Crécy-la-Chapelle : la volière géante abritera des centaines de perroquets
Le parc Parrot World ouvrira ses portes en juin 2020. Il se veut l’ambassade de l’Amazonie sous nos latitudes. Outre des psittacidés, les visiteurs pourront voir des jaguars ou encore des loutres géantes. Et des capybaras, les rongeurs les plus gros du monde.
Il y a ceux qui voient les choses en grand. Ceux qui les voient en très grand. Et puis il y a Eric Vignot. Lui a carrément décidé de faire construire une volière de 15 mètres de haut sur une surface d'un hectare à Crécy-la-Chapelle. En juin prochain, les visiteurs pénétreront dans cette cage géante pour s'immerger dans le monde des perroquets. Deux cents de ces oiseaux vivront dans cette cage XXL accompagnés de cent autres volatiles appartenant à d'autres espèces.
D'autres animaux d'Amérique du Sud parmi les pensionnaires
Même si le parc s'appelle Parrot World (« monde des perroquets »), il n'y aura pas que des psittacidés. « Le perroquet sera ici l'ambassadeur des animaux et le parc l'ambassadeur de l'Amazonie », explique le maître des lieux. Comprenez : on verra des animaux de la forêt amazonienne dans ce parc, et pas que des perroquets.
Les visiteurs pourront faire connaissance avec un couple de jaguars, des capybaras (le plus gros rongeur du monde), des loutres géantes, des coatis (des mammifères de la taille d'un chien avec un long museau et une bouille sympathique), des guanacos (des lamas), des manchots d'Humboldt ou encore des autruches nandous.
Tous ces animaux ont pour point commun de vivre en Amérique du Sud. Et évidemment, tous ne seront pas dans la volière mais dans d'autres espaces du parc. Et tous proviennent d'autres parcs. Aucun de ces futurs pensionnaires n'a été capturé dans la nature.
Mille arbres plantés
« Nous voulons donner au visiteur le sentiment d'osmose avec la nature », avertit Eric Vignot. Et cette impression de pénétrer dans l'habitat naturel des animaux sera accentuée par une rivière naturelle, un parcours suspendu à six mètres de haut parmi la végétation. « Nous allons planter mille arbres, dont la plupart dans la volière. »
Toute une série d'installations permettra de voir au mieux l'évolution des animaux. Comme ce bassin pour les jaguars où les visiteurs pourront les voir nager, derrière des vitres placées sous le niveau de l'eau. Et pour les plus chanceux, il sera possible d'habiter parmi les animaux en louant un des cinq lodges montés sur pilotis, eux aussi à 6 mètres de hauteur et disposés dans le parc.
Docteur en pharmacie et diplômé d'HEC, Eric Vignot a monté l'entreprise Prodene Klint, en 1973, à Croissy-Beaubourg. Celle-ci était spécialisée dans le gel hydroalcoolique. « J'ai monté cette entreprise de zéro et nous sommes devenus l'un des plus gros fabricants de ce gel », se félicite-t-il.
L'homme l'a fait prospérer avant de la vendre à un groupe américain en 2015. La même année, il a racheté le golf de Crécy-la-Chapelle. C'est sur une partie de ce domaine gigantesque qu'il a installé son parc animalier. Mais les deux terrains de golf demeureront.
Plus de 100.000 visiteurs espérés
Quant aux perroquets, son amour pour eux remonte à cette fois où on lui a offert un oiseau amazonien, il y a dix ans. « Je me suis très vite rendu compte que c'est un animal grégaire et qui a besoin de parler. J'en ai donc acheté un deuxième et j'ai fait construire une volière à l'extérieur. » Mais conscient que ces animaux ne sont pas faits pour vivre en captivité, il ponctue : « Si c'était à refaire, je ne le referai pas. Je suis passionné des animaux depuis que je suis enfant mais pour eux, pas pour les posséder. »
Au total, les visiteurs pourront voir 500 animaux répartis sur 10 hectares. Eric Vignot espère au moins 130.000 personnes par an qui est le « point mort » de son projet. En dessous de ce nombre, le parc animalier ne sera pas viable. Pour accueillir tout ce beau monde, vingt-sept salariés à temps complet seront présents. Rien que pour les travaux, Eric Vignot a déboursé 17 millions d'euros.
Des emplois et des retombées pour la ville
Ce parc n'est qu'un commencement, dans l'esprit de son créateur. Il songe déjà à une extension « africaine » à la partie amazonienne existante. Mais l'essentiel, pour Eric Vignot, n'est pas là. L'essentiel, c'est la préservation de l'environnement. Et pour joindre les actes à la parole, il a créé la Parrot Worldwife Foundation, une fondation qui mènera des projets sur le terrain mais aussi dans le parc. « Le site sera une vitrine pour la fondation pour lever des fonds afin de monter des projets en faveur des animaux en Amérique du sud. Le parc, c'est le bras armé de la fondation. »
Bernard Carouge (SE), le maire de Crécy-la-Chapelle, est enthousiaste. « C'est un beau projet familial, vertueux à la fois pour les animaux et pour l'environnement. C'est aussi un bon projet pour la ville et le territoire car il crée des emplois directs et indirects, se réjouit l'élu. Il y aura des retombées pour la commune, ce qui va permettre de conserver les commerces. »


Crécy-la-Chapelle, le 26 septembre. Les travaux de la construction de la volière sont en cours.
Source :
Le Parisien.@Adrien84
Visiblement, si l'on en juge à cet article et à celui publié sur un site zoologique cette semaine, ce forum n'a pas été juge digne, malgré vos promesses, de recevoir un communiqué de presse et une invitation à découvrir le chantier...