Créé en 1971, le Parc Zoologique de Fréjus est installé juste au bord de l'autoroute A8. Il bénéficie également du climat privilégié de la Côte d'Azur et des nombreux touristes de passage dans la région. Malgré la présence de cet important axe routier, le cadre est relativement préservé et offre une ambiance méditerranéenne typique.
La visite du Parc Zoologique de Fréjus s'effectue en voiture mais la plupart des animaux sont présentés dans des enclos traditionnels. Il est donc très courant de voir les visiteurs sortir à tout instant de leur véhicule pour s'approcher des animaux. Seul l'enclos des buffles est interdit à la traversée pédestre.
Après avoir acquitté son droit d'entrée, le visiteur aperçoit à sa droite l'enclos de l'éléphant asiatique mâle (Elephas maximus). Il découvre ensuite une première zone où sont installés plusieurs bâtiments. Un de ceux-ci est en partie vitrée et abrite plusieurs espèces d'oiseaux et de reptiles : toucan toco (Ramphastos toco), toucan de Cuvier (Ramphastos cuvieri), geai à moustaches (Cyanocorax mystacalis), touraco violet (Musophaga violacea), touraco gris (Crinifer piscator), python réticulé (Python reticulatus) et python molure (Python molurus).
Divers primates sont présentés dans des enclos de type volière. L'aménagement est limité à quelques bois mort et le sol est bétonné. Il s'agit d'un atèle noir de Colombie mâle (Ateles fusciceps robustus), d'un couple de gibbons lars (Hylobates lar), d'une femelle de cette même espèce nommée Micha, de quatre makis macacos (Eulemur macaco), un couple et leurs deux jeunes fils, et d'un couple d'atèles noirs à face noire (Ateles chamek).
Le bâtiment entraperçu tout à l'heure possède une deuxième aile vitrée où sont présentés des amazones à front blanc (Amazona albifrons nana), des youyous du Sénégal (Poicephalus senegalus), des inséparables de Fischer (Agapornis fischeri), des perruches turquoisines (Neophema pulchella), un groupe de quatre saimiris écureuils (Saimiri sciureus), deux mâles et deux femelles, un groupe de trois saimiris à tête noire (Saimiri boliviensis), un mâle et deux femelles, et des geais verts (Cyanocorax yncas). Les saimiris à tête noire ont accès à un enclos extérieur par l'intermédiaire d'un tuyau aérien grillagé. Trois makis de Mayotte (Eulemur fulvus mayottensis) et des aras araraunas (Ara ararauna) vivent dans deux petites volières.
Cinq enclos circulaires entourent un petit bâtiment central. Ils sont occupés respectivement par trois makis macacos (Eulemur macaco), un mâle et deux femelles, un maki catta (Lemur catta), un couple de sapajous capucins (Cebus capucinus), trois sajous bruns (Cebus apella), trois makis variés noir et blanc (Varecia variegata variegata) et encore deux makis variés noir et blanc.
Situés dans la continuité du bâtiment cité plus haut, plusieurs petits enclos rocailleux abritent des suricates (Suricata suricatta), des tortues d'Hermann (Testudo hermanni) et des iguanes verts (Iguana iguana). Un tatou à neuf bandes (Dasypus novemcinctus) et un tatou à trois bandes du Sud (Tolypeutes matacus), espèces peu courantes en captivité, ont également vécu dans cette installation au courant de l'année 2001.
Plusieurs vastes volières abritent une importante collection d'oiseaux : vautour de Ruppel (Gyps rueppelli) avec vautour fauve (Gyps fulvus), flamant rose (Phoenicopterus ruber) avec flamant du Chili (Phoenicopterus chilensis), kamichi à collier (Chauna torquata) avec canard mandarin (Aix galericulata), grue couronnée grise (Balearica regulorum) avec palmiste africain (Gypohierax angolensis), cigogne blanche (Ciconia ciconia), pintade vulturine (Acryllium vulturinum) avec pintade huppée (Guttera edouardi) et pintade de Numidie (Numida meleagris), cigogne blanche (Ciconia ciconia) avec outarde kori (Ardeotis kori) et bucorve du Sud (Bucorvus cafer), ibis hagedash (Bostrychia hagedash) avec ibis sacré (Threskiornis aethiopicus).
Une nouvelle zone du parc, située à l'arrière des volières et dont l'inauguration est prévue en 2005, est en cours d'aménagement. Diverses îles et bâtiments abriteront plusieurs espèces de primates : couple de chimpanzés (Pan troglodytes), magot (Macaca sylvanus), mandrill (Mandrillus sphinx), hamadryas (Papio hamadryas)...
