Tout d'abord mon impression globale : ce parc est assez particulier tant l'écart qualitatif est grand entre les enclos. On va du très mauvais pour des enclos probablement anciens, à l'excellent pour certaines installations récentes. Je pense donc que ce parc va essayer de gommer ses points noirs et va dans une très bonne direction. Je conseil à tous ceux qui passent dans le coin de le visiter afin de se faire une idée.
A l'origine, je comptais faire lors de mes deux tours du parc : un premier tour "découverte des installations" et un second pour prendre des photos pour le compte rendu, malheureusement, l'appareil photo s'est déchargé d'un coup, ce qui fait que les photos que je vais poster sont celles que ma compagne a prise pendant notre premier tour, et donc qu'il y aura assez peu de photos des installations...
Ce parc se visite en environ deux heures, les pique niques y sont interdits, tout comme y fumer. Pour les fumeurs (ce qui est mon cas), il est demandé de sortir du parc, ce que j'ai fait. Il est toutefois possible de fumer sur la terrasse du restaurant, en demandant un cendrier au comptoir. Bien sur, ces règles sont transgressées par beaucoup de visiteurs...
Concernant les panneaux, ils sont globalement complets et assez attractifs. Tout au long du parcours, très vert, on trouve des informations sur la biodiversité locales et la conservation de ces espèces ou d'animaux d'autres pays.
Tout d'abord le plan du parc :
Il s'agit du plan de l'an dernier, le plan de 2017, donné à l'entrée, est malencontreusement parti à la poubelle lors de notre repas, et à l’accueil, ils n'acceptaient de redonner que des plans de 2016. Il y a de toutes façons assez peu de changements.
A l'entrée, se trouve face à nous un tout petit enclos hébergeant des cobayes. Puis sur notre droite une volière pour tamarins empereurs, assez petite.
En continuant sur notre chemin, on a à gauche la cascade des flamants roses, avec une zone relativement réduite, et à droite un enclos pour les servals. Il y a quelques buissons et arbustes, leur permettant de se cacher, mais globalement l'endroit est étroit et assez décevant.
En continuant, on tombe sur ce qui est probablement le pire enclos du parc. Une minuscule cage pour une panthère noire. Il n'y a pas de végétaux, que des structures en bois. J'espère que cet enclos va disparaître rapidement.
On longe ensuite un enclos tout en longueur pour des ânes nains d'un côté, et des petites îles pour des aras de l'autre côté.
Après ce début de visite très décevant, on arrive devant un enclos où cohabitent muntjacs et pandas roux. La surface au sol est assez réduite mais il y a un arbre
où peuvent grimper les pandas.
muntjac en pleine sieste
Arbre dans lequel se trouvaient les pandas roux
En face il y a une des nouveautés 2017 : une volière, de taille assez réduite, et aux vitre pour l'instant partiellement masquées, qui abritera des grues à cou noir, piroles et "divers faisans" d'après le panneau. Je n'ai vu que les grues et piroles.
Après avoir passé une volière très laide pour harfangs des neiges, on vois une petite serre dans laquelle j'ai vu une tortue géante des Galapagos. Elle a accès à un petit espace herbeux à l'extérieur.
Arrivé à un embranchement, on peut choisir soit le chemin de droite, avec une très petite volière pour une panthère longibande, avec peu de végétation, et le chemin de droite. Si on prend à droite, on passe devant une petite volière pour un calao festonné.
En face se trouve une ile très arborée avec des pélicans à dos rose et des tamarins lions doré. Si les pélicans ne sont pas forcément gâtés (en même temps les oiseaux rémigés le sont rarement...), les tamarins bénéficient vraiment d'un superbe espace, très vert, avec des grands arbres. Toutes proportions gardées, il s'agit d'une des espèces les plus chanceuses du parc en terme d'installation.
On pénètre ensuite dans la seconde volière asiatique. Celle ci est en deux parties : une première pour les oiseaux (grues à cou blanc, milan de Brahme et tragopan satyre), et la seconde pour les binturongs et loutres. Si la première est assez jolie, la second n'est pas du tout naturelle, avec des gros poteaux en bois et une très petite marre en béton. Les binturongs étaient actifs lors de mes deux visites, mais je n'ai pas vu les loutres. Je me demande s'il y en a vraiment, car le bassin était très peu remplit, en plus d'être minuscule. J'ai demandé à une soigneuse pourquoi les binturongs et loutres étant sous volière, et elle m'a répondu que c'est parce que les binturongs sont de tellement bon grimpeurs qu'ils risqueraient de s'échapper si ils n'avaient pas de filet au dessus de la tête. Soit.
