Omnicolore,
Effectivement, Gibbon amenait des précisions qui n'étaient pas du tout inutiles, te posait des questions qui demandaient des réponses afin que tu puisses rendre ton projet plus complet et plus rigoureux. Pareil pour Elouan et Raphael.
Tout ceci était tout à fait constructif et avait vraiment bien peu l'aspect de critiques complètement stériles, encore moins de critiques pour des critiques... Le vrai débat, c'est l'échange d'idées, leur amélioration, le dialogue...
Tout comme Gibbon, comme Elouan et, certainement, comme tout le monde, je t'encourage à rester sur le forum.
À très vite de te relire !
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Bien sûr que je t'encourage également à rester sur le forum ! 

« Les oiseaux ne descendent pas des dinosaures, ce sont des dinosaures à proprement parler. »
Guillaume Lecointre
Guillaume Lecointre
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gibbon - Messages: 2661
- Enregistré le: Jeudi 10 Mai 2012 11:31
Re: Créations
Merci d'avoir pris le temps de partager cette proposition de réaménagement de Beauval !
Je ne reviendrais pas sur tous les points qui me plaisent ou non, puisque je suis globalement d'accord avec Raphaël, Simon et Elouan. Je m'étais moi aussi amusé il n'y a pas si longtemps à imaginer un réaménagement de Beauval, mais beaucoup moins ambitieux, je l'avoue !
Pour moi (mais ce n'est moi aussi que mon avis
), ces installations (à part la plaine asiatique que j'aime vraiment) ne sont ni superbes ni magiques.
Par exemple, le lac des flamants, rappelons tout de même que les oiseaux ne peuvent pas voler ni même voleter, pour moi, ça enlève beaucoup au côté magique.
Je ne reviendrais pas sur tous les points qui me plaisent ou non, puisque je suis globalement d'accord avec Raphaël, Simon et Elouan. Je m'étais moi aussi amusé il n'y a pas si longtemps à imaginer un réaménagement de Beauval, mais beaucoup moins ambitieux, je l'avoue !
zoobeauval25 a écrit:Tu veux aussi supprimer des installations superbes et parfois (souvent) magiques: lac des flamants, réserve des hippopotames, plaine des éléphants, savane africaine, plaine asiatique, serre des oiseaux, serre tropicale des gorilles et des lamantins...
Pour moi (mais ce n'est moi aussi que mon avis

Par exemple, le lac des flamants, rappelons tout de même que les oiseaux ne peuvent pas voler ni même voleter, pour moi, ça enlève beaucoup au côté magique.
- abel
- Messages: 3651
- Enregistré le: Lundi 02 Novembre 2015 18:47
- Localisation: Tours/Rennes
Re: Créations
J'encourage également omnicolore à rester évidemment ! Et sans repartir dans cette vive polémique je me lance à mon tour après quelques coups sur Paint et des inspirations tirées du poste précédent.
Il me semble dans un premier temps qu’il faut prendre en compte un certain nombre de critères. En premier lieu la fréquentation de Beauval. Elle rend irréalisable les volières d’immersion sûr de petites surfaces : l’affluence congestionnant des points du parc et exposant beaucoup trop les animaux aux nuisances. De plus, cet afflux de visiteurs rend la présence de certaines espèces incontournables. Il paraît ainsi utopique à virer toutes les grandes bêtes au profit de petites espèces menacées. Je pense qu’il faut faire la part des choses sur ce point-là.
Ensuite viens la question du site et des installations existantes. Tout n’est pas à jeter et il serait dommage de démolir trois serres qui peuvent s’avérer adapter à de petites espèces, en plus d’offrir une expérience de visite assez insolite. Beaucoup d’espaces peuvent être reconvertis, d’autres sont à rayer et enfin il serait bête de ne pas tenir compte du site. Un espace à okapi par exemple serait stupide à la place des éléphants, aussi grand soit-il car la zone n’est pas boisée par exemple.
Enfin, la place de la conservation. C’est la protection, dans ces grands traits qui est privilégiée comme discours et message pédagogique. Ainsi, en basant la création de nouveaux espaces sur les programmes de Beauval-Nature, le gain est double : le parcours est cohérent et il a valeur de sensibilisation.
Je ne donnerais pas de liste précise des espèces, juste un catalogue qu’il est aisé d’agrandir ou pas, c’est juste pour se faire une idée. Dans ce plan de collection, le collectionnisme et les doublons sont à tout prix à éviter afin de diversifier et rendre complémentaires les différentes zones géographiques.
C’est parti !

Rouge : Amérique du Sud.
Vert : Forêts africaines et Madagascar.
Jaune : Afrique sèche.
Marron : Europe et bassin méditerranéen.
Violet : Asie tropicale.
Bleu : Asie tempérée.
Le premier espace (1) voit la réunion des enclos des flamants et de la pampa sud-américaine. L’espace terrestre planté d’herbes hautes et de bosquets offre une praire inondable à trois espèces originaires du Pantanal, une vaste zone humide d’Amérique du Sud. Il s’agit des tapirs terrestres, des tamanoirs et d’un couple de loups à crinières, nouvellement arrivé. La passerelle séparant le plan d’eau de la pampa est conservée afin d’offrir un angle de vue panoramique et une éventuelle séparation entre les différentes espèces. Le beau plan d’eau est conservé mais c’est une famille de loutres géantes qui l’occupe. Les îles à singes sont revégétalisées et accueillent dorénavant un groupe de singes hurleurs. La séparation avec le visiteur se fait via les bras d’eau mais aussi des fils électriques tendus, ces derniers étant parfois surplombés de miradors facilitant l’observation. L’ensemble met en évidence les actions de conservation du Zooparc en faveur du tapir terrestre et du tatou géant au Brésil.
La serre des oiseaux (2) a bénéficié d’un bon lifting. Les volières en intérieur et en extérieur ont été entièrement démolies au profit d’un espace de vol libre unifié et densément végétalisé. Plusieurs dizaines d’espèces d’oiseaux forestiers évoluent dans la structure, toutes originaires du continent sud-américain : savacous huppés, caurales soleils, callistres, toucans, manakins, motmot houtouc, cotingas, hoccos, agamis…. Les seuls mammifères de la structure sont un couple de paresseux didactyles, lui aussi en totale liberté.
La zone des rapaces et perroquets (3) a été profondément transformée à l’arrière de la serre. Les différentes volières ont été rasées au profit de structures plus hautes, plus vastes et plus végétalisées (intégrant la flore existante). Cet ensemble de volières favorisent la reproduction de familles de tamarins lions dorés et de tamarins pinchés. À terme, ces installations pourraient accueillir de rares ouistitis oreillards et des tamarins à mains blanches, dont la conservation est soutenue par le Zooparc au Brésil et en Colombie. La prairie des hyènes, agrandie et végétalisée du côté de la plaine africaine au profit d’un point d’observation plus discret côté forêt, accueille quelques tatous velus, des cobayes et des viscaches des plaines. Les herbes hautes offrent de nombreuses cachettes à ces espèces fouisseuses et grégaires.
