Antoine a écrit:Je ne pense pas que les manchots puissent y marsouiner.
Therabu a écrit:Concernant la profondeur du bassin, pensez-vous qu'il s'agisse d'un critère d'importance pour les manchots ? Je ne sais pas comment se nourrit l'espèce dans la nature et si elle utilise réellement la profondeur lorsque la possibilité lui est laissée.
Antoine a écrit:Concernant la profondeur, est-on sûr que cela présente plus d'intérêt qu'une grande surface de bassin, dans la mesure où les manchots n'ont pas à aller chasser les poissons en profondeur ?
J'ai exploré ma bibliothèque animalière aujourd'hui et j'ai ouvert l'excellent
Guide des Manchots de Rémy Marion (édité par Delachaux et Niestlé en 1995), qui aborde en détail toutes les espèces de manchots et qui regorge de données scientifiques passionnantes. Cet ouvrage apporte quelques réponses au sujet du Manchot de Humboldt (
Spheniscus humboldti) et du Manchot du Cap (
Spheniscus demersus) :
Concernant le marsouinage, il est écrit, au sujet de la locomotion en milieu aquatique chez les manchots (toutes espèces confondues) entre la colonie et les lieux de pêche :
« Pour ce type de voyage au long cours, les manchots peuvent alterner trois modes de déplacement : nage sous l’eau à quelques mètres de la surface (particulièrement les Spheniscus
), nage en surface, marsouinage. »Et également :
« Mis à part les Spheniscus
, les manchots marsouinent pour franchir de longues distances. »D'après ce qu'a écrit l'auteur du livre, le Manchot de Humboldt et le Manchot du Cap (qui font partie du genre
Spheniscus) ne semblent donc pas beaucoup marsouiner en milieu naturel.
Concernant la profondeur de plongée :
Au chapitre consacré spécifiquement au
Manchot de Humboldt, il est écrit :
« Ils utilisent comme méthode de déplacement une alternance de nage sous l’eau et en surface d’une durée égale de 20 s. ».Et également :
« Les plongées maximales enregistrées sont proches de 70 m, mais cette espèce pêche en général à faible profondeur, soit par immersion parallèle à la surface à – 1 m, ou descente à 45° vers le fond (– 30 m) et remontée immédiate avec la même trajectoire. »Au chapitre consacré au
Manchot du Cap, il est écrit :
« Arrivés sur les bancs vers le milieu de la journée, ils plongent entre 20 et 30 m de profondeur pour se gaver de poissons. Des mesurent montrent qu’ils peuvent s’aventurer jusqu’à – 130 m lors de plongées d’exploration. »Certes, ce livre date un peu (1995) et peut-être que depuis cette date d'autres études ont apporté de nouvelles informations, mais il reste une source précieuse d'informations et il donne des résultats d'études de terrain.