Forts de ce succès, Patrick et Thierry Jardin ont souhaité poursuivre l'aventure et ont créé en 1998 le premier centre européen d'élevage et de recherche zoologique exclusivement consacré à la famille des félidés, dans le magnifique domaine du Château d'Auneau, dans l'Eure-et-Loir. Inauguré le 1er septembre 1998, Les Félins d'Auneau ont été conçu selon le même concept que le CERZA.
Au fil des ans, les deux collections se sont étoffées et bientôt, de nombreuses espèces, gérées pour la plupart dans des programmes d'élevage, s'y sont reproduits avec succès. Au début des années 2000, Patrick Jardin prend la totale direction du parc des Félins d'Auneau, tandis que son frère, Thierry Jardin, reste à la tête du CERZA. Cette période est également marquée par l'arrivée de Jean-Marie Carenton, chargé de conservation et de pédagogie. Celui-ci a encore développé l'implication du CERZA, déjà très poussée par les créateurs, dans les programmes de conservation in situ (Il rejoindra au début de l'année 2006 l'île de la Réunion où il travaille aujourd'hui au Zoo de Saint-Denis en tant que directeur zoologique).
L'année 2004, elle-aussi, a été décisive au CERZA avec l'arrivée du Docteur François-Pierre Huyghe, jeune vétérinaire ayant exercé jusqu'alors à l'Espace Animalier de la Haute-Touche, un des quatre parcs du Muséum National d'Histoire Naturelle. Il est embauché au CERZA à temps plein en tant que directeur zoologique à partir du 1er juillet 2004. Ses tâches sont nombreuses et c'est avec beaucoup de maîtrise et de savoir-faire qu'il s'implique dans le développement du CERZA. Très rapidement, il met en place des séances de medical training avec les rhinocéros du parc et développe encore la collection animale, avec en particulier l'arrivée de nombreux oiseaux, animaux peu représentés au CERZA jusqu'alors.
Les idées et les projets sont encore nombreux et variés mais la politique du CERZA sera toujours respectée. Une nouvelle approche du monde des parcs zoologiques et de la captivité a en effet vu le jour au CERZA. "Et maintenant, respirez, ouvrez les yeux et place à la vie sauvage".
En arrivant au CERZA, le visiteur paie son droit d'entrée avant même de quitter son véhicule. En effet, deux petits cabanons, en bordure des trois voies d'accès, font office de caisses. Une fois son véhicule parqué, le visiteur accède véritablement au parc. Un écran de bambous est percé d'un sentier qui conduit à une place. A partir de celle-ci, il peut accéder aux trois pavillons du parc ou bien débuter une visite pédestre.
Le pavillon africain, à gauche, comprend la gare de départ du circuit en safari-train, une vaste boutique et un self-service nommé "Le Baobab", dans lequel les visiteurs peuvent déguster leur repas tout en observant les animaux de la plaine africaine que nous décrirons au cours de la visite.
A droite, le pavillon asiatique, constitué du restaurant "La Pagode", a été inauguré en mai 2003. La terrasse sur pilotis surplombe "La Clairière d'Asie" et permet aux clients, servis à table, d'apprécier un autre biotope, tout aussi intéressant. Ce local, pouvant accueillir plus de 400 personnes, est également proposé à la location, un accès externe étant tout à fait envisageable ; c'est ainsi que divers mariages, réceptions, fêtes ou événements ont lieu dans ce cadre singulier. Depuis le début de la saison 2006, "La Pagode" est également ouverte en soirée le vendredi et le samedi et permet ainsi de découvrir les animaux asiatiques dans une autre ambiance.
Le troisième pavillon, consacré à la faune amazonienne, se trouve en contrebas et sera décrit à la fin de la visite, avant le circuit en train. Une serre tropicale, une salle de projection et les installations intérieures des rhinocéros indiens constituent ses principaux atouts.
Avant de débuter un des deux parcours pédestres, le visiteur emprunte un sentier qui longe le pavillon amazonien tout en étant bordé par des panneaux d'informations évoquant les aspects pratiques d'une visite, les dernières naissances, les animaux à ne pas manquer, les goûters des animaux et les animations... Un observatoire domine "La Clairière d'Asie", vaste vallée en cuvette où sont présentées plusieurs espèces originaires de ce continent.
Le 9 décembre 1999, le CERZA accueille Gujrat, un rhinocéros indien (Rhinoceros unicornis) mâle. Cela fait alors plus de vingt ans que cette espèce n'est plus présentée en France, le dernier individu du Parc Zoologique de Paris ayant trouvé la mort en février 1976. Gujrat est né en décembre 1990 au Wild Animal Park de San Diego (États-Unis), il a été importé en Europe en octobre 1996 et a alors vécu au Zoo de Lisbonne (Portugal) jusqu'à son transfert vers la France. Pour accueillir cette espèce impressionnante, le CERZA a conçu un des plus grands complexes européens pour ces animaux. Deux vastes enclos ont été aménagés dans cette cuvette consacrée à la faune asiatique ; des bassins, des bouquets d'arbres et un dénivelé important enrichissent naturellement le milieu de vie des animaux. Un bâtiment, constitué de trois vastes loges, avec bassin intérieur, est également visible pour les visiteurs dans le pavillon amazonien.
Gujrat étant en âge de se reproduire, il est rapidement espéré de lui trouver une compagne. C'est ainsi que Winona, femelle née le 12 octobre 1995 au Dierenpark Planckendael (Belgique), arrive en provenance de ce parc le 26 avril 2000. La maturité sexuelle étant atteinte à neuf ans chez les mâles et cinq ans chez les femelles de cette espèce, le couple du CERZA se trouvait donc dans des conditions idéales pour se reproduire, la naissance d'un rhinocéros unicorne étant une grande première française. Malheureusement, l'entente escomptée des deux animaux ne fut pas au rendez-vous. Gujrat alla même jusqu'à blesser Winona lors de leurs interactions. Deux enclos ayant été conçus dès le départ, la présentation en elle-même ne fut pas un problème mais l'élevage à court terme ne put plus être envisagé.
En considérant le jeune âge de Winona et le peu de naissances dans la population captive, un nouveau mâle devait tout de même être trouvé rapidement pour relancer les chances du CERZA. En août 2001, Gujrat fut transféré au Dierenpark Planckendael (Belgique), laissant la place vide à un potentiel mâle. Albrecht, né le 8 octobre 1999 au Zoo de Nuremberg (Allemagne), vient le remplacer un mois plus tard, le 26 septembre 2001.
Encore jeune et peu expérimenté, il s'est déjà montré intéressé par Winona et, lors des périodes de chaleur de la femelle, lorsqu'ils sont mis tous deux en contact, les comportements mutuels des deux animaux se sont révélés prometteurs. Une ou deux années devront encore être attendues avant qu'Albrecht n'atteigne sa pleine maturité sexuelle, la gestation étant également de 16 mois chez cette espèce, l'heureux événement n'est donc pas prévue avant 2008.
Deux espèces de cervidés et une d'antilope, toutes les trois originaires d'Asie, vivent également dans cette zone, pouvant circuler librement d'un enclos à l'autre et profiter du sous-bois qui leur est réservé.
Le cerf d'Eld (Cervus eldii thamin), sous-espèce plus précisément appelée tameng, est représenté par un petit groupe d'une dizaine d'individus ; il s'agit d'une espèce singulière peu courante en captivité. Les cerfs axis (Axis axis), plus communs, forment un groupe reproducteur d'une quinzaine d'individus depuis 1998. A leurs côtés, quinze antilopes cervicapres (Antilope cervicapra) évoluent avec grâce. Des naissances sont couramment observées parmi ces animaux.
Sur le versant opposé à celui sur lequel se trouve actuellement le visiteur se situent les Safari Lodges, concept d'hébergement créé en 2006 pour permettre aux visiteurs de prolonger leur visite et de profiter du cadre particulier du CERZA.
