Visites de 2020

[GPN]

J'ai visité Thoiry en 2016 et chaque année depuis. Je vois l'évolution des mode de présentation et cela fait plaisir à voir après ces années d'inactions. La nouvelle direction fait du bien au parc.

As tu visité Planète Sauvage ? Lors de ma visite en 2017 le plan du parc était sous forme d'un mini livret très fin (comme un catalogue de publicité) avec des informations sur les espèces présentées. Les paysages étaient plus travaillés et permettaient une meilleure immersion qu'à Thoiry ou Peaugres alors que le climat est sensiblement le même que le parc des Yvelines.

[AnimauxEtZoos]

Merci Raphaël pour ce récit !
C'est toujours un plaisir de découvrir de nouveaux parcs peu médiatisés, même si tout cela reste virtuel. Je ne savais pas que Thoiry abritait autant de grands carnivores. C'est rare de voir de bons espaces pour ces espèces quand elles sont nombreuses. C'est sûrement la "fauverie moderne" qu'on attend à voir de nos jours.
Je ne suis pas fan des tunnels vitrés, je trouve ça trop "brut", bien que l'immersion soit impressionante. Je préfère les systèmes discrets, permettant d'avoir une proximité relativement grande avec l'animal, comme le système de "cordes métalliques" à Zurich.

[raphaël]

Direction la Normandie avec

Biotropica

J'avais visité cette serre zoologique à ses débuts il y a cinq ans. A l'époque, j'avais trouvé sympathique le fait de créer un parc zoologique sans espèce star, juste en misant sur l'attractivité d'une serre, avec beaucoup de petits animaux, mais j'avais trouvé le rendu encore un peu inachevé. Heureusement,beaucoup de changements en cinq ans.

La serre est installée sur la butte d'une base de loisirs nautiques. De là haut, on a d'ailleurs une belle vue sur ce lieu original.





La visite commence par le bassin des raies d'eau douce.



Une volière vitrée abrite des roussettes de Lyle et quelques immenses roussettes de Livingstone. C'est agréable de voir ces animaux hors d'un nocturama. Je rêve de voir un peu plus de Livingstone en parc zoologique.







Une installation est bien remplie de tortues sillonnées !



Nouvelle espèce phare, un dragon de Komodo vit dans une double installation sableuse.





Un angle de la serre est dédié à une volière à oiseaux où l'on voit essentiellement ibis rouges et spatules roses, j'ai aussi vu des calaos festonnés.



Un espace où l'on peut rentrer est consacré aux loriquets, avec en plus un ou deux kookaburas.



S'ensuit un tunnel où se succèdent les terrariums, tous très végétalisés, plus grands que la moyenne, avec diverses espèces d'amphibiens, de geckos et mêmes de crabes ou de phasmes. Le genre d'animaux que j'aime voir en parc zoologique et le mode de présentation m'a plu.









Un aquaterrarium accueille des jeunes gavials du Gange



Un autre aquaterrarium logeait de mémoire un anaconda



Enclos tout en longueur des tamanduas et tamarins des Goeldi, il y a deux loges séparées pour isoler mâle et femelle tamandua.











vue d'ensemble de la serre que l'on surplombe alors depuis une passerelle





Enclos des coendous vu de dessus





Alligators albinos, derniers individus alligators du Mississipi, ici uniquement en prêts (du Mont St Michel je crois ?) et qui repartiront, Biotropica se concentrera alors uniquement sur les crocodiliens menacés.



Chemin en hauteur



Espace des crocodiles à nez allongé ou faux gavial d'Afrique





Territoire des tamarins pinchés et paresseux où les paresseux se reproduisent régulièrement.







Enclos des macroscélides de Peters, rareté magnifique !







Partie basse, aquarium des arapaïmas et autres poissons d'eau douce.





Bassin des piranhas.



On peut alors sortir de la serre pour découvrir la partie extérieure. Au départ, on longe la pente descendante et aucun enclos ne peut être installé, la descente est meublée par divers panneaux pédagogiques sur le fonctionnement d'un zoo, son quotidien, les programmes d'élevage, etc.







Arrive alors la crique des manchots, avec une première mare où vivent des cygnes à col noir, puis la vision sur le bassin des manchots de Humboldt.







La zone australienne voit des kangourous roux profiter d'un grand enclos, tandis que le chemin traverse le territoire de wallabies de Parma.



