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Messagepar Djeiran » Mercredi 21 Mars 2018 18:54

Non sérieusement as-tu déjà vraiment vu une loutre géante parce que c'est énorme , ce n'est pas une gentille petite loutre . Un soigneur m'a dit ça à pairi daiza.
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Messagepar JEROME31 » Mercredi 21 Mars 2018 19:09

animozoo a écrit:
Djeiran a écrit:J'aime beaucoup ta création zoobeauval25 , on voit que tu as fait un incroyable travail même si il reste quelques petites erreurs. J'ai hâte de savoir la suite :D .

Pour animozoo je trouve ton projet intéressant de remanier la boissière mais :
- mettre des coatis avec des oiseaux n'est pas une bonne idée car ça reste des animaux carnivores
C'est vrai, on mettra alors que les tamanduas
- pourquoi vouloir mettre des singes hurleurs à la place des tamarins c'est une espèce 15 × plus grande
Je trouvais que l'île était grande, que un singe plus grand pouvais être intéréssant. J'ai hésité avec des atèles
- mettre des loutres géantes avec des primates est une très mauvaise idée car c'est une espèce dangereuse
Les loutres ne sont pas censés manger du poisson? Et puis, les hurleurs sont des singes qui sont souvent dans les arbres...
- les tatous risqueraient de se faire écrabouiller si on les mets avec des tapirs
Je n'y est pas penser, on pourrait créer un espace extérieur chez les binturongs...
- la boissière n'est pas un parc avec beaucoup de forêts bonne chance pour transformer l'enclos des ours pour des nébuleuses ou encore créer une forêt pour les orangs-outans
Bien sûr, mais j'imagine, avec un peu de temps on peut faire pousser des arbres. Et pour les orangs-outans, on peut juste mettre quelques arbres et des infrastructures en bois, ils se plaisent bien avec une installation avec un seul arbre...


Allons, tu ne peux pas dire : Les coatis ça ne va pas, bon on mettra que des tamanduas.... Comme ça , sans réflexion !!
C'est pas sérieux, une cohabitation, ça s'étudie.
Pareil pour les tatous etc... :(
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Messagepar animozoo » Mercredi 21 Mars 2018 19:31

J'y suis peut-être allé un peu à la légère sur ce coup là..
Mais bon, je suis encore débutant dans le sujet, et je ne savais pas que ces animaux étaient de rudes carnivores.
Djeiran, j'ai déjà vu des loutres géantes à Doué. Et même si je confirme que ce sont des gros bestiaux, je suis pas sûr que ce soit si violent que ça...
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Messagepar snockot » Mercredi 21 Mars 2018 19:39

Violents je ne sais pas, mais dangereux, oui ! Lors de l'animation sur cette espèce à Doué, le soigneur disait qu'elles étaient classées dans la même catégorie que les guépards, mais qu'il aurait moins peur de rentrer avec les félins !

D'ailleurs au zoo du bronx, des loutres naines d'Asie, beaucoup plus petites que les loutres amazoniennes, et donc potentiellement moins dangereuses, ont tué un langur il y a quelques années...
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Messagepar zoobeauval25 » Mercredi 21 Mars 2018 20:47

Non: une cohabitation ne se fait pas à la légère, quand on connaît les animaux.
J'en reviens justement à cette première partie du monde africain (sur laquelle j'attend vos commentaires :mrgreen: ): j'ai vraiment tout réfléchi. Pour te donner une idée, j'ai commencé à penser à mon installation pour gorilles en Juillet. Pareil, cette installation à chimpanzés date de mai 2017. Toute création, aussi bien virtuelle que réelle, demande réflexion. Moi aussi, je m'amuse à refaire les parcs que je visite après les avoir visités, mais c'est moins réfléchi, évidemment. J'aurais préféré une refonte totale comme l'a fait Therabu avec le Parc zoologique de Paris.
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Messagepar Djeiran » Mercredi 21 Mars 2018 21:47

snockot a écrit:D'ailleurs au zoo du bronx, des loutres naines d'Asie, beaucoup plus petites que les loutres amazoniennes, et donc potentiellement moins dangereuses, ont tué un langur il y a quelques années...

En effet : https://youtu.be/cB9ZDFUtteE
Alors tu vois que ce n'est pas si gentil les loutres :wink: .
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Messagepar éric13 » Mercredi 21 Mars 2018 23:27

A Hambourg, une loutre géante était arrivée à sortir de son enclos (grillage défectueux) et avait attaqué une personne (morsures). Donc très grosse prédation et les cohabitations sont déconseillées.