Un peu sur la droite, en bordure du complexe asiatique, juste sous le restaurant "La Pagode", deux îles ont été aménagées en 2003 pour accueillir un couple de siamangs (Hylobates syndactylus). Le couple, constitué de Danya, née le 1er décembre 1998 au Zoo de Doué (France), et de Némus, né le 10 janvier 1999 au Zoo de La Boissière du Doré (France), s'est reproduit pour la première fois en 2005, un jeune siamang ayant vu le jour le 10 mai. Un gibbon à joues pâles (Hylobates leucogenys) mâle occupe la seconde île, de surface plus réduite mais dotée de plusieurs grands arbres.
Après avoir dépassé le pavillon amazonien, le visiteur se retrouve sur une autre petite place. A gauche se situe la maison des girafes. Les deux circuits pédestres débutent également à cet endroit. A gauche, en se dirigeant vers la grande volière, le visiteur commence le parcours "Au coeur de l'Afrique", fléché en rouge, et dont la durée est estimée à environ une heure. A droite, en longeant l'enclos des géladas, c'est le parcours "La Vallée Sauvage" qui commence ; il est lui fléché en jaune et correspond à une heure et demie de visite.
Débutons notre visite par le parcours africain avec "Les Ailes de l'Afrique", grande volière inaugurée en avril 2005. Construite sur l'emplacement des anciens enclos, occupés les dernières années par des lynx d'Europe et des hyènes rayées, cette vaste structure englobe une surface de 2000 m² avec une hauteur maximale de 11 mètres. Le visiteur pénètre tout d'abord dans un sas d'accès à la volière ; sur sa gauche se trouve un petit enclos où vivent un couple de mangoustes fauves (Cynictis penicillata) et un porc-épic d'Inde (Hystrix indica). Les mangoustes sont une des nouveautés de l'année 2006. Arrivées au cours du printemps d'Apenheul (Pays-Bas) et du Burgers' Zoo d'Arnhem (Pays-Bas), elles appartiennent à une souche non encore représentée dans les zoos français.
Une fois dans la volière, le visiteur découvre près d'une centaine d'oiseaux en vol, appartenant à près d'une vingtaine d'espèces, riches en couleurs et en comportements variés. Le sentier chemine entre divers massifs de végétaux et offre plusieurs vues sur deux points d'eau reliés par un petit cours d'eau. Quelques volières techniques, à l'arrière, sont masquées par un écran de bambous.
L'ibis sacré (Threskiornis aethiopicus) a été une des premières espèces à être introduite dans la volière. Un groupe de 19 individus, constitué d'adultes et de juvéniles, est en effet arrivé le 29 mars 2005 en provenance de Palmitos Park (Espagne, Ténérife). Ces animaux se sont très bien acclimatés à leur nouvel environnement et plusieurs nids ont été construits. Les premières éclosions ont eu lieu le 25 juin 2005 et plusieurs jeunes ont été élevés avec succès par leurs parents. La saison de reproduction de 2006 a été quelque peu retardée par la campagne de vaccination contre la grippe aviaire menée durant le printemps mais tout s'est bien passé et plusieurs jeunes ont éclos tout au long de l'été.
D'autres espèces d'origine africaine sont venues peupler la volière toute au long de l'année 2005 et près d'une centaine d'individus peuvent maintenant être observés. Il s'agit d'un touraco de Fischer (Tauraco fischeri), d'un calao trompette (Bycanistes bucinator), d'un calao de Decken mâle (Tockus deckeni), de trois spatules blanches (Platalea leucorodia), d'une spatule d'Afrique (Platalea alba), de neuf hérons garde-boeufs (Bubulcus ibis), de sept bihoreaux gris (Nycticorax nycticorax), d'un couple de grues couronnées (Balearica pavonina), de trois cigognes blanches (Ciconia ciconia), de trois ombrettes africaines (Scopus umbretta), de deux perruches à collier (Psittacula krameri) et d'un couple de perroquets youyous (Poicephalus senegalus). Les plans d'eau sont le lieu d'ébats de plusieurs espèces d'anatidés : une douzaine de dendrocygnes veufs (Dendrocygna viduata), quatre canards du Cap (Anas capensis) et cinq sarcelles de Bernier (Anas bernieri), cette dernière étant l'une des espèces d'anatidés la plus rare au monde. Quelques pintades de Numidie (Numida meleagris), présentées avec les porcs-épics avant l'arrivée des mangoustes, vivent maintenant dans la grande volière. Un couple de calaos d'Abyssinie (Bucorvus abyssinicus) a été ajouté en 2006 dans un petit enclos créé dans la volière et séparé du public par un bras d'eau. Cette espèce est bien moins courante que son homologue du Sud et les deux animaux hébergés au CERZA sont très intéressants génétiquement car ils proviennent du Zoo d'Almaty (Kazakhstan).
En quittant la grande volière africaine, le visiteur découvre une petite île où est présenté un couple de tamarins pinchés (Saguinus oedipus), accompagné de leurs deux rejetons nés le 23 mars 2006. Une importante végétation agrémente leur installation et a été taillée de façon à leur offrir un cadre naturel tout en permettant l'observation des animaux par les visiteurs.
Un vaste enclos de contact est situé juste à gauche. Chèvres naines, cochons du Vietnam, dindons, diverses volailles et pigeons, dont des poules Brahma et des poules noires du Berry, l'une des plus anciennes races de volailles françaises, y cohabitent pacifiquement. Lieu pédagogique, plus particulièrement aménagé pour les enfants, cet enclos offre au visiteur la possibilité de caresser, de nourrir et de rester un bon moment auprès d'animaux domestiques. Ce contact direct permet d'éveiller les enfants à la nature, de leur faire comprendre le respect dû aux animaux, qu'ils soient sauvages ou non.
En sortant de l'enclos de contact, le visiteur trouve sur sa droite l'enclos des lions (Panthera leo). Un mâle adulte nommé Clarence, accompagné de six femelles, dont deux nées au CERZA le 10 juillet 2005, occupe ce vaste enclos constitué d'une zone découverte et d'une zone boisée, offrant ainsi aux fauves de multiples enrichissements naturels. Un observatoire couvert est situé sur le toit du bâtiment des lions.
Quelques ouettes d'Egypte (Alopochen aegyptiacus) vivent juste en face autour d'une petite île végétalisée, autrefois lieu de présentation de makis cattas.
La plaine africaine du CERZA est un des points forts du parc. Aménagée sur une superficie de six hectares de prairie herbeuse, elle est le lieu de vie de cinq espèces originaires d'Afrique cohabitant paisiblement. L'aménagement est limité à quelques rochers parsemés dans la plaine et un vaste bassin situé juste devant le pavillon africain, où se trouve la terrasse du self "Le Baobab".
Le visiteur a déjà pu avoir un aperçu de cette installation en arrivant dans la maison des girafes, à l'arrière de la volière africaine ; une avancée dans la plaine à partir de l'enclos de contact et un sentier situé à l'arrière de l'île des makis ont pu compléter cette première observation. En continuant sur le parcours africain, le chemin qui longe l'enclos des lions est bordé à gauche par la plaine africaine. Un dernier observatoire, cette fois couvert, se trouve non loin de la maison des rhinocéros blancs, à côté de l'enclos des panthères noires que nous décrirons bientôt.
Considérons maintenant les cinq espèces présentes sur la plaine africaine du CERZA. Cinq girafes (Giraffa camelopardalis) mâles parcourent la vaste prairie. Deux jeunes animaux, nés en 2001 au Zoo de Jurques (France), appartiennent à la sous-espèce du Niger (Giraffa camelopardalis peralta) ; un autre, âgé de trois ans, né à Planète Sauvage (France) et appartenant à la sous-espèce du Cap (Giraffa camelopardalis giraffa), a rejoint le groupe en janvier 2006. Les deux derniers sont des adultes ; le plus âgé, et le plus impressionnant en taille et en pelage, se nomme Marco.
