Le retour dans la nature

[Therabu]

Sur la derniére photo il s'agit d'un rhinocéros noir. Si ce projet permet de mieux protéger la réserve ou vivent les rhinocéros noirs (dont l'éspéce est bien plus menacée) alors cette opération aura des effets positifs. Même si la conservation du rhinocéros blanc du Nord est totalement utopique à partir de 4 spécimens. On peut seulement éspérer de ce projet qu'il permette d'accumuler les connaissances sur les réintroductions de rhinocéros et de grands ongulés.

[maxime]

Concernant la dernière photo du reportage, elle est censée montrer, selon la société Yahoo!, "l'un des 4 rhinocéros blancs du nord réintroduits au Kenya".

Dans la mesure où aucun des 4 animaux de Dvur n'a été encore relâché en milieu naturel (Période d'acclimatation dans les enclos) et que surtout, l'animal représenté est en fait un rhinocéros noir, il s'agit simplement d'une image d'illustration et d'une erreur de commentaire de la part de Yahoo!.

(Pour informations, le spécimen photographié (qui a totalement perdu la vue suite à un abcès à l'oeil) se prénomme "Baraka" et vit lui aussi à Pejeta Ol, dans un enclos naturel d'une cinquantaine d'hectares.)

[maxime]

Therabu a été plus rapide que moi

[Frederic]

J'ai honte

Je n'ai même pas regardé le rhino, je me suis contenté de regarder l'environnement.

[Frederic]

Thérabu, pour en revenir à ta remarque, Ol Pejeta est situé sur un immense plateau, nommé Laikipia, situé au Nord-Ouest du Mont Kenya.
Ce dernier est constitué d’un ensemble de propriété privé, et se poursuit au Nord en contournant le Mont Kenya jusqu’à Lewa Downs.
Toutes travaillent plus ou moins conjointement, offrent une ou plusieurs possibilités d’hébergement pour le tourisme, et surtout, impliquent systématiquement les populations locales dans leurs diverses activités. Certains lodges et camps sont même maintenant entièrement gérés par ces dernières.
L’activité du tourisme génère des revenus (sauf problèmes politiques épisodiques) qui permettent la mise en œuvre de moyens de protection extrêmement importants, plus que dans les parcs publics. Et les populations locales, parties prenantes, ont bien compris où étaient leurs intérêts.
Si on ajoute l’éloignement des pays voisins de part la position géographique de ces réserves, cela réduit le braconnage quasiment à néant.
Concernant le cas spécifique des rhinos, c’est encore plus simple que pour les éléphants.
Il est possible d’aménager une ouverture dans la clôture qui entoure les réserves, afin de laisser la quasi-totalité des animaux entrer et sortir à leurs guises, sauf les rhinos. Je suppose que la technique des rondins verticaux utilisés dans les zoos convient très bien, mais si j’ai bien compris les explications que l’ont m’a donné il y a 3 ans, à Lewa, la clôture est remplacée sur une vingtaine de mètre par une barrière sous forme d’amas de pierre. Tous les animaux peuvent escalader ou enjamber, sauf les rhinos.

[Therabu]

Merci pour les renseignements Frederic. j'ai beau cherché, cette réserve est peu médiatisée.

[Alexis]

Pour revenir à Yahoo (et autres sites équivalents), ce n'est pas rare qu'ils publient des photos incorrectes (parfois de façon ridicule) par rapport aux articles présentés.
Aussi ne faut-il pas s'étonner de l'erreur sur les photos de Rhinos.

Alexis

[maxime]

2 des six loups rouges d'Amérique nés au Lincoln Park Zoo de Chicago (Etats-Unis) le 17 avril 2010 viennent d'être relâchés aujourd'hui en Caroline du Nord dans le cadre d'une réintroduction organisée par la société de protection de cette sous-espèce, le "Red Wolf Recovery". Leur âge ne leur pemettant évidemment pas de se débrouiller seul dans la nature, les nouveaux-nés ont été placés dans un terrier de loups adultes qui fera office de couple de substitution pour les bébés.