@zoobeauval25: Stuttgart n'a plus de gorilles orphelins depuis quelques années. Je me risque à dire que c'est un "modèle" qui va disparaître...
Mais je ne remets pas en cause le travail de la nurserie de Stuttgart et tiens même à saluer les bons résultats qu'ils ont obtenu avec plusieurs femelles qui ont eu des petits et ont su les élever elles-mêmes.
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Messagepar abel » Jeudi 22 Mars 2018 17:55

zoobeauval25 a écrit:Non: une cohabitation ne se fait pas à la légère, quand on connaît les animaux.


En effet, d'où ma remarque sur les anserelles naines dans ta création. Tu dis d'ailleurs que tu attends des avis, je t'ai donné le mien :wink: .

Sinon, les loutres géantes peuvent en effet être très dangereuses, en plus des cas déjà évoqués, je me souviens du cas il y a quelques années, dans un zoo allemand ou hollandais je crois, d'un malheureux iguane tombé dans l'enclos des loutres géantes...
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Messagepar zoobeauval25 » Jeudi 22 Mars 2018 19:25

Pardon Abel, je n'avais pas vu !

Pour les schémas et plans, il faut savoir que je ne suis pas du tout doué pour ça...
Pour les textes, effectivement, ceux du début sont très longs (d'où le fait que j'ai séparé le monde africain en deux parties). En revanche, les monde suivants seront beaucoup moins longs.

Pour les plantes médicinales, je ne sais pas si c'est le cas à Duisburg. Je sais juste qu'un grillage est présent dans le sol pour éviter que les racines des plantes ne soient arrachées.
Après réflexions, les anserelles naines sont totalement inutiles. Non menacées et pas très courantes en parcs zoologiques.

Enfin, pour ces enclos échangés, je sais que ça se fait dans certains parcs, notamment en Amérique. Pour moi, c'est plus un enrichissement majeur qu'un stress, et j'aimerais que ça se développe.
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Messagepar Therabu » Vendredi 23 Mars 2018 10:30

Les rotations d'enclos entre les mâles éléphants sont à mon avis pertinentes. Pour les deux groupes de chimpanzés, il existe des zoos qui ont deux groupes, comme la Palmyre, vivant à coté des autres sans que cela semble causer trop de problèmes.
Par contre cela manque clairement de schémas, même si ce ne sont pas de beaux desseins, des plans grossiers avec Paint sont accessibles à tout un chacun.
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Messagepar GPN » Vendredi 23 Mars 2018 10:42

L'installation des éléphants m'a conquis ;)

Je ne sais pas si tu as besoin de créer des enclos spéciaux pour les mâles. Fais les tourner dans les mêmes enlcos qu eles femelles. On s'aperçoit que plus on sépare les mâles plus il y a de l’agression avec les femelles. Donc même si ils sont séparés ils partagent au moins le même territoire. Un bâtiment séparé ou avec une partie plus renforcée et un parc "bunker" pour les musth me parait indispensable par contre.

J'ai peut être mal lu, mais comment souhaites-tu séparer les éléphants des visiteurs ? Le mieux étant d'éviter les fossés (on ne peut pas mettre de choses qui roulent ensuite et ils peuvent se retrouver coincés dedans après des bousculades. Prévoit également des bassins de différentes tailles, en effet il est déconseiller de laisser accès à des bassin de plus de 1 mètre aux éléphanteaux lors de la première année (risque de noyade).

Et enfin tu souhaite un bassin dans chaque loge ? Est ce vraiment pertinent du point de vue de l'hygiène ? Ce ne sont pas des otaries ;-) Si en plus il y a du sable, l'évacuation sera difficile, il vaut mieux un ou deux grands bassin plutôt que plein de petit en intérieur. Enfin ce n'est que mon avis pratico-pratique de soigneur.

As tu prévus des mur de training visibles du public qui sont friands de ces moments de relation entre éléphant et soigneur ?
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Messagepar zoobeauval25 » Vendredi 23 Mars 2018 12:21

Merci GPN pour tous ces détails très intéressants !
Pour la séparation avec les éléphants, mise à part la partie avec des poteaux de bois comme à Vienne, et la partie vitrée, je pensais à une sorte de carrière, exactement comme la "vallée des rhinocéros" à Doué. Pas de fossés, pas pour la raison que tu as évoqué, parce que je ne la connaissait pas, mais parce que j'ai remarqué que dans certains parcs avec des fossés pour les éléphants, notamment Beauval, cela réduisait la partie où les éléphants pouvaient marcher.

