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Un zoo racheté par Sea Sheperd France
Re: Un zoo racheté par Sea Sheperd France
Merci Vinch pour la réponse à ma question, au final le destin des espèces emblématiques du zoo n'appartient pas à Rewild. Lorane Mouzon semble pourtant persuadée de pouvoir disposer du rhinocéros noir à sa guise, serait-elle mal informée ?
En France , la liberté d'expression est un principe intangible, c'est sur cette base que toute personne peut librement émettre une opinion, positive ou négative, sur un sujet mais aussi sur une personne physique ou morale, une institution .
- didier
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Re: Un zoo racheté par Sea Sheperd France
Ça va paraitre cruel à dire mais, àmha, comme ce malheureux rhinocéros noir est malade, probablement condamné à plus ou moins court terme et de toute façon impropre à la reproduction, l’EEP coordinateur de cette espèce pourrait se décharger de toute responsabilité concernant cet individu et accepter que ReWild en dispose à sa guise.
Ce n’est pas une affirmation mais une supposition.
Ce n’est pas une affirmation mais une supposition.
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Vinch - Messages: 6084
- Enregistré le: Jeudi 22 Octobre 2009 19:49
Re: Un zoo racheté par Sea Sheperd France
Et, pour pousser plus loin la réflexion, d'autres animaux sont-ils dans le même cas à Pont-Scorff? Ou, pour préciser les choses, combien d'animaux du zoo sont-ils véritablement des enjeux majeurs pour les EEP?
Cette notion de "propriété" des animaux est très intéressante: qui est le véritable propriétaire de ces bêtes que l'on nous assure sans valeur marchande tant qu'elles restent dans le circuit de l'EAZA? Nous savons tous que les grands parcs achètent certains de leurs animaux, des rhinocéros par exemple, mais ces individus sont sans doute parfois incorporés à des EEP? A qui appartiennent-ils réellement?
Pont-Scorff était apparemment un parc à l'agonie, avec une collection vieillissante: les enjeux sont-ils si cruciaux en matière de conservation pour la plupart de ses pensionnaires? Ou est-ce un genre de "patate chaude" finalement?
Cette notion de "propriété" des animaux est très intéressante: qui est le véritable propriétaire de ces bêtes que l'on nous assure sans valeur marchande tant qu'elles restent dans le circuit de l'EAZA? Nous savons tous que les grands parcs achètent certains de leurs animaux, des rhinocéros par exemple, mais ces individus sont sans doute parfois incorporés à des EEP? A qui appartiennent-ils réellement?
Pont-Scorff était apparemment un parc à l'agonie, avec une collection vieillissante: les enjeux sont-ils si cruciaux en matière de conservation pour la plupart de ses pensionnaires? Ou est-ce un genre de "patate chaude" finalement?
- okapi
- Messages: 12061
- Enregistré le: Lundi 02 Juin 2008 19:02
Re: Un zoo racheté par Sea Sheperd France
Je viens de faire un tour sur la cagnotte:
686 796 € récoltés sur un objectif de 1 000 000 € (chiffre en progression)
L'argent de la vente (600 000 €) n'est pas chez le notaire
686 796 € récoltés sur un objectif de 1 000 000 € (chiffre en progression)
L'argent de la vente (600 000 €) n'est pas chez le notaire

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zoovenirs - Messages: 1536
- Enregistré le: Dimanche 04 Septembre 2011 13:54
Re: Un zoo racheté par Sea Sheperd France
Je pense que même si l'EEP demande un ralentissement de la reproduction, l'éléphant mâle ayant fait ses preuves en tant que breeder est intéressant pour l'EEP.
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GPN - Messages: 1320
- Enregistré le: Samedi 01 Juillet 2017 19:04
Re: Un zoo racheté par Sea Sheperd France
zoovenirs a écrit:Je viens de faire un tour sur la cagnotte:
686 796 € récoltés sur un objectif de 1 000 000 € (chiffre en progression)
L'argent de la vente (600 000 €) n'est pas chez le notaire
Il y a généralement au moins deux à trois mois pour que toutes les démarches administratives soient accomplies avant que la vente ne soit réglée de manière définitive, que ce soit le vendeur, l'acheteur ou le notaire, mais ils n'attendront pas fin mai.
En tout cas, ils sont déjà en terrain conquis. Les articles et les vidéos où on les voit au zoo répondre aux critiques se multiplient.
Pour répondre à Didier, wait and see. Je doute fort que pour certains animaux, comme pour Ant Bwe Lay (l'éléphant mâle) ou d'autres , l'EAZA va laisser faire.
Sinon, Okapi:
Pour ce qui est des dons, il y a fort à parier que l'élan ne va pas s'interrompre si vite: dès que le projet sera rendu visible, ils trouveront d'innombrables donateurs pour assurer la continuité de l'aventure, y compris d'ailleurs des entreprises susceptibles de soutenir le projet avec de la valorisation ou des fonds conséquents. Sur ce plan là, je ne suis pas inquiet!
J'attends vraiment de voir. De mon côté, je ne suis vraiment pas certain que ça durera très longtemps. Les gens qui donnent et susceptibles de continuer à donner aiment généralement que les résultats soient rapides.