Cette réintroduction un peu spéciale, pouvant paraître risquée, n'est pourtant pas une première et s'est avérée être un succès, notamment l'an passé avec 4 louveauteaux nés à Chicago qui ont parfaitement été acceptés par des mères sauvages.

Cette sous-espèce étant en grave danger d'extinction (il n'en restait que 17 à une période !), il est très important de renforcer les populations in-situ et cet exemple de réintroduction dès leur plus jeune âge est l'un des meilleurs qui existent avec les canidés; aucun problème n'étant alors observé pour les introduire dans une hiérarchie déjà fondée.



Article écrit et composé par Maxime suite à la traduction de l'anglais de http://www.zooborns.com/zooborns/2010/0 ... -wild.html
Photos : Lincoln Park Zoo (Chicago)

[maxime]

Deux panthères nébuleuses relâchées dans la nature :

Pour la première fois en Inde et grâce aux efforts conjugués du Conseil territorial du Bodoland (BTC), du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) et de son partenaire, le Wildlife Trust of India (WTI), deux jeunes panthères nébuleuses – une espèce très rare – viennent d’être relâchées dans la nature, après avoir été équipées de colliers émetteurs

Les colliers émetteurs permettront aux écogardes de suivre les déplacements de ces jeunes animaux n’ayant plus aucun besoin de soins et obligés d’explorer leur territoire par eux-mêmes, peut on lire dans un communiqué de presse.


La panthère nébuleuse (Neofelis nebulosa), aussi appelée léopard tacheté ou encore panthère longibande est un félin de taille moyenne, de 60 à 110 cm de long et pesant entre 16 et 23 kg. Elle a un pelage fauve, distinctement marqué par de larges et irrégulières ellipses aux bords foncés, qui, dit-on, ressembleraient à des nuages, d'où le nom commun et scientifique. Proportionnellement à sa taille, la panthère nébuleuse est le félin qui a les canines les plus longues. Principalement en raison de la structure distincte de son crâne.

La panthère nébuleuse est un animal timide, nocturne et arboricole que l’on rencontre au nord-est de l’Inde. Aujourd’hui, cette espèce est menacée d’extinction et ne compte plus que 10 000 représentants à l’état sauvage.

Par ailleurs, cette espèce est inscrite à l’Annexe I de la loi indienne de protection de la faune sauvage promulguée en 1972, la panthère nébuleuse est classée comme vulnérable sur la liste rouge des espèces menacées de l’UICN.

Le Dr. Ian Robinson, Directeur du département de secours d’urgence d’IFAW, explique dans un communiqué de presse : « Nous faisons le maximum afin de garantir à ces animaux un retour à l’état sauvage réussi (…) Nous les avons équipées de colliers émetteurs extensibles lesquels devraient fonctionner au moins un an. Ils vont se distendre et se rompre d’eux-mêmes suite à l’usure normale ».

« A l’exception de rares études de conservation existantes, aucune initiative visant à étudier ce félin arboricole discret et secret n’a été menée. Contrairement à la panthère commune, la panthère nébuleuse occupe un habitat forestier spécifique à savoir la canopée et son régime alimentaire privilégie un choix particulier de proies », précise, pour sa part, le Dr NVK Ashraf, Directeur du département de sauvetage animaux sauvages du WTI.

Les deux jeunes panthères orphelines, sauvées l’an dernier par le Département forestier de l’Assam, ont été élevées à la main au sein d’une station mobile vétérinaire financée par IFAW. En septembre 2009, les deux jeunes animaux ont été placés dans le Parc National de Manas afin de favoriser une acclimatation in situ.

Source : http://www.actualites-news-environnemen ... ature.html

[Frederic]

Je découvre que l'aire de répartition des panthères nébuleuses remontent beaucoup plus au Nord que je ne pensais.
J'étais persuadé qu'il s'agissait d'une espèce fréquentant exclusivement les fôrets tropicales humides, donc avec une température constante et chaude.
Si c'est la même espèce (sous-espèce ?) que l'on rencontre sur la péninsule malaise, c'est un félin extrèmement adaptable. C'est étrange qu'il semble si compliqué à élever en parc zoologique.