Le visiteur regagne la forêt pour avoir plusieurs points de vue sur un vaste espace consacré aux okapis (4). L’enclos peut être divisé en deux et voit la réunification de l’espace des guibs d’eau, l’enclos forestier des hyènes, une large zone d’anciennes volières et des espaces libres (allées et pelouses). La rivière des canards offre une délimitation naturelle en contrebas, de grandes clôtures cachées dans la végétation dense font le reste du contour. Des cohabitations sont possibles avec des potamochères ou des céphalophes mais ce sont bien les okapis qui sont mis en valeur, notamment via un programme de conservation que le Zooparc soutient au Congo.
L’espace suivant est consacré à la belle troupe de gorilles (5). L’installation de 3 hectares est une fusion de l’enclos des ânes de Somalie, de celui des pélicans, de l’île du bachelor group de gorilles, d’un espace pour oiseaux d’eau et de la zone des volières en cloche. Les bras d’eau et la végétation existante sont conservés au maximum afin de créer une belle prairie aux hautes herbes et ponctuée de grands arbres. Quelques butes peuvent également être créées pour offrir un espace légèrement vallonné. Des agrès et des roseaux complètent l’aménagement paysager. Différentes espèces de singes africains peuvent être choisies pour cohabiter avec les géants pacifiques : cercopithèques, mangabeys, colobes, patas, mandrills, etc… L’intelligence des primates est mise valeur ainsi que les actions de sauvegarde de Beauval au profit des quatre espèces de grands singes : en Malaisie, au Congo ou encore au Gabon.
L’ancien secteur des fauves a été totalement transformé en vaste volière pénétrante (6). La pente est mise à profit afin d’offrir des points de vue sur plusieurs niveaux sans jamais laisser l’occasion au visiteur de traverser totalement la structure, garantissant la tranquillité des animaux. Une végétation sèche et de gros blocs de roche recréés une zone de kopjes, habitat singulier abritant de nombreuses espèces africaines. Le dénivelé et l’aménagement offrent des zones escarpées et de retrait à un couple d’oréotragues, à une famille de damans et une autre de suricates. Le volume de la volière profite à plusieurs espèces d’oiseaux : tisserins, pintades, calaos, barbicans, fauconnets, etc… L’instinct grégaire et les interactions entre espèces sont particulièrement mis en avant.
L’ancienne plaine africaine (7) a été vidée de ses occupants. La pente a été mise à profit pour accueillir une belle troupe de géladas et des bouquetins d’Abyssinie sur plus de 3 hectares. L’ensemble est ponctué d’herbes sèches et de blocs rocheux massifs. Les singes bénéficient de petits espaces de retraits à l’emplacement des anciens enclos des otocyons, suricates et tortues et le visiteur peut les traverser depuis de petites passerelles. L’ancien bâtiment des girafes a été transformé en falaise artificielle d’intérieur pour tester les talents de grimpeur des deux espèces.
La zone européenne vient juste après. La seconde moitié de la zone des fauves a été transformée pour la troupe de macaques de Barbarie (8). La pente et l’espace forestier offrent un environnement propice à ses animaux grégaires et grimpeurs. L’enclos est délimité par de hautes clôtures dans la partie haute et par un fossé sec dans la partie basse.
Un nouveau bâtiment renferme les loges des macaques mais aussi un vivarium européen (9). Il permet de faire la transition de la faune méditerranéenne à celle des zones humides d’Europe. Le vivarium renferme en effet de nombreuses espèces de ces deux zones géographiques : tortues d’Herman, caméléon commun, Eulepte d’Europe, vipère d’Orsini, triton de Walt, pélobate brun, salamandre tachetée, triton marbré (liste non exhaustive) L’accent est particulièrement mis sur les amphibiens de Sologne que Beauval contribue à sauvegarder.
En ressortant du vivarium, le visiteur se retrouve au cœur d’une très vaste volière pénétrante (10). Elle couvre les anciennes îles à singes, les enclos à coatis, loutres, etc, et le bassin des otaries. Les pièces d’eau sont conservées mais se voient offrir un tracé plus naturel. La végétation évoque celle des zones humides de France mais les zones boisées sont également conservées afin d’offrir une belle diversité de caches et de zones de nidification. Au sein de la volière le visiteur pourra observer : cigognes noires, fuligules nyrocas, bihoreaux gris, butors étoilés, spatules blanches, canards souchet, grèbes, fuligules, sternes, ibis chauves, et autres oiseaux d’eau en grands groupes reproducteurs.
La dernière extension est désormais accessible et axée sur la faune des zones sèches africaines. Un vaste espace libre aménagé en prairie sèche présente des guépards (11) dans un enclos tout en longueur afin de tester leurs aptitudes de sprinter. La réserve des hippopotames (12) conserve sa structure mais les hippos sont partis au profit de nombreuses espèces d’oiseaux : vautours, calaos terrestres, grues, cigognes à ventre blanc, marabouts, tantales, cormorans etc…et des guibs d’eau. Le bassin a été partiellement vidé afin d’offrir une hauteur plus grande et la baie vitrée permet l’observation des oiseaux d’eau pendant leurs parties de pêche. Le tout baigne dans les plantes aquatiques : papyrus, roseaux, etc…
La zone du spectacle, l’enclos des bongos et une vaste zone inoccupée ont été reconverties en grande plaine africaine (13). Plantée de broussailles sèches, d’acacias et dotées de marigots et autres blocs de roche, elle accueille un troupeau de girafes de Kordofan, les rhinocéros blancs, des cobes de Buffon, des autruches, des phacochères et autres herbivores africains. La superficie supérieure et la surface plane en fond un lieu plus adapté à la reproduction de ces animaux ainsi qu’à leurs besoins physiques. Cette extension met en avant les rapports entre la grande faune africaine et les populations humaines via les programmes de conservation auxquels participe Beauval : au Zimbabwe pour la girafe et au Kenya pour le guépard.
Nous regagnons le vieux zoo pour contourner la volière européenne et arriver à la serre des gorilles reconvertie en espace malgache. L’ancienne île des gorilles a été fusionnée à celle des orangs-outans (16). L’ensemble a été planté de grands arbres et d’une flore dense à même d’offrir des cachettes et des agrès à de grands groupes de lémuriens (espèces à déterminer). Le visiteur traverse l’enclos depuis un petit ponton qui enjambe également les bras d’eau délimitant l’installation. La protection de ces primates singuliers est mise en avant via une pédagogie soulignant leur évolution.