Et même si ReWild affirme être en pourparlers avec de possibles futurs mécènes, il faudra sans doute que ces derniers soient ultra convaincus par leur projet de transformer un parc qui a été et maintenant complètement subclaquant en quelque chose qui marche sur le long terme.
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Vinch - Messages: 6084
- Enregistré le: Jeudi 22 Octobre 2009 19:49
Re: Un zoo racheté par Sea Sheperd France
Source : Ouest-France.Zoo de Pont-Scorff. « [b]Je souhaite un projet réaliste, pragmatique, social », dit le maire[/b]
Lors de la cérémonie des vœux, le maire de Pont-Scorff, Pierrik Nevannen, en est venu à parler de la situation au zoo. Pour l’heure, il suit l’avancée dans la presse, n’ayant pas de contact avec Rewild, qui porte le projet.
Samedi 28 décembre éà&ç, lors de la cérémonie des vœux, le maire de Pont-Scorff, Pierrik Nevannen, en est venu à parler de l’image de la commune, « patrimoniale, ouverte, avec une richesse naturelle préservée. Beaucoup a été fait, mais comme d’habitude, beaucoup reste à faire ». Une façon de rebondir sur l’actualité dans sa commune. « Je souhaite que ce soit le sens du projet des ONG menées par Sea Sheperd, sur le zoo de Pont-Scorff. »
« Peut-être une solution face à une situation préoccupante »
Le premier magistrat suit les avancées, au gré des articles lus dans la presse, n’ayant pas eu contact avec Rewild, qui porte le projet de centre de réhabilitation de la faune sauvage. Il n’en avait pas eu avec le précédent propriétaire, Sauveur Ferrara, aux rênes de l’entreprise pendant deux ans. « Cet établissement, qui a compté jusqu’à 220.000 visiteurs avant l’Erika, n’en accueillait plus que 150.000 cette dernière année. C’est peut-être une solution pour sortir par le haut de cette situation préoccupante. Je ne connais pas encore exactement le contenu de leurs intentions. Bien que cela commence à se préciser, cela suscite un large débat sur la viabilité financière et scientifique. »
« Que cela soit réaliste, pragmatique »
Pierrik Nevannen n’oublie pas que l’école maternelle publique scorvipontaine porte le nom de Pierre Thomas, l’emblématique fondateur du zoo qui dès 1973, a porté un rêve qu’il a partagé avec de nombreux écoliers du pays de Lorient. Il porte un vœu pour l’établissement privé : « Je souhaite que le projet de Rewild soit réaliste, pragmatique, social. » Une allusion au programme autour du Chalet, né en 1999, qui intègre de jeunes autistes.
Biofaune : l'actualité de la conservation in & ex situ : http://biofaune.canalblog.com - www.facebook.com/biofaune
- Philippe
- Messages: 11543
- Enregistré le: Lundi 29 Août 2005 16:06
Re: Un zoo racheté par Sea Sheperd France
Lettre ouverte à nos détracteurs.
L’annonce du rachat du zoo de Pont Scorff par la coalition Rewild et du projet de ré-ensauvagement qui y est rattaché déchaine les passions depuis quelques jours. Le projet a rencontré un enthousiasme extraordinaire de la part du grand public, qui s’est mobilisé rapidement et au delà de nos espérances pour nous permettre d’entériner l’achat du Zoo. Grâce aux milliers de donateurs qui ont contribué à la cagnotte depuis plus de 60 pays, grâce au soutien essentiel d’Hugo Clément et au coup de pouce conséquent de Marc Mancini entre autres, nous avons pu atteindre en 5 jours, les 600 000 euros pour lesquels nous avions un délai de 5 mois.
Mais Rewild ne suscite pas que de l’enthousiasme et de la bienveillance. Nous sommes également la cible depuis plusieurs jours d’attaques, pour certaines extrêmement violentes, à la limite de l’insulte, voir de la diffamation.
Outre les interrogations légitimes que peuvent émettre certaines personnes de bonne foi sur la faisabilité du projet, questions sur lesquelles nous reviendrons dans le détail, des invectives, des critiques infondées et des procès d’intention émanant toutes sans exception de personnes liées directement ou indirectement à l’industrie de la captivité et aux parcs zoologiques sont repris dans les médias et diffusés largement sur les réseaux sociaux. Certaines de ces personnes, spécialistes auto-proclamés de la conservation, omettent de préciser qu’elles sont financées par les zoos, fournissent les zoos, sont pro-cirques ou encore ont été mis en cause pour trafic de la faune sauvage et se sont vus saisir leurs animaux par les autorités qui les ont confiés à certains fondateurs de Rewild. Entre règlements de comptes personnels et défense de privilèges acquis, il est essentiel que chacun prenne le recul suffisant sur ce que Rewild remet en cause si nous réussissons. Ca permettra de mieux comprendre les raisons du déchaînement que suscite le projet.
On peut quand même s’interroger sur un tel acharnement à nuire à une initiative qui, à en croire nos principaux détracteurs, n’a de toute façon absolument aucune chance d’aboutir. Pourquoi dans ce cas, ne pas simplement nous laisser échouer tous seuls ? Ca serait là, la plus brillante démonstration qu’ils ont raison. Nos détracteurs n’ont finalement rien à faire d’autre que de nous laisser faire. Au lieu de ça, ils déploient une énergie folle à tenter de nous décrédibiliser auprès du grand public et des medias.
