Samedi 01 Juillet 2017 19:04
Re: Un zoo racheté par Sea Sheperd France
Merci GPN, ce qui different de "prélever dans la nature", même si c'est pas terrible quand même.
- polotte
- Messages: 84
- Enregistré le: Mardi 12 Mai 2015 20:25
Re: Un zoo racheté par Sea Sheperd France
Les fermes d’élevage ne sont pas véritablement des élevages pour la plupart. On y regroupe surtout de jeunes et vieux animaux destinés à la vente aux enchères, venant de réserves privées où ils vivent à l’état sauvage, où ils se reproduisent librement. L’intervention humaine se limite aux transferts de reproducteurs ou aux prélèvements d’animaux pour ces « fermes ».
La clientèle de ces ventes aux enchères ? Les autres propriétaires de réserves désireux d’avoir du sang neuf, les zoos (très rarement), d’autres pays comme le Kenya qui souhaite renforcer ses populations de rhinocéros, et, hélas, les propriétaires de safari de chasse.
La clientèle de ces ventes aux enchères ? Les autres propriétaires de réserves désireux d’avoir du sang neuf, les zoos (très rarement), d’autres pays comme le Kenya qui souhaite renforcer ses populations de rhinocéros, et, hélas, les propriétaires de safari de chasse.
-
Vinch - Messages: 6084
- Enregistré le: Jeudi 22 Octobre 2009 19:49
Re: Un zoo racheté par Sea Sheperd France
Concernant les rhinocéros blancs, les 2 femelles ont été importées d'Afrique du Sud en 2000.
-
éric13 - Messages: 1366
- Enregistré le: Lundi 10 Septembre 2012 22:18
Re: Un zoo racheté par Sea Sheperd France
Okapia.J a écrit:Personne n'a envie de contacter quelques journalistes pour sortir les mensonges de ce Voldemor alias JP ? Parce que on est quand même là face à un scandale de grande ampleur !
Fais puisque tu sembles avoir des éléments contre celui qu'il ne faut pas citer le nom ...me ne demande pas a d'autres de le faire a ta place .
- Boubouche
- Messages: 93
- Enregistré le: Lundi 16 Décembre 2019 13:05
Re: Un zoo racheté par Sea Sheperd France
merci pour les réponses GPN.
Autant je savais pour l'origine des éléphants de cirques, autant je ne savais pas pour les zoos.
J'étais au courant pour les réserves qui fournissent les rhinos, mais je pensais qu'on était passé dans les zoos "à une génération d'éléphants captifs" que s'échangeaient les établissements
Merci Clemsy67 pour le lien, c'était pas le même site dont je parlais, l'autre était une sorte de DataBase , tenu par un ancien circassien ( il me semble ) mais je crois que le site a été supprimé il y a quelques années. Je suis totalement d'accord avec tes propos, la liberté est fantastique , mais il faut bien de temps en temps admettre que certains animaux ne pourront plus vivre libres à cause de leur passé et le principal est de leur offrir le meilleur environnement possible pour leur fin de vie.
Ce qui me gêne dans les zoos, c'est ce côté voyeurisme, je m'y suis toujours sentir mal à l'aise de toute façon . Je n'aime voir des êtres privés de leur liberté juste pour distraire l'humain. De ce point de vue, je devrais être une fan de rewild, mais je n'aime pas les manipulateurs et les menteurs. J'aime le dialogue et les choses qui se construisent avec intelligence
Maintenant, je pense qu'il est possible d'inventer un autre système pour les animaux qui resteront captifs. L'argent doit rentrer, les établissements ne peuvent pas compter que sur les dons, c'est une utopie et Rewild aurait dû sauter sur l'occasion pour inventer et développer ce nouveau concept. Des visiteurs qui peuvent se promener, observer les animaux, dans le respect. Un lieu où les animaux peuvent se cacher, un zoo où en fait, on va plus pour soutenir une cause que pour mater des prisonniers. Mais tout baser sur des hologrammes, des trucs interactifs, un resto végan et des hébergements.... j'ai un gros doute. Et il me semble qu'ils vont proposer des "stages soigneurs" quoi , comme les zoos ? pas bien
Je me suis prise la tête l'autre jour avec 2 " rewild fans"
. ils critiquaient ouvertement le refuge Tonga Terre d'Accueil , le limitant à un simple zoo. Je leur ai parlé des animaux envoyés dans des sanctuaires et de l'énorme boulot qui est fait, mais non, c'était pas bien car il y a un zoo et des visiteurs. Nous avons ensuite discuté des ours Kiwi et Dominique, qui ont quitté leur mouroir pour Zoodyssée, où ils ont désormais un immense espace. Ils m'ont répondu qu'une prison reste une prison et que le résultat est le même. Ensuite, je leur ai parlé des ours des Poliakov, l'une au sanctuaire de Barenpark et l'autre au refuge de l'Arche. Oui mais il y a des visiteurs, c'est la même chose. ils auraient dû retourner en liberté. J'ai eu beau leur expliquer que ces animaux s'en foutaient de leur liberté après ce qu'ils avaient vécu, rien n'y a fait. J'ai eu le droit à des insultes
.
