Nouveauté 2016 à Beauval

[david]

J'ai visité son élevage il y a quelques années à Croels, il avait déjà une sacrée collection. Je me souviens à l'époque il avait des poudous.

[dendro63]

J'ai un peu de mal à comprendre ce rejet total de la valeur marchande d'un oiseaux pour ce qui est des élevages privés. On ne peut occulter que l'entretient, la nourriture et tout ce qui tourne autour de l'élevage ont un prix qui ne peut être compensé par les visiteurs puisqu'il n'y en a pas. C'est une passion me direz vous mais en quoi est ce mal que le résultat de la reproduction soit mis à contribution pour participer au financement de ce hobby ?
De plus, les échanges entre éleveurs existent. Et entre zoos et éleveurs aussi. Cependant ils ne sont pas toujours possibles. Et dans le cas où ils ne le sont pas, manque de place par exemple, que gagne l'éleveur qui cede gracieusement l'oiseaux ?

Rareté en élevage et prix d'achat sont aussi très liés. Les prix importants pour certaines espèce s'expliquent donc aussi par la difficulté à faire reproduire ces espèces. L'arret des importations a également entrainé, je le crois, l'augmentation des prix. Désormais le monde de l'élevage, lorsqu'il est honnête, ne peut fonctionner qu'avec des sujets nés en captivité. Ainsi tout dépend de la reproduction enregistrée chez les éleveurs. Dans la majorité des cas se sont les éleveurs qui obtiennent les meilleures réussites.
C'est l'offre et la demande...

Apres il y a ceux qui élèvent par passion, et ceux qui le font pour l'argent, c'est different...

[nico]

Le spectacle d’oiseaux "Les Maîtres des Airs" est de retour pour une nouvelle saison ce samedi ! De nouveaux-venus hauts en couleur voleront librement au-dessus des têtes des spectateurs. Amazones, cacatoès et aras rejoignent la pléiade d’oiseaux. Venez savourer leurs prouesses aériennes dès ce week-end !

Source : facebook

[okapi]

Si on pousse la logique jusqu'au bout, la marchandisation de l'animal elle est liée à la détention à titre commercial quelle qu'elle soit: un zoo qui fait payer pour voir ses bêtes les instrumentalise, vieux débat! Les zoos "commercialisent" leurs animaux en se délestant des surnuméraires, les transitaires sont là pour ça, et nous savons tous que les parcs commerciaux achètent parfois leurs bêtes, y compris à des éleveurs privés. Si on idéalise les choses, on se froisse à la seule idée qu'on puisse encore aujourd'hui s'offrir un oiseau rare avec un chèque et on pense que les animaux sont sacrés et ne peuvent absolument pas être à la source d'un quelconque profit, donc on ferme les zoos commerciaux et on croise les doigts pour que la puissance publique prenne le relais! Depuis longtemps, l'exotisme n'appartient qu'aux zoos et c'est insupportable de penser que n'importe qui puisse posséder, et élever, des oiseaux parfois plus rares que ceux d'un zoo moyen, mais c'est la dure réalité!

[dendro63]

Depuis longtemps, l'exotisme n'appartient qu'aux zoos et c'est insupportable de penser que n'importe qui puisse posséder, et élever, des oiseaux parfois plus rares que ceux d'un zoo moyen, mais c'est la dure réalité!

Entre posséder et réellement élever des oiseaux il y a parfois un gouffre. Que n'importe qui puisse s'offrir n'importe quoi s'il a l'argent pour, c'est peut être le cas, mais qu'il arrive à les maintenir et les faire reproduire, c'est autre chose...

[Vinch]

J'ai visité son élevage il y a quelques années à Croels, il avait déjà une sacrée collection. Je me souviens à l'époque il avait des poudous.

Pas croels, mais Cornel Roels.
Il n'est pas seulement éleveur. Il rachète aussi des oiseaux à d'autres éleveurs ou à des zoos pour les revendre ensuite...

[raphaël]

La différence qui me dérange, c'est que l'éleveur doit élever. Il doit produire de la matière, il doit avoir des bébés et les vendre.
On est donc très loin des problématiques de gestion des programmes en captivité où on reproduit si il faut des bébés et où on arrête ou limite en cas de manque de place. Les EEP sont en fonction des demandes, de la population dans son ensemble, et aussi parfois de potentiels programmes de réintroduction.
La majorité des éleveurs reproduisent non stop pour vendre, si ça vend pas tant pis. Et il y a aussi un manque de transparence récurrent. Bien sûr, je ne généralise pas et je sais que certains sont compétents, mais si un zoo achète un mâle piaf à tel éleveur français et une femelle à tel autre américain, le suivi générationnel n'est pas systématique comme dans un EEP, le zoo achète peut être le cousin et la cousine.

