Saharan Conservation Fund

Programmes d'élevage, conservation ex situ, conservation in situ...

Saharan Conservation Fund

Messagepar Therabu » Vendredi 27 Mars 2020 15:39

Clemsy67 a écrit:Pour rappel l'espèce est éteinte à l'état sauvage, seules quelques populations vivent dans des réserves fermées en Afrique du Nord. En faisant des recherches j'ai pu voir que l'espèce se porte particulièrement bien en parcs zoologiques : selon l'IUCN il y aurait près de 1800 oryx dans 221 zoos (dont 93 européens), 11 000 dans des ranchs au Texas, et 4 000 dans des collections aux Moyen-Orient.
Malgré ces chiffes délirants, un seul projet de réintroduction en réserve ouverte a été débuté au Tchad en 2016, mais il me semble que les animaux une fois relâchés ont été/ seront suivis de près (monitoring empêchant de les considérer comme sauvages).

J'ai du mal à comprendre qu'avec autant d'acteurs, il n'y ait pas moyen de sécuriser plus de terres pour pouvoir en relâcher ...


Suite à ce message de Clemsy67 et au succès déroutant de la présentation de Save Vietnam's Wildlife :roll: , je vous propose cette fois de partager l'actualité de la conservation des antilopes sahéliennes et les mesures mises en oeuvre par le Sahara Conservation Fund.

Depuis 2017, l'association s'investit notamment dans la conservation de la gazelle dama. Les premières étapes ont concerné l'étude de la répartition et des effectifs de cette gazelle en danger critique d'extinction, avec l'utilisation de piéges caméra. Avec moins de 100 individus répartis en quatre petites populations isolées au Niger et au Tchad, la situation est préoccupante.

Un cheptel plus important existe en captivité, mais il fait face à des problèmes de faible diversité génétique.

Puis au mois de Janvier 2020, une équipe d'experts de contrées diverses se sont mobilisé pour participer à la capture de quatre individus dans une zone mal protégée et très isolée à l'ouest du Tchad (région de Manga). Au terme de 12 jours de missions et 30 heures de vols, leur efforts ont été couronnés de succès . Bien que le nombre d'individus concernés soit faible, un mâle et trois femelles, leur patrimoine génétique est très intéressant et non représenté. Ces individus ont été capturés et transportés dans la réserve de Ouadi Rimé-Ouadi Achim où l'on espère qu'elles vont se reproduire en toute sécurité puis se méler à la population locale, constituée d'une quarantaine d'individus à l'heure actuelle. Les gazelles profitent d'installations prévues et financées par le programme de réintroduction de l'oryx algazelle.
Ce sauvetage s'inscrit comme une des actions prioritaires du plan stratégique de conservation de la gazelle dama courant de 2019 à 2028, formalisé par le zoo d'Al AIn, l'UICN, Antelope Specialist Group et la société royale de zoologie d'Ecosse (RZSS).
En Novembre 2019, 25 addaxs ont été relachés dans cette zone afin de consolider une population existante faible et en déclin.

Il semblerait que les tentatives passées de réintroductions de l'espèce aient failli mais les récents succès enregistrés avec les oryxs algazelle et les addaxs donnent de l'espoir pour sauver ce splendide animal.

Lien vers l'article en anglais : https://saharaconservation.org/saving-t ... -gazelles/

Je vous invite à parcourir le site de l'association qui s'engage dans la conservation de plusieurs espèces menacées d'extinction et présentes dans les zoos européens. encore plus intéressant, l'utilisation de l'élevage captif est souvent recommandé pour booster les effectifs d'autruches à cour rouge d'Afrique du Nord, d'addaxs, oryxs algazelle, gazelle dorcas ou dama comme vu précédemment. Le soutien aux quelques parcs locaux pour améliorer l'élevage fait aussi partie des moyens d'action.
L'association est déjà soutenue par divers parcs zoologiques, notamment les zoos de Saint Louis, San Diego, Disney Animal Kingdom, Washington aux USA, la société zoologique de Londres, Marwell ou Hannovre mais pas la trace d'un seul parc français. Pourtant l'association intervient en Afrique francophone et semble avoir son siège basée en France.