J'ai vraiment du mal à comprendre leur façon de penser
Autant je savais pour l'origine des éléphants de cirques, autant je ne savais pas pour les zoos.
J'étais au courant pour les réserves qui fournissent les rhinos, mais je pensais qu'on était passé dans les zoos "à une génération d'éléphants captifs" que s'échangeaient les établissements
Merci Clemsy67 pour le lien, c'était pas le même site dont je parlais, l'autre était une sorte de DataBase , tenu par un ancien circassien ( il me semble ) mais je crois que le site a été supprimé il y a quelques années. Je suis totalement d'accord avec tes propos, la liberté est fantastique , mais il faut bien de temps en temps admettre que certains animaux ne pourront plus vivre libres à cause de leur passé et le principal est de leur offrir le meilleur environnement possible pour leur fin de vie.
Ce qui me gêne dans les zoos, c'est ce côté voyeurisme, je m'y suis toujours sentir mal à l'aise de toute façon . Je n'aime voir des êtres privés de leur liberté juste pour distraire l'humain. De ce point de vue, je devrais être une fan de rewild, mais je n'aime pas les manipulateurs et les menteurs. J'aime le dialogue et les choses qui se construisent avec intelligence
Maintenant, je pense qu'il est possible d'inventer un autre système pour les animaux qui resteront captifs. L'argent doit rentrer, les établissements ne peuvent pas compter que sur les dons, c'est une utopie et Rewild aurait dû sauter sur l'occasion pour inventer et développer ce nouveau concept. Des visiteurs qui peuvent se promener, observer les animaux, dans le respect. Un lieu où les animaux peuvent se cacher, un zoo où en fait, on va plus pour soutenir une cause que pour mater des prisonniers. Mais tout baser sur des hologrammes, des trucs interactifs, un resto végan et des hébergements.... j'ai un gros doute. Et il me semble qu'ils vont proposer des "stages soigneurs" quoi , comme les zoos ? pas bien

Je me suis prise la tête l'autre jour avec 2 " rewild fans"



J'ai vraiment du mal à comprendre leur façon de penser
- caro62
- Messages: 77
- Enregistré le: Mercredi 18 Juillet 2018 20:10
Re: Un zoo racheté par Sea Sheperd France
Pas encore malheureusement mais cela s'explique par le fait que ce sont des animaux qui vivent longtemps. Aucun éléphant d'Afrique n'a été prélevé en Europe dans la décennie qui se terminera à la fin de cette année. C'est la première fois depuis un moment. Mais les années 2000 ont été très limitées avec à ma connaissance Zlin en 2003 (depuis Kruger en Afrique du Sud) et Valencia en 2008 (depuis une réserve privée en Namibie). Soit 9 éléphantes africaines.
Pour les asiatiques certaines viennent de camps ou de sanctuaires, donc pareil, ce ne sont pas des éléphants vraiment sauvages car souvent déjà domestiqués.
Pour les asiatiques certaines viennent de camps ou de sanctuaires, donc pareil, ce ne sont pas des éléphants vraiment sauvages car souvent déjà domestiqués.