Enclos des kangourous


Territoire des wallabies




Dans la zone africaine, le premier enclos présente les inévitables suricates.





Face à eux, les bien moins courants écureuils terrestres ou xérus.





Un enclos plus végétalisé accueille des mangoustes naines.



On pénètre alors dans une volière où vivent des dik-diks au sol, et en vol des ombrettes, des rolliers, des huitriers pies, un héron pourpré et des calaos pies alors en pleine nidification.











A la sortie, on trouve l'enclos du seul grand félin de Biotropica, le guépard. Cet enclos, de taille moyenne et vallonné, sert à héberger un mâle qui est utilisé pour stimuler la reproduction au CERZA.







Un petit enclos pentu couvert d'un filet accueille des fennecs.



Le chemin atteint alors le grand lac central, où vivent des pélicans frisés et où le parc incite à observer la faune locale, j'ai vu des grèbes huppés mais je n'ai pas pris le temps de faire le tour complet.





Dans le secteur asiatique, les grues de Mandchourie ont un bel enclos marécageux.



J'aime assez leur enclos à pandas roux, boisé et vaste. Je suis moins fan du territoire plus artificiel des loutres naines.









Un bassin à carpes kois complète la zone.



La visite s'achève par la ferme ! Un grand enclos où l'on peut entrer héberge bien évidemment des chèvres naines.



Une petite cabane accueille des chouettes effraies. Je n'aime pas vraiment ces réalisations trop petites et assez courantes pour des rapaces nocturnes, la volière pénétrable de Calviac en pleine forêt me paraît tellement plus valorisante.



Autres espaces de la ferme, où l'on trouve ânes, cochons, moutons, oies, lapins...









Pour finir, un bassin recueille les tortues de Floride si envahissantes, en expliquant bien cette problématique. Le genre d'installation simple que tout zoo devrait faire à mes yeux.



Pour conclure, j'ai largement préféré ma visite de 2020 à celle de 2015, preuve d'une belle amélioration. En cinq ans le parc s'est étoffé, il manquait clairement d'animaux.
Il y a une belle volonté de mise en valeur de toute cette mini faune peu vue en parc. J'ai pu discuter avec un membre du personnel passionné qui m'a détaillé beaucoup d'informations aussi sur les poissons des aquariums et aquaterrariums, certaines espèces très rares et en danger, il m'a sensibilisé au sort d'inintérêt total dont sont victimes les poissons d'eau douce. On a parlé invertébrés, amphibiens, on sent qu'il y a cette conscience conservatoire. Il y a également un fort attachement à la cause des crocodiliens. Niveau espèces, j'adore typiquement tout ce qui est chauves-souris, paresseux, tamanduas et coendous, là je suis le coeur de cible !
La serre me paraît dans son ensemble de très bonne qualité.
Seules les deux volières sont un peu moins dans le ton, mais des projets devraient voir le jour pour transformer tout ça. Je regrette presque que Biotropica n'ait pas vu plus grand pour son bassin à arapaïmas en y envisageant un jour d'avoir un ou deux lamantins, ce qui aurait fait une belle espèce phare. Mais là, la structure est trop petite.

L'extérieur s'est aussi largement développé. Il y a un peu de tout, on peut trouver chaque zone assez légère, mais là aussi des développements viendront et je suis convaincu que certaines espèces seront relogées. Le rendu est déjà agréable à voir et à visiter, avec un cadre sympathique. J'aime surtout le coin asiatique au bord du lac, gros atout du parc.
Il y a clairement une dominance du petit mammifère (loutres, pandas roux, wallabies, diverses mangoustes et fennecs) et j'aimerais bien voir, par exemple, une volière africaine avec des vautours très en danger, ou des casoars quelque part.

Globalement, on voit à Biotropica des espèces pas forcément présentées ou mises en valeur ailleurs, et ce qu'on voit ailleurs n'est pas forcément à Biotropica. C'est ce qui fait à mes yeux la force et l'intérêt de l'endroit, qui devrait aller en se développant, et dans le bon sens.

[orycterope]

Merci pour tous ces comptes-rendus Raphaël!

Vu ce dont tu a sparlé avec l'employé de Biotropica, je pense que tu as parlé avec François Huygues, le véto et directeur de Biotropica. Il est passionnant, et passionné par tous ses poissons et amphibiens qui peuplent ses bassins et passent surement inaperçus auprès de nombreux visiteurs.