De nouveaux programmes semblent se dessiner aussi pour favoriser la conservation des vautours du Sahel (oricou, de Rüppel, à capuchon, percnoptère, à dos blanc et à tête blanche) ainsi que les outardes (de Denham, de Nubie et d'Arabie). Ces deux classes d'oiseaux font face à des situations de plus en plus critiques, traduites dans les derniers statuts publiés par l'UICN.

Prises toutes ensemble, et avec quelques girafes de Kordofan et guépards du Soudan, toutes ces espèces feraient une belle zone africaine dans un zoo, avec une orientation évidente envers des projets de conservation concrets.

Vous pouvez évidemment effectuer vous même un don, directement sur le site de l'association, pour participer à la sauvegarde de ces espèces fascinantes ayant réussi à s'adapter à l'environnement difficile du Sahara et de la bande sahélienne.
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Re: Saharan Conservation Fund

Messagepar orycterope » Vendredi 27 Mars 2020 16:12

Merci beaucoup Therabu !

Le sahel est en effet une zone riche d'espèces menacées, qui peut justifier une belle zone avec toute la pédagogie allant avec. En plus, contrairement à de nombreuses espèces présentées dans nos parcs, pour celles que tu as cité, les zoos peuvent réellement jouer un rôle d'assurance vie, et de source d'individus pour la réintroduction... si des terres pour les accueillir sont disponibles sur place...
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Re: Saharan Conservation Fund

Messagepar Clemsy67 » Vendredi 27 Mars 2020 16:49

Merci d'avoir lancé ce sujet très intéressant Therabu.
Afin de comprendre un peu mieux les menaces qui pèsent sur la faune du Sahara et du Sahel je vous partage mes recherches sur un projet de réintroduction de gazelles de Mhorr (Nanger dama mhorr) au Maroc en 2015. Je vous partagerai à l'occasion un poster que j'ai fais sur ce sujet.

Trois sous-espèces de gazelles dama (Nanger dama) vivent au Sahara. Elles ne sont pas retenues par l'IUCN, malgré cela ce projet de conservation en tient compte. Je vous en parle tout de même parce qu'il y a des différences morphologiques flagrantes entre elles et que les zoos font eux la distinction (et Zootiereliste aussi). On retrouve :
- à l'Est les gazelles d'Addra (Nanger dama rufficolis)
- au centre les gazelles de Dama (Nanger dama dama)
- à l'Ouest les gazelles de Mhorr (Nanger dama mhorr)
C'est sur cette dernière sous-espèce que j'ai fais mes recherches : elle aurait disparue à l'état sauvage en 1968, et vivaient jusqu'alors dans des réserves fermées ou dans des zoos (un total de 350 individus).
Un projet a donc vu le jour en 2015 pour effectuer la première réintroduction en milieu ouvert. Le zoo de Madrid ainsi que celui de Rabat ce sont associés avec le gouvernement marocain et avec le Sahara Rescue Center at the Estacion Experimental de Zonas Aridas (une initiative du gouvernement espagnol) et avec l'association marocaine : Association nature Initiative. Le tout étant chapeauté par l'IUCN.
Le but était de relâcher un nombre conséquent de gazelles de Mhorr dans la réserve naturelle de Safia au Sahara Occidental (région au Sud du Maroc, revendiquée par celui-ci).