A ses débuts, le CERZA présentait un groupe reproducteur de girafes et il a d'ailleurs obtenu cinq naissances entre 1994 et 2001, mais aujourd'hui, du fait du sex-ratio de cette espèce en captivité, il a dû se tourner, à l'instar de nombreux parcs européens, vers la présentation d'un groupe de célibataires.
Un petit groupe d'élands du Cap (Taurotragus oryx) est accompagné d'un jeune né en mars 2005. Ces animaux se reproduisent régulièrement à Lisieux. Un groupe d'oryx algazelles (Oryx dammah) est constitué d'un mâle adulte et d'une dizaine de femelles. Après quelques années de non reproduction et l'arrivée d'un nouveau mâle reproducteur, plusieurs naissances ont été enregistrées avec succès au cours de la saison 2006. Six zèbres de Grant (Equus quagga boehmi), un mâle, quatre femelles et un jeune né au cours de l'été 2006, complètent cette panoplie africaine. Enfin, quatre rhinocéros blanc du Sud (Ceratotherium simum simum), animaux emblématiques du CERZA, vivent également dans la plaine africaine.
Les premiers rhinocéros blancs présentés au CERZA furent un jeune couple arrivé en avril 1994. Ils étaient alors tous les deux âgés de deux ans ; Chris, le mâle, est né le 16 novembre 1992 au Whipsnade Wild Animal Park (Royaume-Uni) tandis que Shimba est née le 25 août 1992 au Zoo d'Edimbourg (Royaume-Uni). Un an plus, ils sont rejoints par un second couple, cette fois beaucoup plus âgé. Ces deux animaux, Horace et Rosie, ont fait partie d'un lot de huit jeunes rhinocéros importés d'Afrique du Sud en août 1972 pour peupler le Windsor Safari Park (Royaume-Uni), inauguré en 1969. La majorité d'entre eux étaient alors âgés de trois ans et leur année de naissance fut estimée à 1969. Cet espace zoologique ferma ses portes en 1993 et la totalité des animaux furent transférés dans d'autres parcs. C'est ainsi que les six rhinocéros survivants trouvèrent un nouvel espace de vie en novembre 1993 au Longleat Safari Park de Warminster (Royaume-Uni). Fin avril 1995, Horace et Rosie furent transférés au CERZA. A cette date, le parc se trouva donc en possession de quatre rhinocéros blancs, deux mâles et deux femelles. Les conditions étaient donc optimales pour la reproduction, les mâles étant en compétition.
La première naissance de rhinocéros blanc en France avait eu lieu au Parc Zoologique de Paris le 8 août 1992. Les parents, Gus et Gaby, vivaient alors à Paris depuis fin 1981. Le jeune animal, nommé Gilou, vécut quelques années dans la capitale, avant d'être transféré en novembre 1995 au CERZA.
Il fallut encore attendre quelques années pour que Shimba soit sexuellement mature. Horace vivait depuis de longues années avec Rosie et ne lui portait plus d'intérêt. Par contre, du fait de la compétition avec les deux jeunes mâles en croissance qu'étaient Chris et Gilou ainsi que de la présence de la jeune femelle, des accouplements entre Horace et Shimba furent observés dès 1998. Et le succès vint le 16 février 2000 avec la naissance de Kifarou. Il s'agissait alors de la deuxième naissance de rhinocéros en France.
Gilou, quant à lui, avait bien grandi et fut transféré au Safaripark Beekse Bergen (Pays-Bas) en juin 2000. Avec l'émancipation progressive du jeune Kifarou, Horace s'accoupla à nouveau avec Shimba. Malheureusement, cette dernière décéda en mars 2001, stoppant net les espoirs de reproduction à court terme.
A Paris, les installations vieillissantes du Zoo de Vincennes obligèrent l'équipe du parc a abandonné la présentation de cette espèce. C'est ainsi que Gaby fut transférée à Lisieux le 28 février 2003 puis Gus au Parc de Thoiry (France) le 22 octobre 2003.
Gaby, née au Zoo d'Edimbourg (Royaume-Uni) le 19 octobre 1979, relançait ainsi les espoirs au CERZA. Ayant déjà été mère, elle possédait de plus l'expérience nécessaire à l'élevage de jeunes. Peu de temps après l'arrivée de Gaby, en avril 2003, Kifarou quitta le CERZA pour être transféré au Flamingo Land de Kirby Misperton (Royaume-Uni).
A l'heure actuelle, quatre rhinocéros blancs vivent donc au CERZA. Il s'agit de Chris, d'Horace, de Rosie et de Gaby. Chris a maintenant atteint, à l'âge de treize ans, sa pleine maturité sexuelle et se présente comme le futur mâle reproducteur du parc. Horace, considéré comme l'un des plus vieux rhinocéros blancs en captivité, est encore en superbe forme et a sailli Gaby en avril 2005. Chris et Horace, toujours séparés pour éviter les conflits, sortent en alternance avec les femelles sur la vaste plaine africaine.
En poursuivant le parcours "Au coeur de l'Afrique", le visiteur s'enfonce dans un sous-bois et découvre sur sa gauche l'enclos des panthères noires (Panthera pardus). Il s'agit d'un vaste enclos ouvert englobant de nombreux arbres où ont été aménagées des plateformes à diverses hauteurs. Un couple de panthères noires occupent cet enclos depuis le début de l'année 2003. Simba, le mâle, est né en mars 2001 au parc des Félins d'Auneau (France) tandis que la femelle, nommée Toundra, a vu le jour en mai 2000 au Zoo de La Flèche (France). Une première portée est née de leur union en juin 2003. Il s'agissait de deux petites femelles qui ont été nommées Medusa et Serena. La seconde a été transférée au Zoo de Jurques (France) en avril 2004, tandis que Medusa vit toujours au CERZA. Une seconde portée, cette fois un petit mâle, a vu le jour le 8 mai 2005. Après isolement de la mère et de son petit durant les premiers mois, les quatre panthères noires sont aujourd'hui à nouveau présentées au public toutes ensemble. Un nouveau bâtiment pour les panthères, avec quatre loges, dont une vitrée, a été construit au début de l'année 2006 en bordure de leur enclos.
A droite du sentier, en face de l'enclos des panthères noires, se trouve un vaste bouquet forestier de deux hectares où vivent trois espèces de primates africains. Entourée de simples fils électriques discrets, cette zone offre un superbe terrain d'évolution naturel pour ces animaux. Deux colobes guéréza (Colobus guereza), espèce plutôt arboricole, profite des hauteurs. Trois jeunes de cette espèce sont déjà nés au CERZA. Un groupe d'une petite dizaine de patas (Erythrocebus patas) occupe plus particulièrement le sol et les branches basses. Cette espèce se reproduit très régulièrement au CERZA et pas moins de trois patas ont vu le jour en 2005 suivis de deux naissances en 2006. Enfin, un cercopithèque de De Brazza (Cercopithecus neglectus) occupe également cet enclos.
Le bâtiment des rhinocéros blancs se trouve un peu plus loin, en bordure de la plaine africaine. Les visiteurs découvrent les loges intérieures des pachydermes à travers de larges baies vitrées. Un box principal est entouré de cinq loges individuelles. Les installations intérieures des bongos et des buffles nains, espèces que le visiteur découvrira lors de sa visite, se trouvent également à cet endroit, à l'arrière, mais ne sont pas visibles du public. Autrefois logés dans le même bâtiment que les rhinocéros, les hippopotames nains ont obtenu un logement particulier en mars 2004, suite à l'arrivée imprévue d'un troisième hippopotame, saisi par le tribunal de Seine-et-Marne chez un particulier. Les anciens boxes des hippopotames nains ont été transformés pour accueillir éventuellement à l'avenir des girafes ou d'autres animaux pouvant être présentés dans la plaine voisine. Le nouveau bâtiment des hippopotames, accolé à celui des rhinocéros, héberge également les cercopithèques présentés en cohabitation dans leurs installations extérieures.
