CANDLEMASS’S ZooAdventures

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CANDLEMASS’S ZooAdventures

Messagepar candlemass » Samedi 06 Juin 2020 13:46

CANDLEMASS’S ZooAdventures

J'ai profité d’avoir un peu de temps libre pendant cette période d’épidémie pour écrire mes souvenirs et impressions de ces différentes visites de zoos. Il ne s’agit donc pas ici de comptes-rendus habituels. Quand c’est possible, j’ai joint des photos que je possédais. Première étape, la Belgique.

BELGIQUE
PARI DAIZA (J’ai été abonné de 2007 à 2019)
Difficile de ne pas écrire quelques lignes sur ce parc animalier. Lors de ma première visite en 2007, j’ai été charmé par ce parc qui, années après années, a offert un émerveillement visuel et un dépaysement thématique que je n’ai encore vu nulle part ailleurs. Même si tout n’était pas parfait, on sentait une volonté de bien faire et surtout d’offrir de bonnes conditions de vie aux animaux. Malheureusement, la “direction artistique” du parc a été une vrai girouette. Des projets conçus comme des espaces extensifs se sont peu à peu surchargés d’espèces. La multiplications des mondes et des projets a eu pour conséquence une diminution spatiale pour certaines espèces. Je développe un peu ces histoires dans mes comptes-rendus de 2018 et 2019.
2018 : viewtopic.php?f=4&t=14947
2019 : viewtopic.php?f=4&t=15982

Avec l’explosion de sa collection et un retour aux basiques dans sa manière de présenter les animaux, j’ai parfois l'impression que ce parc a fait un bon 30 ans en arrière dans sa manière d'aborder le zoo d’aujourd’hui et de demain. Le plus décevant, c’est surtout le volet rentabilité qui semble prédominer sur tout. C’est bien dommage car avec ses moyens financiers, le parc avait la possibilité de faire des merveilles.

ZOO ANVERS (année 80, 1992, 1993, 1994, 2004, 2007)
Anvers, c’est LE zoo belge historique! Quand on parlait d’Anvers, c’était du zoo qu’on parlait. Aller à Anvers signifiait aller au zoo. Les choses ont évidemment bien changé. L’intérêt pour le bien être des animaux au sein des parcs zoologiques a très vite cassé la réputation du zoo. Le fait d’avoir gardé le plus longtemps possible des dauphins dans une infrastructure vieillissante et inadaptée n’a pas non plus été des plus glorieux. Le zoo était réputé pour sa grande collection qui, il faut le dire, ressemblait plutôt à une ménagerie. Quand j’étais tout petit, j’étais content de voir autant d’animaux sur une journée. J’adorais la zone des bovidés où l’on pouvait admirer un grand nombre d’espèces : bisons d’Amérique et watusis, chacuns dans ce que l’on qualifiait de grands enclos mais qui en fait étaient deux petits terrains rectangulaires. Et il y avait toutes ses cages où se succédaient buffles africains, buffles nains, aurochs, je crois aussi des gayals. C’est à cet endroit que j’ai vu mes premiers takins. Mais j’ai vite compris l’adage suivant : la qualité est meilleur que la quantité. Et c’est une des raisons pourquoi ce zoo a acquis une mauvaise image en Belgique, l'image d'un zoo où les animaux sont enfermés dans des petites cages.

La période coloniale de la Belgique n’est pas étrangère à la réputation du zoo sur le plan européen. La situation était propice à l’importation d’animaux exotiques. En ces temps reculés où la chasse et le “commerce” des espèces n’étaient que très peu réglementés, on importait ce que l’on voulait. On se vante souvent que Anvers a été le premier à avoir hébergé des okapis. Mais les premières tentatives ont souvent été un échec. La première naissance en 1954 est attribué à Anvers, mais le petit n’a survécu qu’une journée. C’est le zoo de Vincenne qui détient la première naissance viable 3 ans plus tard.

Il y a plusieurs mois, je lisais un commentaire sur un forum. L’auteur était français. Je ne me rappel plus de la phrase exact, mais il s’étonnait que les réactions des belges sur les forums concernant le zoo d’Anvers étaient toujours négatives, et qu’elles avaient même la tendance à descendre systématiquement le zoo.

Même si les dernières années, le zoo d’Anvers a amélioré les conditions de vies de ses animaux, il reste encore un sentiment de trop peu. On a beau pousser les murs, quand on est au centre ville, l’espace reste tout de même limité. Sur les forums, les dernières nouveautés (grands singes, volière des buffles africains) n’ont pas vraiment fait l’unanimité. De plus, l'entêtement du zoo à vouloir garder de grandes espèces rend les futurs projets du zoo un peu grotesques.