-
GPN - Messages: 1320
- Enregistré le: Samedi 01 Juillet 2017 19:04
Re: Un zoo racheté par Sea Sheperd France
Un peu de lecture... oh combien instructive !
https://blogs.mediapart.fr/collectif-ve ... -si-simple
https://blogs.mediapart.fr/collectif-ve ... -si-simple
- Laurent Fontaine
- Messages: 1
- Enregistré le: Mardi 26 Mai 2020 21:19
Re: Un zoo racheté par Sea Sheperd France
Le Rewilding (retour à la nature): séduisant mais pas si simple
2 JUIN 2020 PAR COLLECTIF VETERINAIRES POUR LA FAUNE SAUVAGE BLOG : LE BLOG DE COLLECTIF VETERINAIRES POUR LA FAUNE SAUVAGE
Des projets médiatisés de réintroductions de quelques individus isolés sont peu pertinents dans un contexte de ressources financières allouées à la conservation de la biodiversité très insuffisantes pour endiguer la crise actuelle. Il existe d’autres outils de conservation plus efficaces comme des approches globales de protection des écosystèmes.
L’humanité surexploite massivement l’environnement, menaçant la biodiversité et la survie de nos sociétés. Plusieurs organisations internationales comme l’IPBES (Plateforme Intergouvernementale scientifique et politique sur la Biodiversité et les Services Ecosystémiques) rappellent la nécessité d’agir urgemment. Face à cette crise, les initiatives pour la conservation de cette biodiversité menées par des gouvernements, des entreprises et des associations citoyennes sont les bienvenues.
Parmi elles se trouvent des programmes visant à réintroduire dans le milieu naturel des animaux sauvages issus de captivité ou rescapés d’un trafic illégal. Bien que louables et destinés à améliorer le bien-être des animaux concernés, mener à bien ces projets est complexe. Les écosystèmes sont des ensembles d’êtres vivants interdépendants et en interrelation avec leur environnement : toute modification de leur composition peut avoir des répercussions sur leur équilibre et leur survie. Avant de se lancer dans une réintroduction et de prendre un tel risque, il faut au préalable s’assurer de l’utilité d’un tel projet, et le cas échéant de ses chances de succès en répondant au minimum aux six questions présentées ici.
1- Les individus relâchés sont-ils aptes à la vie sauvage ? Ils doivent apprendre ou réapprendre à subsister en autonomie pour se nourrir, se protéger des prédateurs et des aléas naturels. Ce processus peut être long et infructueux, surtout pour des animaux nés en captivité et ayant eu peu d’expériences pendant leur développement. La rupture brutale de ce lien sécurisant peut hélas leur être très anxiogène voire fatale. D’autre part un animal trop familier avec l’humain peut s’avérer dangereux, notamment car il n'en a pas la crainte.
2- D’un point de vue génétique, ce « réensauvagement » est-il pertinent ? La finalité des relâchers est que les animaux réintroduits puissent participer à la perpétuation de leur espèce. Or des risques de pollution génétique existent. Des populations différentes peuvent être éloignées génétiquement du fait de barrières géographiques. Aussi, des individus élevés en captivité depuis des générations peuvent être consanguins. Un relâcher inopiné d’individus dans une nouvelle population perturbe les phénomènes naturels d’évolution.
3- L’écosystème de destination retenu est-il -encore- capable d’accueillir les individus relâchés ? La destruction des habitats et l’introduction d’espèces envahissantes sont les premières causes de déclin de la biodiversité. Le milieu d’accueil doit être capable de couvrir les besoins des individus relâchés, qui ne doivent en retour pas avoir d’impact négatif sur lui. Une évaluation minutieuse de l’écosystème d’accueil ainsi qu’une évaluation d’impact du relâcher doivent être réalisées avant toute réintroduction.
4- les populations locales approuvent-elles la démarche ? Un projet de réintroduction doit s’inscrire dans une volonté locale et se faire en collaboration avec l’ensemble des populations concernées, sous peine d’aboutir à un échec (par ex. risque de braconnage).
5- l'individu à relâcher est-il porteur de virus, de bactéries et/ou de parasites pathogènes dangereux pour sa santé ou celle des autres êtres vivants ? Lors de sa réintroduction, un animal véhicule des microorganismes acquis tout au long de sa vie au contact des humains, des animaux domestiques ou d’autres espèces sauvages captives. Ils peuvent causer de nouvelles maladies dans l’écosystème d’accueil qui peuvent gravement nuire à sa santé, et ce durablement voire irrémédiablement. Des analyses de risque d’introduction d’agents pathogènes doivent donc être conduites en amont de toute initiative de réintroduction. L’animal réintroduit sera à son tour exposé à de nouveaux microorganismes propres à son nouveau milieu qui peuvent chez lui aussi être à l’origine de maladies.
