NATURAEst-il possible de reconnecter le monde avec la nature ? Le parking du parc est composé de 3 grands carrés recouverts de fines lamelles de bambous, comme à Leipzig, afin de se fondre dans le paysage. Et oui ! Par souci de conserver de l'espace, les parkings sont souterrains et à étages. Toutefois, les parkings des camping-cars, caravanes, deux roues, personnes handicapées et du personnel sont au sol. De grands arbres permettent de se garer à l'ombre.
Puis l'entrée du parc se dresse devant nous : entièrement couverte de bois, la vision est à la fois simple et impressionnante. Elle est rendue spectaculaire par un écran géant juste en-dessous de grande écritures « N A T U R A ». Cet écran de 20 mètres de long et (seulement) 2,5 mètres de large diffuse des images du parc. En effet, « Natura » n'étant pas un nom définissant tout de suite ce qu'est le parc, ce qui pourrait freiner les visiteurs, cet écran devrait indiquer « zoo », de manière plus attractive. L'écran est protégé du soleil, de la pluie, et de la neige par un auvent.
Nous traversons des poteaux en bois soutenant le grand mur, pour nous retrouver sur une extraordinaire place d'entrée. Celle-ci est couverte par un immense toit vitré rond, qui permet de protéger du froid l'hiver, et du soleil l'été. La végétation européenne pousse sur de grands poteaux grillagés, qui semblent retenir le toit, mais qui ne sont là que par souci d'esthétisme. À droite se trouvent les caisses du parc : il y en a une vingtaine pour les jours de forte fréquentation, mais en temps normal, seules trois ou quatre caisses sont ouvertes. Le toit de chacune des « cabines » est vitré et amovible, pour permettre au personnel de travailler dehors aux beaux jours. À gauche, une grande boutique est accessible par des portes automatiques. Son thème est « la forêt équatoriale ». Les rayonnages sont donc au cœur d'une épaisse végétation tropicale, dans un climat chaud et humide, où sont diffusés des bruits de la jungle, de la même manière que dans « the rainforest cafe » à « Animal Kingdom », d'Orlando. Cette boutique est la seule du parc a être accessible aux non-visiteurs de Natura.
Orlando Animal Kingdom : Rainforest cafe (https://disneyworld.disney.go.com/dinin ... l-kingdom/) Après avoir acheté notre ticket d'entrée (représentant divers animaux phares du parc), nous passons dans le grand hall d'entrée du parc. Tout ici est bleu : les murs, le sol…
Peut-être pour nous rappeler que nous vivons sur la « planète bleue » ?
Un mur gris, simple, nous montre, écrit en grandes et fines lettres argentées, et entre guillemets «
C'est dans votre nature d'aimer la Nature », la devise du parc.
Puis viennent trois grandes planisphères géantes. Elles sont entièrement tactiles.
Un clic sur une région du monde, et l'on y voit la faune et la flore qui y vit, avec ses espèces les plus connues, et tout autour, ses espèces moins connues du grand public. Encore un clic, et nous pouvons nous documenter sur une espèce en particulier, puis voir ce qui est fait pour protéger cette espèce, ce que font les populations locales pour la protéger, puis ce que les visiteurs peuvent faire pour la protéger. Toute la technique de ces globes est prévue à l'intérieur de ceux-ci. On pourrait y passer des heures !
Puis, au fond de la salle, des gradins modernes sont disposés comme en Amphithéâtre autour d'une grande estrade. Chaque place, y compris l'estrade, est dotée d'un écran tactile de documentation sur la nature, et ses différents aspects. Derrière l'estrade, un grand écran est incrusté dans le mur. Un animateur est toujours présent ici, et expose la nature aux visiteurs, et répond également à leurs questions.
Une perspective de la tribune pédagogique et de son écran incrusté dans le mur (actuzoo.com)À droite, un chemin mène au cinéma du parc. Composé de 3 salles, chacune d'une capacité de 2000 places, le prix est inclus dans le billet d'entrée. Un seul film est diffusé, en plusieurs langues. Tourné par les équipes du parc, il présente la nature : ses végétaux, ses animaux, ses paysages, et bien-sûr, un animal comme les autres : l'homme.
Beaucoup de visiteurs viennent dans les gradins de l'animation sur la nature après avoir vu ce film, souvent en fin de visite, car il soulève beaucoup de questions.