Nous invitons tous ceux qui s’inquiètent de voir le dogme confortable dans lequel ils sont installés depuis des années remis en cause par une possible réussite de Rewild à garder leur énergie à des choses plus constructives et à s’ouvrir à la possibilité d’un changement salutaire pour tous, à commencer par les animaux.
Le temps et l’énergie sont des richesses limitées et nous préférons les mettre au profit des animaux du zoo que nous venons de récupérer. La situation est urgente pour nombre d'entre eux et ils sont notre priorité. Nous ne nous épuiserons pas à répondre à chaque calomnie mais nous rappelons à ceux qui tentent de saborder Rewild en versant dans la diffamation, que c'est un délit répréhensible par la loi.
Nous répondrons en revanche, point par point aux communiqués de l’AFdPZ et de l’EAZA.
La cagnotte reste ouverte ces prochains mois pour nous aider à parer aux urgences liées à la prise en charge des animaux : https://www.gofundme.com/f/rewild
MERCI !
#LetsRewildTheWorld #Rewild
Source: page facebook de ReWild.
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Vinch - Messages: 6084
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Re: Un zoo racheté par Sea Sheperd France
Source : Le Parisien.Le zoo de Pont-Scorff, bientôt un sanctuaire pour animaux sauvages
Son rachat surprise par la coalition Rewild suscite l’enthousiasme mais aussi des questions sur la viabilité de ce futur lieu de réhabilitation.
Aucun caissier aux entrées. Louise et Sophie, en vacances dans la région, s'étonnent de voir les portes fermées. Dommage, elles auraient bien aimé visiter. Une discussion s'engage alors avec Lorane Mouzon et Perrine Crosmary, les deux co-présidentes de la coalition Rewild, qui vient de récolter en quelques jours les 600 000 euros pour racheter le zoo de Pont-Scorff, dans le Morbihan.
Cette organisation créée par 7 associations (Sea Shepherd, Centre Athenas, Hisa, Le Biome, One Voice, Wildlife Angels, Darwin) va le transformer en lieu de réhabilitation d'animaux sauvages sauvés du trafic et en centre de soins de la faune locale. Une première mondiale. « Les relâcher dans la nature alors qu'ils sont restés en captivité durant des années, ce n'est pas gagné », remarque Sophie alors que sa fille, plus enthousiaste, demande où les girafes vont aller. Lorane et Perrine ont à cœur d'expliquer ce projet a priori un peu fou mais mûrement réfléchi.
« Nous allons aider les services de l'Etat dans la lutte contre le trafic d'animaux sauvages, en fournissant un accueil et une porte de sortie dans la nature ou dans des sanctuaires adaptés à leurs besoins », explique Lorane.
L'initiative, pourtant, provoque le scepticisme de l'Association française des parcs zoologiques pour qui « le retour à la vie sauvage est rarement possible ». Une attaque que Rewild avait anticipée. « Nous ne sommes pas des amateurs comme veulent le faire croire nos détracteurs. Le centre Athenas, qui fait partie de la coalition, a soigné et relâché 17 000 animaux d'espèces européennes en 30 ans. Les zoos, eux, affirment œuvrer pour la conservation des espèces menacées alors qu'ils continuent à prélever dans les milieux naturels », affirme Lorane.
Restaurant végétalien, conférences…
L'équipe de Rewild prévoit déjà d'accueillir 200 nouveaux animaux et de construire d'autres volières. « Nous avons reçu des messages de Bretons, des maçons, électriciens ou étudiants vétérinaires, qui proposent leur aide », se réjouit Perrine. Le centre a aussi été contacté pour accueillir les girafes, antilopes et félins dans des sanctuaires.
Afin de faire face aux coûts de fonctionnement (100.000 euros par mois), Rewild compte sur les dons privés et prévoit d'ouvrir l'été prochain un restaurant végétalien, un parcours de réalité virtuelle et d'accueillir des conférences. Le maire de Pont-Scorff estime que le projet est une manière pour ce zoo de « sortir par le haut », car la fréquentation avait chuté ces dernières années.
De leur côté, les commerçants interrogés ne craignent pas de baisse d'activité. Rewild devra encore convaincre l'associé de l'ancien propriétaire, Alain Le Héritte, qui détient encore 30 % des parts du zoo. Ce dernier voit dans l'opération « un magnifique coup de communication » et regrette de ne pas avoir été contacté. « Désabusé », celui qui fut directeur du zoo pendant plus de 10 ans craint pour l'avenir du Chalet, une structure d'accueil des adultes autistes au cœur même du parc animalier.
Biofaune : l'actualité de la conservation in & ex situ : http://biofaune.canalblog.com - www.facebook.com/biofaune
- Philippe
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- Enregistré le: Lundi 29 Août 2005 16:06
Re: Un zoo racheté par Sea Sheperd France
Le collectif ReWild vient de publier sur sa page Facebook un communiqué faisant office de réponse à l’AFdPZ. C’est assez long à lire et assez agressif, il y a diverses accusations contre l’AFdPZ et des personnes morales..
La hache de guerre n’est pas près d’être enterrée:
Source: page Facebook de ReWild.