Quelques petites volières circulaires sont à nouveau aménagées autour d'un bâtiment central mais abritent cette fois une majorité d'oiseaux : perroquet eclectus (Eclectus roratus), perroquet gris du Gabon (Psittacus erithacus), caïque maïpourri (Pionites melanocephala), toucan à carène (Ramphastos sulfuratus), inséparables à face de rose (Agapornis roseicollis) avec inséparables à masque noir (Agapornis personata), toucan de Swainson (Ramphastos swainsonii) et saimiri écureuil (Saimiri sciureus).
D'autres volières de formes et de volumes différents sont parsemées dans cette partie du parc. Elles abritent des loriquets arc-en-ciel (Trichoglossus haematodus) cohabitant avec des loris rouges (Eos bornea), des harfangs des neiges (Nyctea scandiaca), des corbeaux pie (Corvus albus) et un important groupe d'octodons (Octodon degus). D'autres volières sont situées sur de petites îles. Des perroquets gris du Gabon (Psittacus erithacus), des aras araraunas (Ara ararauna) et des aras chloroptères (Ara chloroptera) y sont présentés.
Le visiteur quitte ensuite cette première zone du parc, où il a découvert une multitude d'espèces dans un grand nombre d'enclos et de volières, et il s'enfonce peu à peu au cœur du Parc Zoologique de Fréjus. Arrivé à une fourche, il emprunte la route menant à droite et reviendra par celle de gauche, après avoir parcouru une large boucle. Une île située au creux de la fourche était inoccupée lors de ma visite.
Un couple de grues couronnées grises (Balearica regulorum) et trois maras (Dolichotis patagonum) sont présentés un peu plus loin dans des enclos situés sur la droite.
Le Parc Zoologique de Fréjus héberge un couple d'éléphants asiatiques (Elephas maximus) âgés d'une trentaine d'années. Le mâle, nommé Kim, est né au Parc Zoologique de Paris (France) le 21 juin 1978. Il est un des rejetons du célèbre Siam, éléphant asiatique mâle aux défenses d'ivoire impressionnantes. Kim a ensuite vécu quelques temps au Parc Zoologique du Bois d'Attilly (France), situé non loin de Paris et créé également par Hubert Masquefa. Il fut hébergé dans l'actuel enclos des girafes de cet espace zoologique. Kim a enfin été transféré à Fréjus en 1982.
Gina, éléphante asiatique, est née en 1971 et est arrivée à Fréjus en 1982. Malgré plusieurs tentatives de cohabitation, ces deux animaux n'ont jamais pu s'entendre et leur réunion a déjà provoqué des blessures graves.
L'installation des éléphants du Parc Zoologique de Fréjus est composée de deux enclos reliés par un bâtiment où sont installés les boxes de nuit des animaux. Le sol des enclos est abaissé d'environ 1,50 mètre par rapport aux visiteurs, ce qui crée une barrière naturelle. L'aménagement et la superficie de l'installation sont relativement limités.
En face de l'installation des éléphants se trouvent plusieurs enclos arborés présentant un relief important. Des groupes de mouflons de Corse (Ovis ammon), de mouflons à manchettes (Ammotragus lervia), de cerfs axis (Axis axis) et de lamas (Lama glama) sont présentés dans ces structures rocailleuses.
Un grand enclos plat situé à droite du sentier est occupé par des animaux appartenant à plusieurs espèces originaires d'Afrique et d'autres régions du monde : trois gnous bleus (Connochaetes taurinus), un mâle et deux femelles, quatre oryx algazelles (Oryx dammah), trois dromadaires mâles (Camelus dromedarius), deux cobes à croissant femelles (Kobus ellipsiprymnus), deux watussis mâles (Bos taurus), un zèbre de Grant mâle (Equus burchellii boehmi), des moutons somaliens (Ovis aries), des autruches (Struthio camelus) et des émeus (Dromaius novaehollandiae). Des zèbres de Grant (Equus burchellii boehmi) et des cobes lechwe (Kobus leche) vivent dans des enclos similaires à ceux des mouflons.
Deux autres enclos situés le long de l'enceinte du parc et surplombant l'autoroute A8 abritent diverses espèces hétéroclites. Le premier est occupé par un springbok femelle (Antidorcas marsupialis), un jeune couple d'oryx beisa (Oryx gazella beisa), un jeune couple de cobes de Mrs Gray (Kobus megaceros), des émeus (Dromaius novaehollandiae), des nandous d'Amérique (Rhea americana), un âne (Equus asinus), des moutons somaliens (Ovis aries), des chèvres naines (Capra hircus) et un blesbok (Damaliscus pygargus phillipsi). Un hybride de zèbre de Grant et de zèbre de Grévy mâle (Equus grevyi) cohabite avec des chèvres naines (Capra hircus) et des cochons vietnamiens (Sus domesticus) dans le second enclos.
