
Dierenpark Amersfoort ; visité le 12 août 2006
Renard des steppes, aussi appelé renard corsac (Vulpes corsac)
Sa robe présente des tons rouille et gris-roux clair, plus intenses sur le dos et les épaules. Cette couleur lui permet de mieux se fondre dans son environnement généralement assez sec. Il a le menton blanc et le museau marqué de traces charbonnées comme celui du renard roux.
Il mesure 50 à 60 cm. Sa queue mesure entre 22 et 35 cm.
Ses pattes sont un peu plus longues que celles du renard roux et il a les oreilles plus larges, surtout à la base. L'extrémité de sa queue touffue est noire.
Le renard corsac habite les régions désertiques et les steppes d'Asie, depuis les rives orientales de la Volga, au sud de l'Oural, jusqu'en Mongolie : Turkestan soviétique (Kazakhstan, Kirghizistan, Ouzbékistan, Tadjikistan et Turkménistan) et chinois (Xinjiang), Afghanistan septentrional, "Transbaikalia", nord de la Mandchourie.
Il chasse surtout des rongeurs, également des petits oiseaux. En saison, il peut aussi manger des fruits et des baies.
Il vit et chasse en général en petites bandes, se déplaçant sur son territoire en fonction des ressources de celui-ci.
La renarde met bas une portée de 1 à 6 petits (le nombre varie selon l'habitat) qui naissent aveugles dans un terrier ou un trou de rocher.
Cette espèce est, en captivité, relativement peu représentée, et, en France, seule la ménagerie du jardin des plantes en possède.
Au Dierenpark Amersfoort, le couple est présenté dans une petite installation, assez bien aménagée, qu’ils partagent avec un ours à collier et un petit groupe de porcs-épics à crête.

Renard des Steppes

Enclos des renards des steppes, de l’ours à collier et des porcs-épics à crête
Rhinocéros unicorne de l’Inde (Rhinoceros unicornis) :