Un bassin dans chaque loge, oui. Je me disais que ce serait mieux pour le bien-être des éléphants, et surtout, je ne sais plus sur quelle vidéo, mais j'ai vu (ou j'ai peut-être mal vu), que les loges intérieures d'isolement de Zürich étaient toutes dotées d'un bassin privé...
Si c'est un problème de filtration, pas de problème: Natura serait un parc avec beaucoup de moyens...
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Messagepar zoobeauval25 » Samedi 24 Mars 2018 10:32

La suite :wink: :

En sortant de l'installation des éléphants, nous tombons directement sur l'enclos extérieur des mangoustes rayées et porcs-épics : un véritable bijou botanique observable par une passerelle, sur plusieurs niveaux. Des baies vitrées d'un mètre vingt de haut séparent les visiteurs des animaux : une proximité étonnante avec les animaux est donc mise en place. Un enclos très inspiré de celui des suricates et mangoustes jaunes à Nürnberg.
Image
Tiergarten Nürnberg : enclos des suricates.

Devant nous se dresse l'entrée de ce nouveau complexe : il s'agit d'un simple chemin, mais entouré d'une végétation exotique particulièrement foisonnante. Si foisonnante que nous délaissons complètement le chemin à gauche qui mène à la suite de ce monde.
À notre grande surprise, nous nous retrouvons dans un extraordinaire décor de pyramides dont chaque étage est végétalisé et doté d'un canal d'eau. Il s'agit du « jardin de la biodiversité », habité par des abeilles domestiques, venues d'un apiscope. La vie de cet invertébré est bien exposée, ainsi que l'enjeu de les protéger. Nous déambulons de cet étrange jardin, en en apprenant un peu plus sur la biodiversité locale. Deux bâtiments en verre et aux toits végétalisés sont tout de même présents. Le premier est une « maison de l'évolution ». Un vaste espace fait d'écrans et de faux squelettes et fossiles retraçant la vie de la Terre depuis son apparition. Des reconstitutions en hologrammes sont présentées aux visiteurs. Le deuxième pavillon est la triste « maison du braconnage », exposant par le biais de grande photos saisissantes, l'horreur du braconnage.
Image
Mandai project Singapore : « east arrival » (https://www.theonlinecitizen.com/2017/0 ... in-mandai/)

Après cet étonnant espace, nous arrivons en hauteur pour découvrir brusquement le premier enclos des rhinocéros noirs de l'Est, une espèce classée « en danger critique d'extinction ». Elle reste difficile à reproduire en captivité, c'est pourquoi le parc a créé pas moins de 10 enclos à rhinocéros noirs, dont 3 seulement sont visibles des visiteurs. En admettant que chaque enclos accueille 1 individu pour respecter les mœurs solitaires de ces animaux, le parc accueillerait 10 individus.
Cela prendrait du temps, mais à terme, Natura pourrait obtenir des naissances quasi-annuelles, et contribuer à agrandir la population européenne de cette espèce. Il ne reste également que 4000 rhinocéros noirs dans la nature, alors que c'était autrefois l'espèce de rhinocéros la plus répandue.
Je reviendrais sur ce centre de reproduction plus tard.
Dans ce premier enclos, les rhinocéros cohabitent avec un grand groupe de babouinshamadryas, une espèce très souvent mal logée dans les parcs zoologiques européens.
Cet enclos est herbeux, et bien fourni de petits îlots de végétation plantés d'essences rappelant celles des savanes africaines, notamment des acacias. L'herbe est relativement haute, et devrait plus ou moins bien tenir, les rhinocéros noirs mangeant les épines des arbres, et non l'herbe comme son cousin, le rhinocéros blanc, mais étant plus mobile que ce dernier. Une végétation méditerranéenne a notamment été mise en valeur ici, les savanes montagneuses et rocailleuses étant représentées. Les bords de cet enclos sont bordés de monticules rocheux afin de permettre aux Hamadryas de s'isoler des pachydermes, et d'avoir un univers d'évolution plus riche.
Image
choix des plantes dans les îlots de végétation des espaces des rhinocéros et dans toute la zone : Bronx zoo baboon reserve (zoolex).