La serre des gorilles a été remaniée en espace tropical africain (17). Les lémuriens ont hérité des loges des gorilles, réaménagées de manière moins artificielles. Les divers vivariums et autres enclos ont été détruits afin d’offrir plus d’espace aux espèces en vol libres : rolliers, loriots, couas, sarcelles de Bernier, ibis huppés, touracos, calaos, etc… Enfin le bassin des lamantins a été remanié pour accueillir une espèce de crocodiliens africains : faux gavial ou crocodile nain.
La serre des grands singes (15) marque le premier pas vers la zone dédiée à l’Asie tropicale. Les loges des orangs outans et des chimpanzés accueillent en intérieur les dendrolagues de Matschie, les marsupiaux ont accès à des espaces extérieurs aménagés sur l’ancienne île des chimpanzés (16). Le tout est bien plus végétalisée qu’à l’heure actuelle et toutes les volières à petits primates et la zone du vivarium sont démolies et noyées dans la flore tropicale exubérante. Ce bel espace dégagé permet de présenter en vol libre quelques espèces d’oiseaux asiatiques : martins de Bali, colombars, nicobars, gallicolombes poignardées, argus géants, malcohas javanais, éperonniers, etc…
Nous traversons une passerelle pour arriver à une dernière extension qui est principalement dédiée au continent asiatique. La serre australienne (18) a été transformée en espaces intérieurs pour varans de Komodo, ces derniers bénéficiant de vastes loges à la végétation sèche ainsi que d’enclos extérieurs à l’emplacement de l’espace des kangourous (19). Les volières des panthères longibandes et des langurs de Java (20) sont dorénavant dédiées à deux oiseaux menacés que le Zooparc protège via des actions en Malaisie et aux Philippines : le calao rhinocéros et le cacatoès des Philippines.
L’ensemble de l’espace indien (20) a été massivement planté afin d’évoquer une forêt tropicale malaisienne : les tapirs malais conservent leur enclos et cohabitent avec des gibbons, les chats pécheurs gardent leur volière et l’espace des rhinocéros indiens, dont les clôtures sont remaniées, accueillent désormais un couple de tigres de Malaisie.
L’espace chinois change peu mais est réaménagé avec davantage de roches et de plantations de pins et bambous. Les pandas géants et pandas roux (25 et 26) conservent leurs espaces replantés, les panthères des neiges gagnent un enclos agrandi sur la mini-ferme et l’espace des takins (24) et enrichi d’un beau dénivelé. La volière des entelles (27) a été agrandie en hauteur et étendue au petit bois voisin afin d’accueillir quelques oiseaux originaires de l’Himalaya : faisans dorés, loriots de Chine, tragopans, pies bleu, ect… L’espace des takins (23) est recouvert d’un filet et relié à la volière des pygargues mais ces derniers sont remplacés par les gypaètes. Le tout est également massivement aménagé de rochers. Toute cette zone renvoie à de nombreuses actions du Zooparc au Népal en Indonésie et au Laos où le zoo participe à la conservation de primates menacés, des dragons de Komodo ou encore du rare saola.
Dans le cul-de-sac, l’enclos des dromadaires (22) héberge dorénavant les ânes de Somalie et des oryx Beisa dans une belle plaine sableuse et herbeuse. Cette installation met en avant la réintroduction de ces deux espèces via le projet Picode au Djibouti.
Il ne reste plus que la zone des éléphants. Ces derniers sont remplacés par l’espèce asiatique, plus en phase avec les programmes de conservation du zoo, et l’enclos de 5 hectares est étendu à la zone de l’ancien bâtiment qui est détruit (30). L’espace est laissé en friche afin d’offrir une grande prairie pour un beau troupeau reproducteur qui cohabite éventuellement avec des herbivores plus modestes comme des antilopes cervicapre ou des cerfs axis. La surface anciennement dévolue aux okapis et kangourous est quant à elle entièrement rasée pour laisser place à un vrai grand bâtiment pour les éléphants (29) avec loges communes, bassins et espaces végétalisés pour les longs mois d’hiver. Enfin, une large zone empiétant sur la mini-ferme et des espaces libres accueille dans un bel enclos ouvert et herbeux une troupe de lions d’Asie, plus menacés que leurs homologues africains.
Voilà, voilà, dites-moi ce que vous en pensez. J’ai essayé de prendre en compte les facteurs cités en début de post mais quelques petits détails (ou même des gros !) pourront surement dérangés certains ! Alors à vos plumes !
Il me semble dans un premier temps qu’il faut prendre en compte un certain nombre de critères. En premier lieu la fréquentation de Beauval. Elle rend irréalisable les volières d’immersion sûr de petites surfaces : l’affluence congestionnant des points du parc et exposant beaucoup trop les animaux aux nuisances. De plus, cet afflux de visiteurs rend la présence de certaines espèces incontournables. Il paraît ainsi utopique à virer toutes les grandes bêtes au profit de petites espèces menacées. Je pense qu’il faut faire la part des choses sur ce point-là.
Ensuite viens la question du site et des installations existantes. Tout n’est pas à jeter et il serait dommage de démolir trois serres qui peuvent s’avérer adapter à de petites espèces, en plus d’offrir une expérience de visite assez insolite. Beaucoup d’espaces peuvent être reconvertis, d’autres sont à rayer et enfin il serait bête de ne pas tenir compte du site. Un espace à okapi par exemple serait stupide à la place des éléphants, aussi grand soit-il car la zone n’est pas boisée par exemple.
Enfin, la place de la conservation. C’est la protection, dans ces grands traits qui est privilégiée comme discours et message pédagogique. Ainsi, en basant la création de nouveaux espaces sur les programmes de Beauval-Nature, le gain est double : le parcours est cohérent et il a valeur de sensibilisation.
Je ne donnerais pas de liste précise des espèces, juste un catalogue qu’il est aisé d’agrandir ou pas, c’est juste pour se faire une idée. Dans ce plan de collection, le collectionnisme et les doublons sont à tout prix à éviter afin de diversifier et rendre complémentaires les différentes zones géographiques.
C’est parti !

Rouge : Amérique du Sud.
Vert : Forêts africaines et Madagascar.
Jaune : Afrique sèche.
Marron : Europe et bassin méditerranéen.
Violet : Asie tropicale.
Bleu : Asie tempérée.
Le premier espace (1) voit la réunion des enclos des flamants et de la pampa sud-américaine. L’espace terrestre planté d’herbes hautes et de bosquets offre une praire inondable à trois espèces originaires du Pantanal, une vaste zone humide d’Amérique du Sud. Il s’agit des tapirs terrestres, des tamanoirs et d’un couple de loups à crinières, nouvellement arrivé. La passerelle séparant le plan d’eau de la pampa est conservée afin d’offrir un angle de vue panoramique et une éventuelle séparation entre les différentes espèces. Le beau plan d’eau est conservé mais c’est une famille de loutres géantes qui l’occupe. Les îles à singes sont revégétalisées et accueillent dorénavant un groupe de singes hurleurs. La séparation avec le visiteur se fait via les bras d’eau mais aussi des fils électriques tendus, ces derniers étant parfois surplombés de miradors facilitant l’observation. L’ensemble met en évidence les actions de conservation du Zooparc en faveur du tapir terrestre et du tatou géant au Brésil.