Avant de quitter l'entrée, il faut savoir que celle-ci réunit de nombreux autres services : un point d'information et des toilettes, bien-sûr, mais aussi une salle de spectacle d'une capacité de 600 personnes, qui sert souvent aux séminaires. Cette salle est adossée à une grande salle de réception de 300m2, donnant sur les jardins d'un hôtel appartenant au parc, conçu pour accueillir les séminaires, mais accessible à tous. Cet hôtel, d'ailleurs, a pour thème « l'art moderne et les animaux », et présente des dessins, peintures et objets faits par des artistes du monde entier.
Avec « seulement » 70 chambres (toutes dotées d'un balcon en bois donnant sur les jardins ou sur le parking arboré de l'hôtel), c'est le plus petit des deux hôtels du parc. Il est plus particulièrement réservé aux séminaires. L'hôtel est également doté d'un restaurant donnant sur des jardins européens (la salle de réception des séminaires donne sur celui-ci), de deux bars privatifs et de nombreuses salles de séminaires.Tout cela (hôtel, salle de séminaire et salle de réception), se trouve dans l'aile gauche de l'entrée.
L'aile droite, quand à elle, accueille les bureaux du parc, sur plusieurs niveaux, très modernes, et, à l'extrémité, une grande bibliothèque exclusivement sur la faune, la flore, la Terre et le parc. Celle-ci a été créée sur deux niveaux, le second étant plutôt une mezzanine accessible par un escalier en bois s'enroulant autour d'un cèdre du Liban gigantesque. L'étage est une bibliothèque, tandis que le Rez-de-chaussée est une librairie, entre des rayons très végétalisés. Les visiteurs évoluent sur une couche de copeaux de bois, ce qui donne donc l'impression d'une bibliothèque dans la forêt. Les rayons ont la même organisation très symétrique afin que la librairie ne deviennent pas un labyrinthe.
Après le grand hall pédagogique, nous débouchons sur une grande place entre les arbres.
Cinq chemins s'offrent à nous. Deux sont des ascenseurs vitrés qui permettent un accès direct au bas de la colline pour les personnes à mobilité réduite. Deux autres sont des escalators aux parois orangées, qui descendent plus lentement parmi la végétation, enfin, un chemin entre les escalators et les ascenseurs permet une promenade sinueuse parmi la végétation, descendant en bas de la colline, réservant un grand effet de surprise. De chaque côté de cette allée, de la pédagogie sur la biodiversité européenne a été mise en place avec des petits panneaux imagés, attractifs. Cette pédagogie sur la nature européenne se retrouve beaucoup dans le parc. En effet, la végétation mise en place dans cette zone est uniquement française, plantée à flanc de colline. On aura peut-être la chance d'y apercevoir des abeilles, qui vivent dans des ruches misent en place dans la végétation.
Arrivés en bas, nous nous retrouvons sur un long chemin qui part à droite et à gauche. Devant nous, nous observons une grande pelouse, plantée de grands arbres, dont certains centenaires, notamment des cèdres du Liban et un platane géant, ainsi que de nombreuses fleurs, notamment des tulipes et des rosiers anciens. À noter que les végétaux du parc sont identifiés pour le public. Un chemin fait le tour de cette pelouse par la gauche, et permet une vue sur les deux bâtiments se découpant dans le paysage. Derrière cette pelouse, une passerelle en bois en arc de cercle sur pilotis sur le lac indonésien permet une vue sur le lac, ses paysages et ses habitants. Je ne donne pas plus de précisions sur ceux-ci pour l'instant, mais notons la présence de nombreux oiseaux d'eau, qui sont d'ailleurs en liberté dans le parc :
bernaches d'Hawaï,
bernaches de Magellan,
bernaches nonnettes,
bernaches à cou roux,
canards colverts,
tadornes de Radjah,
tadornes de Belon,
dendrocygnes de Java,
dendrocygnes fauves,
dendrocygnes veufs,
canards siffleurs du Chili,
canards à bosse,
canards du cap,
canards mandarins,
edeirs à duvet,
canards carolins et des
canards noirâtres. On trouve aussi de nombreux animaux « libres » : hérons et poules d'eau, notamment. De la pédagogie est présente sur les animaux principaux du lac indonésien.