La hache de guerre n’est pas près d’être enterrée:
REWILD REPOND A L' Association Française des Parcs Zoologiques (#AFdPZ)
Dans un récent communiqué l’AFdPZ déclare : « Le Zoo de Pont-Scorff, établissement qui connaît des difficultés financières depuis de nombreux mois, est actuellement sous les feux des projecteurs. L’AFdPZ tient à préciser que suite à une visite de membres du Conseil d’Administration de l’AFdPZ au Zoo de Pont-Scorff le vendredi 5 avril 2019, un courrier de mise en demeure avec une demande de mise en conformité pour des raisons de sécurité et de bien-être animal lui a été adressé. En effet, de nombreux points relevés ne correspondaient pas à l’éthique de l’AFdPZ et aux standards des parcs zoologiques modernes. Nous serions heureux qu’une éventuelle reprise permette l’amélioration rapide de ce parc. »
En effet, la coalition récupère un établissement où les animaux sont pour beaucoup maintenus dans des conditions indignes et loin de satisfaire à leurs besoins naturels les plus élémentaires.
La situation financière du zoo, l’état des installations et des animaux qui y sont confinés ne datent pas de ces derniers mois et sont connus depuis longtemps de l’AFdPZ. Pour cause, la capacitaire du zoo de Pont Scorff, entre mai 2013 et mai 2019 et donc au moment de la visite de l’AFdPZ n'était autre que la vice présidente de l'AFdPZ. En tant que capacitaire, elle est la seule légalement responsable des animaux, de leurs soins, de leurs conditions de détention et des orientations zoologiques transmises à l’ensemble du personnel.
C’est bien la vice présidente de l'AFdPZ qui, après l’euthanasie des otaries du zoo pour cause de tuberculose, les a remplacées par des phoques maintenus dans des installations inadaptées engendrant des pathologies graves qui ont entrainées la mort de l’un d’entre eux. C’est encore elle qui a validé le maintien de ces animaux marins dans de l’eau douce chlorée, ce qui en soi, constitue un délit au titre de la règlementation sur les établissements zoologiques.
Même constat pour les manchots du Cap, dont une partie tourne en rond dans un espace de 4 mètres carrés. Nous avons relevé de nombreux autres manquements à la législation sur le bien-être animal qui ne figurent pas dans le rapport de visite de l’AFdPZ sur l’état du zoo.
Concernant le bien-être animal, le cas du zoo de Pont-Scorff n’est hélas pas une exception. Enclos trop petits, vieillissement prématuré, obésité morbide, stéréotypie, troubles du comportement et autres pathologies provoquées par la captivité nécessitent la création d’une médecine spécialisée dans le soin de ces maladies. Ex : (https://www.zoopsy.com/dupv/) Elles sont légion dans le monde des zoos.
Rewild est en train de réaliser un audit interne de l’ensemble de l’établissement ainsi qu’un bilan de santé complet de tous les animaux. Des manquements inquiétants dans l’identification de certains animaux ont d’ores et déjà été relevés. Toute infraction constatée donnera lieu à un signalement auprès du Procureur de la République de Lorient.
Enfin, contrairement à ce qu’affirme l’AFdPZ, en rachetant ce Zoo, Rewild ne fait pas une reprise d’activité stricto sensu puisque le lieu n’exposera plus au public des animaux maintenus captifs. Dès lors, même si les investissements financiers restent importants pour la reconfiguration du site, ils sont loin des investissements estimés nécessaires par l’AFdPZ.
CONTRIBUTION FINANCIERE DES ZOOS DANS LA CONSERVATION DE LA BIODIVERSITE
Il est vrai que la conservation de la biodiversité et le bien-être animal devraient être les priorités des zoos aujourd’hui. Or la contribution des zoos à la conservation, bien que règlementairement obligatoire, est anecdotique dans les faits. La participation financière des zoos, en particulier celle de l’AFdPZ, aux programmes de conservation in-situ, ne représente qu’une infime partie de leurs bénéfices nets annuels.
L'AFdPZ déclare sur son site internet avoir contribué en 2017 à 17 programmes de conservation in situ dans 15 pays pour un montant total de 70 000 Euros soit seulement 4000 euros en moyenne par programme. http://www.afdpz.org/index.php?option=c ... Itemid=114
En 2018, les 14 zoos les plus fréquentés de France ont accueilli près de 7 millions de visiteurs, avec en tête le zoo de Beauval qui a totalisé à lui seul près de 1,6 millions de visiteurs. Grâce à ce succès commercial, le zoo a engrangé un bénéfice net de 4,5 millions d’euros.
Monsieur Delors, Directeur du Zoo de Beauval et Président de l’AFdPZ, déclare dans son communiqué que « les zoos sont fortement engagés financièrement et humainement dans la conservation de la biodiversité ». Or, d’après le rapport d’activité de l’Association Beauval Nature, en 2017 et en 2018, le zoo de Beauval n’a pas reversé un seul euro à la conservation malgré un bénéfice net sur cette période de plus de 8 millions d’euros. http://www.beauvalnature.com/medias/pdf ... e_2018.pdf
Sur les trois dernières années, les fonds alloués par Beauval à la Conservation représentent en moyenne 1.23 % de ses bénéfices nets et 0.06 % de son chiffre d’affaire. Un ratio à l’image de la « Maison de la conservation » au sein du zoo. Cet espace dédié à la disparition des espèces n’occupe que 4m² au sol, sur une surface totale de 40 hectares.