La serre des oiseaux (2) a bénéficié d’un bon lifting. Les volières en intérieur et en extérieur ont été entièrement démolies au profit d’un espace de vol libre unifié et densément végétalisé. Plusieurs dizaines d’espèces d’oiseaux forestiers évoluent dans la structure, toutes originaires du continent sud-américain : savacous huppés, caurales soleils, callistres, toucans, manakins, motmot houtouc, cotingas, hoccos, agamis…. Les seuls mammifères de la structure sont un couple de paresseux didactyles, lui aussi en totale liberté.
La zone des rapaces et perroquets (3) a été profondément transformée à l’arrière de la serre. Les différentes volières ont été rasées au profit de structures plus hautes, plus vastes et plus végétalisées (intégrant la flore existante). Cet ensemble de volières favorisent la reproduction de familles de tamarins lions dorés et de tamarins pinchés. À terme, ces installations pourraient accueillir de rares ouistitis oreillards et des tamarins à mains blanches, dont la conservation est soutenue par le Zooparc au Brésil et en Colombie. La prairie des hyènes, agrandie et végétalisée du côté de la plaine africaine au profit d’un point d’observation plus discret côté forêt, accueille quelques tatous velus, des cobayes et des viscaches des plaines. Les herbes hautes offrent de nombreuses cachettes à ces espèces fouisseuses et grégaires.
Le visiteur regagne la forêt pour avoir plusieurs points de vue sur un vaste espace consacré aux okapis (4). L’enclos peut être divisé en deux et voit la réunification de l’espace des guibs d’eau, l’enclos forestier des hyènes, une large zone d’anciennes volières et des espaces libres (allées et pelouses). La rivière des canards offre une délimitation naturelle en contrebas, de grandes clôtures cachées dans la végétation dense font le reste du contour. Des cohabitations sont possibles avec des potamochères ou des céphalophes mais ce sont bien les okapis qui sont mis en valeur, notamment via un programme de conservation que le Zooparc soutient au Congo.
L’espace suivant est consacré à la belle troupe de gorilles (5). L’installation de 3 hectares est une fusion de l’enclos des ânes de Somalie, de celui des pélicans, de l’île du bachelor group de gorilles, d’un espace pour oiseaux d’eau et de la zone des volières en cloche. Les bras d’eau et la végétation existante sont conservés au maximum afin de créer une belle prairie aux hautes herbes et ponctuée de grands arbres. Quelques butes peuvent également être créées pour offrir un espace légèrement vallonné. Des agrès et des roseaux complètent l’aménagement paysager. Différentes espèces de singes africains peuvent être choisies pour cohabiter avec les géants pacifiques : cercopithèques, mangabeys, colobes, patas, mandrills, etc… L’intelligence des primates est mise valeur ainsi que les actions de sauvegarde de Beauval au profit des quatre espèces de grands singes : en Malaisie, au Congo ou encore au Gabon.
L’ancien secteur des fauves a été totalement transformé en vaste volière pénétrante (6). La pente est mise à profit afin d’offrir des points de vue sur plusieurs niveaux sans jamais laisser l’occasion au visiteur de traverser totalement la structure, garantissant la tranquillité des animaux. Une végétation sèche et de gros blocs de roche recréés une zone de kopjes, habitat singulier abritant de nombreuses espèces africaines. Le dénivelé et l’aménagement offrent des zones escarpées et de retrait à un couple d’oréotragues, à une famille de damans et une autre de suricates. Le volume de la volière profite à plusieurs espèces d’oiseaux : tisserins, pintades, calaos, barbicans, fauconnets, etc… L’instinct grégaire et les interactions entre espèces sont particulièrement mis en avant.
L’ancienne plaine africaine (7) a été vidée de ses occupants. La pente a été mise à profit pour accueillir une belle troupe de géladas et des bouquetins d’Abyssinie sur plus de 3 hectares. L’ensemble est ponctué d’herbes sèches et de blocs rocheux massifs. Les singes bénéficient de petits espaces de retraits à l’emplacement des anciens enclos des otocyons, suricates et tortues et le visiteur peut les traverser depuis de petites passerelles. L’ancien bâtiment des girafes a été transformé en falaise artificielle d’intérieur pour tester les talents de grimpeur des deux espèces.
La zone européenne vient juste après. La seconde moitié de la zone des fauves a été transformée pour la troupe de macaques de Barbarie (8). La pente et l’espace forestier offrent un environnement propice à ses animaux grégaires et grimpeurs. L’enclos est délimité par de hautes clôtures dans la partie haute et par un fossé sec dans la partie basse.
Un nouveau bâtiment renferme les loges des macaques mais aussi un vivarium européen (9). Il permet de faire la transition de la faune méditerranéenne à celle des zones humides d’Europe. Le vivarium renferme en effet de nombreuses espèces de ces deux zones géographiques : tortues d’Herman, caméléon commun, Eulepte d’Europe, vipère d’Orsini, triton de Walt, pélobate brun, salamandre tachetée, triton marbré (liste non exhaustive) L’accent est particulièrement mis sur les amphibiens de Sologne que Beauval contribue à sauvegarder.
En ressortant du vivarium, le visiteur se retrouve au cœur d’une très vaste volière pénétrante (10). Elle couvre les anciennes îles à singes, les enclos à coatis, loutres, etc, et le bassin des otaries. Les pièces d’eau sont conservées mais se voient offrir un tracé plus naturel. La végétation évoque celle des zones humides de France mais les zones boisées sont également conservées afin d’offrir une belle diversité de caches et de zones de nidification. Au sein de la volière le visiteur pourra observer : cigognes noires, fuligules nyrocas, bihoreaux gris, butors étoilés, spatules blanches, canards souchet, grèbes, fuligules, sternes, ibis chauves, et autres oiseaux d’eau en grands groupes reproducteurs.
La dernière extension est désormais accessible et axée sur la faune des zones sèches africaines. Un vaste espace libre aménagé en prairie sèche présente des guépards (11) dans un enclos tout en longueur afin de tester leurs aptitudes de sprinter. La réserve des hippopotames (12) conserve sa structure mais les hippos sont partis au profit de nombreuses espèces d’oiseaux : vautours, calaos terrestres, grues, cigognes à ventre blanc, marabouts, tantales, cormorans etc…et des guibs d’eau. Le bassin a été partiellement vidé afin d’offrir une hauteur plus grande et la baie vitrée permet l’observation des oiseaux d’eau pendant leurs parties de pêche. Le tout baigne dans les plantes aquatiques : papyrus, roseaux, etc…
La zone du spectacle, l’enclos des bongos et une vaste zone inoccupée ont été reconverties en grande plaine africaine (13). Plantée de broussailles sèches, d’acacias et dotées de marigots et autres blocs de roche, elle accueille un troupeau de girafes de Kordofan, les rhinocéros blancs, des cobes de Buffon, des autruches, des phacochères et autres herbivores africains. La superficie supérieure et la surface plane en fond un lieu plus adapté à la reproduction de ces animaux ainsi qu’à leurs besoins physiques. Cette extension met en avant les rapports entre la grande faune africaine et les populations humaines via les programmes de conservation auxquels participe Beauval : au Zimbabwe pour la girafe et au Kenya pour le guépard.