Les rhinocéros indiens possèdent une peau gris-brunâtre, dépourvue de poil, qui présente d’épais replis ressemblant à des plaques de cuirasses. Plusieurs replis proéminents protégent le cou. La peau a une épaisseur maximale de 4 cm. La couche de graisse sous cutanée varie de 2 à 5 cm, elle est richement vascularisée ce qui aide la thermorégulation. La peau est plutôt molle et fine entre les replis, mais aussi à l’intérieur des pattes et dans la zone faciale. La queue s’encastre bien entre les replis des pattes arrières.
Ce sont les deuxièmes plus grands rhinocéros après les rhinocéros blancs. Ils pèsent entre 1.800 et 2.700 kilos, mesurent de 1.75 à 2 mètres au garrot et de 3 à 3.8 mètres de long. Les animaux dans la nature sont en général plus légers que les rhinocéros captifs. Un mâle pèse en moyenne autour de 1.800 kilos.
Les rhinocéros indiens ont une corne qui mesure de 21 à 61 cm de long, et qui peut peser jusqu’à 3 kilos. La structure de la corne est identique à celle des sabots des chevaux. Elle pousse à nouveau si elle se casse. Elle ne sert pas lors des combats, elle est plutôt utile pour la recherche de nourriture et de racines.
Ils se nourrissent d’une grande variété de plantes (jusqu’à 183 espèces différentes) avec une forte variation saisonnière: de l’herbe (à 80%, essentiellement l’espèce Saccharum spontaneum), des fruits, des feuilles et des branches d’arbres et d’arbustes, des plantes aquatiques submergées et de surface, et les récoltes agricoles.
Les rhinocéros indiens mangent quotidiennement l’équivalent de 1% de son poids en moyenne.
Ils possèdent une lèvre supérieure qui est préhensile, ce qui les aide à saisir leur nourriture.
Les rhinocéros indiens possèdent de longues incisives inférieures qui peuvent mesurer jusqu’à 8 cm de long chez les mâles. Elles sont utilisées lors des combats et peuvent causer de profondes blessures.
Les rhinocéros indiens possèdent un grand caecum (90 cm) tout comme un long colon (6 à 7.6 mètres), la fermentation a lieu dans l’intestin postérieur.
Les rhinocéros indiens ont une espérance de vie moyenne de 30 à 40 ans dans la nature, alors que le record de longévité en captivité est de 40 ans.
Les poils sont présents à l’extrémité de la queue, autour des oreilles et sous forme de cils.
Les rhinocéros indiens sont de très bons nageurs et ils peuvent plonger et se nourrir sous l’eau. Il semble qu’ils apprécient l’eau.
Les rhinocéros indiens se roulent dans la boue pendant 60 % de la journée. Cela varie selon les saisons: ils se roulent plus fréquemment lors de la mousson et moins fréquemment pendant l’hiver. L’accès à l’eau et à la boue est essentiel pour assurer leur thermorégulation et pour se débarrasser des parasites.
Les rhinocéros indiens possèdent un bon odorat et ils entendent bien, par contre leur vue est plutôt mauvaise. C’est l’une des raisons pour laquelle ils tendent à attaquer en « chargeant au dernier moment ».
Les rhinocéros indiens peuvent courir vite (jusqu’à 40 Km/h) et ils sont très agiles.
Localisation et habitat
Les rhinocéros indiens sont particulièrement adaptés pour vivre dans les zones humides. Autrefois, ils vagabondaient librement dans les plaines inondées et les forêts du Brahmapoutre, du Gange et la vallée de l’Indus. De nos jours, seulement environ 2.400 individus sont présents dans les parcs nationaux et les sanctuaires de la vie sauvage en Inde et au Népal.
En Inde, les populations sauvages sont actuellement cantonnées dans les zones suivantes:
En Assam: Kaziranga, Manas, Orang et Pabitora;
A l’ouest du Bengale: Jaldapara et Gorumara;
Une population réintroduite dans le parc national de Dudhwa;
Et une population qui migre au Katerniaghat situé dans l’Uttar Pradesh.
Au Népal, les trois populations de rhinocéros se situent dans le parc national de Royal Chitwan, dans le parc national de Royal Bardia et Sulkhlaphanta WLS. Les rhinocéros du parc national du Royal Chitwan forment une population naturelle alors que celles du parc national de Royal Bardia NP et de Sukhlaphanta WLS sont issues d’une population réintroduite.
Le parc national de Kaziranga en Assam (Inde) possède la plus importante population de rhinocéros (à peu près 1.600), suivie par le parc national de Royal Chitwan NP au Népal (à peu près 372 rhinocéros). 85 rhinocéros sont répartis dans une zone de 16 km² de Pabitora WLS.
Comportement social et reproduction
Les rhinocéros indiens sont en règle générale solitaires, excepté les femelles accompagnées de leurs petits. Les mâles possèdent des territoires vaguement définis. Ils sont bien défendus par le mâle dominant mais les territoires peuvent se chevaucher. Les territoires varient selon la disponibilité en nourriture, c’est-à-dire selon les saisons. Les femelles peuvent se déplacer comme elles le souhaitent à l’intérieur ou à l’extérieur de ces territoires.
