Le Parc animalier d'Argelès-Gazost entend favoriser la sauvegarde de la biodiversité pyrénéenne. Pour les espèces présentes sur le site, le «Tournez-Manège» commence…
«Nino» a seulement 3 mois. Et pas farouche. «Hera», de trois ans son aînée, essaye déjà de lui faire du charme. « Cela fait un certain temps qu'elle est seule et célibataire, mais l'arrivée de «Nino» va tout changer », se réjouit Serge Mounard, entremetteur et accessoirement directeur du Parc animalier d'Arglès-Gazost. Une nouvelle recrue attendue, car «Nino», ce n'est pas n'importe qui. Dans le milieu, on le surnomme «le casseur d'os», plus communément connu sous le nom de gypaète barbu. Une espèce disparue de la plupart des massifs montagneux en Europe. Un programme de réintroduction a donc été mis en place, dans le cadre du plan européen d'Élevage des espèces menacées (EEP). « Et notre objectif, c'est qu'ils aient des petits ensemble afin de les réintroduire dans les Pyrénées françaises. »
Des mariages arrangés
Mais hors de question de consommer la future union pour le moment. « Les gypaètes peuvent commencer à songer à la bagatelle à partir de 7 ans. Mais pour ceux qui sont moins matures, on peut attendre jusqu'à 12 ans », raconte Serge, sourire en coin. Et pour le moment, «Nino» semble plus enclin à observer timidement son nouvel environnement, perché sur sa branche.
Les mariages arrangés sont nombreux au Parc animalier d'Argelès, qui participe à différents projets de sauvegarde de la faune locale. En avril dernier, six bouquetins ibériques mâles et deux femelles pleines ont ainsi été relâchés en montagne. Ce mammifère avait disparu des Pyrénées il y a une centaine d'années. Un succès et « une grande fierté » pour le responsable qui gère les rencontres amoureuses des 110 espèces présentes d'une main de fer.
Une parade solitaire
Direction les volières guyanaises, le « petit coup de cœur » du patron. Un geai flirte désespérément avec les autres oiseaux présents. En vain. « Il parade avec tout le monde, mais il n'y a pas de femelle de son espèce… », soupire Serge. En cause, les naissances sont limitées dans les parcs animaliers car elles dépendent d'une coordination internationale entre les zoos. Conséquence : pas de rencard de prévu pour le geai de Guyane avant un certain temps…
Du côté des marmottes, tout baigne. Les femelles sont isolées dans l'enclos d'à côté. Ambiance «bro'» assumée.
«Nino» , le gypaète barbu, tranquillement posé sur sa branche.
Tony la marmotte : « On s'est fâchés avec les loutres »
Tony est l'une des 13 marmottes du Parc animalier des Pyrénées. Rongeur emblématique du parc, il régale les visiteurs tout au long de l'été. Rencontre.
«Tony», quel est votre quotidien au sein du Parc ?
J'hiberne pendant l'hiver, je dors six mois dans l'année ! Donc, quand je sors, j'ai les crocs. Quand les visiteurs arrivent, je les charme, je sors ma tête la plus mignonne possible. On ne leur fait pas peur car on est habitués au contact des gens. Du coup, on a droit à de la nourriture. On nous bichonne.
Comment avez-vous vécu le changement de nom du parc ?
Au début, c'était un peu frustrant. Mais je suis toujours l'emblème de ce parc. Même encore aujourd'hui, «La Colline aux marmottes» est dans tous les esprits. 60 % des personnes qui téléphonent utilisent encore l'ancien terme. C'est pour ça que les relations sont tendues avec les loutres. Elles ne supportent pas le fait de passer au second plan. Du coup, on ne se parle plus. Mais que voulez-vous, c'est nous les stars !
Vous ne prenez pas un peu la grosse tête ?
Absolument pas ! On ne se repose pas sur nos lauriers. Chaque jour, quand on se lève, on sait qu'on doit faire le job. On doit être accueillants avec les gens. C'est nous qu'ils veulent voir ! Sinon, ils seront déçus de leur passage.
Source : La Dépêche.
Et BRAVO à lui, il peut effectivement être fier de son inestimable contribution, vraiment !!
) qui, effectivement, laisse croire que le parc des Pyrénées a directement réintroduit ces bouquetins dans la chaîne pyrénéenne. Après, est-ce une erreur de l'auteur de l'article (journaliste ou peut-être simple correspondant de presse) ou l'info initiale était-elle ambiguë, difficile de trancher...
