Merci GPN !
Attaquons désormais Africambo, la zone africaine du parc qui a été construite en plusieurs phases. La première partie est située sur le périmètre historique du zoo.
Elle est notamment constituée de l'installation des rhinocéros noirs. Un couple bénéficie d'une maison dont la conception se rapproche de la maison des tapirs, à savoir une loge de présentation principale, entourée d'autres installations permettant d'exhiber de plus petites espèces.
Ici, un petit enclos extérieur devance la maison et reste connecté avec une fosse en intérieur accessible aux animaux à volonté. C'est le théâtre d'une cohabitation sympathique entre des mangoustes naines et des écureuils fouisseurs du Cap.


Mangouste naine

Écureuil fouisseur
Des terrariums vitrés, au nombre de trois de mémoire, présentent plusieurs petites espèces africaines en cohabitation, toutes habituées des milieux secs et rocheux.

Gerrhosaurus nigrolineatus

Cordylus tropidosternum

Gundi

Tortue pancake de Tornier
A coté de la loge des rhinocéros, une volière profonde présentait lors de ma première visite une famille de colobes d'Angola. Les primates ont été déplacés et remplacés par des lémurs couronnés, plus menacés mais un peu déplacés dans la thématique africaine. D'autres reptiles venant de la Grand Ile complètent cette présentation.
Il faut préciser que les primates ont normalement accès à un territoire de contact depuis lequel le visiteur observe le premier enclos extérieur à rhino.
Les enclos des rhinocéros sont de superficie plutôt modeste bien que pas minuscule. Si le premier est assez simple dans sa constitution, le second est intégré à la grande plaine du parc. Ainsi, de nombreux herbivores, notamment oryx gemsbok et cobs à croissant, peuvent évoluer entre la plaine consacrée aux girafes et zèbres et chez les rhinocéros.

Tortue radiée de Madagascar

Rhinocéros noir

Cobe à croissant

Marabout
Le long de l'enclos des herbivores et séparé par une haute palissade cachant certaines zones, deux petits enclos simples abrite des otocyons et des phacochères. De l'autre coté de l'allée, le long de la bordure du parc, deux petites volières de bois permettent de présenter des singes. Bien que végétalisés, j'ai trouvé la superficie et surtout l'envergue de ces volières très retreintes. Néanmoins elles permettent à la famille de colobes de l'Angola de sortir (je suspecte que la présentation au milieu des visiteurs rencontrait des problèmes) ainsi qu'un couple de cercopithèques mones.


Otocyon

Phacochère

Mone


Colobe d'Angola
Nous continuons de longer l'installation des ongulés africains sur laquelle nous bénéficions de nouveaux points de vue. Nous pouvons également pénétrer dans la maison des girafes rénovée, faite de bois. Les aficionados consacreront peu d'attention aux loges vides des girafes puisqu'une petite volière abritent plusieurs espèces rares de passereaux africains comme des sporophiles ou des tisserins d'Arnaud ainsi que deux espèces de guépiers : les carmins et de Perse, uniques en Europe.



Guépier de Perse
C'est alors que nous arrivons à proximité de la nouveauté ouverte en 2016 : Africambo II. Il s'agit avant tout de la construction d'une nouvelle maison pour éléphants doublée d'un grand enclos extérieur. De nombreuses installations plus réduites sont prévues aux alentours de l'enclos pour de plus petites espèces. L'ancienne maison et le plateau qui était réservé aux éléphants est reconverti de manière fort intéressante en une grande volière pour vautours africains. Autre chose étonnante, il est possible d'entrer de manière ponctuelle au sein de la volière pour observer les grands oiseaux et des mangoustes fauves qui évoluent au sol de l'installation.

Mangouste jaune
Les vieux plateaux des rhinocéros accolés à ce bâtiment ont quant à eux été reconvertis en enclos éthiopien. Recouvert de faux rochers et séparés par un fossé, le visiteur peut voir évoluer divers anatidés, des géladas et quelques bouquetins de Nubie évoluer ensemble. Ce n'est pas la plus naturelle des installations ni la plus grande mais j'ai trouvé qu'il s'agissait vraiment d'une reconversion intéressante.