Grue à cou blanc
milan de Brahme
Binturong
En sortant, on tombe sur l'enclos des tigres. Celui ci est vraiment petit et manque cruellement de cachettes. Il y a des arbres mais les félins ne peuvent pas y grimper. Ceux-ci sortent en alternance : le mâle le matin, et la femelle et son petit l'après midi.
En continuant, on a sur notre gauche un très petit enclos à otocyons, et un grand enclos pour des porcs épics. Ceux ci disposent d'aménagements très classiques, sans trop de cachettes. Sur la droite se trouve un assez grand enclos à coatis à nez blanc. Si la taille est correcte, l'enclos ne fait pas naturel : il y a peu de végétation et les habituels poteaux de bois pour grimper.
On continue de prendre sur la droite et on tombe sur les lions d'Asie. Ici encore, l'enclos est minuscule, sans cachettes et avec un présentoir en bois en plein milieu pour leur permettre de grimper.
Les ours bruns, dans l'enclos d'à côté sont plus chanceux : l'enclos est correct sans être vaste. Il y a des végétaux au fond mais les ours n'y ont pas accès. Le couple était de sortir avec le petit, très actif ! Si la femelle s'occupait de son petit, le mâle stéréotypait la plupart du temps.
La femelle ours brun et son petit
Arrive la second volière pénétrante : Iguazu Park. L'espace est assez grand et très végétalisé. On y trouve des titis roux et des (un ?) tamarins lion à tête dorée en semi liberté.
Tamarin lion à tête dorée
Titis roux
Au niveau de la mare, il y a des flamants rouges, spatules roses et ibis rouges.
Oiseaux de l'Iguazu Park
Il y a également une partie assez petite reservée pour les tatous au sol et les paresseux en hauteur.
Au final, comme les oiseaux restent au niveau de la marre, il y a seulement trois petits singes qui profitent de toute l'espace, ce qui est tant mieux pour eux, mais donne une impression de vide.
Avant de rentrer dans le terrarium, on passe devant une cage minuscule pour un marguay, qui a dormi toute la journée
marguay dans sa loge
Le premier terrarium, sur la gauche, abrite des dendrobates dorées dans un décors très végétal. En face se trouvent des tortues à pieds jaune.
Plus loin, il y a un terrarium pour pythons birmans, et un pour des iguanes verts, qui devraient bientôt changer d'espace pour rejoindre les saimiris.
Il y a enfin deux loges pour les tatous à bandes (restés invisibles), et tout un système de cordes et de branches pour les paresseux à deux doigts. L'un des individus était bien actif lors de notre premier passage.
Dendrobates dorées
Paresseux à deux doigts
Après être sortis, on longe un espace réservé à la biodiversité locale sauvage, puis on tombe sur l'espace des orangs outangs (j'en ai compté 7), gibbons à main blanche (2 femelles si je ne me trompe pas), et deux loutres naines. Le décors est très kitch : un temple pseudo asiatique, avec une cascade, des potaux et des cordes. Il y a également une rivière et une marre, pour séparer les animaux des visiteurs et pour permettre aux loutres de se baigner. La cohabitation est intéressante et les interactions entre les espèces nombreuses, mais l'espace n'est vraiment pas naturel. Il y a un seul arbre dans l'enclos, mais les animaux ne peuvent pas y grimper.
Orang outan et gibbons en arrière plan
Loutres naines profitant du soleil
La visite nous amène ensuite vers l'ancien enclos du tapir malais, qui contient pour l'instant des cerfs hydropotes, et qui devrait prochainement accueillir les bongos. Si l'espace est bien pour les petits cervidés, j'ai du mal à y voir des bongos, qui risquent d'y être à l’étroit. De plus, des arbres ont été plantés, mais on est loin de leur foret d'origine...
Sous le ponton sur lequel on se trouve à présent se trouve un grand enclos pour suricates. Ceux là disposent de beaucoup d'espace et de beaucoup de cahcettes. Il s'agit probablement du meilleur enclos pour cette espèce que j'ai pu voir.
Groupe de suricates
On arrive à une première grande plaine africaine, nommée "matumi Reserve", qui ferait 3 ha. On peut y observer des girafes de Rothschild, marabouts, autruches, watussis, cobes de mrs Gray, damalisques à front blanc, grands koudous et oryxs algazelles. Je crois avoir fait le tour des espèces... Les lodges donnent sur cet espace. C'est un très bel espace, avec des zones d'ombres et des possibilités de se cacher pour les animaux, ainsi qu'une marre aux berges boueuses.
