Ce dernier choix minimaliste pouvait pourtant se concevoir si, comme tu l'as écrit, il vise à créer un contraste ou " décalage" entre contenant et contenu : " si l'édifice est à demi-dissimulé, cela signifie une perturbation des attentes du visiteur qui va ressentir un décalage entre ce qu'il pensait découvrir et la réalité spectaculaire de la serre ".
Je pense que le plus fort contraste possible en la matière était celui suggéré par Adrizoo:
adrizoo a écrit:Je suis d'accord avec okapi, le contenu est finalement bien plus important que le contenant. Et au risque de reprendre encore la comparaison avec Zurich, dont l'extérieur ressemble à un court de tennis couvert, une fois à l'intérieur, le dépaysement est TOTAL.
Le contraste serait même double. D'une part, entre un contenant anodin et une jungle intérieure inspirée de la Masoala, et d'autre part, entre un espace de pure nature et le reste de Pairi Daiza où se mélange nature et réalisations humaines.
Mais on sait déjà, grâce au message de Abonnepdz, que de nouvelle Masoala il n'y en aura point. Ce sera au contraire du Beauval en pire pour celui qui préfère une jungle reconstituée à la mode zurichoise. Une pléthore de lodges, restaurants, boutiques à peluches ( alors qu'il n'y en a pas dans les serres de Beauval, ni lodges... ), le village d'indiens...toute la panoplie commerciale va y passer.
Drôle de paradoxe pour qui encense Pairi Daiza au détriment de Beauval...
Une mention spéciale sur la hauteur des bâtiments : 20 mètres c'est en effet trop peu à mon goût. Il faudrait viser au moins 40 ou 50 mètres, la hauteur d'une nef de cathédrale ou des grands arbres d'une forêt tropicale.
Car voilà ce que j'aurais attendu à Pairi Daiza, ou ailleurs, par delà la forme architecturale : un projet de serre conçu sur le long terme, permettant le développement sur une parcelle dédiée d'arbres de grande taille, et ainsi d'une canopée, mise à hauteur des visiteurs par un dispositif d'échafaudages ou passerelles.
Par ailleurs, je doute quelque peu du caractère " semi-enterré " ou "demi-invisible " du nouveau "Sanctuaire". Avec un terrain particulièrement humide, vu les étangs d'à côté, le surcoût d'une excavation sur plusieurs hectares, les 100 millions d'euros risquent d'être largement dépassés...