Des statues en bois sont présentes dans cette zone : elles viennent de Bali, de Sri Lanka, de Java, d'Inde ou encore de Sulawesi, sculptées par des artisans de petits villages, elles animent la visite et fascinent les visiteurs. On peut ici observer des aigles,
des orang outans, des lézards géants, des éléphants et des crocodiles sculptés.
Les deux bâtiments sont conçus de la même manière : il s'agit de deux rectangles aux murs de verre, tous deux dotés de toits végétalisés et de panneaux solaires. Celui de gauche est une « maison de la conservation ». Dotée d'une terrasse en bois, on y trouve une aire de jeux pour enfants toute en bois, une zone d'attente et de surveillance pour les parents, qui peuvent tout de même profiter du paysage agréable du parc, des jeux divers en lien avec la conservation (tout cela sur la terrasse ou à proximité; les jeux sont à l'intérieur durant l'hiver), une grande salle présentant les divers projets de conservation soutenus par le parc à travers des panneaux, des écrans tactiles et des écrans, ainsi que des « tourbillons à dons », comme à Beauval ou dans d'autres parcs (« regardez la pièce tourner pour la conservation des espèces menacées »), une salle présentant les différents « parrains des animaux » (notons que ceux-ci sont également notés sur des plaques à proximité de l'installation de l'animal en question), ainsi qu'une boutique écologique, toute en bois, aux produits entièrement en lien avec la conservation, dont l'intégralité du revenu revient aux projets de conservation soutenus par le parc. À l'arrière du bâtiment, se trouve également un espace technique, notamment pour les jardiniers. Cette maison est également un point d'information.
Le bâtiment de droite, lui, est « l'école du zoo, et bâtiment pédagogique ».
Lui aussi est doté d'une terrasse de plaisance, en bois. Dans le bâtiment, on trouve une grande salle entièrement pédagogique, présentant des peaux de mue de serpents, différents œufs d'oiseaux, des becs, et même des venins de serpents dans des bocaux ! Les murs sont tapissés de pédagogie à travers des panneaux, des écrans et des écrans tactiles, ainsi qu'un mur consacré aux différents cris d'animaux, par espèces, mais aussi par individus. Ainsi, on pourra entendre les différents cris des kiwis, ou les dialectes des orques, mais aussi apprendre sur les différents moyens de communication des éléphants ou des chauves-souris et des dauphins. Un grand mur présente également des faux crânes d'animaux : Il s'agit d'un jeu : « trouvez à quel animal appartient tel crâne », comme au Skansen, en Suède.
Salle des crânes : Skansen (Therabu ).On trouve également un petit cinéma dans le style « ténèbres de la jungle », où l'on s’assoit sur des bancs de bois, et où le sol est recouvert d'écorces, qui diffuse un petit film sur les animaux, en général, de manière scientifique, mais adapté à tous les âges.
Mais surtout, c'est dans ce bâtiment que se trouve « l'école du zoo ». Les scolaires se rendent toujours dans cet espace avant de visiter le parc, et après. Ils y apprennent toutes sortes de choses sur la nature, à travers différents crânes, peaux etc. Trois salles pédagogiques ont été créées afin que chaque classe puisse utiliser cette « école », mais le bâtiment est agrandissable si besoin.
Après cette « zone d'entrée », nous allons enfin découvrir les mondes du parc : nous avons le choix entre deux chemins, à droite. Le premier, celui de droite, mène à un canal, alimenté par une cascade en faux rochers où pousse la végétation, à gauche, tandis qu'à droite, les oiseaux d'eaux se reposent dans une grande pelouse arborée et végétalisée, après avoir nagé dans le canal « naturalisé ». Ce chemin du « canal », mène directement au prochain monde.
La grande structure à l'arrière (une serre), est camouflée par des faux rochers, eux-mêmes camouflés par une haie d'arbres et de bambous et buissons. Cette grande allée est bordée de grands arbres et de hauts palmiers de Chine. Elle a été créée pour les visiteurs qui veulent éviter d'entrer dans la serre.
Nous allons maintenant découvrir notre premier monde: l'
Indonésie, plus particulièrement consacré à ses plus grandes îles, Sumatra et Bornéo, cet espace témoigne de la beauté, de la richesse, et de la grande fragilité des forêts indonésiennes. Le réel "titre" de ce monde est d'ailleurs "les esprits de la forêt indonésienne"...