Oie à ailes bleues


Gelada



Ibex de Nubie
Un joli restaurant à la thématique éthiopienne permet de déjeuner en observant les animaux occuper l'espace de manière variée à l'emplacement du carrefour menant vers l'extension.
J'ai trouvé qu'à l'inverse des reconversions les nouvelles installations étaient assez décevantes. La premiere installation est un petit enclos herbeux discret pour des petits koudous et des grues de Stanley. En face une jolie volière bien que pas immense, abrite un couple de bateleurs en cohabitation avec des corbeaux à nuque blanche.


Cette extension devait également accueillir des chats à pieds noirs pour lesquels un petit complexe d'enclos sous serre avait été prévu. Pour l'instant, seul des chats des sables sont en présentation. Une toute petite volière pénétrante, un quart de la superficie permettant péniblement d'accueillir quatre personnes, est le lieu de vie de quelques petits oiseaux africains comme les euplectes vorabés et les vanneaux couronnés.

Euplecte vorabé

Vanneau couronné
Le chemin fait le tour de l'extension et du grand enclos des éléphants. Il y a une vraie volonté d'immersion et j'ai trouvé les points de vue assez intéressants même si j'aurais apprécié voir les pachydermes évoluer au milieu de leur espace. J'ai également trouvé dommage de planter des bouleaux au milieu de l'enclos, quand des acacias auraient pu apporter un supplément de vraisemblance. L'enclos des lycaons en avant plan est bien trop petit même si l'idée est intéressante.
Le bâtiment des éléphants est fonctionnel, avec un enclos intérieur sableux, permettant l'entretien des pachydermes en phase avec les standards modernes même si pour le coup, cela ressemble vraiment à une maison pour éléphants, sans véritable immersion.
Les dispositifs pédagogiques sont nombreux et variés et visent d'une part à renseigner les visiteurs sur les nombreuses particularités des éléphants mais également sur la problématique actuelle de la conservation de ces animaux en Afrique et en Asie.
Nous ressortons du bâtiment avec la possibilité d'observer un second enclos pour éléphants, bien plus petit, mais permettant d'isoler des animaux tout en leur garantissant l'accès à l'extérieur. A cet endroit, une petite cabane complétée d'une toute petite volière accueillait une famille de grivets dans des conditions très médiocres. Cette installation a en fait été conçue telle une installation de repli, l'ambition étant de permettre aux primates d'évoluer sur le territoire des éléphants; procurant ainsi de l'enrichissement pour les deux espèces et une vision rare en parc zoologique.
Lors de ma visite, on pouvait y observer deux vieilles éléphantes de chaque espèce. La vieille femelle asiatique est depuis morte. Le zoo de Magdebourg s'est vu confié plusieurs jeunes mâles afin de constituer à l'instar de la Flèche ou d'Heidelberg une crèche pour jeunes mâles. Nous ressortons d'Africambo II au niveau du bâtiment des girafes, après une bonne heure de découverte supplémentaire.
Je poursuis la visite vers la maison des singes. Le complexe entier est dédié aux singes "moyens" d'Afrique avec des mandrills, mangabey à ventre doré et des talapoins du Gabon en cohabitation avec des damans de Rhodésie et des athérures. Les animaux bénéficient de loges intérieures confortables en terme d'espace et de volières extérieures moins conséquentes.

Athérure

Mangabey à ventre doré

Mandrill


Talapoin du Gabon
J'aborderais le reste du zoo de manière moins précise. La partie européenne qui inclue des lynxs et d'autres rapaces était en travaux. La volière australienne permet d'évoluer au milieu de quelques espèces peu courantes de l'île continent et de nourrir la colonie de perruches ondulées. Enfin une série d'enclos simples pour herbivores permet de compléter cette visite du zoo de Magdebourg avec des onagres de Perse, des antilopes cervicapres, des cerfs axis, potamochères, buffles nains, alpagas et wallabys agiles.

Ouette à crinière

Dendrocygne gouttelé


Wallaby agile

Antilope cervicapre
Le bâtiment faisant office d'entrée sortie, d'administration et de boutique contient encore quelques terrariums pour reptiles, dernier élément d'une visite très riche.

Takydromus smaragdinus