Cela dit, les éleveurs obtiennent des succès de reproduction que les zoos n'ont pas, car ils offrent à leurs animaux plus de calme et de confort. Et pour certains programmes de reproduction ce fut crucial, ça c'est tout à fait vrai. Mais alors, répartissons les tâches, si les coqs de roche s'élèvent bien en privé mais n'aiment pas trop le stress de la présentation au public, on n'en met pas en zoo.

[okapi]

Je ne suis pas sûr qu'il y ait vraiment une différence entre un éleveur et un zoo: les deux détiennent et élèvent des animaux pour un profit. Que l'éleveur ne cède pas toutes ses bêtes ou que le zoo se couvre d'un vernis léger pour justifier son existence, la finalité au bout du compte est la même: produire pour gagner. Les EEP sont une construction de l'esprit qui fonctionne parce que les parcs le veulent bien, mais nous savons bien qu'il ne faut pas grand chose pour que ça s'écroule, un peu comme une ONG qui est brusquement priée de quitter les lieux pour X raison sur un territoire à risque : tout le travail mis en place depuis des mois ou des années disparaît du jour au lendemain. Si demain l'EAZA remet en question son propre système, si dix zoos choisissent de se désengager d'un ou plusieurs programmes, l'EEP s'effondre. Le problème du taux de réussite zoo versus éleveur, c'est qu'en réalité, la plupart des espèces seraient bien plus productives dans un élevage que dans un zoo... C'est déjà valable pour les oiseaux et les reptiles, mais on peut imaginer que ce serait le cas pour bon nombre de mammifères... En fait, des EEP répartis dans un réseau d'éleveurs seraient probablement bien plus efficaces que dans les mains des zoos...

[Philippe]

Deux tigres de Sumatra ont vu le jour le 13 décembre 2015 à Beauval ! Après quelques semaines passées au chaud dans leur loge, ces deux jeunes mâles nommés "Tangse" et "Masat", nés de l'union d'Asu et Jambi, ont désormais accès à leur enclos extérieur.

Source : page Facebook du ZooParc de Beauval.

[nico]

Pour revenir au sujet initiale voici la liste des oiseaux qui seront présentés dans la volière des hippos : spatules blanches, ombrettes, cigognes d’Abdim, tantales, vautours, ibis du Cap... (unique en France)

Source : zoo de Beauval

[zoobeauval25]

Je vais à Beauval la semaine prochaine, je vous ramènerai la liste des espèces présentes dans la volière. Une autre info: normalement, il devrait y avoir des pintades vulturines.
voilà la liste d'après le masterplan du parc:
spatule blanche
ombrette
ibis hagedash
héron Goliath
Tentale africaine
Dencrocygne veuve
vautour néophron moine
ibis du cap
ibis chauve
cigogne d'abdim
pintade vulturine
autres oiseaux africains à déterminer

[raphaël]

Beaucoup de doublons avec le Sanctuaire des okapis.

[nico]

Un copier coller oui !

[zoobeauval25]

d'un côté: je ne trouve pas, pas de touracos, de pigeons des olives ou de canards à bosse (de mémoire).
D'un autre côté: les mailles des filets ne sont pas assez petites, même si Beauval a beaucoup de moyens, une si grande volière serait trop chère si on voulait y mettre des guêpiers ou des souimangas par exemple.
Et encore d'un autre côté: Cela m'étonnerai beaucoup que Beauval copie le sanctuaire des okapis, le choix des espèces à sûrement été très travaillé.
La faune aviaire de l'Afrique a beau être vaste, je ne vois pas bien des marabouts, flamants nain et cigognes dans la grande volière par exemple.

[raphaël]

Cela fait des années que Beauval projette d'installer des hippopotames, on a entendu parler d'aquavision, de troupeau sur une immense savane...
Pendant ce temps, Doué a développé sa spécialité qui sont les grandes volières. Et soudainement l'an dernier est apparu ce projet "hippopotames en grande volière" à Beauval, je ne pense pas que ça soit le fruit du hasard et que le Zooparc aurait fait un tel choix si Doué n'avait pas un peu déblayé le chemin.

D'ailleurs, nous l'avons constaté cet après-midi même avec mon camarade Zoovenirs, il est impressionnant de constater à quel point les zoos français voire européens se sont lancés dans des grandes volières pénétrables depuis l'ouverture de la zone sud-américaine de Doué en 2009. Ce fut vraiment une révolution dans la manière de présenter des oiseaux.