Nous regagnons le vieux zoo pour contourner la volière européenne et arriver à la serre des gorilles reconvertie en espace malgache. L’ancienne île des gorilles a été fusionnée à celle des orangs-outans (16). L’ensemble a été planté de grands arbres et d’une flore dense à même d’offrir des cachettes et des agrès à de grands groupes de lémuriens (espèces à déterminer). Le visiteur traverse l’enclos depuis un petit ponton qui enjambe également les bras d’eau délimitant l’installation. La protection de ces primates singuliers est mise en avant via une pédagogie soulignant leur évolution.
La serre des gorilles a été remaniée en espace tropical africain (17). Les lémuriens ont hérité des loges des gorilles, réaménagées de manière moins artificielles. Les divers vivariums et autres enclos ont été détruits afin d’offrir plus d’espace aux espèces en vol libres : rolliers, loriots, couas, sarcelles de Bernier, ibis huppés, touracos, calaos, etc… Enfin le bassin des lamantins a été remanié pour accueillir une espèce de crocodiliens africains : faux gavial ou crocodile nain.
La serre des grands singes (15) marque le premier pas vers la zone dédiée à l’Asie tropicale. Les loges des orangs outans et des chimpanzés accueillent en intérieur les dendrolagues de Matschie, les marsupiaux ont accès à des espaces extérieurs aménagés sur l’ancienne île des chimpanzés (16). Le tout est bien plus végétalisée qu’à l’heure actuelle et toutes les volières à petits primates et la zone du vivarium sont démolies et noyées dans la flore tropicale exubérante. Ce bel espace dégagé permet de présenter en vol libre quelques espèces d’oiseaux asiatiques : martins de Bali, colombars, nicobars, gallicolombes poignardées, argus géants, malcohas javanais, éperonniers, etc…
Nous traversons une passerelle pour arriver à une dernière extension qui est principalement dédiée au continent asiatique. La serre australienne (18) a été transformée en espaces intérieurs pour varans de Komodo, ces derniers bénéficiant de vastes loges à la végétation sèche ainsi que d’enclos extérieurs à l’emplacement de l’espace des kangourous (19). Les volières des panthères longibandes et des langurs de Java (20) sont dorénavant dédiées à deux oiseaux menacés que le Zooparc protège via des actions en Malaisie et aux Philippines : le calao rhinocéros et le cacatoès des Philippines.
L’ensemble de l’espace indien (20) a été massivement planté afin d’évoquer une forêt tropicale malaisienne : les tapirs malais conservent leur enclos et cohabitent avec des gibbons, les chats pécheurs gardent leur volière et l’espace des rhinocéros indiens, dont les clôtures sont remaniées, accueillent désormais un couple de tigres de Malaisie.
L’espace chinois change peu mais est réaménagé avec davantage de roches et de plantations de pins et bambous. Les pandas géants et pandas roux (25 et 26) conservent leurs espaces replantés, les panthères des neiges gagnent un enclos agrandi sur la mini-ferme et l’espace des takins (24) et enrichi d’un beau dénivelé. La volière des entelles (27) a été agrandie en hauteur et étendue au petit bois voisin afin d’accueillir quelques oiseaux originaires de l’Himalaya : faisans dorés, loriots de Chine, tragopans, pies bleu, ect… L’espace des takins (23) est recouvert d’un filet et relié à la volière des pygargues mais ces derniers sont remplacés par les gypaètes. Le tout est également massivement aménagé de rochers. Toute cette zone renvoie à de nombreuses actions du Zooparc au Népal en Indonésie et au Laos où le zoo participe à la conservation de primates menacés, des dragons de Komodo ou encore du rare saola.
Dans le cul-de-sac, l’enclos des dromadaires (22) héberge dorénavant les ânes de Somalie et des oryx Beisa dans une belle plaine sableuse et herbeuse. Cette installation met en avant la réintroduction de ces deux espèces via le projet Picode au Djibouti.
Il ne reste plus que la zone des éléphants. Ces derniers sont remplacés par l’espèce asiatique, plus en phase avec les programmes de conservation du zoo, et l’enclos de 5 hectares est étendu à la zone de l’ancien bâtiment qui est détruit (30). L’espace est laissé en friche afin d’offrir une grande prairie pour un beau troupeau reproducteur qui cohabite éventuellement avec des herbivores plus modestes comme des antilopes cervicapre ou des cerfs axis. La surface anciennement dévolue aux okapis et kangourous est quant à elle entièrement rasée pour laisser place à un vrai grand bâtiment pour les éléphants (29) avec loges communes, bassins et espaces végétalisés pour les longs mois d’hiver. Enfin, une large zone empiétant sur la mini-ferme et des espaces libres accueille dans un bel enclos ouvert et herbeux une troupe de lions d’Asie, plus menacés que leurs homologues africains.
Voilà, voilà, dites-moi ce que vous en pensez. J’ai essayé de prendre en compte les facteurs cités en début de post mais quelques petits détails (ou même des gros !) pourront surement dérangés certains ! Alors à vos plumes !
"Je suis une part de tout ce que j'ai rencontré" José Ortega y Gasset.
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Simon38 - Messages: 1159
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Re: Créations
Intéressant exercice !
J'aime bien ton projet, Simon, même si je mettrais quelques petites réserves.
D'abord, c'est peut être bête de ma part mais je trouve bien de "laisser" les grandes volières immersives au Bioparc. Chacun son domaine, et par exemple je trouverai super intéressant de faire un focus "faune de Sologne" à Beauval rapport à ses actions, mais dans un vivarium ou de petits enclos extérieurs, pas spécialement une grande volière européenne qui reprend aussi Biodyssée.
Ensuite, je trouve que tu proposes un projet trop "savane" pour le secteur des fauves qui est pourtant bien forestier (les kopjes et les magots).
Sinon, plein de bonnes idées. La transformation de la savane en prairie à géladas et bouquetins fait l'unanimité !
Pour transformer toute l'entrée en secteur sud américain, je vote pour. Très bonne idée.