Les proportions sont un peu différentes du projet évoqué par Therabu puisqu'ici ce sont 29 gazelles qui ont été capturées, dont 5 sont mortes pendant la capture (le stress les ayant poussé à se jeter contre les parois métalliques des enclos de transition). Des colliers GPS ont été posés sur une dizaine d'individus seulement.
Ce sont donc au final 24 gazelles qui ont été relâchées en mai 2015 dans la réserve. Malheureusement 7 d'entre elles ont été tuées par des chiens errants vivants normalement près des camps militaires de la région. Et 3 d'entre elles ont été tuées par des braconniers.
On a là un aperçu des menaces qui pèsent sur les ongulés du Sahara/Sahel (aussi appelés SSU) : le braconnage que ce soit pour la viande ou les cornes est bien connu, mais l'impact négatif des chiens errants ne doit pas être ignoré. Enfin, ils entrent aussi en compétition avec les troupeaux domestiques (bétail et autres).

J'ai suivi une étude qui portait sur le relevé GPS des individus relâchés. Les points importants à retenir sont :
- la dispersion se fait en 3 phases : trajets courts autour de l'enclos au début (là où des chiens les ont attaqué), trajet long d'exploration ensuite, puis trajets courts une fois que des territoires favorables sont trouvés.
- la structure sociale chez cette espèce est le harem (un mâle pour plusieurs femelles) et on a pu l'observer chez les individus réintroduits.
- l'adaptation est très hétérogène : une femelle s'est retrouvée très vite isolée et on a pu constater que toute son activité a été alors chamboulée : plus de temps pour se reposer et se nourrir parce qu'elle a parcouru de plus grandes distances que les autres.

Le but de cette étude était aussi d'évaluer si les recommandations émises par l'IUCN sur la réintroduction des SSU étaient adaptées ou non : la conclusion donnée ici était que le travail en amont n'avait pas été suffisant, puisque la présence de chiens errants aurait pu être évitée.

Voilà, j'espère que ce n'était pas trop long ou trop complexe, mais je tenais à vous partager ceci pour plusieurs raisons : déjà parce qu'il est important de montrer ce dont sont capables les zoos lorsqu'ils prennent leur rôle de conservation au sérieux, mais aussi parce que malheureusement les réintroductions ne sont pas simples tant que les menaces sur le terrain existent encore. Des individus qui ont vécus en semi-liberté dans un enclos de 600ha ont tout de même eu du mal à s'adapter et se sont très vite retrouvés confrontés à des prédateurs qu'ils n'avaient jamais rencontré.
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Re: Saharan Conservation Fund

Messagepar abel » Vendredi 27 Mars 2020 18:49

Merci à vous pour cette présentation détaillée !
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Re: Saharan Conservation Fund

Messagepar Therabu » Vendredi 27 Mars 2020 19:38

Merci clemsy67, il me semble avoir déjà lu un article sur le sujet. C'est en effet très intéressant...et assez déroutant de voir que tant d'efforts pour sauver de précieux animaux peuvent être mis à néant à cause de quelques chiens errants.

Puisque tu évoques les sous espèces de gazelles dama, je partage également un article passionnant sur la taxonomie de l'espèce et ses implications en termes de gestion des populations captives.

L'article en entier (in english): https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4067283/

L'étude inclut l'analyse de spécimens sauvages du Niger, Tchad et d'animaux provenant de divers parcs zoologiques.
Deux sous espèces existent en captivité :
- la gazelle de Mhorr, l'ensemble de la population captive actuelle, principalement présente au Moyen Orient et en Europe, provient des quatre individus fondateurs du programme de conservation de la station d'élevage d'Almeria (qui détient toujours près d'une centaine d'individus). Ces animaux ont été capturés en 1958 et la souche s'est éteinte dans la nature en 1968. Les effectifs entiers de la gazelle de Mhorr pourraient donc être les descendant d'uniquement 4 fondateurs !
En 1995, l'EAZA a pris la décision de cesser la gestion de la gazelle à cou roux (ssp ruficollis) au profit de la gazelle de Mhorr alors que les américains ont pris la décision inverse en 2008 de délaisser la sous-espèce originaire du Sahara occidental. Seul les institutions du Moyen Orient gèrent donc conjointement les 2 ssp.