Il n'était pas là à l'ouverture de la serre, et son impulsion est positive. Je regrette la taille de certains enclos, pourtant tout neuf (tamarin de goeldi et tamandia notamment), ou la zone extérieure qui présentent très peu d'espèces menacées, mais en terme de poissons et d'amphibiens, leur travail est louable, et il reproduise de nombreuses espèces et partagent leurs résultats.
Je ne sais pas s'il t'a parlé des poissons dans l'enclos des gavials, mais quand j'en avais parlé avec lui, ceux-ci était plus important que les gavials, et ils avaiant déployés des myriades d'ingéniosité pour reconstituer des conditions (au niveau de la circulation de l'eau) semblable à celle du milieu naturelle pour parvenir à reproduire ces espèces, quasiment toutes menacées si je me rapelle bien.

[gibbon]

Merci pour ces comptes-rendus !
J'ai particulièrement apprécié celui sur Thoiry qui me permet de voir l'évolution de ce parc que je connais bien mais où je ne suis pas allé depuis quelques années maintenant.

Je trouve aussi que Thoiry évolue bien. Ce zoo est enfin sorti d'une longue période de plusieurs années durant laquelle il était resté statique et où il n'avait plus beaucoup d'intérêt par rapport à ce qu'il était avant le milieu des années quatre-vingt-dix.

L'enclos sud-américain est beau et la cohabitation y est intéressante. Lors de ma dernière visite, ni les tapirs, ni les grands fourmiliers n'étaient visibles, mais sur tes photos on voit à combien il est beau de voir des tamanoirs en extérieur.

J'aime beaucoup les nouveaux panneaux, à l'instar e celui des vautours. A peu près tout y est bien fait ou bien choisi : le format, la mise en forme, la simplicité du texte, les polices de caractères utilisées – à la fois simples et claires – et surtout les illustrations, réalistes et détaillés. Le zoo de Vincennes, avec ses panneaux aux croquis médiocres, humoristiques, voire fantaisistes, devrait s'inspirer de la signalétique de Thoiry, ou bien des panneaux qui étaient dans le Vincennes des années quatre-vingt-dix, qui étaient vraiment excellents.

Thoiry est certainement mon parc zoologique préféré d'Ile-de-France à l'heure actuelle. La seule chose qui m'a profondément déçu dans ce zoo est la construction de l'"Arche des petites bêtes". Ce n'est pas vraiment l'arche en elle-même qui me dérange, mais c'est plutôt l'emplacement qui a été choisi pour l'édifier : elle a a pris la place de la splendide "Prairie des oiseaux", qui était une vaste pelouse fleurie en bordure de l'étang des capybaras, où vivaient diverses espèces d'oiseaux (anatidés, grues antigones, etc...) et qui constituait un paysage bien plus bien plus enchanteur que ce gros bâtiment assez vilain. Dommage.

Quelques réponses à tes interrogations:
L'île qui est sur le plan d'eau des capybaras est l'ancienne île des deux frères gibbons à mains blanches (qui sont, depuis plusieurs années, sur une île attenante à une petite maison vitrée).
Concernant ta suggestion de retirer les guépards pour faire de la place à l'une des autres espèces : je suis d'accord avec toi, mais sache que le parc a fait la démarche inverse il y a quelques années en faisant un fractionnement d'enclos pour y ajouter des espèces (panthères de Chine du Nord et des neiges), ce qui a donné ce que l'on voit actuellement. Car, auparavant, les actuels enclos des guépards, des panthères des neiges et des panthères de Chine du Nord ne formaient qu'un seul et immense espace où vivaient les guépards. Autant dire que Thoiry avaient l'un des enclos à guépards les plus grands de France, si ce n'est le plus grand, et clairement le plus beau et le plus adapté : beaucoup d'espace dégagé mais aussi quelques grands arbres qui offraient pas mal d'ombre. Si l'on remonte encore plus dans le temps, cet ancien grand enclos est l'endroit où vivaient les fameux ligrons.
Toujours chez les félins, l'enclos central ainsi que celui où il y a le tunnel ont, à ma connaissance, toujours hébergé des tigres, sauf celui du centre qui a été occupé par les panthère des neiges avant leur déménagement vers l'enclos actuel.
Actuellement, dans l'enclos où il y a le tunnel il y a un couple de tigres de Sibérie, et dans l'enclos central c'est une tigresse hybride seule. Du moins, c'était comme cela à ma dernière visite.