[okapi]

Timide, nocturne et arboricole: est-ce que ça répond à ta question au vu des installations dans les zoos?

[Frederic]

Et bien, justement, non, je ne pense pas que cela explique tout. Je pensais qu’il lui fallait un espace boisé sous serre.
Mais si cet animal vit au Nord de l’Inde et au Népal, cela signifie qu’il peut rester en extérieur sous nos contrées 300 jours par an au minimum.
Certes, je ne connais pas beaucoup d’enclos à Panthère nébuleuse, mais en tout cas, la complexité de fournir un lieu de vie adapté semble faible. Ce serait quand même surprenant qu'aucun parc n'en soit capable.
La timidité ne me semble pas être un problème puisque c’est une espèce nocturne. Il leur suffit d’un lieu de retrait le jour. D’ailleurs, j’ai pu les observer longuement à Singapour au Night Zoo, et apparemment, la nuit, leur timidité est toute relative.

Donc, est-ce simplement le fait de le confiner en loge de nuit ? Ne pourrais-t-on pas les laisser en extérieur 24h sur 24 ?

[okapi]

Curieusement, les installations extérieures sont plus courantes que les serres... Ce que je souhaitais suggérer, c'est surtout que les nébuleuses sont considérées comme une petite espèce et qu'elle ne bénéficient pas souvent de grandes structures: les possibilités de retrait sont restreintes et souvent uniques et n'offrent guère de choix aux animaux. On pense généralement volières et rarement enclos boisé, petite surface et jamais grand espace, etc. Il y a un vrai malentendu à propos de cette espèce et le plus triste, c'est qu'il dure.

[maxime]

Cévennes : deux genettes (dont une du Lunaret) relâchées en liberté

C'est en forêt cévenole que deux jeunes genettes - dont l'une élevée au Parc zoologique municipal de Montpellier - ont été remises en liberté il y a quelques jours, à l'initiative de l'association Goupil connexion de Brissac (Hérault).

La genette est l'unique représentant en France de la famille essentiellement africaine des Viverridés.

C'est un carnivore à la vie nocturne, plus léger qu'un chat (1 à 1,2 kg) et plus long (près d'un mètre de long, dont une queue annelée d'environ 40 cm), à la démarche ondulante de «petite panthère odorante».

Selon l'association, elle est probablement arrivée en France avec les Sarrazins chez qui elle tenait, bien avant l'arrivée du chat dans les maisons, la place de prédateur domestique des rongeurs. Sa population européenne se limite à l'Espagne et la France, où elle est protégée totalement.

Le mâle avait été accidenté près de Ganges sur une route mi-janvier 2010. Il avait été opéré par le centre de soins Cévennes Garrigues de Ganges, d'une double fracture à la patte postérieure puis gardé jusqu'à complète réparation.

Quant à la jeune femelle, elle venait des allées du zoo municipal du Lunaret de Montpellier, où recueillie à 2 jours, elle y était depuis nourrie et soignée par le personnel.

Plusieurs animaux retrouvent la liberté dans la nature :

Soixante-dix personnes ont assisté au retour à la vie sauvage des deux genettes, ainsi que deux faucons crécerelles, deux buses variables et un épervier d'Europe dans un vaste territoire naturel à vocation agricole à forte qualité agro-environnementale, avec troupeau ovin et caprin de races rustiques adaptées à la garrigue (brebis Raïoles et chèvres Roves).

Tous ces animaux sauvages, « ambassadeurs de la biodiversité locale » ont retrouvé la liberté grâce à l'action du centre de soins de l'association Goupil connexion de Brissac et s'inscrit dans le cadre de l'engagement de la Ville de Montpellier en matière de préservation de la biodiversité.

Source : http://lesinfosvertes.hautetfort.com/animaux/

[pazero]

Dommage que l'enclos des genettes soit invisible au parc.