L'enclos de César, girafe mâle (Giraffa camelopardalis), est situé sous le couvert de quelques arbres. Un petit bâtiment est accolé au terrain pentu. Le visiteur trouve un peu plus loin un enclos séparé du chemin par un fossé sec. Un hippopotame amphibie femelle (Hippopotamus amphibius) y cohabite avec quatre bisons américains (Bison bison), un mâle et trois femelles.
Le visiteur découvre ensuite le seul enclos du Parc Zoologique de Fréjus où la visite en véhicule est obligatoire. Il s'agit de l'enclos des zébus (Bos indicus) et des buffles d'eau (Bubalis bubalis). Un mâle et quatre femelles zébus cohabitent avec un mâle et cinq femelles buffles d'eau qui se reproduisent régulièrement. L'enclos est de grande superficie, relativement arboré et vallonné.
Un hippopotame amphibie mâle (Hippopotamus amphibius), ayant vécu dans l'ancien Safari de l'Esterel (France), occupe un enclos situé juste à la sortie de cette structure, à droite. En face du bassin de l'hippopotame se trouve un petit enclos où sont présentés des alpagas (Lama pacos). Quatre nilgauts (Boselaphus tragocamelus), un couple et deux jeunes femelles nées en octobre 2003, vivent dans un enclos à droite.
Un groupe de onze loups communs hybrides (Canis lupus) se partagent deux enclos, dont l'un possède, en son centre, un vaste bassin. Un groupe de trois lions (Panthera leo), un mâle et deux lionnes, occupe un enclos voisin tandis que cinq tigres du Bengale (Panthera tigris tigris) se partagent le dernier enclos de l'allée.
L'enclos des rhinocéros se situe un peu plus loin sur la droite. Il s'agit d'un plateau nu avec en son centre un bassin et, dans un coin, un arbre apportant un peu d'ombre. L'unique rhinocéros blanc (Cerathoterium simum) du zoo est mort le 1er février 2004. Un groupe de pécaris à collier (Pecari tajacu) occupe l'enclos voisin de celui des rhinocéros.
Le visiteur longe ensuite deux enclos où vivent trois guanacos (Lama guanicoe), un mâle et deux femelles, et des moutons (Ovis aries) avant de trouver à sa droite deux enclos pour grands félins. Ceux-ci sont relativement anciens et de superficie au sol réduite. Quelques planches installées à différentes hauteurs permettent aux animaux de profiter un peu plus du volume d'évolution mais aucun élément naturel ne se trouve dans l'installation. Deux panthères (Panthera pardus), une noire et une tachetée, vivent dans ces structures. L'enclos des antilopes cervicapres (Antilope cervicapra), un mâle et trois femelles, est arboré et de superficie importante.
En contournant l'enclos des antilopes cervicapres, le visiteur se rapproche de deux enclos où sont présentés un springbok mâle (Antidorcas marsupialis) et un cobe lechwe mâle (Kobus leche). Un groupe de wallabies de Bennett (Macropus rufogriseus) est installé à l'ombre de quelques arbres dans un enclos situé à gauche du chemin. L'île du couple de siamangs (Hylobates syndactylus) est de taille très importante et aménagée avec de nombreux éléments naturels tels qu'arbres, broussailles, rochers...
Le chemin débute ensuite une lente descente vers la partie basse du parc. Pour cela, le visiteur longe l'enceinte supérieure des enclos des zèbres de Grant et des mouflons observés au début de la visite. Il accède ensuite à trois enclos où sont présentés des chiens de prairie sociaux (Cynomys ludovicianus) et des porcs-épics (Hystrix sp.). En face de ceux-ci se trouve une petite île occupée par trois makis macacos (Eulemur macaco), un mâle et deux jeunes femelles. Un gibbon lar mâle (Hylobates lar) et deux couples de marabouts d'Afrique (Leptoptilos crumeniferus) se partagent un autre enclos insulaire situé un peu plus loin sur la droite.
Le visiteur se retrouve à nouveau sur la place centrale qu'il a déjà entraperçue en entrant dans le parc. Deux boutiques et une buvette sont aménagées dans cette zone.
Un spectacle de fauves est proposé au public certains jours d'affluence. Une cage circulaire, typique des cirques, est bordée par quelques gradins tandis qu'un enclos secondaire permet également la présentation d'animaux. Les animaux participant au spectacle sont les suivants : trois tigres (Panthera tigris) de la même portée, deux mâles et une femelle, une lionne (Panthera leo), une panthère noire (Panthera pardus) et un couple de tigres de Bengale âgés (Panthera tigris tigris).
