Le lapin de garenne se raréfie

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Le lapin de garenne se raréfie

Messagepar nico » Samedi 29 Avril 2006 19:56

Le lapin de garenne se raréfie, les chasseurs volent à son secours


PARIS (AFP) - Les chasseurs français se disent prêts à financer tout programme scientifique susceptible de favoriser le retour du lapin de garenne, une de leur proie préférée dont la raréfaction est de mauvais augure pour l'évolution de la biodiversité.

L'Oryctolagus cuniculus apparaît au 4e rang des gibiers en France, derrière le pigeon ramier, le faisan et les grives, selon l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).

Il a cependant disparu d'une bonne partie du territoire, décimé par les maladies virales, le bouleversement des paysages liés au développement de certaines pratiques agricoles ou l'urbanisation de certaines régions, déplore la Fédération nationale des chasseurs (FNC).

Or, pour la FNC, qui représente quelque 1,3 million de porteurs de fusils français, la chasse au lapin est "le symbole de la chasse populaire française".

Aussi, a-t-elle lancé un "appel à propositions de recherches" auprès des laboratoires afin de favoriser le retour de cet animal dans les campagnes françaises.

Tout projet de recherche qui pourrait contribuer à retrouver du lapin sur les territoires de chasse, peut faire l'objet d'un dépôt de dossier : biologie du lapin de garenne, dynamique des populations, comportement des animaux, toxicologie, prévention et résistance aux maladies, etc.

Car la FNC est prête à investir: un budget sera défini en septembre quand les dossiers retenus seront présentés au conseil d'administration de la fédération.

Pour effectuer un suivi de la population des lapins de garenne, l'Office de la chasse procède par sondages auprès des chasseurs.

Ainsi, la dernière enquête nationale réalisée par l'Office estimait les prélèvements à 3,2 millions de lapins "tirés" par des chasseurs pour la saison 1998/1999, contre 6,4 millions en 1983/1984 et 13,2 millions en 1974/1975.

"Ca baisse rapidement", commente Jérôme Letty, du centre national d'études et de recherches appliquées pour la petite faune sédentaire de plaine à l'ONCFS.

Le lapin a payé un lourd tribut à deux maladies virales, la myxomatose et la VHD (maladie virale hémorragique), mais il a également été victime d'une forte dégradation de ses habitats avec le développement de l'agriculture intensive.

"A chaque fois que des haies sont arrachées, il y a moins de place pour les lapins", fait remarquer Jérôme Letty.

Toutefois, la restauration de populations de lapins à des fins cynégétiques "doit s'inscrire dans une réflexion conduite en partenariat avec agriculteurs et forestiers" car cet animal est susceptible de commettre d'importants dégâts aux cultures et plantations forestières, souligne cet établissement public, placé sous la double tutelle des ministères de l'Ecologie et de l'Agriculture.

Le déclin du lapin a également été constaté dans la péninsule ibérique, d'où il est originaire, et dans les îles britanniques. Mais outre-Manche, "ils le considèrent plus comme une nuisance que comme un gibier", souligne Jérôme Letty.

Il s'agit pourtant d'un indicateur de biodiversité. "Dans certaines régions comme la zone méditerranéenne, il a une valeur patrimoniale importante, notamment en Espagne, où certaines espèces qui se nourrissent essentiellement de lapins sont menacées, comme l'aigle impérial et le Lynx ibérique", indique-t-il. "En France, le lapin est une proie pour l'aigle de Boneli", précise-t-il.


source : yahou.com

je trouve ça un peu paradoxale , si on regarde les choses simplement , ils veulent leurs venir en aide pour les "flinguer" un peu plus tard :evil:
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Messagepar isabelle » Samedi 29 Avril 2006 20:08