L'enclos suivant est accolé à celui-ci, mais entre les deux, une grande île végétalisée et arborée sert d'espace d'isolement des babouins hamadryas. Celle-ci est observable en hauteur, un grand mur en métal de couleur rouille servant de rambarde. La maison des primates se situe d'ailleurs au cœur de cette île. Le chemin monte encore, et passe entre deux chutes d'eau sur des murs en faux rochers et envahis de végétation. Le haut de l'étrange structure est entièrement végétalisée : nous entrons dans « le kopje », un espace qui prend modèle sur ces grands monticules de rochers et de végétation au beau milieu de la savane. À noter que ce bâtiment n'en ait en fait pas vraiment un car nous évoluons toujours à l'extérieur, avec de la lumière naturelle, et les animaux vivent à l'air libre. Ainsi, le premier enclos est à gauche, tout en longueur, et héberge de servals. Leur espace est bien agrémenté d'herbes folles, de branches et de troncs d'arbres. Il a la particularité d'être sur deux niveaux et d'être ouvert sur l'extérieur du kopje, ainsi, bien que retenu par des fossés, les servals peuvent observer l'extérieur, et être observés de l'extérieur. La maison des animaux est bien cachée dans le mur de faux rochers. Nous observons les petits félins par des baies vitrées encastrés dans ces murs, et par le système de « cordes de harpe », de fins barreaux encore peu utilisés en France, mais très courants dans les grands zoos allemands, néerlandais, suisses… L'enclos des servals est en fait inspiré de celui des ocelots dans le « Gondwanaland » au zoo de Leipzig, pour sa conception sur plusieurs niveaux.
Image
une vague idée de l'aménagement de l'espace des servals (zoo mixed exhibit design)
Image
les « cordes de harpes », ici pour les panthères des neiges, à Zürich (Zoolex).

Plus loin, toujours à gauche, un grand enclos reconstitue une sorte de grande falaise : une grande cohabitation, tout droit inspirée de celle qui a lieu à San Diego, fait cohabiter des oréotragues (un premier couple de ces animaux importé des États-Unis dans l'espoir de reconstituer une population européenne), avec des damans des rochers et des mangoustes naines. La falaise fait 5 mètres de haut, et les animaux sont très souvent en hauteur, ou au niveau de nos yeux, ce qui rend la rencontre impressionnante, et l'observation plus agréable. Une clôture d'1 m 20 de haut nous sépare des animaux, mais elle est bien loin de la falaise. La végétation montagnarde pousse sur les pentes escarpées de cet espace. Proche de cette falaise, une grande volière encastrée dans les murs héberge une espèce magnifique de rapace : des aigles de verreaux. Toujours comme à San Diego, les rapaces peuvent guetter les habitants de l'enclos voisin, tandis que ceux-ci sont en alerte au moindre mouvement des rapaces. Comme pour la volière des servals, la volière des aigles donne sur l'extérieur.
En face, à droite, nous observons deux volières. La première est en cône et remonte haut contre le mur de la structure : elle héberge en cohabitation des colious huppés, des irrisors moqueurs, des tisserins de Taveta, des barbicans à têtes rouges et des spréos royaux. Ils partagent leurs quartiers d'hivernage avec les calaos d'Abyssinie qui habitent la volière voisine, beaucoup plus grande, et que les visiteurs observent sur toute sa longueur. Elle a la particularité d'être adossée à une falaise artificielle, et d'être assez grande et haute pour contenir des grands arbres.
Le chemin redescend et l'on peut observer le sol de la volière des aigles de verreaux qui est au niveau des yeux des visiteurs. Nous sortons du kopje pour descendre un instant parmi la flore des savanes africaines, puis pour nous retrouver sur une grande esplanade en bois sur pilotis sur l'eau. Nous observons ici le fameux « enclos accolé » qui est en fait le deuxième enclos des rhinocéros noirs, qui y cohabitent avec une meute de lycaons, un des carnivores les plus menacés d'Afrique. Cet enclos est un peu différent du précédent enclos des pachydermes dans sa conception car il offre moins de vallonnements et de rochers que le précédent. Dans les deux enclos, les rhinocéros ont à leur disposition des mares de boue, des marigots, et des vallonnements afin d'enrichir les possibilités d'évolution des animaux. Dans cet enclos, tout le tour est entouré de grands bras d'eau afin de donner une impression plus sauvage à l'ensemble. À l'arrière se découpe un grand monticule entièrement camouflé de rochers, de végétation et de grands arbres, reconstituant une sorte de kopje. Il s'agit de la maison principale des rhinocéros. Cet enclos est directement inspiré de « Kiwara Kopje » à Leipzig.
Image
La vue désirée : Kiwara Kopje, zoo Leipzig.

