par okapi » Jeudi 12 Mai 2016 18:21
En direct du site du zoo de Bâle:
Quatre rennes en pleine santé ont vu le jour au Zoo de Bâle entre le 20 avril et le 6 mai 2016. Le Zoo de Bâle se réjouit tout particulièrement de ces heureux événements car les nouveau-nés étaient par le passé souvent trop faibles. Grâce à une meilleure alimentation et à la nouvelle composition génétique du groupe, les rennes du Zoo de Bâle donnent désormais naissance chaque année à de nouveaux bébés.
Quatre rennes en pleine santé ont vu le jour les uns après les autres, le 20 et le 30 avril puis le 1er et le 5 mai, au Zoo de Bâle. Peu après leur naissance, ils parvenaient déjà à suivre leur mère, qu’ils ont été capables de téter dès les premières heures de leur existence: une étape très importante pour les petits rennes, car c’est le seul moyen pour leur mère de produire un colostrum riche en anticorps. Les anticorps les protègent des maladies durant leurs premières semaines de vie, avant que leur propre système immunitaire ne soit constitué.
Des appétits exigeants
Les rennes sont des spécialistes de la nutrition. Dans leurs régions nordiques d’origine, ils se nourrissent essentiellement de lichens riches en énergie. Pour rester en bonne santé, les rennes n’ont pas besoin de grosses quantités mais d’une alimentation riche en nutriments. Bien que l’anatomie du tube gastro-intestinal des rennes soit identique à celui des vaches, les rennes mourraient littéralement de faim dans un champ d’herbe. L’herbe étant trop riche en fibres et trop pauvre en nutriments, les rennes du Zoo de Bâle reçoivent une alimentation préparée spécialement pour eux et composée de regain (foin de deuxième coupe ou plus) et de légumes finement émincés. Des granulés contenant les minéraux et vitamines nécessaires viennent compléter le menu, auquel s’ajoute en été de l’herbe fraîchement coupée. Si la nourriture n’est pas taillée assez petit ou s’il reste trop de tiges, les rennes n’y touchent tout simplement pas.
De jeunes animaux sensibles
Avant de mettre bas, les femelles en gestation s’isolent du troupeau à la recherche d’un endroit tranquille. Au Zoo de Bâle, l’enclos et l’étable sont à leur disposition. Elles privilégient en règle générale l’étable. Peu après la naissance, les vétérinaires examinent les jeunes animaux fragiles. Une puce leur est implantée pour les identifier, une piqûre de vitamine E et de sélénium leur est injectée en prévention de la maladie du muscle blanc, et des anticorps leur sont administrés afin de renforcer leur système immunitaire. Leur nombril est désinfecté au moyen d’une solution iodée. Grâce au lait particulièrement riche en graisse de leur mère, les jeunes bêtes grandissent très vite. Une nécessité impérative pour survivre dans la nature, car dans la toundra, il peut faire extrêmement froid dès le mois de septembre.
Une bête spéciale à bien des égards
Le renne est le seul cervidé à s’être laissé domestiquer, et le seul également dont la femelle porte elle aussi des bois. Lors de leurs migrations saisonnières, les troupeaux peuvent atteindre selon les régions plusieurs centaines de milliers d’animaux et parcourir jusqu’à 5 000 kilomètres, soit la migration la plus longue de tous les mammifères terrestres. Mais les rennes ont encore une autre spécialité: restez quelques instants sans bruit devant l’enclos des rennes au Zoo de Bâle et vous entendrez un léger cliquetis régulier. Il provient d’un tendon que les rennes possèdent sur leurs pattes arrière et qui frottent sur l’os quand ils marchent.