Je ne savais pas que Thoiry abritait autant de grands carnivores. C'est rare de voir de bons espaces pour ces espèces quand elles sont nombreuses. C'est sûrement la "fauverie moderne" qu'on attend à voir de nos jours.

Oui, certainement.
La zone des félins est effectivement désormais passionnante, alors qu'elle était devenue assez peu intéressante vers le début des années deux-mille.
Lors de ma dernière visite, les panthères des neiges étaient en train de dormir dans les arbres, à hauteur de visiteurs ; c'était superbe !

Je n'ai pas d'avis tranché sur la question des tunnels de verre. D'un côté, je partage le ressenti de Raphaël sur le coté impressionnant et parce que cela multiplie des angles de vue sur les animaux, mais d'un autre côté, j'ai bien connu l'enclos des tigres dans les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix, donc sans le tunnel, et je trouve que l'enclos était quand même plus joli sans cette structure ; malgré l'absence de celle-ci, les tigres était très facilement visibles, et l'enclos faisait plus sauvage.
Chez les lions, le tunnel me semble moins gênant et sa présence plus judicieuse, car leur enclos est très peu visible du dessus, donc le tunnel n'a pas d'impact sur l'aspect visuel de l'espace des lions, et, en même temps, il permet de mieux voir et "approcher" les lions, leur enclos étant vaste que celui des tigres.

[furylion]

Je ne savais pas que Thoiry abritait autant de grands carnivores. C'est rare de voir de bons espaces pour ces espèces quand elles sont nombreuses. C'est sûrement la "fauverie moderne" qu'on attend à voir de nos jours.

Oui, certainement.
La zone des félins est effectivement désormais passionnante, alors qu'elle était devenue assez peu intéressante vers le début des années deux-mille.
Lors de ma dernière visite, les panthères des neiges étaient en train de dormir dans les arbres, à hauteur de visiteurs ; c'était superbe !

Du point de vue visiteurs, je suis d'accord avec vous !
Maintenant, les reportages montrant la fauverie de l'intérieur, font plutôt voir un univers carcéral digne des ménageries de cirque.

[gibbon]

Tu parles sûrement des loges intérieures des lions (que l'on voit dans le reportage au lien ci-dessous, à 41:00 dans la vidéo). C'est vrai que leurs loges intérieures sont très glauques.

https://www.youtube.com/watch?v=RrmrYV5S_6U

[furylion]

Exactement gibbon !
Les loges des éléphants (de l'éléphant actuellement) sont assez glauques aussi.

[GPN]

Le problème n'est pas la gaucquitude, le problème c'est si c'est adapté ou pas. On ne juge pas une loge a la forme des barreaux, la couleur des murs, la luminosité (encore que), mais à son aménagement, sa fonctionnalité, si c'est adapté aux animaux. Alors oui, c'est linéaire, des barreauté de partout, c'est éclairé au néon mais tout cela n'est qu'apparence. En revanche, le bâtiment des lions est certes grisou mais super pratique avec des fusion/fission de loges et donc la possibilité de présenter plusieurs groupes et ça c'est une caractéristique de bon bâtiment qui prend en compte le bien être animal.

[raphaël]

La suite logique d'une visite à Biotropica est d'aller chez le grand frère,

Le CERZA.

Dix ans me séparent de ma dernière visite dans le Parc des safaris du CERZA à proximité de Lisieux. Là où Biotropica est une serre étendue par un petit espace extérieur, CERZA est un immense parc zoologique de 60 hectares dans la campagne normande. Le site est vallonné et varié, prairies alternant avec un cœur forestier, ce qui permet de présenter dans des conditions naturelles bon nombre d'espèces.
La visite est divisée en deux grandes boucle ainsi qu'un circuit en petit train.

Une petite serre se visite quasiment après l'entrée, elle a été clairement conçue comme un exercice avant de créer Biotropica. On y trouve des alligators du Mississipi et quelques terrariums à serpents, poissons et reptiles. Un petit nocturama accueille galagos et potorous, et un plus vaste espace est dédié aux roussettes.