L'eau est une séparation (renforcée par des fils électriques), entre un autre enclos à rhinocéros, mais celui-ci est un peu différent. Il s'agit d'une immense plaine s'étendant à perte de vue, dont nous sommes uniquement séparés par une pièce d'eau naturelle. Cette plaine est le lieu de vie d'un très grand groupe de rhinocéros blancs du Sud, espèce « quasi-menacée » dans son milieu naturelle, et plus courante en captivité que les rhinocéros noirs. Le parc peut accueillir jusqu'à 15 individus et souhaite composer un grand groupe reproducteur. Ils cohabitent avec des zèbres de Hartmann, une espèce « vulnérable », et finalement assez peu courante en parcs zoologiques par rapport à d'autres espèces. La plaine est tout à fait simple, mais parfaitement adaptée aux deux espèces. Elle aussi est très vallonnée. Un ensemble très inspiré du « Safari », au Burger's zoo d'Arnhem au Pays-Bas. L'observation est également la même.
Image
Burger's zoo « Safari ».

Nous contournons donc cette plaine pour arriver à un quatrième et dernier enclos à rhinocéros : d'autres rhinocéros noirs vivent dans une plaine très ressemblante à celle des rhinocéros blancs, mais plus petite et plus vallonnée. Ils cohabitent avec des cobes àcroissant et avec un second couple d'oréotragues afin de développer la reproduction de cette animal. De grandes zones rocheuses sont d'ailleurs mises en place pour ces derniers.

Mais la richesse de ce complexe, c'est bien le centre de reproduction des rhinocéros noirs :
le but est de maximiser la reproduction des pachydermes afin de développer la population européenne de cette espèce, et de pouvoir réintroduire les animaux dans des espaces protégés en Afrique.
Ce sont surtout les dimensions de ce centre qui sont impressionnantes : 10 enclos d'environ 4000/5000m2 chacun. Trois d'entre eux sont plus grands : il s'agit de ceux que nous avons pu observer. Tous les rhinocéros, noirs et blancs, se partagent une même grande maison, immense, avec de vastes loges de nuit. Les capacités d'accueil de ce bâtiment sont impressionnantes : 60 rhinocéros peuvent être accueillis ! Mais évidemment, le but du parc n'est pas là. Dans l'avenir, le parc pourrait accueillir des rhinocéros indiens dans ce complexe, mais non-visibles des visiteurs. Le bâtiment accueille également des herbivores en surplus dans le parc, qui bénéficient d'enclos extérieurs tout simples, ou cohabitent avec certains rhinocéros noirs, dans la mesure du possible. Pour ne pas être une nuisance à l'observation des visiteurs, le bâtiment est entièrement camouflé par des murs de rochers, des arbres et le tour du toit est végétalisé. Le centre est, quand à lui, un toit vitré.
Les murets de pierres ont aussi un autre grand avantage : ils vont servir d'habitat à la faune locale : oiseaux, reptiles et invertébrés. À noter que chaque enclos à rhinocéros est doté de préparcs. La plaine des rhinocéros blancs peut être séparée en deux, ainsi, pendant que les herbivores sont dans une plaine, l'herbe repousse dans l'autre !
Enfin, les enclos à herbivores sont séparés entre eux par des buissons faits de plusieurs essences végétales, afin d'attirer des populations d'oiseaux.
Nous allons maintenant passer à l'avant dernier espace de ce monde, c'est aussi le plus spectaculaire : « Djibouti » est un espace qui, comme son nom l'indique, est consacré aux grands espace de ce petit pays d'Afrique de l'est.