L'Otarium, installation des trois otaries du Parc Zoologique de Fréjus, est une reconstitution d'un bateau de plaisance. Le pont arrière est occupé par le bassin principal et une zone sèche où s'effectue les spectacles. Des gradins se trouvent à proximité. Plusieurs bassins, de tailles plus réduites, sont aménagés à l'avant du bateau et dans le bâtiment central.
En conclusion, le Parc Zoologique de Fréjus possède une importante collection animale composée d'une multitude d'espèces. Les installations sont malheureusement encore assez sommaires et de conception ancienne. Par ailleurs, la fréquentation est peu importante malgré une situation géographique favorable.
Le Parc Zoologique de Fréjus a été ouvert au public en 1971 par Hubert Masquefa, alors associé au Dr Michel Klein. Le premier avait déjà créé un parc zoologique en 1966, le Parc Zoologique du Bois d'Attilly à Ozoir la Ferrière, à l'est de Paris ; ce parc est encore aujourd'hui géré par la famille Masquefa. Michel Klein, quant à lui, était impliqué depuis plusieurs années dans le suivi vétérinaire du cheptel animalier du Parc de Thoiry.
A l'époque de son ouverture, le Parc Zoologique de Fréjus était reconnu au sein de la profession et participait activement à l'Association Française des Parcs Zoologiques (AFdPZ, parfois alors appelée l'Association de la Licorne), Hubert Masquefa étant d'ailleurs son secrétaire. A Fréjus, Dr Michel Klein s'impliqua plus particulièrement dans la mise en place d'un centre de reproduction de guépards avec l'importation d'une vingtaine d'individus en provenance d'Afrique du Sud et d'Ethiopie. Trois naissances seulement furent enregistrées et un seul rejeton survécut et dut être élevé à la main.
Face à certaines difficultés rencontrées, à la concurrence du Safari de l'Esterel, ouvert en 1972 juste en mitoyenneté directe, suite aussi à un grave accident en 1975 qui coûta la vie à deux soigneurs animaliers et quatre lions, Michel Klein décida de céder ses parts et abandonna l'aventure quatre ans après l'ouverture. La famille Masquefa est aujourd'hui encore propriétaire du Parc Zoologique de Fréjus et Hubert Masquefa, accompagné de sa compagne et de leur fils Guy, s'investirent énormément dans le développement de leurs deux espaces zoologiques.
Peut-être en lien avec la fermeture du Safari de l'Esterel au début des années 1980, il fut décidé de proposer aux visiteurs du Parc Zoologique de Fréjus une visite mixte, avec la possibilité de découvrir les lieux à pieds et/ou à l'intérieur de son véhicule. Néanmoins, seul l'enclos des bovidés, buffles, zébus et bisons, fut un véritable safari, dont la traversée en véhicule était alors obligatoire pour des raisons de sécurité. Au milieu des années 1980, environ 150 000 visiteurs étaient accueillis au Parc Zoologique de Fréjus chaque année. Ils y découvraient une riche collection d'animaux, incluant les habituelles imposantes espèces attractives, mais aussi un certain nombre de plus petites espèces et la collection d'oiseaux était déjà assez riche. Une école de dressage de fauves et de chimpanzés se trouvaient également au sein même du parc.
Peu d'investissements furent effectués au cours des années 1990 et l'ensemble du parc vieillit à cette époque, les cages et autres enclos ne répondant plus, peu à peu, aux standards des zoos modernes. La collection animale aussi ne fut pas revitalisée et les espèces phares disparurent une à une : l'unique rhinocéros blanc, considéré par certains comme de la sous-espèce cottoni, aujourd'hui éteinte dans la nature, mourut ainsi en février 2004, puis la dernière girafe quelques temps plus tard.