Un couple d'hippopotames nains (Hexaprotodon liberiensis) a été formé au CERZA dès 2001. Broutille, née le 20 février 1999 au Zoo de Doué (France), vivait à Lisieux depuis 2000 lorsqu'elle fut rejointe en 2001 par Oretelles, né le 1er octobre 1984 au Zoo de Barcelone (Espagne). Les premières années, ils étaient présentés dans la plaine voisine, que nous décrirons juste après, en compagnie de cobes lechwe, de gnous à queue blanche et d'un bongo mâle.
En mars 2004, suite à l'arrivée d'une seconde femelle, un nouvel enclos, mieux adapté à leurs besoins et plus proche de leur biotope d'origine, a été aménagé. Il s'agit d'un enclos double constitué d'une première presqu'île, accolée au bâtiment des rhinocéros, entourée d'eau, puis d'une seconde zone, également complétée par un vaste bassin sur une de ses faces. La totalité de l'enclos est boisé rappelant le milieu forestier dans lequel vit cette espèce en Afrique. Un couple de vieux cercopithèques de De Brazza (Cercopithecus neglectus) cohabite pacifiquement avec les hippopotames dans la première zone de leur enclos.
Ce troisième hippopotame, introduit en mars 2004 auprès du couple déjà présent, a été nommé Gwen.
A la fin de l'année 2005, lors de différentes observations des trois hippopotames, l'équipe du CERZA s'est rendu compte qu'Oretelles, sexé comme mâle en 1984 à Barcelone, était en fait une femelle ! Un remaniement du groupe fut donc envisagé pour pouvoir placer en réelle situation de reproduction Oretelles, animal important génétiquement dans la population captive, ses deux parents étant issus du milieu naturel. Broutille fut transférée au Zoo de Sosto (Hongrie) au début de l'année 2006 et il est prévu d'accueillir un mâle au cours des mois à venir.
Un vaste terrain découvert se trouve en face de l'installation des hippopotames nains. Bordé par un cours d'eau du côté visiteur, cet enclos a été le lieu de présentation de diverses espèces depuis son aménagement initial. Aujourd'hui, ce sont trois bongos orientaux (Tragelaphus eurycerus isaaci) qui parcourent la superficie, agrémentée de bosquets d'arbres. Shagari, né en mars 2001 au Zoo de Rotterdam (Pays-Bas), est arrivé au CERZA en 2003. Il a fallu deux longues années pour lui dénicher enfin des partenaires. C'est ainsi que deux femelles sont arrivées fin juillet 2005 en provenance des zoos de Duisbourg et Stuttgart (Allemagne).
L'enclos des lycaons (Lycaon pictus), trois mâles et une femelle, se situe dans le sous-bois voisin. Une partie découverte, plus proche de leur biotope d'origine, se trouve au fond de l'enclos et est visible lors du circuit en safari-train. Aucune naissance n'a malheureusement été enregistrée au CERZA jusqu'à présent mais, suite à quelques modifications dans le groupe, des mises bas sont espérées pour les prochaines années. Quelques émeus (Dromaius novaehollandiae) occupent un enclos dans le sous-bois.
En longeant à nouveau l'enclos des patas, puis celui des lions, le visiteur quitte peu à peu cette zone boisée pour retourner vers l'enclos de contact.
Sur la gauche, en contrebas, se situe la vaste plaine d'Amérique du Sud du CERZA. Dans cet enclos unique de 5000 m², une cohabitation singulière, rapprochant carnivores et herbivores, a été mise en pratique depuis 2003. Un couple de loups à crinière (Chrysocyon brachyurus) vit en parfaite harmonie avec des tapirs terrestres (Tapirus terrestris) et un capybara (Hydrochaeris hydrochaeris) mâle.
Le couple de loups à crinière est constitué de Solito, né le 15 décembre 1998 au Zoo d'Osnabrück (Allemagne), et de Bella, née le 13 décembre 1996 au Zoo de Colchester (Royaume-Uni). Plusieurs portées ont déjà vu le jour au CERZA, en février 2001, puis en février 2002.
Les tapirs terrestres sont, quant à eux, actuellement représentés par trois individus, deux femelles et un jeune mâle. Shian a donné le jour à un petit mâle le 24 février 2005 qui vit toujours aux côtés de sa mère et d'un second tapir femelle, Melmak, née en 2001 au CERZA. Une autre naissance, la cinquième à Lisieux, a été enregistrée en octobre 2005 ; la petite femelle, fille de Melmak, elle-même primipare, n'a malheureusement pas survécu, atteinte de problèmes respiratoires.
En mai 2004, avec l'arrivée de Tapioca en provenance du Parc Zoologique de Lille (France), le CERZA possédait alors deux couples de tapirs, Tapioca, un autre mâle nommé Ryo et les deux femelles Shian et Melmak. Suite aux recommandations du coordinateur du programme européen d'élevage de cette espèce, Ryo a été transféré au Zoo de Jurques (France) en février 2005 puis Tapioca est parti en juin 2005 pour African Safari à Plaisance du Touch (France). Le CERZA recherche donc actuellement un nouveau mâle reproducteur pour poursuivre l'élevage de cette espèce.
Après avoir retraversé l'espace contact, le visiteur peut débuter le deuxième circuit pédestre du CERZA. Celui-ci, nommée "La Vallée Sauvage", permettra de découvrir, tout au long d'une heure et demie de visite, primates, ours, loups, bisons, cervidés asiatiques, tigres, panthères et bien d'autres espèces.
La première présentation de ce parcours est un groupe d'une dizaine d'hamadryas (Papio hamadryas). Le mode de contention des primates au CERZA est tout à fait particulier, puisque seuls quelques fils électriques horizontaux suffisent à maintenir les animaux dans leur espace. Présents à Lisieux depuis 1987, les hamadryas sont présentés dans ce superbe enclos pentu depuis quelques années.
Juste en face, quasiment invisible pour les visiteurs, mais pourtant bien présente, se trouve une station d'épuration écologique, aménagée au début de l'année 2006, et constituée de divers cuves et bassins. Ce projet ambitieux d'épuration des eaux usées produites sur la totalité du site fait aujourd'hui la fierté du CERZA qui se veut une entreprise citoyenne et innovante.
Un groupe reproducteur de géladas (Theropithecus gelada) est présenté en face dans un enclos herbeux, de superficie quelque peu réduite depuis l'installation de la station d'épuration. Tusso, mâle adulte né le 20 septembre 1993 au Zoo de Zürich (Suisse), est arrivé à Lisieux le 1er novembre 2003. Il veille aujourd'hui sur un petit groupe constitué de trois femelles adultes et cinq jeunes, quatre mâles et une femelle, nés entre 2002 et mai 2006. Jusqu'à présent, le CERZA était le seul parc français à reproduire cette intéressante espèce, peu courante en captivité. Depuis peu, divers groupes ont été formés dans d'autres parcs français tels que La Boissière du Doré, Le Pal, La Vallée des Singes et le Domaine de La Bourbansais.
Une troisième espèce de primate, quant à elle asiatique, est présentée en contrebas dans un vaste enclos agrémenté d'un large plan d'eau. Il s'agit d'un groupe de macaques à queue de lion (Macaca silenus), composé de trois mâles adultes, de deux femelles et d'un jeune né le 21 septembre 2004. Trois macaques à queue de lion ont déjà vu le jour au CERZA depuis l'arrivée de cette espèce au parc.