Nous sortons du complexe des rhinocéros pour arriver directement sur une grande esplanade qui donne sur la grande savane africaine du parc, entièrement consacrée à Djibouti, elle héberge les animaux suivants :
- Girafes réticulées : le parc espère arriver à un grand groupe reproducteur d'environ 12 individus.
- Zèbres de Grévy : grand groupe reproducteur de cette espèce « en danger ».
- Oryx beisas : grand groupe reproducteur de cette antilope « quasi menacée ».
- Petits Koudous : grand groupe reproducteur de cette antilope elle aussi « quasi menacée ».
- Gérénuks : groupe reproducteur importé des Etats-Unis afin de développer la population européenne de cette espèce (« Quasi menacée » sur la liste rouge de l'UICN).
- Gazelles de Sömmering : grand groupe lui aussi venu des Etats-Unis. Espèce « vulnérable ».
- Diks Diks de Kirk : symbolisant l'espèce de dik dik présente à Djibouti
- Autruches à Cous rouges : grand groupe de cette espèce menacée de disparition et très rare en parcs zoologiques.
- Pélicans blancs
- Pintades de Numidie

Cette savane est faite de grandes étendues herbeuses, de vallons, d'îlots de végétations garnis d'acacias et de rochers. Les troupeaux sont très nombreux, et le parc espère arriver à au moins une centaine d'herbivores dans la plaine. Le but est de montrer ce qu'était Djibouti avant l'arrivée de l'homme : « le pays des gazelles », de grandes étendues herbeuses et habitées par des centaines d'animaux. Comme pour la plaine des rhinocéros blancs, cette savane est en réalité composée de deux plaines afin de permettre à l'herbe de repousser. Les herbivores se partagent une même maison, ce qui facilite le travail des soigneurs.
Nous allons emprunter un large chemin à droite, qui redescend doucement le long de cette savane.
Il est bordé, comme tous les chemins de cette zone, de cailloux peints en blancs, caractéristiques des routes des parcs nationaux de Djibouti.
Nous arrivons maintenant au niveau de sol, dominés par les collines et par les girafes. Nous continuons notre chemin, tout à fait simple, mais tout de même innovant : entre nous et les animaux, il n'y a que des petites plaines végétalisées, entourées de fossés invisibles des visiteurs, renforcés par des rochers et des fils électriques. Ainsi, nous avons l'impression d'être avec les herbivores, sans séparations. Parfois, les visiteurs peuvent monter dans un acacia grâce à un escalier en colimaçon, en bois. De là, la visibilité est très belle et particulièrement originale.
Le but était de faire en sorte qu'aucun point de vue ne soit « humain » : pas de pavillons d'observation, par de passerelles, pas de belvédères : simplement les collines, les chemins et les acacias. Les chemins sont d'ailleurs ici très particuliers puisqu'ils sont en bois et recouverts d'une fine couche de sable afin de ne pas être glissants lors des jours de pluies.
En arrière plan, parfois, nous observons le lac : il symbolise la mer rouge. Une partie du lac est d'ailleurs accessible aux pélicans, qui servent d'ambassadeurs à la baie d'Arta.
Par la pédagogie mise en place tout autour de la savane, le parc souhaite que les visiteurs en sachent d'avantage sur la vie des animaux de la savane : on peut comparer sa taille à celle d'une girafe, voir les différentes « zones » d'herbe consommée en fonction des herbivores, découvrir la chaîne alimentaire…
À noter que le bâtiment de la savane est particulièrement impressionnant. Il est totalement invisible des visiteurs, et accessible par une route spéciale. Les herbivores bénéficient de plusieurs très grandes loges, par exemple, les douze girafes bénéficient chacune d'une loge plus d'une grande loge commune, le tout reliable pour ne faire qu'une seule immense loge, et doté de plusieurs enrichissements comme des potences. Le parc pratique également le training sur ses herbivores.
Comme autre enrichissements réalisés cette fois à l'extérieur, on trouve des acacias artificiels, en métal de couleur rouille dans les îlots de végétation. Les soigneurs y accrochent du foin, et cela remplace les habituels rateliers en hauteur que l'on trouve dans les parcs.
La maison est doublée de grands préparcs, eux visibles de loin par les visiteurs. Ils se définissent plus comme des petits enclos d'isolement. Des préparcs bien plus petits, en dur cette fois, existent également.