Mais je ferai différemment : moi je mettrai les tapirs et les capybaras dans l'immense zone du lac des flamants. Avec les singes sur les îles et ces herbivores au sol, ça serait vraiment canon. Je laisserai la pampa actuelle pour les maras, les tamanoirs et les nandous. Un petit enclos possible quelque part pour les chiens des buissons, mais pas les loutres géantes.
La serre des oiseaux tout en Amérique du sud, je valide aussi, même si on peut y mettre plus de mammifères. Pareil pour les grandes volières des rapaces/perroquets, qui peuvent servir à des callithricidés, je laisserai un espace à vautours papes. Je verrai bien un bel enclos à jaguars là où vivent actuellement les vautours ou les pygargues.
J'aime bien ton projet, Simon, même si je mettrais quelques petites réserves.
D'abord, c'est peut être bête de ma part mais je trouve bien de "laisser" les grandes volières immersives au Bioparc. Chacun son domaine, et par exemple je trouverai super intéressant de faire un focus "faune de Sologne" à Beauval rapport à ses actions, mais dans un vivarium ou de petits enclos extérieurs, pas spécialement une grande volière européenne qui reprend aussi Biodyssée.
Ensuite, je trouve que tu proposes un projet trop "savane" pour le secteur des fauves qui est pourtant bien forestier (les kopjes et les magots).
Sinon, plein de bonnes idées. La transformation de la savane en prairie à géladas et bouquetins fait l'unanimité !
Pour transformer toute l'entrée en secteur sud américain, je vote pour. Très bonne idée.
Mais je ferai différemment : moi je mettrai les tapirs et les capybaras dans l'immense zone du lac des flamants. Avec les singes sur les îles et ces herbivores au sol, ça serait vraiment canon. Je laisserai la pampa actuelle pour les maras, les tamanoirs et les nandous. Un petit enclos possible quelque part pour les chiens des buissons, mais pas les loutres géantes.
La serre des oiseaux tout en Amérique du sud, je valide aussi, même si on peut y mettre plus de mammifères. Pareil pour les grandes volières des rapaces/perroquets, qui peuvent servir à des callithricidés, je laisserai un espace à vautours papes. Je verrai bien un bel enclos à jaguars là où vivent actuellement les vautours ou les pygargues.
Les animaux des zoos sont les ambassadeurs de leurs cousins sauvages. (Pierre Gay)
- raphaël
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- Enregistré le: Mercredi 10 Août 2005 15:24
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Re: Créations
J'encourage moi aussi Omnicolore à rester. Chaque membre de ce forum apporte quelque chose, ce serait très dommage de se priver ne serait-ce que d'un seul membre.
Le projet de Simon est très intéressant aussi, et je suis d'accord avec les différents facteurs à prendre en compte. J'avoue que je suis particulièrement fan de l'espace des géladas et des bouquetins d'Abyssinie, c'est vraiment une excellente idée. L'espace des gorilles pourrait lui aussi être vraiment sympathique, de même que le serre des gorilles remaniée en espace tropical africain.
J'avais aussi pensé à transformer la serre aux oiseaux en serre sud-américaine, je pense que c'est une bonne idée.
En revanche, je ne suis pas sûr que la place de l'enclos des kangourous suffise pour un bel enclos à varans de Komodo, même avec un bel espace intérieur.
Personnellement, je trouve que les grandes volières immersives sont vraiment un gros plus pour le bien-être des oiseaux, peut-être le seul type de volière où ils peuvent réellement voler, et même si c'est un peu la spécialité de Doué et qu'elles sont pour l'instant inégalées, je trouverai ça bien que d'autres parcs s'y mettent, y compris Beauval.
Le projet de Simon est très intéressant aussi, et je suis d'accord avec les différents facteurs à prendre en compte. J'avoue que je suis particulièrement fan de l'espace des géladas et des bouquetins d'Abyssinie, c'est vraiment une excellente idée. L'espace des gorilles pourrait lui aussi être vraiment sympathique, de même que le serre des gorilles remaniée en espace tropical africain.
J'avais aussi pensé à transformer la serre aux oiseaux en serre sud-américaine, je pense que c'est une bonne idée.
En revanche, je ne suis pas sûr que la place de l'enclos des kangourous suffise pour un bel enclos à varans de Komodo, même avec un bel espace intérieur.
Personnellement, je trouve que les grandes volières immersives sont vraiment un gros plus pour le bien-être des oiseaux, peut-être le seul type de volière où ils peuvent réellement voler, et même si c'est un peu la spécialité de Doué et qu'elles sont pour l'instant inégalées, je trouverai ça bien que d'autres parcs s'y mettent, y compris Beauval.
- abel
- Messages: 3651
- Enregistré le: Lundi 02 Novembre 2015 18:47
- Localisation: Tours/Rennes
Re: Créations
Merci à vous deux pour ces retours rapides ! J'ai fait ça à la hâte, hier soir, après m'être pris aux jeux (et j'aime bien jouer).
Pour les Kopjes et les magots : j'ai pensé au côté forestier et j'ai difficilement passé outre à ma grande honte. C'est l'utilisation de la pente qui m’intéressait avant tout et je ne voulais pas grignoter un bout du parc à geladas pour cette volière. Pour les magots, c'est davantage les problèmes d'évasions qui m'inquiéteraient. Mais à part une volière, je vois pas trop de solution. Mais je réfléchis à tout ça, allier la forêt et la pente, sur une superficie pas si énorme que cela pour une ou plusieurs espèces intéressantes, c'est assez complexe... À revoir surement.
La zone sud-américaine: les deux versions se valent je trouve même si utiliser toute cette eau pour les seuls tapirs je trouve ça un peu dommage. Pour les jaguars, je trouve difficilement la place nécessaire dans ce coin-là et j'ai songé à caser des aras ou vautours papes sur la prairie des hyènes mais je trouvais qu'il n'y avait pas vraiment moyen de faire une grande volière pour de tels oiseaux.
Les varans de Komodo : en jouant sur les reliefs et en construisant les espaces en plateaux, pour forcer les gros reptiles à se mouvoir autrement qu'en ligne droite, je pense qu'il y a moyen de faire quelque chose de pas trop mal.
Après c'est les goûts et les couleurs : wink: . J’avouerais que j'adore les grandes volières d'immersion et je tombe d'accord avec Abel : c'est à mon sens la meilleure façon de présenter une belle quantité d'espèces tout en intéressant le visiteur. Mais je cherche là aussi une manière de rendre "moins bateau" la zone européenne. Un vrai focus sur la Sologne, ce serait vraiment intéressant ! Sinon, que pensez-vous de la collection ? Trop "épurée" ? Trop d'espèces "incasables" enlevées (je pense notamment aux deux groupes de grands singes) ? Ou alors, au contraire, encore trop de gros animaux : éléphants, girafes, rhinos blancs, okapis, tigres, lions, guépards, gorilles, deux espèces de tapirs, etc... ?