En pénétrant ensuite sous le couvert végétal de la forêt voisine, le visiteur dépasse le petit bâtiment des ours bruns (Ursus arctos) et découvre à sa gauche un premier point de vue sur leur vaste enclos de près de deux hectares. Il s'agit d'un des plus grands et des plus naturels enclos pour ours en Europe. Plan d'eau, rochers, espaces verts, troncs, broussailles, zones boueuses agrémentent cet espace. Trois ours bruns mâles vivent au CERZA depuis le début de l'année 1991. Nostane, né dans la nature en Sibérie en 1989, avait été initialement offert à la mairie de Chambéry par Radio Nostalgie ; il s'agissait alors d'un cadeau plus qu'encombrant et la direction du CERZA avait dû récupéré en catastrophe l'animal en question. Buba, quant à lui, provient d'un cirque, alors que Baby Duck, également né en 1989, a été cédé par un dresseur d'ours. Au cours des périodes hivernales, les ours bruns du CERZA limitent leurs activités et hivernent, parfois même en extérieur, disparaissant ainsi pendant plusieurs mois.
En poursuivant sa visite sur le même sentier ombragé, le visiteur découvre une vaste zone forestière où vit un groupe d'ours à lunettes (Tremarctos ornatus). Sept individus, trois adultes et quatre jeunes nés en 2002, sont présentés dans cet enclos naturel. Les premiers ours à lunettes présentés au CERZA furent deux mâles arrivés le 19 octobre 1996 en provenance du Zoo de Berlin (Allemagne). Ils y avaient tous les deux vus le jour, Moritz le 30 janvier 1995 et Snoopy le 12 janvier 1996. Quelques mois plus tard, début février 1997, une femelle les rejoint. Elle se nomme Tacha et est née le 23 janvier 1996 au Zoo de Bâle (Suisse). Les animaux s'entendent relativement bien et les interactions sociales sont nombreuses ; Moritz s'impose en tant que mâle dominant. Le 20 novembre 2001, c'est un quatrième ours à lunettes qui rejoint le groupe déjà formé. Il s'agit de Margot, née le 25 novembre 1994 au Zoo de Jersey (Royaume-Uni). Elle a vécu entre temps au Parc Zoologique de Paris (France), où elle a d'ailleurs eu deux petits en janvier 1999. Lorsqu'elle arrive à Lisieux, Margot est à nouveau gestante, s'étant accouplée avec le mâle Hanan en juillet 2001 à Paris. Au CERZA, Tacha a également intéressé les mâles et présentent les signes d'une grossesse en cours.
C'est ainsi que quatre oursons voient le jour en janvier 2002, à seulement quelques jours d'intervalle. Tacha met bas deux oursons le 16 janvier, les premiers au CERZA. Ils seront nommés Uco pour le mâle et Uca pour la femelle. La seconde portée voit le jour le 24 janvier. Les deux filles de Margot sont appelées Cayambe et Sumaco. Dès l'année 2003, les huit ours à lunettes du CERZA ont été présentés tous ensemble, offrant aux visiteurs une superbe illustration de leurs comportements naturels. Le 3 décembre 2004, Margot a été transférée au Parc de Thoiry (France), où elle a rejoint son compagnon d'origine, Hanan.
L'enclos des ours à lunettes du CERZA est considéré, avec ses 6000 m², comme l'un des plus grands enclos pour ours à lunettes en Europe. Mais la superficie ne faisant pas tout, de grands arbres, des broussailles, des fourrés, des points d'eau, et bien d'autres éléments naturels ont été conservés. Le visiteur aura peut-être la chance d'observer les jeunes ours évoluer à plusieurs dizaines de mètres de hauteur, constituant un nid pour se reposer ou jouant dans les branches. Des arbres fruitiers poussent également sur cette surface et les ours à lunettes profitent par exemple des mûres en août et il est alors difficile de les faire regagner leur bâtiment au crépuscule. Leur logement intérieur est d'ailleurs visible du public par l'intermédiaire d'une large baie vitrée. Enfin, depuis l'été 2004, de jeunes boucs sont placés durant la belle saison avec les ours à lunettes pour débroussailler la végétation. Cohabitation singulière, même si non respectueuse de la répartition géographique de ces animaux, elle offre un enrichissement intéressant et utile pour les deux espèces.
Un petit groupe de loups blancs (Canis lupus) vit dans un second enclos forestier, situé un peu en contrebas, sur la droite du sentier. Deux jeunes sont nés le 23 juin 2003. Juste en face, une volière cachée parmi la végétation est le lieu de présentation d'un magnifique couple de grues à cou blanc (Grus vipio). Arrivés au début de l'année 2005, ces deux animaux ont d'abord été installés dans un enclos pentu, situé entre les îles des siamangs et "La Pagode", puis ont rejoint cette partie du parc lors du récent aménagement des Safari Lodges.
En face, une partie de l'enclos des ours bruns a été isolée et séparée par une clôture. Une sous-espèce de loup, très rare et très intéressante quant à sa biologie, est présentée ici depuis 2003. Il s'agit du loup ibérique (Canis lupus signatus). Un couple est arrivé au début de l'été 2003. Le mâle, originaire du Zoo de Madrid (Espagne), était accompagné d'une vieille femelle qui est malheureusement morte en décembre 2004. En juin 2005, un nouveau couple a été formé avec l'arrivée d'une femelle en provenance du Zoo du Lunaret à Montpellier (France). Une première portée a vu le jour le 5 juin 2006, il s'agissait alors d'une première en France. Les trois louveteaux font aujourd'hui la fierté de l'équipe du CERZA, cette sous-espèce de loup étant représentée par moins d'une trentaine d'individus en captivité et étant très menacée dans son milieu naturel.
Le visiteur découvre ensuite la nouveauté majeure 2005 du CERZA : un groupe de bisons d'Amérique (Bison bison). Ils cohabitent aujourd'hui avec trois chevaux Appaloosa (Equus caballus), un cygne chanteur (Cygnus cygnus) et un cygne trompette (Cygnus buccinator) sur une vaste plaine herbeuse. Le groupe de bisons est composé de cinq individus, deux mâles et trois femelles. Un imposant mâle castré est arrivé le 27 avril 2005 en provenance du Zoo d'Arnhem (Pays-Bas), il était alors accompagné d'un jeune mâle et de trois jeunes femelles qui provenaient du Zoo de Rotterdam (Pays-Bas). L'acclimatation des animaux s'est très bien déroulée et l'herbe normande va leur offrir, les prochaines années, tous les éléments nécessaires à leur croissance.
Le visiteur arrive ensuite dans la partie la plus basse et la plus extrême du parc. Face à lui se trouve un versant herbeux où cohabitent plusieurs espèces de cervidés et une espèce de bovidés asiatiques. Une quarantaine de sikas du Tonkin (Cervus nippon pseudaxis), groupe qui augmente régulièrement du fait de nombreuses naissances, évolue en compagnie d'une dizaine de barasingas ou cerfs de Duvaucel (Cervus duvaucelii), de quelques cerfs-cochons (Axis porcinus), d'hydropotes de Chine (Hydropotes inermis) et de daims de Mésopotamie (Dama mesopotamica). Il s'agit là d'espèces très rares, difficiles à observer en captivité. Les hydropotes, présents uniquement dans une dizaine d'espaces zoologiques européens, sont arrivés au CERZA en 2003. Un couple de daims de Mésopotamie a été formé en mars 2003 ; deux naissances ont déjà eu lieu en juillet 2004 et en mai 2005.