- 170 individus de gazelles à col roux sont identifiés aux USA. Cette population, que l'on estime appartenir à la ssp ruficollis en raison de l'aire de prélèvement initial compte 8 individus fondateurs. Un nombre semblable à celui présent dans les zoos américains est présent dans les collections privées américaines et gérés dans un studbook d'un peu plus de 300 individus. Enfin des ranchs privés du Texas détiendraient eux aussi près de 500 individus, mais sans précision sur l'origine et l'appartenance à une sous espèce.

Je suis par la suite bien incapable de vous expliquer les travaux génétiques effectués et leur fondement mais les résultats trouvés sont les suivants :

- sans surprise, considérant l'histoire des populations captives, leur diversité génétique est inférieure à celle des populations sauvages. Toutefois, certains populations locales montrent des signes inquiétant de faible diversité génétique. Il est difficile de déterminer si cela est dû à l'échantillonnage ou à un phénomène génétique de bottleneck.
- il ne se dessine pas de structure claire de l'ADN mitochondrial qui démontrerait des sous-espèces clairement séparées.
- les variations claires de pelage qui ont servi à définir les sous-espèces pourrait ne pas être un critère suffisant pour déterminer les ssp. D'autres espèces de mammifères montrent une forte variabilité de pelage en fonction de leur habitat. Les conditions de la bande sahélienne et le Sahara atlantique étant des environnements différents, cette différence de phénotype n'est guère étonnante. De plus l'aire de répartition originelle de l'espèce est immense et il est normal d'y constater des différences de pelage. Il n'est pas à exclure qu'une variation clinale (un dégradé quoi) pouvait être constaté lorsque l'animal n'était pas encore menacé. Les populations sauvages actuelles ne seraient que des "points" isolés" de ce qui formait autrefois une ligne discontinue. C'este ncore plus vrai pour les populations captives, prélevées aux deux extrêmes de l'aire de répartition et issues de très peu de fondateurs.
Les auteurs concluent qu'il n'y a pas de preuves que les gazelles dama doivent être divisés en différentes sous-espèces qui devraient être gérées en populations différentes, quand bien même les données génétiques ne permettent pas de le démentir avec certitude. Etant donné, la situation génétique difficile des gazelles dama en captivité et l'importance capitale de ces populations dans les stratégies de conservation de l'espèce, les auteurs envisagent de regrouper les deux populations gérées séparément pour favoriser la diversité génétique et éviter une dépression de consanguinité.

Il est d'ailleurs recommandé d'effectuer des expériences de croisement entre les deux ssp dans le cadre d'une analyse bénéfice/risque afin d'étudier la faisabilité de gérer les populations sans barrières entre sous-espèces.

Un second article, plus bref, et co-signé par des gestionnaires de populations captives s'étonne de la rapidité avec laquelle cette dernière mesure a été mise en oeuvre (à l'Al Ain Zoo) alors même que les preuves sur lesquelles se basent ces recommandations sont jugés insuffisantes.
Je laisserai les spécialistes de la génétique nous expliquer tout cela mais l'étude n'utilise ne effet que deux critères dans son analyse (ADN mitochondrial et le cryptochrome b).
Les différences phénotypiques (d'aspect) considérées n'incluent pas d'autres éléments comme la structure cranienne, les cornes, le squelette...
De plus, la taille des échantillons est aussi considérée comme facteur de risque et pourrait amener à des biais qui impacteraient les constats.
Les résultats de l'analyse, bien qu'encore non publiés, ne conduisent pas à considérer la gazelle dama comme un taxon monotypique.