Intérieur de la serre








Une petite extension permet depuis une passerelle de pénétrer le territoire des loriquets arc-en-ciel.





Le circuit rouge conduit alors le long du territoire principal du CERZA, la vaste savane africaine de 6 hectares où évoluent girafes, rhinocéros blancs et diverses espèces. On profite de quelques points de vues surélevés où la pédagogie est importante.

















Quel plaisir de voir évoluer ces géants rhinocéros blancs en troupeau conséquent et sur de tels espaces... Ils sont vraiment mieux ici qu'ailleurs.

La partie forestière accueille notamment un enclos à lémuriens qui n'est pénétrable qu'à certaines heures, et j'ai raté le créneau. La zone est de très bonne qualité.



Le double enclos des hippopotames nains, bien que là depuis longtemps, est toujours d'aussi bonne qualité et naturel. Des ceropithèques cohabitent a priori avec les hippos dans le premier enclos mais je ne les ai pas vus.









Deux vastes et discrets territoires forestiers présentent des hyènes rayées et des lycaons, animaux mal connus et mal aimés.





Plus loin, c'est probablement le plus vaste enclos à potamochères que j'ai jamais vu.





Un tunnel permet de voir l'enclos des hyènes tachetées puis débouche au centre de l'enclos des lions d'Afrique, dont on a une vue à quasiment 360° derrière des vitres. Là aussi, beaucoup de panneaux dont certains sollicitent l'action du visiteur.













Ainsi s'achève le circuit rouge. Avant de passer au circuit jaune, prenons un petit tour de safari train ! Cette attraction proposée gratuitement à heures fixes permet d'accéder au plus loin du CERZA. Durant le trajet, avec une bande son très enfantine, on longe par d'autres points de vue certains enclos visibles à pied (lions, pandas roux, potamochères, oryx, savane) mais l'on voit également des territoires cachés aux piétons. C'est le cas des tigres de Sumatra et buffles de forêt, et d'une nouvelle extension séparée en une partie Amérique du nord (où cohabitent bisons et rennes) et une autre plaine africaine avec zèbres, gnous et consortd. Cette nouvelle plaine doit servir à gérer les groupes et la reproduction.

Emeus et cervidés visibles depuis le train




Buffles de forêt


Plaine américaine




Nouvelle savane




Oryx algazelle


Le circuit jaune, le plus long, débute par un autre espace important du CERZA, la vallée indienne dédiée aux rhinocéros d'Asie, qui cohabitent avec des antilopes cervicapres et des cerfs axis. Côté lodges vers le haut sont présents les chameaux, et une île dans l'angle derrière le restaurant accueille les siamangs.







Nouveauté 2020, la zone indonésienne commence par une grande passerelle surplombant un impressionnant territoire où cohabitent macaques ouandérous et binturongs.
Accès aux arbres, grand plan d'eau, prairie, l'installation propose pour ces animaux un volume utilisable impressionnant. C'est clairement une excellente installation de très haut niveau.









Le territoire des ours à lunettes est toujours aussi vaste mais les arbres ont subi les assauts des plantigrades depuis des années, et le milieu est désormais plus ouvert.





Restons dans la thématique des ours avec la récente zone polaire. Une cabane de chercheurs, où l'on découvre le travail du Polar Bears International et le concret des missions de terrain (suivi des déplacements par GPS), nous donne un point de vue sur un petit enclos à renards polaires accolé au vaste premier territoire des ours polaires, le plus grand enclos que j'ai pu voir pour cette espèce exigeante et hors du commun.

Cabane d'observation




Enclos des renards polaires au premier plan puis des ours blancs






Deuxième enclos des ours polaires


Un petit village nordique a été érigé, qui loge un stand de restauration, diverses commodités et des observatoires pédagogiques. On y apprend vraiment beaucoup de choses sur cet animal.









Vus depuis des passerelles d'observation, les enclos des guépards et des tigres blancs sont classiques du CERZA. Vastes, naturels, sans fioritures. Le zoo semble prêt à abandonner les rayés leucistiques à la mort des derniers individus.

Enclos des guépards




Enclos des tigres blancs




Avant de s'attaquer au challenge des ours polaires, le CERZA avait créé une nouvelle installation à ours bruns. Résultat, un vaste espace ouvert avec une cascade.



La zone indonésienne reprend alors par une première vision de la parcelle de forêt clôturée et dédiée à des gibbons à favoris roux, qui font face à une île plus classique pour gibbons lars.