Dans le même temps, le zoo a néanmoins investi 8 millions d’euros dans la construction d’une télécabine qui permet aux visiteurs de survoler le zoo et a par ailleurs investi 42 millions d’euros dans ses hôtels pour une capacité d’accueil de 1 400 lits. Le comble veut que l’EAZA (European Association of Zoos and Aquaria) dont dépend l’AFdPZ reproche à Rewild de « gaspiller » 600 000 euros de dons qui auraient pu servir à de « vrais » programmes de conservation.
LES PROGRAMMES D’ELEVAGE DANS LES ZOOS
Si l’AFdPZ revendique une collaboration avec l’UICN, elle n’en est pas pour autant membre expert mais membre adhérent, au même titre que la Fédération Nationale des Chasseurs. L’adhésion de l’AFdPZ à l’UICN n’est donc pas un gage d’expertise, ni de maîtrise des problématiques de conservation des espèces.
80% des espèces présentes dans les zoos ne sont pas menacées, selon la terminologie et les critères de l‘UICN et ne nécessitent donc, ni d’être maintenues en captivité, ni de faire l'objet de programmes d’élevage.
De l’aveu même de l’EAZA, entre 3000 et 5000 animaux issus des programmes d’élevage sont euthanasiés chaque année parce que considérés en « surplus » ou jugés « inutiles » à la conservation.
Les réussites très relatives des zoos en matière de conservation doivent être mises en balance avec le mal-être animal, les pathologies inhérentes à la captivité et les animaux sauvages qui continuent d’être capturés dans la nature.
En effet, l’AFdPZ déclare que « les animaux des zoos, sont tous nés en parcs zoologiques ». C’est faux. La base de données CITES, consultable en ligne, montre qu’un nombre conséquent d’oiseaux, reptiles, mammifères terrestres et marins, espèces menacées incluses, sont capturés dans leur milieu naturel et expédiés vers des zoos, y compris des zoos français.
Enfin, préserver la biodiversité signifie entre autres préserver la diversité génétique des espèces. Là encore, les résultats des zoos et de leurs programmes d’élevage ne se révèlent malheureusement pas probants.
Une étude parue dans la revue scientifique Science dès 1979, mettait déjà en évidence que le manque de diversité génétique des animaux captifs sur lesquels reposent les programmes d’élevage des zoos, hypothèque leur succès. Depuis, des publications plus récentes confirment que très peu de progrès ont été faits.
Il faut noter qu’au sein de ces programmes d’élevage, plus les espèces sont rares (et leur valeur patrimoniale importante), plus les risques de consanguinité sont élevés. Ainsi, l’okapi, girafidé d’Afrique centrale est un exemple symptomatique du décalage entre le discours des zoos et la réalité. 10 okapis sont détenus en France dans 4 zoos. La totalité de ces 10 animaux ont des ascendants en commun sur plusieurs générations.
Le cheval de Przewalski, un des emblèmes des zoos pour illustrer leur contribution à la conservation des espèces est en passe de devenir aussi le symbole de de leur incapacité à compenser les carnages dont ils sont historiquement responsables. En effet, rappelons que c’est pour répondre aux commandes des zoos que des groupes entiers de ces chevaux sauvages originaires de Mongolie ont été massacrés au siècle dernier. Les adultes étant tués afin de récupérer les poulains, comme ce fut le cas pour les gorilles entre autres. Seuls 28 poulains arrivèrent vivants et la population actuelle est entièrement issue de 13 individus entrainant de gros problèmes de consanguinité. 92% des Przewalski survivants aujourd’hui, souffrent d’anomalies faciales due à une malformation des os du crâne et des dents qui ne sont plus alignées. Leur espérance de vie est réduite de moitié et une forte mortalité des jeunes compromet grandement le succès de ces réintroductions.
LE ROLE DES ZOOS DANS L’EDUCATION DU PUBLIC
Il y a matière à débat quant au rôle joué par les zoos en matière d’éducation du public. En effet, plusieurs articles et rapports scientifiques mettent en doute leur intérêt. Que peut-on espérer apprendre du monde sauvage devant un animal captif, amputé de son environnement et de ses comportements naturels? Quel rôle éducatif sur la nature et la faune sauvage joue un spectacle d’otaries dans un bassin d’eau douce chlorée, une panthère qui fait les cent pas de l’autre côté de la vitrine, des animaux aux formes et aux couleurs artificiellement sélectionnées dans un programme d’élevage et qui n’existent pas dans la Nature?
GESTION DES PROGRAMMES D’ELEVAGE PAR LES ZOOS ET PROPRIETE DES ANIMAUX
Dans les faits, l’EAZA ne fait que coordonner d’une certaine façon des plans d’élevages européens en nommant des gestionnaires par espèce qui font en sorte d’assurer un suivi des populations captives. C’est dans ce cadre que les animaux détenus peuvent être inscrits dans ces programmes. Cela ne fait en aucun cas de ces programmes l’entité propriétaire des animaux.