Les bantengs (Bos javanicus javanicus), autrefois présentés dans "La Clairière d'Asie", vivent dans cette partie du parc depuis le début de l'année 2006. Un enclos leur a été aménagé le long du sentier des visiteurs ; les jeunes bovidés peuvent en sortir pour profiter de la totalité du versant des cervidés. A l'origine, un couple de ces animaux imposants est arrivé à Lisieux en février 2000, représentant encore une nouvelle espèce unique en France. Le mâle est originaire du Zoo de Karlsruhe (Allemagne) tandis que la femelle provient du Zoo de Rotterdam (Pays-Bas). Un premier petit, fruit de leur union, a vu le jour en août 2001 ; d'autres naissances ont suivi les années suivantes. En 2003, deux femelles adultes ont été transférées au CERZA en provenance du Zoo de Munich (Allemagne), pour augmenter le potentiel reproducteur du groupe.
Les adultes sont aujourd'hui accompagnés des derniers jeunes. En 2005, trois femelles ont vu le jour, entre mars et août, puis une jeune femelle en juin 2006 portant à neuf le nombre de petits nés au CERZA depuis 2001.
Dr François-Pierre Huyghe, jeune vétérinaire du parc, s'est énormément investi dans l'élevage de cette espèce en captivité ainsi que dans sa conservation in situ, par l'intermédiaire, entre autres, de recherches génétiques.
Après l'enclos des cervidés asiatiques commence une remontée tranquille vers la partie haute du parc. C'est également ici que se trouve le fameux enclos des tigres blancs (Panthera tigris). Un couple y est actuellement présenté. Aliosha, né le 15 mars 1993 au ZooParc de Beauval (France), est l'un des premiers tigres blancs nés en France. Il est arrivé à Lisieux en janvier 1996, accompagné d'une femelle nommée Helena. Deux premiers tigres blancs sont nés en août 1997 et furent suivis d'une seconde portée en janvier 1999 puis d'une troisième en avril 2000. Une quatrième portée a vu le jour en mars 2002.
En février 2003, Shiva, une femelle de pelage normal mais possédant des gènes pour le phénotype blanc, vint remplacer Helena auprès d'Aliosha. De leur union sont nés le 5 mars 2004 deux jeunes tigres. Le blanc, un petit mâle, a été nommé Ganesh tandis que sa soeur, de couleur classique, a été nommée Kashaya. Ganesh représente la huitième naissance de tigre blanc au CERZA. Présentés quelques mois auprès de leur mère, dont c'était la première portée, puis seuls dans un autre enclos, ces deux tigres ont aujourd'hui quitté le CERZA. Ganesh vécut quelques semaines au Zoo de La Flèche (France) à partir de mars 2005 avant de rejoindre le Zoo de Pessac (France).
Indira, une jeune femelle blanche née le 13 janvier 1999, est arrivée au CERZA le 8 juin 2005, en provenance du parc des Félins d'Auneau et a été mise en contact avec Aliosha. Shiva, quant à elle, vit toujours au parc, mais dans un autre enclos, que le visiteur découvrira plus loin.
Une nouvelle portée de deux jeunes tigres blancs, un mâle et une femelle, nés de l'union d'Indira et d'Aliosha, a vu le jour le 27 août 2005. Du fait de l'inexpérience de la mère, les deux petits ont du être retirés de ses soins et élevés à la main par l'équipe du parc. Ils sont aujourd'hui présentés un peu plus loin dans un autre enclos.
En accédant à l'observatoire situé sur le toit des boxes de nuit des fauves, le visiteur découvre un second enclos où est présentée une rare sous-espèce de panthères, la panthère du Sri Lanka (Panthera pardus kotiya). Les premières panthères arrivèrent au CERZA en mars 1992, il s'agissait alors d'un mâle et de deux femelles. Une première portée de deux petits mâles eut lieu en juin 1996 ; un programme européen d'élevage pour ce taxon fut établi la même année et la coordination de celui-ci fut confiée à Thierry Jardin, créateur et directeur actuel du CERZA. En juin 1999, trois panthères du Sri Lanka virent le jour à Lisieux. Une troisième portée est née en septembre 2003, il s'agissait d'une femelle qui fut appelée Kandy. Elle a été transférée au Zoo de Fuengirola (Espagne) en avril 2005. Une quatrième naissance eut lieu en mai 2005 portant le nombre de panthères du Sri Lanka nées au CERZA à huit individus en quatre portées.
Quatre panthères sont actuellement présentées au CERZA. Deux femelles, Rhani, née le 20 octobre 1988 au Zoo d'Amsterdam (Pays-Bas), et Benji, née le 13 août 2000 au Zoo de Best (Pays-Bas), sont accompagnées de deux jeunes mâles, nés en mai 2005, fils de Benji et de Lanka. Rhani est aujourd'hui une vieille femelle et est arrivée à Lisieux en mars 1992 avec le premier lot d'animaux. Benji, élevée à la main dans un petit zoo hollandais, s'est révélée, malgré cela, une excellente femelle reproductrice et a élevé avec succès Kandy en 2003 puis ses deux nouveaux petits en 2005.
Lanka, le mâle reproducteur panthère du Sri Lanka du CERZA, né le 28 septembre 1998 au Burgers' Zoo d'Arnhem (Pays-Bas), a malheureusement du être abattu à la suite d'un malencontreux accident le 31 décembre 2005.
L'enclos consacré aux panthères du Sri Lanka, dont moins d'une quarantaine d'individus sont présentés en captivité en Europe, est agrémenté de multiples bosquets et massifs de végétaux, ainsi que d'un bassin et de larges troncs d'arbres.
Après avoir quitté l'observatoire des tigres blancs et des panthères du Sri Lanka, le visiteur longe l'enclos de ces dernières. Le sentier est littéralement entouré de murs de bambous.
Un peu plus loin, sur la droite, se trouve une nouvelle plaine sud-africaine, aménagée en 2005. Trois espèces intéressantes évoluent sur ce vaste terrain de plusieurs centaines de mètres de long. Un groupe constitué d'une dizaine de gnous à queue blanche (Connochaetes gnou), espèce rare en captivité, cohabitent avec des gemsboks (Oryx gazella gazella) et trois autruches d'Afrique (Struthio camelus), un mâle et deux femelles. De petits gnous voient régulièrement le jour au CERZA et le groupe s'agrandit d'année en année. Le premier gemsbok est arrivé à Lisieux en novembre 2004 en provenance du Safaripark Beekse Bergen (Pays-Bas) ; il a été rejoint par un second mâle en mai 2005, cet animal arrivant du Zoo de Lisbonne (Portugal) ; puis, finalement, un troisième mâle a été accueilli en 2006 en provenance du Zoo d'Amsterdam (Pays-Bas).
En poursuivant son cheminement le long de la plaine sud-africaine, le visiteur trouve à sa gauche un vaste enclos où vivent des tigres (Panthera tigris). De nombreux massifs de végétaux et une topographie particulière du terrain offrent de multiples cachettes et coins de repos aux animaux. Ces dernières années, des tigres hybrides étaient présentés dans cette structure. Après leur départ en décembre 2004, le mâle pour Planète Sauvage (France) et les deux femelles vers le Zoo d'Athènes (Grèce), les deux jeunes tigres nés au CERZA en mars 2004, Ganesh et Kashaya, ont occupés cet enclos pendant quelques mois. Aujourd'hui, deux tigres vivent dans cet espace : Igor, tigre de Sumatra (Panthera tigris sumatrae) mâle, né le 22 novembre 1990 au Zoo de Rotterdam (Pays-Bas), et Shiva, née en juin 2001.
Une quinzaine de daims communs (Dama dama) vivent dans le sous-bois situé à l'arrière de la plaine sud-africaine. Le visiteur aura sûrement la chance de les observer lors du circuit en safari-train. Cette harde prospère au CERZA depuis sa création en 1986.
Un peu plus loin, toujours sur la gauche, se trouve l'ancien enclos des tigres de Sumatra. Un jeune couple de hyènes rayées (Hyaena hyaena), arrivé le 5 mai 2005 en provenance du Zoo de Tallinn (Estonie), a aujourd'hui pris possession des lieux. Deux portées ont été enregistrées début avril 2006 puis en juillet 2006 mais les petits n'ont malheureusement pas survécu. La reproduction de cette espèce, par ailleurs peu courante, est particulièrement délicate en captivité.