Le zoo avait pourtant eu des bonnes résolutions en transférant ses groupes d'éléphants d’Asie et de girafes à Planckendael dans des installations neuves et plus adaptées que le vieux temple égyptien. Mais une solution de remplacement a été trouvée : des girafes hybrides et 2 jeunes éléphants mâles. Le succès de Pairi Daiza n’a pas été étranger aux bouleversements que le zoo (et dans une moindre mesure Planckendael?) a connu. J’ai d’ailleurs lu un jour une interview du directeur du zoo expliquant que Pairi Daiza avait eu un impacte positif sur l’évolution du zoo. Pourtant, avant le Pandagate, Anvers avait déjà suspendu ses accords commerciaux avec Pairi Daiza, notamment les facilités commerciales pours les abonnés des parcs respectifs. C’est en 2014, avec l’affaire des pandas que je n’ai plus souhaité mettre un pied au zoo d’Anvers, ni à Planckendael. L’attaque injustifiée contre Pairi Daiza avec l’appui de personnalités politiques appartenant à un parti séparatiste, dont les discours stigmatisants et blessants envers la partie francophone du pays sont légions, était tout simplement injuste. L’affaire a probablement été un succès pour le parti politique auprès de son électorat, mais pour le zoo, ça a tourné au vinaigre. Pairi Daiza avait tout fait dans les règles et Anvers ne pouvait prétendre à rien. De plus Pairi Daiza faisait figure de zoo novateur à l’époque des faits alors que Anvers a toujours cette image de prison aux cages minuscules dans l’inconscient collectif. Des belges du nord et du sud se demandaient donc de quel droit ce zoo revendique le couple de panda et dans quelles conditions il pourrait les héberger? Eric Domb a ensuite joué une carte qui lui a permis d’avoir une paix relativement royale, ou du moins, qui a permis d’instaurer une guerre froide. Dans la presse, il a révélé le montant des subsides colossaux que le zoo et Planckendael ont touché. Entre 2002 et 2013, ce sont 97 millions € de subsides publics (flamands) qui ont été versés aux deux zoos. Le tollé que cette somme a eu dans le nord du pays a rapidement mis fin à la guerre ouverte entre les deux parcs. Mon dernier souvenir reste ce président de parti (si je ne me trompe pas, lors du familyday de son parti à Planckendael) déclarer que, ici, ils n’ont pas besoin des pandas, car ils ont des autres animaux noir et blancs très actifs : les manchots. Les pandas sont des animaux paresseux comme les francophones…
J’aurais aimé une réaction du parc pour se désolidariser du message...

Ces histoires m’ont rappelé aussi quelques problèmes linguistiques survenus au cours de mes visites. Parfois simplement un mauvais accueil à l’entrée ou dans les points de vente parce que l’on parle français. Des informations et activités qui n’étaient disponibles que en néerlandais. Je me rappel de l’apparition de QR codes sur les enclos qui donnaient des informations sur les animaux, mais uniquement dans une langue. Les dernières années, c’est la communication Facebook du zoo où le français est rare qui m’a interpellé.

Malgré tout, j’envisageais de refaire une visite au zoo d’Anvers. Je reportais toutefois mes visites, attendant à chaque fois la fin d’un nouveau projet pour y aller. Mais la nouvelle décision du zoo de se débarrasser de son nocturama pour y ajouter des grands félins et le projet des rhinocéros blancs, au détriment d’espèces plus petites mais moins intéressantes sur le plan économique, m’a un peu agacé. A une époque où les zoos commencent à subir le supplice de la planche, je trouve irresponsable de s'entêter à maintenir de grands animaux dans des petits espaces. L’argument de la conservation des espèces en prend un sacré coup. Tout cela parce que la “concurrence” a l’espace qu’il faut pour les grosses bêtes… Pour terminer, la gestion de la crise du coronavirus par le zoo (où la police a dû venir en personne fermer le parc) a annihilé ce qu’il me restait d’envie de visiter ce parc.

Voici quelques photos de mes visites de 2004 et 2007. Je possède des photos plus anciennes, mais elles sont chez ma maman et il m’est évidemment impossible d’y aller vu la situation actuelle. Concernant les photos de 2004, je les ai retrouvé après avoir fini mon texte sur Anvers. Je les ai donc incluses autant que possible en lien avec les sujets.