Les mâles rhinocéros indiens se battent violemment pour leurs zones préférées. Il se peut que ces combats aboutissent à la mort de l’un d’entre eux (en général, la mort survient quelques jours après le combat si la blessure s’est infectée).
Si la nourriture est abondante, il n’est pas rare de voir plusieurs rhinocéros paître ensemble.
Les trous bourbeux peuvent être des lieux de rencontre pour plusieurs animaux. Après s’être roulés dans la boue, ils se séparent à nouveau. Se rouler dans la boue aide à la thermorégulation grâce à son rôle préventif d’une « surchauffe ». La boue, recouvrant le corps de l’animal, permet d’assurer un soin de la peau.
Chez les rhinocéros indiens, 12 sons différents sont connus pour être fréquemment utilisés pour la communication.
Les amas de crottes servent de lieu de communication. Plusieurs animaux défèquent au même point. De tel amas de crottes peuvent s’amonceler sur une hauteur de 1 mètre et sur une largeur de 5 mètres. Après avoir déféqué, ils frottent leur patte arrière dans l’amas. En reprenant leur chemin, ils vont ainsi diffuser leur propre odeur le long de leur parcours.
Les rhinocéros indiens ont tendance à utiliser le même parcours marqué par la sécrétion des glandes de leurs pieds, ainsi que par leur urine et leurs crottes.
Les femelles sont sexuellement mâtures à l’âge de 5 à 7 ans, les mâles entre 8 et 10 ans. La période de gestation est d’approximativement 16 mois (de 465 à 490 jours selon les données recueillies au zoo de Bâle lors de 30 naissances), et les naissances ont lieu tous les 3 ans. Le nouveau-né pèse entre 60 à 77 kg (d’après les mêmes données du zoo de Bâle). Un nouveau-né boit en moyenne 20 à 30 litres par jour et grossit de 1 à 2 kg quotidiennement. Les jeunes commencent à grignoter et à manger du fourrage assez grossier dès l’âge de 3 à 5 mois, et ils continuent d’être allaités jusqu’à l’âge de 20 mois;
Dans la nature, les jeunes sont victimes de la prédation de tigres. Les adultes n’ont pas d’ennemis exceptés les humains.
Un animal menacé
La menace la plus importante à laquelle les rhinocéros indiens doivent faire face est le harcèlement et l’empiétement des hommes. Depuis des siècles, les rhinocéros sont chassés pour leur corne et aussi lors de pratiques sportives. La corne est utilisée en Asie comme remède contre la douleur et la fièvre. Au début du XIX siècle, les rhinocéros indiens étaient au bord de l’extinction. Les seuls survivants se trouvaient dans des réserves.
Grâce à une protection stricte des autorités du Népal et de l’Inde, le nombre de rhinocéros indien est repassé de 200 au siècle dernier à environ 2.400 de nos jours. Cependant, le braconnage reste élevé et le succès de la protection du rhinocéros restera précaire sans les efforts continus et un soutien croissant des actions de conservation en Inde et au Népal.
Le braconnage reste la menace la plus grave pour les populations de rhinocéros. Des recensements récents au Népal révèlent que l’instabilité politique est à l’origine d’un déclin de 31 % de la population de rhinocéros indiens du parc national de Chitwan ces 5 dernières années : le nombre de rhinocéros indiens est passé de 544 en 2000 à 372 en 2005. En effet, le manque de contrôle des mesures anti-braconnage et de soutien financier conduisent à une terrible augmentation du braconnage au Népal ces dernières années. On estime que 94 animaux sont morts suite à leurs braconnages.
Mis à part le braconnage, la destruction et la perte de l’habitat sont des menaces supplémentaires pour la population de rhinocéros. Comme les rhinocéros vivent dans des zones avec un sol très fertile, les hommes ont commencé à exploiter ces mêmes zones. Les conflits entre les hommes et les rhinocéros sont alors devenus inévitables. L’espace utilisé par les rhinocéros est de plus en plus utilité par les hommes et par conséquent il est fragmenté en premier lieu par l’expansion de l’agriculture.
En France, seul le CERZA possède cette magnifique espèce, mais hors de l’hexagone, il n’est pas rare d’en rencontrer, dans nos pays voisins.
Au Dierenpark Amersfoort, le couple de rhinocéros indien, séparé, comme dans la plupart des parcs zoologiques européens, est présenté dans une belle petite installation forestière.
Une mare est également à la disposition des 2 animaux.
Le mâle, nommé Zimon, est né le 21 septembre 1998 et est arrivé en provenance du Dierenpark Planckendael, tandis que la femelle, Saar, est née le 12 février 2000, et arrive tout droit du zoo de Stuttgart.
Leur maison est visitable, comme dans la plupart des zoos néerlandais.
Ils disposent également d’un large bassin intérieur.

Rhinocéros indien

Enclos d'un des rhinocéros indiens

Maison des Rhinocéros indiens
Comme vous avez pu le voir dans ce compte rendu, le parc ne présente que peu d’espèces rares, mais, reste malgré tout un très beau petit parc zoologique, qui transporte le visiteur dans de superbes ambiances asiatiques, africaines, ou encore romaines, le tout accompagné d’une musique traditionnelles, dans chaque zones géographiques que le parc présente.