Le sentier vire à gauche et se rapproche d'une île où est présentée une famille de gibbons à mains blanches (Hylobates lar). Le visiteur traverse ensuite à trois reprises, par de petits ponts, le Saint-Laurent, ruisseau ombragé. Une autre vue des enclos des loups ibériques et des ours bruns est alors offerte et, de plus, une hutte d'observation se trouve un peu plus loin. Après avoir retrouvé l'île des gibbons sur sa droite, le visiteur découvre sur sa gauche un enclos forestier, entouré de quelques fils électriques, où vit un couple de gibbons à joues pâles (Hylobates leucogenys), formé en 2003. Juste après se trouve un bassin où évoluent quelques carpes et esturgeons ; une vitre permet d'admirer leurs nages sous-marines.
La plaine australienne se trouve au bord du sentier principal que le visiteur retrouve ici. Cinq espèces, deux mammifères et trois oiseaux, évoluent sur cet espace. Il s'agit d'un groupe d'une dizaine de wallabies de Bennett (Macropus rufogriseus), d'un groupe de huit kangourous roux (Macropus rufus) mâles, d'un couple d'émeus (Dromaius novaehollandiae), d'une céréopse cendrée (Cereopsis novaehollandiae) et d'un cygne noir (Cygnus atratus). Ce dernier évolue plus particulièrement sur un plan d'eau creusé à une extrémité de l'enclos et séparé du reste de la superficie par une palissage de branchages. Les wallabies de Bennett se reproduisent chaque année et leur nombre augmente donc régulièrement. Les kangourous roux sont présentés au CERZA depuis novembre 2004, mois au cours duquel sont arrivés quatre mâles en provenance du Safaripark Beekse Bergen (Pays-Bas) ; ils ont été rejoints par quatre autres mâles en avril 2005 en provenance du Zoo d'Emmen (Pays-Bas). Le couple d'émeus a été transféré dans cet enclos à la même période alors que la céréopse cendrée avait pris possession des lieux dès mars 2005, arrivée tout juste du ZooParc de Beauval (France).
Le visiteur se retrouve ensuite face à une fourche du sentier. A droite se situe la première plaine d'Amérique du Sud, que nous avons décrit précédemment, à la fin du parcours "Au coeur de l'Afrique". Tapirs terrestres, loups à crinière et capybaras y évoluent en harmonie. A gauche se situe la seconde plaine d'Amérique du Sud où vivent quatre espèces originaires de ce continent. Il s'agit de quelques nandous d'Amérique (Rhea americana), d'un petit groupe d'alpagas (Lama pacos), de capybaras (Hydrochaeris hydrochaeris) et d'une ouette de Magellan (Chloephaga picta). Les capybaras se sont reproduits pour la première fois en mars 2002 et le couple actuel est à nouveau accompagné de trois rejetons nés en septembre 2004.
Le visiteur peut ensuite emprunter le sentier de gauche, celui qui longe la seconde plaine sud-américaine par le bas. Il retrouve alors à gauche l'autre extrémité de l'enclos des gibbons à joues pâles ainsi qu'un petit bâtiment qui contient les installations nocturnes des primates, mais aussi celles des animaux de la plaine voisine.
Une petite île végétalisée est également adjointe à cette construction. Un tamarin-lion à tête dorée (Leontopithecus chrysomelas) y est présenté depuis juin 2004 et a été rejoint au cours du printemps 2006 par un couple de ouistitis argentés (Callithrix argentata). Le mâle est originaire du fameux Zoo de Jersey (Royaume-Uni) et la femelle provient du Zoo d'Hamerton (Royaume-Uni).
La visite se poursuit avec divers points d'observation de la plaine sud-américaine. Une partie de l'enclos, entourée par un cours d'eau, est accessible uniquement aux capybaras et leur offre ainsi un lieu de repos.
L'enclos des ours bruns se trouve également sur la gauche, tandis qu'un nouveau point de vue sur celui des hamadryas se découvre un peu plus loin. L'ancien bâtiment des chimpanzés est situé un peu loin sur la gauche.
Un sentier pentu permet d'accéder au Manoir Saint-Laurent, qui domine la vallée depuis maintenant trois siècles. Il est conçu selon une architecture locale du Pays d'Auge ,dite "en pans de bois", avec colombages, tuileaux, encorbellements, gouttières en cuivre, balustres, portes en chêne gothiques...
Le sentier qui contournait la seconde plaine sud-américaine par le haut, que le visiteur avait laissé sur sa droite à la fourche précitée, rejoint ici également le manoir.
Un vieux four à pain, datant lui aussi de plusieurs siècles, est visible un peu plus loin. Juste derrière lui se trouve l'enclos où sont présentés les deux jeunes tigres blancs (Panthera tigris) nés le 27 août 2005. Le visiteur découvre ensuite un troisième point de vue, encore différent, sur la première plaine sud-américaine. Une ancienne chapelle contient également les boxes des tapirs terrestres. Le groupe de sajous, présenté au CERZA depuis 1993, a quitté le parc en 2006.
Quelques cochons d'Inde (Cavia porcellus) vivent dans un petit enclos entouré d'un muret bas et accolé au Manoir Saint-Laurent.
Après avoir retraversé le croisement des parcours africains et de la vallée, le visiteur se dirige vers le pavillon amazonien et accède au coeur d'une serre tropicale. La végétation y a pris peu à peu ses aises. Un couple de tamarins empereurs (Saguinus imperator) occupe une petite volière densément végétalisée. Six espèces de psittacidés vivent en totale liberté dans la serre. Il s'agit d'un ara macao (Ara macao) femelle, née en 2004 au Parc Zoologique et Botanique de Mulhouse (France) et arrivée en 2005, d'un couple d'aras hyacinthes (Anodorhynchus hyacinthinus) constitué le 7 mai 2005, d'un couple d'amazones à ailes oranges (Amazona amazonica) présent au CERZA depuis 2004, de cinq caïques à tête noire (Pionites melanocephala) arrivés en 2005, de deux aras araraunas (Ara ararauna) femelles et de trois gris du Gabon (Psittacus erithacus) mâles. Un mainate religieux (Gracula religiosa) et un roulroul couronné (Rollulus roulroul) évoluent également en liberté dans la serre.
Les gris du Gabon, touche africaine de ce complexe, le mainate et le roulroul, originaires d'Asie, seront déplacés prochainement pour conserver l'intégrité géographique du milieu d'origine des espèces présentées. Dans tous les cas, cette volière est déjà très intéressante ; le vol des perroquets, haut en couleurs, et les multiples bruits de cette serre retiennent l'attention des visiteurs.
Une petite volière indonésienne est également intégrée dans ce complexe. Un couple de gouras de Scheepmaker (Goura scheepmakeri) y a été formé en mars 2005 avec l'arrivée d'un mâle en provenance du Parc Zoologique et Botanique de Mulhouse (France) et d'une femelle de la Ménagerie du Jardin des Plantes (France).
Les bureaux d'administration et de direction se trouvent également dans le pavillon amazonien. Le visiteur, quant à lui, emprunte un long couloir qui le mène jusqu'à une salle de projection cinématographique puis une deuxième petite serre. Celle-ci, autrefois utilisée comme gare de départ du safari-train, sera prochainement transformée pour devenir une serre indonésienne qui sera le lieu d'évolution de divers oiseaux et petits animaux originaires de ces îles. Les installations intérieures des rhinocéros unicornes de l'Inde sont visibles à travers deux baies vitrées. Elles sont constituées de trois boxes entourés de troncs verticaux et d'un bassin intérieur.