6- Quel coût pour ces projets ? Les programmes de réintroduction coûtent cher, que ce soit à cause des diverses analyses de risques, des phases de réhabilitation et de transport des animaux, de préparation des sites d’accueil et du suivi post-relâcher.
En tant que professionnels rassemblés par la volonté de préserver une faune sauvage libre en bonne santé dans ses habitats naturels, nous souhaitons avertir de la complexité des réintroductions d’animaux sauvages. Alors qu’il est malheureusement aisé de les extraire de leur milieu naturel, leur réintégration n’est possible que lorsque les animaux et l’environnement s’y prêtent, et à la condition d’une collaboration entre des acteurs scientifiques multiples (vétérinaires, écologues, éthologues…) et les populations locales. Les réintroductions réussies nécessitent des compétences scientifiques et des ressources considérables. Faute de données suffisantes, d’analyse de risque correctement réalisée ou de moyens adéquats, nombre de réintroductions avortent, pire se soldent par un échec ou sont contre-productives lorsqu’elles sont maintenues. L’objectif d’amélioration du bien-être animal est alors loin d’être garanti.
Des projets très médiatisés de réintroductions de quelques individus isolés, rassemblant les dons généreux d’un public mal informé, sont en réalité peu pertinents dans un contexte de ressources financières allouées à la conservation de la biodiversité largement insuffisantes pour endiguer la crise actuelle. Il existe d’autres outils de conservation aujourd’hui unanimement reconnus plus efficaces comme des approches globales de protection des écosystèmes. Nous apportons ici des éléments au lecteur qui voudra soutenir des projets sur des fondements émotionnels mais aussi rationnels. Nous travaillons et veillons au bien-être des animaux captifs et sauvages et au maintien de leurs écosystèmes dans un souci de préservation globale de leur santé et de l’équilibre des milieux. Nous formulons le vœu humble, pour la santé des animaux et des milieux, que ce soient la science et la conscience qui dictent nos choix.
À propos :
Nous sommes un ensemble de professionnels francophones (vétérinaires cliniciens, écologues des populations et/ou de la santé, éthologues, épidémiologistes, microbiologistes, responsables de programme de conservation in situ…) œuvrant pour la santé et le bien-être animal et unis par la volonté de conserver la faune sauvage et les écosystèmes qu’elle habite.
Notre réaction fait suite au rachat du zoo de Pont-Scorff par le collectif Rewild en décembre 2019, à sa campagne de financement participatif fulgurante qui avait permis de lever très rapidement plus de 700.000 euros aidés par quelques figures médiatiques, et aux controverses qui ont suivi. Le collectif Rewild affiche en ligne des objectifs très surprenants, au travers d'un traitement de l'information polémique,agressif et à charge contre les parcs zoologiques et invisibilisant vis à vis des acteurs de terrain qui font la conservation et entraînant leur réaction comme celle relayée par l’Ordre Vétérinaire. Ces polémiques entraînaient le retrait d'un de leurs partenaires fondateurs (post sur la page Facebook de Wildlife Angels du 27 janvier 2020). Le collectif Rewild s’était dans le même temps illustré par des premières actions critiquables d’un point de vue vétérinaire, scientifique et réglementaire.
En ces temps de crise sanitaire, nous avons plus que jamais besoin de faire les bons choix, pour garantir la santé globale -celle des humains, des animaux et des écosystèmes- et un futur aux prochaines générations. C’est pourquoi, par le présent manuscrit, nous souhaitons permettre au public d’effectuer des donations en connaissance de cause.
Nous invitons le lecteur à trouver plus d’informations sur https://wp.me/p4j0h6-a8
Coordinateurs :
Hugo Sentenac & Vincent Girardot
Liste des 18 auteurs/contributeurs (par ordre alphabétique) :
- Marc Ancrenaz
- Pascal Arné
- Marc Artois
- Dominique Autier-Dérian
- Régis Cavignaux
- Vincent Dedet
- Emmanuelle Gilot-Fromont
- Vincent Girardot
- Philippe Gourlay
- Romain Lacoste
- Sylvain Larrat
- Guillaume Le Loc’h
- Véronique Luddeni
- Marie Moinet
- François Moutou
- Marguerite Netchaïeff
- Julien Portier
- Hugo Sentenac
Source:
https://blogs.mediapart.fr/collectif-ve ... tor=CS3-66
-
Vinch - Messages: 6084
- Enregistré le: Jeudi 22 Octobre 2009 19:49
Re: Un zoo racheté par Sea Sheperd France
Je suis de loin cette affaire qui déchaîne les passions pour un sujet qui n'en vaut pas la peine. Néanmoins je trouve que cette tribune présente admirablement bien le problème complexe auquel Rewild pense pouvoir apporter une solution évidente et qui séduit un public peu informé (toute ressemblance avec l'évolution du débat politique est bien évidemment fortuite).