c'est en effet très paradoxale, loin de moi l'idée de défendre les chasseurs ( je ne suis pas chasseur), mais force est de constater qu'actuellement il n'y a qu'eux pour s'occuper des espèces "très banales" comme le lapin, la faisan, ou le chevreuil, et tirer les sonnettes d'alarmes si besoin... les principales organisations écologistes se focalisant ( et c'est bien aussi ) sur les animaux plus emblématiques comme l'ours, le vautour, le loup, le lynx, etc... il y a (heureusement) quelques bons chasseurs qui souhaitent avant tout le retour du petit gibier, je connais certaines sociétés qui ont même décidé de stopper la chasse aux faisans pendant 5 ans sur un grand territoire afin de permettre une réintroduction naturelle, et après ces 5 ans les prélèvements seront limités pour maintenir cette population. Et dans l'une de ses sociétés je connais même un chasseur qui a décidé de poser le fusil pour prendre l'appareil photo tellement il a apprécié ce retour des faisans et le spectacle fabuleux qu'offre ces animaux.

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Messagepar Le Fossa » Samedi 29 Avril 2006 20:49

Une chose que beaucoup de monde oublie:
Le lapin et le faisan ne font pas partie de la faune originelle.

Leur introduction (ainsi que celle d'autres espèces) à des fins cynégétiques ont profondément et durablement marqué la faune. le lapin a fait disparaître certaines essences végétales, a refoulé certaines espèces animales comme le lièvre, bref, il a contribué à un certain appauvrissement de la faune et de la flore et ce n'est pas un véritable indicateur de la biodiversité ou, tout au plus, l'indicateur d'une biodiversité humainement imposée.

Qu'on arrête de nous faire croire que seuls les chasseurs préservent la faune en procédant à des repeuplements.
Ce n'est pas vrai dans la plupart des cas.
La plupart du temps: ils se dispensent la plupart des cas d'études scientifiques étudiant la faisabilité de ces repeuplements, de leur impact, de l'origine de la raréfaction d'une espèce, etc...
Ils se bornent en fait à de simples pensées spéculatives, même ceux qui font partie de fédérations de chasse qui décident d'arrêter la chasse du faisan pendant 5 ans.

Il existent de très nombreuses associations naturalistes de terrain en France, qui ne sont pas liées aux chasseurs et qui constitue un réseua d'informations fiables et utilisables par la science.
Eux savent tirer la vraie sonnette d'alarme.
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Messagepar nico » Samedi 29 Avril 2006 20:55

le fossa a écrit :
Une chose que beaucoup de monde oublie:
Le lapin et le faisan ne font pas partie de la faune originelle.

Personnellement je ne l'avais pas oublier , tu viens de me l'apprendre :shock:

alors n'ont-ils pas été introduient en france pour la divérsité de la chasses :?:
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Messagepar isabelle » Dimanche 30 Avril 2006 8:09

concernant l'histoire des faisans je complète mon info, il s'agit en fait de sociétés de chasse qui ont investis plusieurs milliers d'euros ( et des heures de travail) pour construire des volières anglaises, les peupler d'une souche de faisans créée par l'inra et laisser ces faisans sortir naturellement des volières pour repeupler un vaste territoire. Ils ne font pas qu'arreter de chasser. Je suis aussi souvent sur le terrain et je pense très sincèrement que certains chasseurs sont d'excellents "observateurs de la nature" et de son évolution (je me répète je n'en fais pas une généralité, il y a toujours trop de "viandards", beaucoup trop à mon goût).
J'ai aussi eu l'occasion de voir ces derniers temps une nouvelle technique pour le comptage des oiseaux migrateurs avec un radar et une station bio accoustique, celà permet de savoir "scientifiquement" quand passent les oiseaux, à quelle altitude, à quelle vitesse, et ce quelque soit le temps ( pluie, brouillard et même la nuit). Des données très fiables depuis 2 ans que celà est mis en route, en tout cas plus fiable que la paire de jumelles ( surtout la nuit c'est pas terrible)... et désolé mais cette technique, et le financement, ce sont 13 fédérations départementales de chasseurs qui l'ont mis en place, en collaboration avec plusieurs organismes scientifiques.
Je modérerais donc mes propros précédents quand je disais que seuls les chasseurs s'occupent des espèces banales, ils ne sont pas les seuls, mais reconnaissons que certains ont pris conscience des dégats qu'ils ont fait par le passé et essaient en tout cas de faire marche arrière.
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