En effet, les animaux dans un zoo font partie de l’actif de la société commerciale et en droit fiscal, les actifs ont obligatoirement une valeur comptable surtout quand ils permettent le dégagement du chiffre d’affaire. En ce qui concerne le zoo de Pont Scorff seuls 10 individus sur 560 n’appartiennent pas au zoo (ils ont été prêtés par d’autres zoos). Toutes les autres sont sa pleine propriété.
DES REINTRODUCTIONS TRES CONTROLEES
Les experts de l’équipe de Rewild et de son réseau sont bien conscients que les réintroductions à partir d’animaux reproduits et élevés en captivité sont une entreprise complexe qui nécessite une volonté et des moyens. Ils doivent être un objectif prioritaire et non servir de justification à l'existence d'une entreprise commerciale.
Les animaux concernés par les réintroductions sont nés dans des élevages conservatoires dont le cheptel peut être constitué d’animaux en provenance de zoos. Mais depuis que les zoos existent, très peu de réintroductions à partir d’animaux issus de ces établissements ont été réalisées. On peut louer les efforts de certains de ces établissements, la plupart anglo-saxons, mais globalement, si les résultats sont si faibles, cela peut s’expliquer par des négligences historiques (consanguinité et hybridation) et par l’investissement financier dérisoire que les zoos consentent à injecter dans la conservation.
Avec infiniment moins de moyens que les zoos, des structures parmi les fondateurs de Rewild (Centre Athénas notamment) ont procédé à l’élevage (à la main) et au relâché de plus de 17 000 animaux sauvages (oiseaux et mammifères) dans le cadre de renforcement de populations ces 30 dernières, soit bien plus que l’ensemble des zoos européens.
Autre illustration que le relâché en milieu naturel d’animaux nés en captivité est possible, le lynx ibérique, félin le plus rare du monde a été sauvé de l’extinction uniquement grâce à des élevages conservatoires fermés au public, à contre-courant des méthodes d'élevage des zoos de l’AFdPZ. Le dogme qui consiste à dire que tout animal né en captivité mourra en captivité ne tient que sur un a priori confortable qui permet d’éviter de déployer les efforts nécessaires aux réintroductions.
CONTRIBUTION DES ZOOS A LA LUTTE CONTRE LE TRAFIC D’ESPECES MENACEES
Dans son communiqué, Rodolphe Delors déclare que "Tous les ans, les zoos français fournissent un hébergement de qualité auprès d’experts de la faune sauvage à plusieurs centaines d’animaux saisis en détresse. »
Récupérer gratuitement des animaux à forte valeur patrimoniale issus des trafics constitue une aubaine pour les zoos, bien plus qu'un service rendu. Ils enrichissent ainsi leur collection et compensent la mortalité et le vieillissement prématuré des animaux, inhérents aux conditions de captivité. Avec un coût moindre, ils peuvent ainsi exposer au public des animaux souvent à forte valeur patrimoniale et financière et augmenter le chiffre d’affaire de leur établissement.
REWILD propose de récupérer ces animaux non pas pour les exposer au public et en tirer un bénéfice, mais pour travailler à leur réhabilitation et leur retour à la nature ou en sanctuaire sécurisé.
Enfin, que l’AFdPZ ait déposé une motion pour le congrès mondial de la Nature 2020 de l’UICN visant à élever ce type de trafic au rang de crime grave n’est pas un accomplissement en soi dans la lutte contre le trafic d’espèces. Ce dernier est en effet déjà largement considéré comme tel, à juste titre et depuis longtemps, par les principales ONGs de conservation, les organisations internationales, et les agences gouvernementales du monde entier. L’AFdPZ enfonce donc là une porte ouverte. Dans le même temps sa ‘grande sœur’, l’EAZA (European Association of Zoos and Aquaria) s’est opposée au passage en Annexe I de l’éléphant d’Afrique (Loxodonta africana) des populations du Botswana, de la Namibie, du Zimbabwe et de l’Afrique du Sud, lors de la dernière COP (Conférence des Parties) de de la CITES, refusant ainsi la possibilité d’interdire la commercialisation des éléphants de ces populations sauvages. Il faut savoir qu’aujourd’hui encore, de nombreux éléphanteaux sont arrachés illégalement à leur mère dans la Nature pour alimenter les zoos du monde entier (en transitant le plus souvent par la Chine).
#RewildTheWorld
Photo : un des manchots du Cap du zoo de Pont Scorff ( illégalement maintenu en eau douce) qui bénéficiera prochainement d'un programme de réhabilitation.
Source: page Facebook de ReWild.
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Vinch - Messages: 6084
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Re: Un zoo racheté par Sea Sheperd France
Journée riche en article, décidément:
Source: Ouest-France.
Zoo de Pont-Scorff. Rewild répond aux attaques sur son projet qui a « 23 000 donateurs de 67 pays »
Dix jours après l’annonce du rachat du zoo de Pont-Scorff, les trois coprésidentes de Rewild étaient sur le site ce week-end. Elles répondent aux critiques et expliquent plus en détail leur projet.
Lorane Mouyzon, Lamya Essemlali, et Perrine Crosmary devant le bassin des otaries, vide.
Les phoques qui s’y trouvaient ont été mis dans un bassin d’eau de mer.