Il n'y a qu'à voir dans le public des zoos (donc a priori des gens qui ne sont pas contre), la grande majorité des gens sont convaincus que conservation = réintroduction et que les cheptels d'animaux sont destinés à produire des jeunes pour plus tard. Il se peut que le mythe judéo-chrétien de l'arche de Noé, qui est encore souvent brandi dans les médias pour parler de tel ou tel établissement, est plaisant à entendre pour un public profane. Les zoos sont à la fois victimes et responsables de cette étiquette : c'est bon pour l'image et c'est souvent mis en avant par les "pro-zoos" et en même temps, lorsqu'il s'agit de traiter du sujet de la conservation animale, les média veulent des histoires de relachers, pas du travail dans les écoles ou du lobbying auprès des décideurs politiques. C'est donc une boucle qui renforce le message.
Et tant pis si le vautour ou le singe filmé finit deux jours plus tard sous les crocs d'un prédateur ou sur un marché de viande de brousse...
Comme tout message nuancé et complexe, la transmission est difficile et nécessite plus que quelques phrases choc. Les zoos pourraient développer quelques panneaux pédagogiques expliquant que la réintroduction n'est pas le seul moyen de sauver une espèce et d'agir pour un parc zoologique mais l'on sait bien que la portée des panneaux est limitée. C'est le discours même de la profession qui doit évoluer pour expliquer que la réintroduction est une solution pertinente pour peu d'espèces, ce qui n'empêche pas les zoos de jouer un véritable rôle.
On pourrait aussi mettre une plus grande emphase sur les raisons de la disparition d'une espèce et faire deviner le type d'action adapté. Les addax sont exterminés dans le Sahara mais l'habitat reste plus ou moins disponible ? La réintroduction peut faire partie du cocktail de protection et les populations des zoos doivent être gérés dans cette optique. Les 100 000 gorilles de plaines de l'Ouest sont menacés par le commerce de la viande de brousse et la perte d'habitat en faveur de la production/extraction de matières premières ? Il faut alors privilégier une évolution des modes de consommation à l'échelle locale et internationale. On pourrait même imaginer une dizaine de stations semblables sous le forme de jeux en face d'espèces choisies afin d'illustrer la diversité des causes de disparition et par conséquent des actions à mettre en oeuvre.
Il n'y a qu'à voir dans le public des zoos (donc a priori des gens qui ne sont pas contre), la grande majorité des gens sont convaincus que conservation = réintroduction et que les cheptels d'animaux sont destinés à produire des jeunes pour plus tard. Il se peut que le mythe judéo-chrétien de l'arche de Noé, qui est encore souvent brandi dans les médias pour parler de tel ou tel établissement, est plaisant à entendre pour un public profane. Les zoos sont à la fois victimes et responsables de cette étiquette : c'est bon pour l'image et c'est souvent mis en avant par les "pro-zoos" et en même temps, lorsqu'il s'agit de traiter du sujet de la conservation animale, les média veulent des histoires de relachers, pas du travail dans les écoles ou du lobbying auprès des décideurs politiques. C'est donc une boucle qui renforce le message.
Et tant pis si le vautour ou le singe filmé finit deux jours plus tard sous les crocs d'un prédateur ou sur un marché de viande de brousse...
Comme tout message nuancé et complexe, la transmission est difficile et nécessite plus que quelques phrases choc. Les zoos pourraient développer quelques panneaux pédagogiques expliquant que la réintroduction n'est pas le seul moyen de sauver une espèce et d'agir pour un parc zoologique mais l'on sait bien que la portée des panneaux est limitée. C'est le discours même de la profession qui doit évoluer pour expliquer que la réintroduction est une solution pertinente pour peu d'espèces, ce qui n'empêche pas les zoos de jouer un véritable rôle.