Pour les Kopjes et les magots : j'ai pensé au côté forestier et j'ai difficilement passé outre à ma grande honte. C'est l'utilisation de la pente qui m’intéressait avant tout et je ne voulais pas grignoter un bout du parc à geladas pour cette volière. Pour les magots, c'est davantage les problèmes d'évasions qui m'inquiéteraient. Mais à part une volière, je vois pas trop de solution. Mais je réfléchis à tout ça, allier la forêt et la pente, sur une superficie pas si énorme que cela pour une ou plusieurs espèces intéressantes, c'est assez complexe... À revoir surement.
La zone sud-américaine: les deux versions se valent je trouve même si utiliser toute cette eau pour les seuls tapirs je trouve ça un peu dommage. Pour les jaguars, je trouve difficilement la place nécessaire dans ce coin-là et j'ai songé à caser des aras ou vautours papes sur la prairie des hyènes mais je trouvais qu'il n'y avait pas vraiment moyen de faire une grande volière pour de tels oiseaux.
Les varans de Komodo : en jouant sur les reliefs et en construisant les espaces en plateaux, pour forcer les gros reptiles à se mouvoir autrement qu'en ligne droite, je pense qu'il y a moyen de faire quelque chose de pas trop mal.
Après c'est les goûts et les couleurs : wink: . J’avouerais que j'adore les grandes volières d'immersion et je tombe d'accord avec Abel : c'est à mon sens la meilleure façon de présenter une belle quantité d'espèces tout en intéressant le visiteur. Mais je cherche là aussi une manière de rendre "moins bateau" la zone européenne. Un vrai focus sur la Sologne, ce serait vraiment intéressant ! Sinon, que pensez-vous de la collection ? Trop "épurée" ? Trop d'espèces "incasables" enlevées (je pense notamment aux deux groupes de grands singes) ? Ou alors, au contraire, encore trop de gros animaux : éléphants, girafes, rhinos blancs, okapis, tigres, lions, guépards, gorilles, deux espèces de tapirs, etc... ?
"Je suis une part de tout ce que j'ai rencontré" José Ortega y Gasset.
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Simon38 - Messages: 1159
- Enregistré le: Mercredi 22 Avril 2009 12:25
- Localisation: Rhône-Alpes
Re: Créations
Personnellement, j'aime bien la collection, je la trouve bien équilibrée, mais dans l'optique du zoo-monde que Beauval souhaite manifestement être, il manque peut-être un espace aquatique avec une grosse espèce qui plaît au public (otarie, phoque, manchot...). A propos, qu'as-tu fait de l'actuel enclos des manchots ?
- abel
- Messages: 3651
- Enregistré le: Lundi 02 Novembre 2015 18:47
- Localisation: Tours/Rennes
Re: Créations
C'est toujours amusant de refaire le monde! Mais surtout, ce qui est évident ici, c'est que tout est à revoir, repenser, recréer dans ce parc... Considérer que bouquetins et géladas seraient idéalement installés dans la plaine africaine signifie en creux qu'elle n'est que très moyennement adaptée à ses fonctions actuelles, donc qu'il n'était peut-être pas judicieux de la penser ainsi... Je pense que la première ambition du zoo devrait être de permettre à ses oiseaux de voler: il n'est pas concevable en 2016, dans un parc avec de telles prétentions, de maintenir des oiseaux mutilés au vu et au su de tous. Là, il y aurait une belle campagne de presse à lancer pour contraindre tous les zoos qui éjointent à cesser cette pratique indécente! Se dire préoccupé par la conservation et exhiber des animaux privés de leur intégrité physique, c'est limite scandaleux! On réglera la question des espèces arboricoles privées d'arbres ensuite, mais là, tout de suite maintenant, Greenpeace, WWF, Fondation Bardot, Code Animal, à l'assaut, tous ensemble sur ce sujet honteux, juste en début de saison, pour bien marquer les esprits et raboter les chiffres d'affaire!
- okapi
- Messages: 12061
- Enregistré le: Lundi 02 Juin 2008 19:02
Re: Créations
J'aime bien ton projet. Il y a des choix intéressents (lions asiatiques). J'avais cité l'enclos des géladas dans mon message précédent et je trouve l'idée excellente.
- Elouan
- Messages: 586
- Enregistré le: Dimanche 17 Avril 2016 12:23
- Localisation: Rennes
Re: Créations
Je rejoins okapi à 100% en ce qui concerne les oiseaux, même des espèces qui volent peu devraient avoir la possibilité de le faire. Je pense notamment aux serpentaires et calaos terrestres souvent cloués au sol.
Pour les manchots, c'est une espèce qui plaît et qui possède une bonne installation à Beauval mais au sein de la collection, elle n'apporte pas grand chose. Le bassin vidé et l'espace revégétalisé seront intégrés à l'enclos des okapis.
Voici le plan après quelques corrections suite aux remarques diverses :

Je ne vais pas tout reprendre, juste préciser les points changeants :
1-Pantanal : îles pour singes hurleurs, espaces terrestres et berges pour tapirs du Brésil, cabiais et loutres géantes.
2-Cerrado : Loup à crinière, tamanoirs et tatous velus.
3-Serre amazonienne : oiseaux sud-américains et paresseux.
4-Volières pour singes sud-américains menacés : tamarins lions dorés et pinchés à crête.
5-Chiens des buissons.
6-Okapis et céphalophes.
7-Gorilles et singes africains.
8-Volières forestières pour fossas : les kopjes et les magots ont laissé place à ces carnivores malgaches plus adaptés à la zone forestière. Le dénivelé permet de garantir l'intimité des animaux en plus d'offrir différents niveaux d'évolution.
9-Hauteurs d'Afrique : Géladas, bouquetins d'Ethiopie rejoints par les damans, suricates et oréotragues.
10-Maison des géladas et bouquetins.
11-Guépards.
12-Volière africaine : vautours, échassiers, tisserins, cormorans, calaos terrestres, etc.. et guibs d'eau.
13-Plaine africaine : girafes, rhinocéros blancs, phacochères, autruches, cobes, etc...
14-Bâtiment des girafes.
15-18 : Nouvelle zone européenne axé sur la Sologne.
Les enclos des ratons, loutres asiatiques, coatis et magots de l'actuel zoo ont laissé leur place à deux vastes espaces pour putois européens et loutres européennes (15), espèces rares en Sologne. La pente, une végétation herbacée sous les grands arbres et des bassins constituent l'aménagement des enclos. Les îles à singes ont été reconverties en petite zone humide (16) évoluant spontanément, l'occasion pour le visiteur de découvrir la faune locale : batraciens, libellules et oiseaux migrateurs... Le bassin des otaries a été repenser en vaste volière européenne (17) où les oiseaux des marais de Sologne sont visibles : marouettes, canards, échassiers, etc... Sinon j'avais pensé à utiliser l'espace aquatique pour des phoques français (moindre coût mais peut être moins en phase avec la teneur pédagogique de la zone européenne). Le Vivarium européen (18) a changé de place mais il garde sa fonction.