Vue sur une partie de la plaine africaine
Zoom sur les girafes
En repartant, on tombe sur un enclos assez rocailleux, avec une cascade et un ruisseau : celui des panthères des neiges. Il est assez grand, plus que ceux de beaucoup d'autres zoos en présentant, et propose beaucoup de possibilités aux animaux de se soustraire à la vue des humains.
On passe ensuite devant les loups du Canada, qui dispose d'un espace assez grand, avec pas mal de cachette, le tout sous une volière ! J'ai profité de l'animation nourrissage pour demander à leur soigneuse la raison de ce filet au dessus de l'enclos : c'est à cause du spectacle des oiseaux qui se situe à proximité : il est arrivé que des vautours se posent dans l'enclos des loups pendant les représentations, et que ces derniers s'en soient servis de repas !
Concernant le spectacle des oiseaux, je l'ai trouvé plutôt intéressant, avec beaucoup d'anecdotes et une pédagogie assez poussée.
On emprunte par la suite un autre ponton pour arriver sur la second plaine africaine de 5 ha cette fois, hébergeant des rhinocéros blancs, zèbres de Grant, gnous bleus, gemsboks et d'autres cobes de mrs Gray. La taille est vraiment impressionnante, je regrette juste de ne pas avoir vu les rhinos profiter du lac et de la boue l'entourant.
Zèbres de Grant
A l'intérieur du ponton se trouvent deux grands enclos pour des guépards. Ils ont assez peu d'endroits où se cacher mais il y a de la place pour courir. J'ai par contre trouvé les grilles très basses (moins de 2 mètres par endroits). Anecdote : des visiteurs leur jetaient du pop corn pour les attirer...
Guépard
On passe ensuite dans l'espace des lémuriens, qui cohabitent avec un calao d’Abyssinie et des poules. Une soigneuse m'a expliqué que les poules présentes dans l'enclos (ainsi que celles dans l'enclos des saïmiris) servent à éloigner, ou au pire à prédater, les vipères. Il y a plusieurs structures leur permettant de grimper et pas mal de végétaux mais peu d'arbres assez hauts. Dommage.
maki catta
En sortant de cet espace, on arrive dans un autre espace immersif, celui des saïmiris, qui en plus de cohabiter avec des poules, côtoient des cigognes maguaris. Au centre de cet espace est aménagé une cabane vitrée et une volière, dans laquelle aménageront un ou plusieurs iguanes. Une autre volière, assez petite mais haute héberge des sakis à face blanche.
Saïmiri
Cigogne maguari
On longe ensuite une île tout en longueur hébergeant un groupe de géladas. Il y a quelques structures en bois pour grimper mais aussi beaucoup de roches. Globalement c'est un bon enclos.
En face se trouve le futur espace du tapir malais, toujours en travaux. L'espace est assez réduit et il va falloir attendre pas mal de temps avant que les arbres, récemment plantés, ne poussent à une hauteur suffisante pour qu'il profite de l'ombre. En attendant, il est cloîtré dans sa loge en béton, sans bassin...
On doit maintenant rebrousser chemin pour revenir au niveau des coatis et de l'espace restauration où se trouve la volière des Langurs de Java et muntjacs. L'enclos est vraiment petit, et peu esthétique : il n'y a pas de végétation, seulement des poteaux et des cordes pour que les animaux grimpent, et pas très haut.
Langurs de Java
Vient ensuite l'espace des gorilles, qui seront prochainement en cohabitation avec des colobes guéréza. L'espace est assez réduit et il y a peu de choix pour escalader (troncs, butte). Encore une fois, les quelques arbres de l'enclos ne sont pas accessibles.
En face des gorilles se trouvent un couple de gibbons à favoris roux, qui ont une île de taille correcte, avec quelques arbres.
Gibbons à favoris roux.
On retourne à la zone du resaurant en passant devant un enclos à lapins. De l'autre côté se trouve la mini ferme avec moutons, biquettes, alpagas, lapins, cobayes...
Avant de quitter le parc, on passe devant deux îles de petite taille reliées entre elles pour une famille de siamangs. Il y a très peu de végétation exploitable par les animaux, des poteaux et des cordes... Encore... Et en face, le dernier enclos du parc, un petit espace sableux pour des dromadaires.
merci d'avoir lu ce compte rendu, et n'hésitez pas si vous avez des questions !
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