« C’est un projet fou, mais pas irraisonnable. Ambitieux mais pas irréalisable. » Les trois coprésidentes de Rewild (réensauvager en français), Lamya Essemlali, Perrine Crosmary et Lorane Mouyzon donnent le ton d’emblée. Depuis la signature du compromis de vente, pour le rachat du zoo de Pont-Scorff, le 16 décembre, leurs nuits sont courtes. Elles travaillent d’arrache-pied, sur site, avec les 17 salariés, pour soigner les animaux, tout en développant leur projet. Y compris, ce dimanche, entourées de leurs jeunes enfants. À côté, Lamya est présidente de Sea Sheperd France, Perrine revient de Tanzanie où elle bataillait contre les commerces d’éléphanteaux pour des zoos en Chine, et Lorane Mouyzon est capacitaire du Centre Athénas, qui recueille, dans le Jura, des animaux sauvages européens blessés.
Un engouement et des critiques
L’objectif, « libérer » les 560 animaux du zoo, suscite l’enthousiasme du grand public. En cinq jours, Rewild, regroupement de 7 organisations non gouvernementales dont Sea Shepherd, mobilisée pour préserver les écosystèmes marins, a réussi à collecter, en cinq jours, 600 000 € grâce à une cagnotte en ligne, rendant le rachat effectif : « 23 000 donateurs de 67 pays », soulignent les coprésidentes. Parmi eux, Marc Simoncini, fondateur de Meetic, qui a fait un don de 250 000 €.
Mais le projet est aussi la cible de critiques virulentes, notamment de la part des associations françaises et européennes des parcs zoologiques. Car le débat est « philosophique, politique et économique ». Il y a les communiqués « lisses », et « en coulisses, une guerre de tranchée », confient-elles. « On transforme un zoo en un établissement qui n’exploite plus les animaux. Forcément, ça ébranle cette industrie. » Elles veulent « faire bouger les lignes » et battre en brèche un dogme du milieu des zoos. Pour elles, « un animal né en captivité peut être relâché. »
Samedi soir, Rewild a publié une « lettre ouverte à nos détracteurs », avant bientôt une réponse « point par point » à l’AFdPZ (association française des parcs zoologiques) et à l’EAZA (association européenne des zoos et aquariums).
Des perroquets issus du trafic bientôt à Pont-Scorff
Leur urgence, prendre soin des animaux du zoo. À commencer par un rhinocéros noir « en mauvais état ». Les phoques, qui étaient dans un bassin d’eau douce, se baignent désormais dans de l’eau de mer. « Tous les animaux vont être sortis d’ici, pour offrir une deuxième chance aux animaux issus du trafic que nous accueillerons. » Dès la semaine prochaine, 200 perroquets victimes de contrebande doivent arriver à Pont-Scorff pour « les extraire du circuit commercial et travailler sur une potentielle réhabilitation ».
Un inventaire des animaux du zoo est en cours. Tous ne seront pas relâchés en pleine nature. « Certains, pour raisons de santé ou de génétique, seront envoyés dans des sanctuaires. »
Un entourage international
Pour ce faire, elles travailleront avec des vétérinaires spécialisés dans la faune sauvage, de Bilbao et d’Afrique. « Nous avons un réseau de vétérinaires, de comportementalistes, d’experts au niveau international. »
Des visites virtuelles
Le parc, fermé depuis le rachat, devrait rouvrir au public d’ici l’été, avec « un vrai message pédagogique ». On n’y verra plus les animaux en direct, « mais on racontera leur histoire. Et la réalité virtuelle, via des casques, permettra d’être proche d’eux. C’est l’avenir des zoos. » Sur place également, il y aura un restaurant, une boutique, des expositions, des animaux issus de trafics empaillés, des conférences, des formations… « Nous communiquerons sur le rôle des animaux, l’impact du trafic et du commerce sur eux… »
Une nouvelle économie
La réintroduction en milieu naturel prend du temps et coûte cher. « Nous ne travaillerons pas seuls. La réintroduction d’animaux en milieu naturel répond à des règles dictées par l’UICN et le CITES. »
La cagnotte reste ouverte (688 000 € récoltés). « On est dépendant des dons, en attendant l’ouverture au public. »Une levée de fonds va être organisée, le 6 février, au palais des Congrès de Lorient. « On communiquera régulièrement sur nos actions pour que les gens voient à quoi sert leur soutien. » Des partenaires privés se sont par ailleurs fait connaître. Rewild table sur au minimum 100 000 visites par an (le zoo faisait jusqu’à 300 000 entrées à l’année). « Le ticket d’entrée servira vraiment à la conservation des animaux. »
Et l’humain dans tout ça ?
Les 17 salariés sont conservés. « Leur préoccupation majeure : s’occuper des animaux. » Le zoo travaillait avec le Chalet, une structure prestataire de services, qui intègre des autistes. « Nous continuerons. On veut un projet solidaire, le côté humain est très important. »
Source: Ouest-France.
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Vinch - Messages: 6084
- Enregistré le: Jeudi 22 Octobre 2009 19:49
Re: Un zoo racheté par Sea Sheperd France
On peut voir à travers ce communiqué qu'il ne s'agit pas tout à fait d'amateurs comme cela a été avancé. Et je trouve le tacle sur la contribution des zoos marginale très bien placé, surtout qu'il est contrebalancé par la connaissance de quelques exemples anglo-saxons qui font du travail pertinent.