Le lien vers l'article, in english as well : https://www.researchgate.net/publicatio ... anger_dama

En tout cas pour l'instant, il semble que les populations européennes et américaines continueront d'être gérés séparément.
De ma courte expérience, j'ai eu l'opportunité d'observer les deux taxons en captivité en Europe, et notamment à Doué la Fontaine où des mâles des deux sous espèces ont cohabité quelques années. Au delà de la taille et des motifs du pelage bien différenciés entre les deux groupes, j'ai trouvé que le port de tête était aussi très différent ce qui peut traduire des différences au niveau du squelette. Je pencherais donc personnellement vers une classification avec deux sous espèces au moins. Par contre je ne serais pas étonné que la sous espèce nominale et ruficollis ne soient reconsidérés comme un seul et même taxon

Enfin plus largement, l'histoire de la gazelle dama nous apporte les enseignements suivants :
- l'importance des collections privées, notamment aux USA et au Moyen-Orient peut être décisive dans la sauvegarde d'une espèce et les zoos doivent savoir collaborer au delà de leur propre réseau.
- chaque nouvelle population captive doit être constitué d'un minimum de fondateurs suffisamment larges pour jouer un vrai rôle de conservation. Malheureusement, les zoos continuent d'importer les raretés en petits nombre au lieu de se lancer de manière concertée et avec suffisamment d'animaux dans des élevages à but conservatoire. Je trouve que la population naissante de couscous des Célèbes ou les thylogales importés récemment en Europe sont des bons exemples où du sang neuf serait nécessaire si l'on espère qu'un jour, ces populations ex-situ puissent jouer un rôle véritable.
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Re: Saharan Conservation Fund

Messagepar Clemsy67 » Vendredi 27 Mars 2020 22:20

Vu le nombre restreint d'individus fondateurs, le pool génétique des sous-espèces est assez faible et il pourrait être utile de les reproduire entre elles.
Une espèce qui réalise une colonisation parapatrique (colonisation de niches écologiques adjacentes sans réelle séparation physique) diffère légèrement le long du continuum colonisé mais il y a des chances pour que les populations soient encore interfécondes et que le brassage leur soit profitable.
Lorsque l'étalement est vraiment trop conséquent, il arrive cependant que les populations des deux extrémités soient devenues trop différentes pour pouvoir se reproduire, c'est le cas par exemple des "ring species" qui colonisent un espace en formant un progressivement un cercle qui, quand il se referme, ne permet plus la reproduction (exemple des mouettes autour du cercle arctique).
Le goulot d'étranglement ou effet bottleneck peut aussi renforcer la divergence entre les extrémités du continuum puisqu'il va y avoir sélection d'un nombre très réduit d'individus, donc une probabilité plus élevée d'avoir 2 pools génétiques différents.

Les collections privées pourraient avoir une importance capitale dans la conservation des espèces. Malheureusement, les individus concernés ont une valeur marchande, et je pense que peu d'éleveurs souhaitent donner gratuitement des animaux, même si c'est pour les réintroduire. Les imports pour les élevages privés ou pour les zoos se font en prélevant des individus sauvages, ce qui affectent les populations ciblées.

Prélever en affaiblissant les populations sauvages pour espérer reproduire/réintroduire peu vite tourner au désastre si l'espèce concernée n'est pas assez connue et sa reproduction pas maîtrisée. Je vous renvoie sur l'article que j'ai réalisé sur Wildlife Century sur les rhinocéros de Sumatra, avec un bilan final catastrophique (46 rhinos capturés, 41 morts entre 1984 et aujourd'hui, 5 naissances viables seulement...) :
https://www.wildlifecentury.com/single- ... de-sumatra
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Re: Saharan Conservation Fund

Messagepar Choucas » Samedi 28 Mars 2020 21:43

Merci à vous pour tous ces articles vraiment intéressants et ces présentations détaillés
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Re: Saharan Conservation Fund

Messagepar Choucas » Samedi 28 Mars 2020 21:45

Détaillées pardon :mrgreen:
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Re: Saharan Conservation Fund

Messagepar raphaël » Lundi 30 Mars 2020 11:52

Quel travail, le confinement a son bon côté !
Merci à vous, je vais lire ça avec attention.
Puisqu'on parle zoo, direct je pense, et ça me paraît évident, à Sigean qui se réorganise et rénove petit à petit. En faisant partir, comme espéré depuis longtemps, leurs ours à collier, il y a de quoi consacrer de vastes espaces au Sahel. Ou sinon, La Palmyre...
Les animaux des zoos sont les ambassadeurs de leurs cousins sauvages. (Pierre Gay)
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Re: Saharan Conservation Fund

Messagepar Antoine » Lundi 30 Mars 2020 17:03

Que j'aime ces sujets où l'on parle enfin d'autres choses que de temples kitch et de piscines bleus donnant sur des lodges :D

Merci mille fois à vous deux, Therabu et Clemsy67, pour ces informations passionnantes. Personnellement, j'en redemande !