Un village indonésien a été reconstitué pour plonger le visiteur dans l'ambiance, tout en constituant les abris nocturnes des animaux, des toilettes et points de restauration.







Jouxtant le village indonésien, un abri vitré donne une vision sur la vaste prairie des géladas. Je n'avais jamais vu un si grand groupe de ces impressionnants singes, et le rendu est magnifique. Les interactions sont constantes et le mâle dominant est un véritable lion !











Retour à la zone indonésienne où la passerelle permet de longer d'un côté la forêt des gibbons à favoris, et de l'autre premièrement l'enclos des curiosités zoologiques de l'endroit, les fameux babiroussas. Quel émerveillement de voir cet animal, d'autant plus un couple reproducteur ! La population européenne devrait désormais se développer et participer à la valorisation de ce drôle de sanglier.









Forêt des gibbons à favoris



Un autre grand enclos voit cohabiter macaques à crête et loutres naines.













On voit aussi de loin un discret et vaste espace à bantengs, ainsi que l'enclos des tapirs malais avec une naissance récente mais qui n'occasionne pas une grande activité.





Un petit enclos au pied du manoir héberge des loutres naines.



Le manoir est le bâtiment historique du site où est implanté le CERZA, on le longe sans pénétrer dedans. A son bord, une volière pénétrable récente fait cohabiter plusieurs espèces d'aras.







Une petite île arborée accueille des tamarins lions à tête dorée.





La volière des "Ailes du monde" mélange comme son nom l'indique des oiseaux de tous continents. Cela dit, elle est dynamique et vivante. Un petit étang, une prairie, quelques arbres offrent une diversité d'habitats aux espèces présentes, notamment ibis rouges, ombrettes, anatidés, hoccos, spatules, etc.











Une "maison des terriers" accolée à la maison des rhinocéros indiens présente des tatous à six bandes.





C'est ainsi que se finit la boucle et donc la visite du CERZA.
J'ai passé une excellente journée dans ce parc zoologique que j'étais curieux de re visiter après un laps de temps important. J'avais un souvenir d'enclos assez brupts, vastes et naturels mais peu mis en valeur. Il me semble qu'un travail important de pédagogie et de sensibilisation a été fait autour de zones importantes. Les nouvelles zones sont riches de ces soucis du détail importants qui facilitent l'immersion, que ce soit la zone polaire ou la partie indonésienne.

On ne peut qu'être impressionné par le standing, les volumes et surfaces proposés aux animaux en enclos extérieur. Grands herbivores, géladas, lémuriens, ours, macaques et gibbons, lions, hyènes bénéficient de conditions d'évolution optimales.
J'ai été moins séduit par la serre de l'entrée, qui m'a paru peu intéressante et un peu trop petite, idem pour la zone des loriquets qui ressemble un peu à un hangar. C'est peut être le seul point faible que j'ai vu à la visite.

J'attendais de cette visite un avis actualisé sur le CERZA, et je sors convaincu que ce zoo fait partie des meilleurs que je connaisse. En France, il est pour moi à citer au niveau de Doué, Ste Croix et Branféré. Le cadre naturel est vraiment très beau et il reste de grandes parties de forêt ou de pré qui sont laissées naturelles et qui pourront un jour être aménagées. J'y verrai bien un jour une plaine mongole avec chevaux de Przewalski ou ânes sauvages. Et peut-être qu'un peu plus d'oiseaux, notamment une volière à vautours ou rapaces serait un bel ajout. Il reste qu'on a affaire à une équipe passionnée et professionnelle, très investie et engagée. Le genre de lieu que toute personne sensible à la cause animale et à la préservation de la biodiversité ne peut qu'apprécier !

[gibbon]

Le problème n'est pas la gaucquitude, le problème c'est si c'est adapté ou pas. On ne juge pas une loge a la forme des barreaux, la couleur des murs, la luminosité (encore que), mais à son aménagement, sa fonctionnalité, si c'est adapté aux animaux. Alors oui, c'est linéaire, des barreauté de partout, c'est éclairé au néon mais tout cela n'est qu'apparence. En revanche, le bâtiment des lions est certes grisou mais super pratique avec des fusion/fission de loges et donc la possibilité de présenter plusieurs groupes et ça c'est une caractéristique de bon bâtiment qui prend en compte le bien être animal.