Un petit enclos plonge dans la savane : il en est séparé par de gros rochers et semble être à l'intérieur d'un vallon. Bien planté d'acacias, il héberge un grand groupe de hyènestachetées.
Il s'agit en fait d'un double enclos, séparable en deux, en cas de naissances ou de problèmes de conflits. Les murs sont faits de rochers, mais recouverts de grillages noirs modernes où pousse la végétation. L'observation des animaux est originale puisqu'il s'agit d'une seule grande et unique baie vitrée d'environ 9 mètres de longueur. Voisin de cet enclos, une volière bien rocheuse héberge des goundis de l'Atlas, qui remplacent les goundis présents à Djibouti. Ils sont dans une volière pour éviter les risques d'évasion.
Nous continuons notre chemin qui remonte peu à peu. Une autre plate-forme permet une dernière vue sur l'immense savane et ses occupants, tandis que de l'autre côté, un autre type de plaine est observable. Il s'agit d'une grande étendue caillouteuse, garnie d'herbes folles, sèche et très inhospitalière. Un grand groupe de dromadaires y vit. Cette espèce, devenue domestique, n'a aucun intérêt pour la conservation, mais elle a été accueillie car elle est en partie responsable de la désertification à Djibouti. Nous tournons à droite pour ensuite montrer sur une grande passerelle en bois, mais avant, une volière à l'aménagement rocailleux héberge des caracals, ces magnifiques petits félins africains. Une pente leur permet d'accéder à leurs loges de nuit. Comme pour les servals, nous observons les félins par le système de « cordes de harpes ». Puis la passerelle passe au-dessus d'une grande plaine sableuse bien plantée d'acacias et dotée de quelques vallons. Celle-ci est suffisamment haute pour laisser passer les herbivores, sauf les girafes. En effet, nous observons ici un groupe de mâles girafes, un groupe de mâles zèbres de grévy, des autruches Massaï, et des antilopes en surplus dans l'autre savane.
La passerelle tourne ensuite à gauche, et nous pouvons observer une autre espèce, particulièrement fascinante : des guépards du Soudan.
Le parc héberge un groupe de mâles de ce splendide félin dans un grand enclos rectangulaire qui a tout de même été pensé pour pouvoir accueillir un groupe reproducteur. En effet, il est doublé de plusieurs petits enclos permettant à la femelle de choisir son mâle. Ces petits enclos serviront également d'espaces d'isolement.
L'enclos est grand, et doté de quelques vallons. L'originalité est que les guépards peuvent aisément observer la grande savane, ce qui éveille leurs sens. L'enclos est rectangulaire, favorisant l'évolution de ces animaux.
La passerelle nous mène en fait dans une sorte de grande case dotée de fauteuils en bois et très africaine. J'y reviens à l'instant, mais pour le moment, nous allons suivre un petit chemin qui descend doucement vers la droite. Il passe juste derrière les guépards et des petits point d'observations vitrés et couverts permettent d'être face à face avec les félins. Une jeep de type safari permet également de se retrouver nez à nez avec les guépards.
Revenons à la « case » : il s'agit d'un vaste espace pédagogique consacré au programme PICODE à Djibouti. En effet, le parc souhaite, par le biais de cet espace sur Djibouti, présenter aux visiteurs son implication à Djibouti par le programme PICODE.
Dans toute la zone et dans cette case, divers panneaux, dont certains faits à la main, exposent aux visiteurs comment l'homme peut détruire une biodiversité, mais comment il peut ensuite œuvrer pour la restaurer. Ainsi, la grande savane montre Djibouti avant l'arrivée de l'homme, l'espace des dromadaires montre comment cette espèce a détruit la végétation et conduit à la disparition de nombreuses espèces, et le dernier espace : deuxième savane et guépards, montre comment l'homme peut restaurer les espaces.

Pourquoi deux savanes ? L'une accueille de grands groupes reproducteurs, l'autre, des groupes de mâles et des animaux en surplus.
Le but principal de cette zone est la reproduction de ces herbivores, afin de pouvoir développer des populations plus conséquentes de ces espèces menacées, voire même en réintroduire dans le milieu naturel…
Image
Djibouti : si beau, mais si sec… Source : http://yose162.jalbum.net/Djibouti/Djalelo/index.html