Du 8 au 15 juillet 2006, une vingtaine de parcs zoologiques français se sont mobilisés pour sauver les rhinocéros en participant à la 5ème campagne de conservation organisée par l'Association Européenne des Zoos et des Aquariums (EAZA). Au CERZA, l'événement s'est articulé autour d'un stand installé dans le bâtiment des rhinocéros indiens. Le "Camp des Rhino-Rangers" présentait, à travers différents panneaux pédagogiques, les menaces qui pèsent sur les rhinocéros et l'importance de la conservation de ces espèces. Un crâne d'un individu adulte et plusieurs cornes offraient aux visiteurs la possibilité d'appréhender ces animaux si particuliers. Les rhinocéros ayant un odorat particulièrement développé, il fut également proposé de reconnaître différents parfums naturels et animaliers. Du fumier de rhinocéros fut mis à la vente, et est toujours disponible à la boutique, conditionné dans des bacs aux couleurs de la campagne de l'EAZA. Un superbe collecteur en forme de rhinocéros asiatique pousse les visiteurs à offrir leurs dons, en déposant quelques pièces dans la bouche du rhinocéros. Enfin, 1 € sur chaque entrée enregistrée samedi 8 juillet a été reversé aux programmes soutenus par la campagne.
Dès son arrivée au CERZA en juillet 2004, Dr François-Pierre Huyghes a mis en place des séances de medical training avec le couple de rhinocéros indiens. Les deux animaux se sont très rapidement révélés être de bons partenaires pour ce type de relation et il est aujourd'hui tout à fait envisageable de vérifier quotidiennement l'état de leurs pieds, de leurs dents et de leurs cavités buccales, mais aussi leur faire une prise de sang, tout en évitant l'anesthésie qui peut être dangereuse pour de tels animaux. Cette réussite a d'ailleurs été exposée lors de la réunion du TAG Rhinocéros de l'EAZA (Taxon Advisory Group), qui s'est déroulée au CERZA en juin 2005.
Après avoir quitté le bâtiment des rhinocéros indiens, le visiteur peut se diriger vers le pavillon africain où se trouve la gare de départ du circuit en safari-train. Inclus dans le droit d'entrée, ce troisième parcours d'une trentaine de minutes offre aux visiteurs la possibilité de découvrir les animaux sous un autre angle. De plus, certaines espèces ne sont visibles qu'en empruntant ce circuit.
Dès les premières années d'existence du CERZA, ce concept de visite motorisé avait été mis en place et n'englobait alors qu'un seul enclos où vivaient des lions. Le parcours fait aujourd'hui plus de trois kilomètres et englobe la totalité de la superficie du CERZA. Le train sur pneus est conduit par un chauffeur qui accompagne les commentaires sonores en donnant quelques explications immédiates et directes. Il attire également l'attention des visiteurs sur certains animaux, parfois difficiles à observer, car dissimulés dans la végétation.
Le parcours débute par "La Clairière d'Asie" avec une observation plus rapprochée des rhinocéros indiens et des cervidés dans le sous-bois voisin. Le train poursuit ensuite à l'arrière des enclos des ours à lunettes et des loups blancs pour longer finalement le nouvel enclos des bisons américains. On retrouve l'Asie avec le vaste enclos des cervidés et les bantengs ; les animaux, parfois non visibles à partir du sentier pédestre, sont alors découverts et admirés. Le chemin mène ensuite à l'arrière de l'enclos des tigres blancs pour s'enfoncer dans la zone forestière située au-dessus de la plaine sud-africaine. Le train traverse le domaine des daims communs, entraperçus tout à l'heure, puis longe l'arrière de l'enclos des lycaons et celui des bongos.
Sur la droite du chemin se trouve alors un vaste enclos forestier où vivent des buffles nains (Syncerus caffer nanus), il s'agissait de la nouveauté majeure de l'année 2004. Cette espèce peu courante est présentée ici dans un superbe biotope forestier se rapprochant de son milieu d'origine. Un premier couple de buffles nains est arrivé en février 2004 en provenance du Zoo de Lisbonne (Portugal), ils ont été rejoints en mars de la même année par une femelle du Zoo de Marwell (Royaume-Uni). Le parcours en train se termine par la vaste plaine africaine et ses multiples espèces.
Les projets sont encore nombreux et divers. Ils respectent tous la philosophie du CERZA tout en diversifiant ses activités. C'est ainsi qu'a vu le jour en 2006 un concept d'hébergement au sein du parc. Treize pavillons sur pilotis ont été bâtis et surplombent aujourd'hui "La Clairière d'Asie". Constitués chacun de deux agréables espaces d'hébergement pouvant accueillir jusqu'à six personnes, ils permettent aux clients de passer une nuit au milieu d'un espace singulier et unique. Au rez-de-chaussée se trouvent une salle de séjour dotée d'une kitchenette équipée, une chambre avec un lit double et une salle de bain avec douche ; à l'étage, une chambre en mezzanine avec deux lits individuels. Chaque pavillon se prolonge par une terrasse sur pilotis qui offre une vue sur les alentours et "La Clairière d'Asie". Un pavillon d'accueil, où il est possible également de prendre le petit déjeuner, complète ces installations.
Au delà de la démarche d'offrir une possibilité d'hébergement attrayante et singulière, l'équipe du CERZA a voulu construire et aménager ces Safari Lodges dans le respect le plus complet de l'environnement. C'est pourquoi tout a été étudié pour que le choix des matériaux, de l'implantation, des équipements ainsi que le traitement des déchets répondent à des normes écologiques. De plus, l'énergie de chacun des pavillons est fournie par des panneaux solaires situés sur les toits. Les clients sont sensibilités par diverses brochures et documents.
Les Safari Lodges sont aménagés sur une vaste zone de plus de deux hectares où vivent en liberté de nombreuses espèces d'oiseaux et deux de mammifères. Il s'agit d'environ 25 wallabies de Parma (Macropus parma), de sept muntjacs de Chine (Muntiacus reevesi), de bernaches nénés (Branta sandvicensis), de cygnes à cou noir (Cygnus melanocorypha), de tadornes de Belon (Tadorna tadorna), de bernaches à cou roux (Branta ruficollis), de bernaches nonnettes (Branta leucopsis) et de dendrocygnes fauves (Dendrocygna bicolor). Un plan d'eau a été creusé au coeur de l'ensemble formé par les pavillons. Une zone plus boisé est traversé d'un chemin qui permet de rejoindre directement le restaurant "La Pagode" et le parc et ses parcours de visite.
La pédagogie et l'éducation du public sont très développées au parc. De nombreux panneaux, créés de toutes pièces par l'équipe du CERZA et régulièrement mis à jour, sont installés devant les enclos. De nombreux scolaires sont accueillis et guidés dans le parc chaque année.
La conservation a toujours été un des points forts du CERZA. En sus de la trentaine de programmes européens d'élevage auxquels il participe, son implication financière dans de nombreux programmes de terrain voit son importance augmenter chaque année. En 2000, avec la création de Cerza Conservation par Patrick et Thierry Jardin, cette participation a encore avancer d'un pas. Cerza Conservation est une association loi 1901 qui a pour but de mener, promouvoir et soutenir des actions dans la nature afin de protéger des animaux en voie de disparition. Cette association se pérennise grâce aux cotisations de ses membres, aux dons des visiteurs et à une donation régulière du CERZA.
En conclusion, le CERZA est un espace zoologique tout à fait unique du point de vue de sa philosophie, qui a su, dès ses premières années d'existence, mettre en valeur sa superficie et ses atouts. Les différents enclos et installations sont aujourd'hui le lieu de cohabitations singulières d'espèces, pour la plupart menacées et rares en captivité. La végétation prospère et se développe naturellement sur les vastes terrains et dénivelés du parc, offrant ainsi un cadre intéressant aux présentations multiples. De plus, le CERZA accorde une grande importance à la pédagogie et participe à de nombreux programmes de conservation ex et in situ.