Oui, je suis entièrement de ton avis sur ce sujet, GPN, et je comptais nuancer mon propos précédent en rappelant que ce qui compte c'est bien la fonctionnalité et que les animaux se tamponnent de l'apparence des loges. Mais tu m'as devancé et tu l'as mieux expliqué que je n'allais le faire, et je t'en remercie . Et, même pour des humains, "glauque" ou "pas glauque", "beau" ou "laid", c'est complètement subjectif. Ce qui m'a fait utiliser cet adjectif, c'est le contraste entre l'espace extérieur et l'intérieur, mais je sais à quel point ce sont deux endroits différents et aux fonctions différentes, donc il est normal que leurs aspects respectifs soient différents. En fait, ce qui m'a marqué surtout dans les loges des lions de Thoiry, c'est leur très petite surface par rapport à la taille des animaux qui y sont logés, mais je pense, et tu sembles le confirmer, qu'il est possible de fusionner des loges grâce à des cloisons coulissantes. Autre chose, peu commune (à ma connaissance), mais qui n'est peut-être pas un défaut, c'est le dispositif pour distribuer la viande et l'eau : une simple trappe qu'on soulève pour envoyer la viande et le récipient d'eau dans la loge. N'est-ce pas un peu risqué pour le soigneur ? Je pense que ce bâtiment date des premières années de Thoiry, ce qui peut expliquer cette apparence et les dispositifs utilisés.

[Therabu]

Merci Raphaël pour ces présentations de parc que je connais peu.
Il y a à mon sens un autre point que nous ne voyons pas dans les safaris et qui concerne les espaces intérieurs. A Sigean, les animaux peuvent rester longtemps dehors mais à Thoiry, j'imagine que des érables sont nécessaires pour tous les animaux africains ? Si elles sont toutes du même niveau que chez les éléphants, c'est inquiétant.

Sinon le parc a pied semble fort intéressant. Globalement, Thoiry devrait développer l'accueil d'espèces forestières eut égard à son site.

[raphaël]

Merci gibbon pour les précisions historiques, cet ancien enclos à guépards devait être vraiment immense mais vu la taille respectable des enclos actuels, l'idée de le fractionner pour accueillir plus d'espèces rares me paraît bonne.
On pourrait envisager le départ des fameux guépards vers une zone plus ouverte pour la consacrer aux félins d'Asie, il est vrai qu'il y a encore au moins un enclos pour tigres hybrides qui finira bien par échoir à une espèce plus rare. On pourrait avoir tigres, onces et panthères de Chine. En plus il y a les dhôles pas loin.
J'adore l'enclos des lynx mais je verrai bien quelque part dans le parc à pied une partie européenne avec également des gloutons. Il y a de la surface non exploitée à Thoiry !

Pour Biotropica, il est vrai qu'ils ont l'air très engagés auprès d'espèces de poissons et autres, très peu mises en valeur en zoo. Et je crois que la partie extérieure va encore se développer !

[furylion]

Le problème n'est pas la gaucquitude, le problème c'est si c'est adapté ou pas. On ne juge pas une loge a la forme des barreaux, la couleur des murs, la luminosité (encore que), mais à son aménagement, sa fonctionnalité, si c'est adapté aux animaux. Alors oui, c'est linéaire, des barreauté de partout, c'est éclairé au néon mais tout cela n'est qu'apparence. En revanche, le bâtiment des lions est certes grisou mais super pratique avec des fusion/fission de loges et donc la possibilité de présenter plusieurs groupes et ça c'est une caractéristique de bon bâtiment qui prend en compte le bien être animal.

J'entends tout à fait que la praticité des loges doit l'emporter sur l'aspect.
Néanmoins, les loges des fauves les plus récentes du Zoo de La Flèche ou de Tonga n'ont pas cet aspect carcéral (je ne peux juger de leur praticité). De plus, ces loges ont un sol recouvert de copeaux de bois, ce qui ne semble pas être le cas à Thoiry.
J'ai également trouvé, comme Gibbon, que le système pour donner à manger et à boire aux fauves, était potentiellement risqué pour les soigneurs.
Je me doute bien que l'aménagement ou la refonte du bâtiment des fauves n'est pas une priorité pour Thoiry.

[furylion]

Merci Raphaël pour cette visite du Cerza.