Cette absence d'investissement et l'évolution lente du Parc Zoologique de Fréjus peuvent aussi être expliquées par la problématique des terrains sur lesquels le zoo était installé. Depuis le milieu des années 1990, la Ville de Fréjus souhaitait récupérer certaines des parcelles louées au Parc Zoologique de Fréjus et de longues discussions et tractations furent entamées. Hubert Masquefa possédait de son côté divers terrains sur la commune et, après divers échanges et arrangements, un accord à l'amiable put finalement être trouvé en 2008, près de quinze ans après le début des discussions ! A cette date, le zoo perdit environ un tiers de sa superficie avec la restitution de parcelles situées le long de l'autoroute A8 et en périphérie est du site ; il reprit en échange une parcelle d'environ deux hectares, autrefois gérée par le Safari de l'Esterel (voir Vue GoogleEarth 2012). La superficie globale passa donc de 20 à 16 hectares. Cette étape importante dans l'histoire du Parc Zoologique de Fréjus permit enfin d'envisager de nouvelles constructions et surtout diverses rénovations et améliorations. Certaines espèces devaient également quitter les anciennes parcelles et être relogées ; c'était surtout le cas des fauves qui obtinrent rapidement de nouveaux enclos, judicieusement aménagés sur une colline. Lors de ma visite en juin 2012, ces sept nouveaux enclos étaient occupés par des lions, des tigres, des hyènes rayées et des loups communs. Il fallut attendre 2012 pour que la dernière hippopotame femelle, le mâle étant décédé quelques années auparavant, puisse rejoindre un nouvel enclos au cœur du parc.
C'est aussi au courant de 2008 que la nouvelle zone des primates, construite en 2001, put finalement être inaugurée, ce retard s'expliquant par des difficultés d'autorisation d'ouverture. Cette zone, constituée de plusieurs cages et petites îles, reste malheureusement relativement mal conçue et c'est surtout l'île de l'unique chimpanzé mâle qui est choquante et n'offre pas les conditions adéquates pour la présentation d'anthropoïdes. J'ai aussi pu observer lors de ma visite dans cette zone la présence de trois mangabeys noirs (Lophocebus aterrimus), une espèce relativement peu courante en captivité de nos jours. Un bâtiment additionnel pour tamarins et reptiles était encore en construction en 2012 et peu avancé par rapport à son état en 2003 lors de ma précédente visite !
Le décès d'Hubert Masquefa, qui faisait souvent la navette entre ses deux parcs zoologiques à Ozoir la Ferrière et à Fréjus, surprit par sa soudaineté en 2010 ! Heureusement, plusieurs soigneurs motivés et enthousiastes formaient déjà une équipe prête à prendre le relais ; le fils Guy Masquefa reste aussi présent à la direction de Fréjus tandis que sa mère est capacitaire pour le Parc Zoologique du Bois d'Attilly. D'importants efforts quant à la gestion de la collection animale furent effectués ces années-là ; à titre d'exemple, un rare atèle varié (Ateles hybridus), qui vécut longtemps seul à Fréjus, fut envoyé dans un groupe vivant dans un zoo britannique et intégra ainsi le programme d'élevage européen EEP. Certaines nouvelles espèces furent accueillies, des groupes furent formés, parfois avec le surplus d'autres espaces zoologiques, tandis que la présentation de certaines espèces fut stoppée.
Ainsi, l'Otarium, qui accueillait encore en 2003 quelques otaries à fourrure, tombe aujourd'hui en ruine après qu'il ait été décidé de stopper la présentation de mammifères marins à Fréjus et cet étrange bâtiment en forme de bateau sera bientôt détruit. L'île centrale du parc, autrefois occupée par des siamangs, est maintenant le lieu de vie d'un groupe de lémuriens, makis cattas et makis varis. C'est sans conteste l'une des meilleures installations du Parc Zoologique de Fréjus.
Il reste bien évidemment des efforts à fournir, aussi au sein de la collection d'oiseaux, qui comporte encore de nombreux individus seuls dont un rare calao à casque noir (Ceratogymna atrata) mâle ou une outarde kori (Ardeotis kori). Le cas des deux éléphants asiatiques, Kim et Gina, animaux séparés suite à une mésentente il y a plus d'une décennie, reste également très problématique !
La pédagogie a aussi été développée ces dernières années et plusieurs animations pédagogiques sont maintenant proposées aux visiteurs. De nombreuses écoles sont accueillies, surtout depuis la fermeture du Zooparc du Cap-Ferrat en 2009, mais c'est toute l'image et la renommée du Parc Zoologique de Fréjus qui reste à redorer, tant au sein du public que de la profession, et c'est une lourde tâche pour la jeune équipe animalière. Les spectacles de fauves, longtemps point d'orgue d'une visite au Parc Zoologique de Fréjus, ne sont maintenant plus proposés et les fauves ont été mis à la retraite. La possibilité de visite en voiture, qui présente de nombreux inconvénients et est une source de dangers pour les visiteurs pédestres et les groupes scolaires, sera aussi abandonnée dans un futur très proche, probablement dès la saison 2013. L'équipe animalière souhaite aussi, à court terme, accueillir à nouveau des girafes. Cela pourrait peut-être permettre de faire évoluer le nombre de visiteurs qui reste assez faible vue la situation géographique si propice !