Bon, suis-je le seul à avoir lu que "Rewild", oui le fameux "Rewild" dont on ne voudrait plus entendre parler, était mentionné dans le premier article transmis par Therabu. Franchement, je ne vois pas bien ce qu'ils sont venus faire ici, avec toutes leurs "expertises" mais bon, ce n'est pas le sujet.

Pour rappel, l'excellent Biofaune avait réalisé quelques articles sur la réintroduction d'oryx algazelle dans la réserve d'Ouadi Rimé-Ouadi Achim : http://biofaune.canalblog.com/archives/ ... 15059.html

Et, si nos chers zoos français ne semblent pas faire partie de la très longue liste des partenaires de ce projet, on peut quand même rappeler que la Palmyre a déjà fait fourni deux oryx algazelles pour un relâcher en Tunisie : https://www.francebleu.fr/infos/societe ... 1560516089
Il me semble que d'autres parcs français y ont participé aussi mais je ne me rappelle plus lesquels.

Enfin, Clemsy67, on est preneur du poster :wink:
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Re: Saharan Conservation Fund

Messagepar Therabu » Mardi 10 Novembre 2020 16:57

C'est bientôt la fin d'une année 2020 difficile pour tout le monde. Pour ceux qui ont la chance d'être imposables, il existe une exemption fiscale française fort intéressante qui permet de déduire ses dons aux organismes reconnus d'intérêt général à hauteur de 66% dans la limite de 20% de votre revenu. Concrètement, si vous payez donnez 100€ à une association, 66 viennent déduire votre impôt sur le revenu. En quelque sorte, votre effort de soutien aux causes qui vous tiennent à cœur est triplé par le Trésor français ! Si vous êtes imposable au titre de vos revenus de 2020, c'est donc encore temps d'avoir un impact fort sur le terrain.

Attention toutefois, il faut que l'association soit éligible ce qui limite souvent le choix aux associations françaises. Plusieurs fonds mis en place par des zoos français sont éligibles mais je profite de ce post pour faire un peu de pub à l'association Noé, soutenue notamment par l'UICN et l'Agence Française pour le Développement pour son travail dans le Sahel mais qui intervient aussi sur la biodiversité locale.

http://noe.org/sauvegarder/programme/ad ... -saharien/

Un article paru sur le site de l'UICN alarme que les explorations des compagnies pétrolières occidentales entrainent malgré elles une augmentation du dérangement et du braconnage des addax, ce qui en plus du contexte sécuritaire compliqué, menace les derniers addaxs complétement sauvages au Niger. Les auteurs appellent ces compagnies à mettre en place des politiques internes très strictes.
Bien que l'espèce soit commune en captivité, ces individus sauvages sont très précieux de par leur bagage génétique différent, leur connaissance et leur adaptation à l'habitat et par le coût et la difficulté que constituent la réintroduction de grands mammifères.

https://www.iucn.org/crossroads-blog/20 ... yChOTBd_Ys

Toujours dans la région, des traces du très très rare guépard du Sahara auraient de nouveau été détectées dans cette réserve toute récente (2012).

http://noe.org/tout-sur-noe/actualite/s ... du-sahara/
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Re: Saharan Conservation Fund

Messagepar raphaël » Mercredi 11 Novembre 2020 21:19

Très bonnes informations, merci !
Les animaux des zoos sont les ambassadeurs de leurs cousins sauvages. (Pierre Gay)
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