19-Serre tropicale africaine : lémuriens, crocodiliens et oiseaux : rolliers, touracos, couas, calaos...
20-Enclos d'immersion avec les lémuriens.
21-Serre sud-asiatique : martins, nicobars, argus, épéronniers et loges des kangourous arboricoles.
22-Enclos extérieurs des kangourous arboricoles.
23-Enclos extérieur des varans de Komodo.
24-Serre des varans de Komodo.
25-Volières à calaos rhinocéros et cacatoès des Philippines.
26-Bâtiment des tigres.
27-Tigres de Malaisie.
28-Tapir malais et gibbons rejoints par les loutres asiatiques, des sangliers barbus de Bornéo et des muntjacs.
29-Ânes de Somalie et oryx Beisa.
30-Takins et gypaètes.
31-Panthères des neiges.
32-Pandas géants.
33-Volière chinoise.
34-Pandas roux.
35-Bâtiment des pandas.
36-Lions d'Asie.
37-Eléphants d'Asie.
38-Bâtiment des éléphants et des lions.
Voilà
Pour les manchots, c'est une espèce qui plaît et qui possède une bonne installation à Beauval mais au sein de la collection, elle n'apporte pas grand chose. Le bassin vidé et l'espace revégétalisé seront intégrés à l'enclos des okapis.
Voici le plan après quelques corrections suite aux remarques diverses :

Je ne vais pas tout reprendre, juste préciser les points changeants :
1-Pantanal : îles pour singes hurleurs, espaces terrestres et berges pour tapirs du Brésil, cabiais et loutres géantes.
2-Cerrado : Loup à crinière, tamanoirs et tatous velus.
3-Serre amazonienne : oiseaux sud-américains et paresseux.
4-Volières pour singes sud-américains menacés : tamarins lions dorés et pinchés à crête.
5-Chiens des buissons.
6-Okapis et céphalophes.
7-Gorilles et singes africains.
8-Volières forestières pour fossas : les kopjes et les magots ont laissé place à ces carnivores malgaches plus adaptés à la zone forestière. Le dénivelé permet de garantir l'intimité des animaux en plus d'offrir différents niveaux d'évolution.
9-Hauteurs d'Afrique : Géladas, bouquetins d'Ethiopie rejoints par les damans, suricates et oréotragues.
10-Maison des géladas et bouquetins.
11-Guépards.
12-Volière africaine : vautours, échassiers, tisserins, cormorans, calaos terrestres, etc.. et guibs d'eau.
13-Plaine africaine : girafes, rhinocéros blancs, phacochères, autruches, cobes, etc...
14-Bâtiment des girafes.
15-18 : Nouvelle zone européenne axé sur la Sologne.
Les enclos des ratons, loutres asiatiques, coatis et magots de l'actuel zoo ont laissé leur place à deux vastes espaces pour putois européens et loutres européennes (15), espèces rares en Sologne. La pente, une végétation herbacée sous les grands arbres et des bassins constituent l'aménagement des enclos. Les îles à singes ont été reconverties en petite zone humide (16) évoluant spontanément, l'occasion pour le visiteur de découvrir la faune locale : batraciens, libellules et oiseaux migrateurs... Le bassin des otaries a été repenser en vaste volière européenne (17) où les oiseaux des marais de Sologne sont visibles : marouettes, canards, échassiers, etc... Sinon j'avais pensé à utiliser l'espace aquatique pour des phoques français (moindre coût mais peut être moins en phase avec la teneur pédagogique de la zone européenne). Le Vivarium européen (18) a changé de place mais il garde sa fonction.
19-Serre tropicale africaine : lémuriens, crocodiliens et oiseaux : rolliers, touracos, couas, calaos...
20-Enclos d'immersion avec les lémuriens.
21-Serre sud-asiatique : martins, nicobars, argus, épéronniers et loges des kangourous arboricoles.
22-Enclos extérieurs des kangourous arboricoles.
23-Enclos extérieur des varans de Komodo.
24-Serre des varans de Komodo.
25-Volières à calaos rhinocéros et cacatoès des Philippines.
26-Bâtiment des tigres.
27-Tigres de Malaisie.
28-Tapir malais et gibbons rejoints par les loutres asiatiques, des sangliers barbus de Bornéo et des muntjacs.
29-Ânes de Somalie et oryx Beisa.
30-Takins et gypaètes.
31-Panthères des neiges.
32-Pandas géants.
33-Volière chinoise.
34-Pandas roux.
35-Bâtiment des pandas.
36-Lions d'Asie.
37-Eléphants d'Asie.
38-Bâtiment des éléphants et des lions.
Voilà

"Je suis une part de tout ce que j'ai rencontré" José Ortega y Gasset.
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Simon38 - Messages: 1159
- Enregistré le: Mercredi 22 Avril 2009 12:25
- Localisation: Rhône-Alpes
Re: Créations
Je pense que dans l'enclos des tapirs (loutres, sangliers, muntjacts...) ça risque de faire trop d'espèces sinon tout le reste me va.
- Elouan
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- Enregistré le: Dimanche 17 Avril 2016 12:23
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Re: Créations
Oui j'y ait pensé en l'écrivant mais après c'est un plan assez souple et l'intérêt de ne pas donner de noms précis, c'est que chacun peut l'adapter comme il veut ! J'avais même hésité à garder les tapirs malais, mais c'est un animal que j'adore et en replantant abondamment l'enclos actuel, même si ce ne sera jamais une forêt vierge, on peut avoir quelque chose de bon. Heureux que cela te plaise !
"Je suis une part de tout ce que j'ai rencontré" José Ortega y Gasset.
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Simon38 - Messages: 1159
- Enregistré le: Mercredi 22 Avril 2009 12:25
- Localisation: Rhône-Alpes
Re: Créations
Je trouve dommage de faire ça à Beauval, mais tu fais de très belles créations ! J'apprécie particulièrement la zone sur les milieux humides d'Amérique du sud. Mais je le redis, pas de ça à Beauval (pour moi
, chacun son avis).

- zoobeauval25
- Messages: 1851
- Enregistré le: Samedi 12 Mars 2016 22:36
Re: Créations
C'est quand même dingue de faire un compliment qui est loin d'être léger puis de le désamorcer avec un "pas de ça ici". On dirait ces politiques qui adorent les pays du Maghreb mais attention les émigrés, c'est différent ! Si tu reconnais toi même une certain valeur à ces changements fictifs, pourquoi se montrer si récalcitrant à leur éventuelle application ? Autant dire que tu n'aimes pas non ? Ce serait plus logique.
"Je suis une part de tout ce que j'ai rencontré" José Ortega y Gasset.
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Simon38 - Messages: 1159
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