On pourrait aussi mettre une plus grande emphase sur les raisons de la disparition d'une espèce et faire deviner le type d'action adapté. Les addax sont exterminés dans le Sahara mais l'habitat reste plus ou moins disponible ? La réintroduction peut faire partie du cocktail de protection et les populations des zoos doivent être gérés dans cette optique. Les 100 000 gorilles de plaines de l'Ouest sont menacés par le commerce de la viande de brousse et la perte d'habitat en faveur de la production/extraction de matières premières ? Il faut alors privilégier une évolution des modes de consommation à l'échelle locale et internationale. On pourrait même imaginer une dizaine de stations semblables sous le forme de jeux en face d'espèces choisies afin d'illustrer la diversité des causes de disparition et par conséquent des actions à mettre en oeuvre.
- Therabu
- Messages: 3918
- Enregistré le: Vendredi 30 Mai 2008 16:10
Re: Un zoo racheté par Sea Sheperd France
Antoine,
Que ne penses-tu pas que la plupart des programmes de conservation et de réintroduction ne font pas déjà ?
La problématique des habitudes des populations humaines locales est de plus en plus considérées et des solutions durables et écoresponsables sont proposées, en échange de leur participation active à ces programmes. Il n’y a qu’à repasser en revue les programmes que soutiennent le Bioparc, la Vallée des Singes ou encore le Zooparc de Beauval pour ne citer qu’eux comme exemple. Et il me semble que des panneaux explicatifs existent chez ces trois parcs, où le visiteur se voit exposer les différents programmes in-situ, les sommes données, la progression, le succès de ces programmes, et aussi la mise à contribution active ou passive par le visiteur (dons ou pourcentage du ticket d’entrée).
Concernant Rewild, en toute franchise, mon souhait profond est qu’ils puissent réussir leurs projets. Il y a quelques vrais professionnels des soins et du relâcher. Le souci, àmha, c’est que ça sera difficile avec leur façon actuelle et paranoïaque de communiquer, leur opacité sur leur fonctionnement et de considérer le “Rewilding” à leur seule et unique façon, en plus d’une ou deux “erreurs de casting”...
Un sujet qui n’en vaut pas la peine ? Ah ben si, quelque part quand même, ne serait que pour les animaux qui sont encore hébergés au Zoo de Pont Scorff et pour défendre le milieu des parcs zoologiques et celui de l’élevage d’espèces sauvages, constamment canardés à feu bien nourri. Et puis, ne pas en parler, ne pas vouloir entendre, c’est aussi consentir aveuglément, non ?
Que ne penses-tu pas que la plupart des programmes de conservation et de réintroduction ne font pas déjà ?
La problématique des habitudes des populations humaines locales est de plus en plus considérées et des solutions durables et écoresponsables sont proposées, en échange de leur participation active à ces programmes. Il n’y a qu’à repasser en revue les programmes que soutiennent le Bioparc, la Vallée des Singes ou encore le Zooparc de Beauval pour ne citer qu’eux comme exemple. Et il me semble que des panneaux explicatifs existent chez ces trois parcs, où le visiteur se voit exposer les différents programmes in-situ, les sommes données, la progression, le succès de ces programmes, et aussi la mise à contribution active ou passive par le visiteur (dons ou pourcentage du ticket d’entrée).
Concernant Rewild, en toute franchise, mon souhait profond est qu’ils puissent réussir leurs projets. Il y a quelques vrais professionnels des soins et du relâcher. Le souci, àmha, c’est que ça sera difficile avec leur façon actuelle et paranoïaque de communiquer, leur opacité sur leur fonctionnement et de considérer le “Rewilding” à leur seule et unique façon, en plus d’une ou deux “erreurs de casting”...
Un sujet qui n’en vaut pas la peine ? Ah ben si, quelque part quand même, ne serait que pour les animaux qui sont encore hébergés au Zoo de Pont Scorff et pour défendre le milieu des parcs zoologiques et celui de l’élevage d’espèces sauvages, constamment canardés à feu bien nourri. Et puis, ne pas en parler, ne pas vouloir entendre, c’est aussi consentir aveuglément, non ?
-
Vinch - Messages: 6084
- Enregistré le: Jeudi 22 Octobre 2009 19:49
Qui est en ligne
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 59 invités