J'ai déjà partagé un article de recherche qui met en lumière le fossé entre les politiques de gestion des collection actuelles et celles nécessaires pour faire des zoos de vrais centres d'élevage des espèces menacées. Je ne peux me prononcer sur l'aspect juridique, et 10 animaux seulement en prêt d'élevage me paraît une petite quantité, mais je ne serais pas surpris qu'une bonne partie de la collection leur appartienne.
Par contre, récupérer des iguanes verts, boas et tortues de Floride en quantité ne constitue pas vraiment une aubaine pour les zoos mais véritablement une de leur mission. C'est moins vrai quand il s'agit d'oiseaux rares...
Je suis allé consulter la base CITES sur une courte période (2015-2018). Je n'ai pas trouvé d'imports directement du milieu naturel pour les mammifères et les gros oiseaux. Par contre, certains animaux venant de centres captifs, sont bien nés dans la nature (exemple des loutres de mer envoyés à Océanopolis). Cette histoire d'éléphants d'Afrique à la CITES est aussi intéressante. je serais curieux d'en savoir plus et de connaître la version et les motifs de l'EAZA si cela s'avère vérifié.
J'ai déjà partagé un article de recherche qui met en lumière le fossé entre les politiques de gestion des collection actuelles et celles nécessaires pour faire des zoos de vrais centres d'élevage des espèces menacées. Je ne peux me prononcer sur l'aspect juridique, et 10 animaux seulement en prêt d'élevage me paraît une petite quantité, mais je ne serais pas surpris qu'une bonne partie de la collection leur appartienne.
Par contre, récupérer des iguanes verts, boas et tortues de Floride en quantité ne constitue pas vraiment une aubaine pour les zoos mais véritablement une de leur mission. C'est moins vrai quand il s'agit d'oiseaux rares...
Je suis allé consulter la base CITES sur une courte période (2015-2018). Je n'ai pas trouvé d'imports directement du milieu naturel pour les mammifères et les gros oiseaux. Par contre, certains animaux venant de centres captifs, sont bien nés dans la nature (exemple des loutres de mer envoyés à Océanopolis). Cette histoire d'éléphants d'Afrique à la CITES est aussi intéressante. je serais curieux d'en savoir plus et de connaître la version et les motifs de l'EAZA si cela s'avère vérifié.
- Therabu
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Re: Un zoo racheté par Sea Sheperd France
Pour rappel que ne précise pas le communiqué, le Botswana a levé en mai 2019 l'interdiction de la chasse aux éléphants sur son territoire.
Et selon les autorités du Zimbabwe, la capacité porteuse nationale serait de 55.000 pachydermes, or le pays en abriterait aujourd’hui 85.000.
Lors de la conférence triennale de la Cites en août dernier, les participants ont décidé que les éléphants africains ne pourraient plus être exportés hors de leur milieu naturel. Un éléphant du Zimbabwe ou d’Afrique du Sud ne pourra donc être envoyé que dans un autre pays africain.
Pour le gouvernement du Zimbabwe, le négoce de éléphanteaux constitue une source de revenus permettant de financer la conservation au sein des parcs naturels et la sauvegarde des géants gris.
Enfin, lors de la conférence de cet été, les États membres de la communauté de développement d'Afrique australe (SADC) se sont déclarer prêts à quitter la Cites opposant un refus ferme au souhait des pays concernés de commercialiser leurs réserves d'ivoire.
Et selon les autorités du Zimbabwe, la capacité porteuse nationale serait de 55.000 pachydermes, or le pays en abriterait aujourd’hui 85.000.
Lors de la conférence triennale de la Cites en août dernier, les participants ont décidé que les éléphants africains ne pourraient plus être exportés hors de leur milieu naturel. Un éléphant du Zimbabwe ou d’Afrique du Sud ne pourra donc être envoyé que dans un autre pays africain.
Pour le gouvernement du Zimbabwe, le négoce de éléphanteaux constitue une source de revenus permettant de financer la conservation au sein des parcs naturels et la sauvegarde des géants gris.
Enfin, lors de la conférence de cet été, les États membres de la communauté de développement d'Afrique australe (SADC) se sont déclarer prêts à quitter la Cites opposant un refus ferme au souhait des pays concernés de commercialiser leurs réserves d'ivoire.
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- Philippe
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Re: Un zoo racheté par Sea Sheperd France
Reportage ou publi-reportage : ces images feraient office de clip promotionnel pour Rewild qu'elles ne seraient pas montées autrement, non ?
https://information.tv5monde.com/video/ ... es-animaux
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- Philippe
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Re: Un zoo racheté par Sea Sheperd France
Le plus étrange est justement cette forme de "clip" estampillé TV5 Monde qui ne ressemble pas vraiment à ce que la chaîne diffuse ordinairement. C'est effectivement très proche d'un clip de promo, mais il n'y a pas grand chose à promouvoir en l'état, sinon l'appel aux dons, mais qui n'est pas vraiment valorisé ou mis en exergue comme ce devrait être le cas si c'était l'objectif du clip... Bizarre...
- okapi
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