Dans le Lot-et-Garonne, un homme a le visage lacéré par un singe macaque
Un singe c’est mignon. Mais un singe reste un animal sauvage. Un couple domicilié à Saint-Maurin, dans le Lot-et-Garonne, et dans un temps récent à Paris vient d’en faire la très cruelle expérience.
C’est d’ailleurs dans la capitale que ce macaque crabier adulte s’est jeté sur l’un de ses maîtres juste après les fêtes de fin d’année, début janvier 2019. La victime a eu le visage lacéré et ses blessures ont nécessité une intervention de chirurgie faciale.
Les services du procureur de la République d’Agen n’avaient pas d’autres solutions que d’ordonner le placement de l’animal auprès de la fondation 30 millions d’amis. Le singe a pris la direction de la Hollande et d’un centre spécialisé. Épilogue d’une détention illégale dont les auteurs paient le prix fort avec des blessures graves. Ces cas sont rarissimes et leur détection relève parfois du signalement d’un tiers, des voisins par exemple.
Deux ans de prison
En septembre 2017, les inspecteurs de l’environnement de l’ONCFS 47 constatent la détention illicite du singe dans une maison d’habitation à Saint-Maurin. Il faut attendre février 2018, une perquisition au domicile du couple confirme la présence du macaque sans certificat de capacités, sans autorisation préfectorale qui détermine les conditions de détention adaptées aux besoins physiologiques de l’espèce et les mesures de santé et de sécurité. Ce sont deux délits, passibles de 150.000 € et 2 ans de prison.
L’ONCFS établit alors que l’animal a été récupéré en 2000 à Bali puis ramené par avion dissimulé dans des vêtements. C’est une infraction à la convention de Washington, qui porte sur le commerce des espèces menacées. L’animal semblait s’être habitué à ces conditions de détention depuis plus de quinze ans, même si le voisinage a dans le passé décrit un animal agressif.
Captivité
Morale de l’histoire, le trafic d’animaux sauvages n’est pas qu’une légende et peut revêtir des formes diverses, ce qui ne simplifie pas la mission des inspecteurs de l’environnement. « Les animaux sauvages supportent assez mal une captivité inadaptée à leur biologie », rappelle l’ONCFS. « La réglementation sur la détention de certaines espèces d’animaux sauvage est basée sur une dangerosité effective. » Les primates sont classés animaux dangereux depuis plus de vingt ans. Le comportement de ce macaque en atteste.
Source : Le Petit Bleu d'Agen.