Passons maintenant à la dernière étape de notre périple africain : un espace entièrement consacré à la faune aviaire du continent.
Nous descendons de la case pour évoluer au milieu d'une végétation reconstituant parfaitement les savanes africaines. Bientôt, nous allons pénétrer dans un grand complexe entre les grandes volières. La première, à droite, est toute en longueur : elle héberge une espèce bien particulière : des messagers sagittaires, un rapace africain "vulnérable" sur la liste rouge de l'UICN. Le parc possède un véritable centre de reproduction de cette espèce, dont seule une seule volière, la plus grande, est visible. Elle est aménagée de manière toute simple : c'est une prairie d'herbes hautes et de fleurs.
Nous sommes invités à entrer dans un tunnel en faux rochers. À gauche, nous allons observer une autre grande volière qui héberge un autre animal fascinant : des aiglesbelliqueux, aussi appelé « aigle martial », espèce « vulnérable », encore peu représentée en parcs zoologiques, qui bénéficie ici d'une très grande, et surtout très haute volière en forme de cône, que nous observons par un simple et léger grillage. De l'autre côté, une volière encore plus grande héberge un oiseau encore plus surprenant : des vautours oricous. Cet oiseau « en danger » dans son milieu naturel est très peu représenté en parcs zoologique, et n'a d'ailleurs jamais été reproduit en zoo.
Avec ces trois rapaces, le parc a mis en place une grande pédagogie autour de la chaîne alimentaire, avec les prédateurs et les charognards.
Ce tunnel mène en fait à une grande volière d'environ 2100m2 et 15 mètres de haut, couverte par un filet d'acier, et représentant les savanes. Le thème majoritairement abordé par les parcs zoologiques en ce qui concerne les volières africaines d'immersion est majoritairement « les marais africains ». Ici, les visiteurs découvrent la faune aviaire des savanes africaines, toute aussi riche. Ainsi, ils évoluent dans un décors de hautes herbes, ponctuées ici et là de rochers et d'arbres (dont beaucoup d'acacias).
Voyons la liste d'espèces : ici, nous pourrons observer des guêpiers écarlates, des calaos de Van Decken, des tisserins gendarmes, des guêpiers à gorge rouge, des calaos de Leadbeather, des ombrettes africaines, des ibissacrées, des indicateurs mange miel, des capucins becs d'argent, des pintades vulturines, et la végétation rase de la volière permet également d'héberger des inséparables d'Abyssinie, des inséparables de fischer, et des youyous du Sénégal. On trouve également des vautours néophrons moines (en danger), et d'autres serpentaires dans la volière.

Voilà donc pour ce monde africain ! J'ai voulu privilégier des espèces menacées et/ou rares en parcs zoologiques, et créer des espaces favorisant leur reproduction. Je suis passé un peu vite sur cette dernière partie, mais je ne voyais pas trop comment décrire un peu plus... Donc, si vous avez des questions sur un aménagement en particulier, n'hésitez surtout pas !

Passons maintenant à un autre monde, beaucoup plus petit et cette fois représentatif d'un milieu précis : la Mangrove. Ce milieu est très peu représenté en parcs zoologiques, mais abrite des espèces animal et végétales extraordinaires. C'est aussi un milieu très menacé, malgré sa très grande utilité…
zoobeauval25
 
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Re: Créations

Messagepar AnimauxEtZoos » Dimanche 25 Mars 2018 19:08

Bravo pour ce début de création zoobeauval ! J'adore cette aspect d'immensité. :D On s'y croirait vraiment !

Mon espace préféré est, pour l'instant, celui des éléphants d'Afrique. Le bâtiment est très intéressant au niveau pédagogique et aussi au niveau des espaces alloués. Les enrichissements, comme les phacochères ou encore les rotations d'enclos, sont également très intéressants.

La volière des gorilles est une bonne idée sauf que la surface me parait un peu petite pour la cohabitation de ces grandes espèces. Mais l'ambiance est bien réalisée.

L'idée d'avoir des points de vues sur différents étages est aussi une bonne idée pour permettre au visiteur de voir l'animal évoluer sur plusieurs niveaux.

Le côté botanique apporte également un plus.

J'ai été surpris par une chose : le "centre d'élevage" des rhinocéros noirs. Je m'attendais à de simples enclos comme à Chester. Mais non ! C'est bien plus complexe et intéressant avec des cohabitations, qui en plus sont originales.

Pour les savanes de Djibouti, je les trouve simples mais efficaces, avec une belle collection.

Je trouve dommage de créer un espace réservés aux oiseaux africains car il n'a pas vraiment de "but".

J'ai hâte pour la suite, d'autant plus que je pense qu'il y aura des lamantins ! :D
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Re: Créations

Messagepar Therabu » Lundi 26 Mars 2018 9:38

Plusieurs des cohabitations me paraissent très ambitieuses et potentiellement électriques comme les buffles et gorilles, zèbres et gérenuks ou rhinocéros et lycaons. Chez les oiseaux également, j'ai peur qu'une lourde prédation pèse sur les plus petites espèces, ou tout du moins, une absence de reproduction.
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