Hippopotame, 2007 (enclos intérieur)
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Hippopotame, 2004
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Avant 2003 et l’ouverture du complexe Hippotopia, les hippopotames vivaient dans un bâtiment. De mémoire, ils n’avaient pas d’accès extérieur aux époques de mes visites. On trouvait aussi des hippopotames nains, des tapirs malais et des manchots du cap dont les enclos extérieurs bordaient le bâtiment. On pénétrait dans le bâtiment et un couloir longeait le bassin des hippopotames ainsi que les bassins intérieurs des hippopotames nains. L’espace était assez sombre. A l’époque, je me souviens que les hippopotames restaient continuellement dans le bassin, fermé par une grosse grille. Les hippos pouvaient en sortir vers l’heure de la fermeture et accédaient à un espace dans le fond de l’enclos où leur nourriture répandue sur le sol les attendait.
Le projet Hippotopia s’est développé sur les fondations de ce bâtiment. Ainsi, les vieux bassins et le chemin de visite ont été conservés. Les enclos des hippopotames nains ont été rasés pour créer une berge donnant accès à un lac artificiel qui bordait le bâtiment et qui maintenant constitue l’espace extérieur des hippopotames. L’île des gibbons qui se situait sur ce lac a été retirée. Une partie du lac a été séparée par un passage avec point de vue vers les hippopotames. Cette partie séparée est le bassin des tapirs malais qui ont bénéficié d’un nouveau bâtiment. Les manchots du cap ont déménagé ailleurs dans le parc (ou à Planckendael) et les hippopotames nains ont quitté le zoo définitivement. Sur l’ancien enclos des tapirs, une volière a été dressée. Sur le thème des marais, on peut y voir, entre autre, des spatules et des ibis. Hippotopia a intégré l’enclos des bongos (en cohabitations avec grues couronnées et vautours) ainsi que la série de volière qui borde le bâtiment des bongos. Cet enclos et ces volières existent depuis de très nombreuses années.
Enclos des bongos, 2007
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Le zoo a très souvent obtenu des naissances chez les bongos, il me semble que les dernière naissances date de 2015 à Anvers et 2016 à Planckendael.
Bongos, 2004
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Tapir malais, 2007
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Spatule blanche dans la volière Hippotopia, 2004
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Temple égyptien
Girafes de Kordofan, 2007
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Eléphant d’Asie (intérieur), 2007
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Extérieur, 2007
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May Tagu (?), 2007
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Alexander, papa de Kai Mook, née en 2009 au zoo. Alexander est resté au zoo d’avril à octobre 2007.
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Anoas des plaines, 2007
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Le temple égyptien a accueilli un grand nombre d’espèces différentes depuis sa construction en 1856. Je retiens de mes premières visites la présence d’éléphants d’Asie, de girafes, d’oryx d’Arabie et des autruches. En 2012, le zoo a transféré son groupe reproducteur d’éléphants ainsi que son groupe de girafes de Kordofan en 2009 à Planckendael. Le temple a également hébergé des pademelons à queues courtes qui devraient être à Planckendael.

Les éléphants vivaient dans un espace très restreint, comme on pouvait trouver dans n’importe quel zoo historique ailleurs. C’est vers le début des années 2000 que le zoo a commencé réaménagé le temple et ses alentours afin de donner plus d’espace aux animaux et obtenir des naissances au sein d’un groupe familiale chez les éléphants. Mais malgré les efforts, on restait fortement limité dans l’espace et l’intérieur du temple n’est pas du tout adapté à une espèce si complexe.

Vu le manque de détail sur les derniers plans du zoo d’Anvers et de Planckendael et du fait que leurs websites ne proposent plus de listing des espèces présentes, je n’ai aucune idée de quelles espèces remplacent les anoas dans le temple ou si cet enclos a été annexé à la savane des girafes.
Oryx d’Arabie dans le temple égyptien, 2004
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Girafes de Kordofan et enclos des éléphants d’Asie au fond, 2004
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En 2016, le zoo a ouvert une nouvelle savane pour ses buffles. La particularité est qu’elle se trouve dans une volière. Située derrière le temple égyptien, cette savane se trouve en partie sur les maisons expropriées par le zoo. Une maison a été conservée, celle qui servait de loge de nuit pour les rhinocéros blancs qui ont quitté le zoo vers les années 2000. Pendant les travaux de la zone montagne, les thars ont été hébergés dans cet enclos, qui pour l’occasion avait été bordé par endroit de hautes clôtures pour éviter les évasions. Des autruches ont également vécu dans cet enclos avant les travaux de la savane-volière. Un restaurant qui fait lien entre la savane et les nouvelles volières des grands singes a également été construit. Ces nouveaux éléments sont construits également sur d’anciens enclos : cervidés, bassins des manchots de Humboldt, bassin des otaries, bassins des ragondins. On y trouvait également la plaine de jeux qui comportait des petits enclos pour suricates et dendrolague de Goodfellow, un enclos, qui je pense a hébergé des poneys ou des animaux de ferme à une époque, où je me rappel avoir vu des wallabys et un wombat dans les années 90, un bel enclos pour pandas roux (très végétalisé au sol, belle superficie quelques arbres dont un majestueux où les animaux pouvaient se percher très très haut) ainsi qu’un vieux restaurant de type cantine.
Manchot de Humboldt, 2004
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Daims dans les enclos pour cervidés (Ces enclos étaient situés en face du bassin des manchots et otaries, on y trouvait muntjac, cerf de Dybowski et poudou), 2004
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Petit panda, 2004
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Le babiroussa est une superbe espèce que le zoo ne présente plus. Une rumeur circule comme quoi ils pourraient faire leur retour prochainement. J’ai toujours connu les babiroussas aux abords du jardin flamand, côté planétarium. Il s’agissait d’une succession de cages sous un toit qui donnait l’impression d’une longue maisonnette. Les différents espaces présentaient diverses espèces : céphalophes bleus, dendrolagues, binturongs, wallabys et probablement d’autres espèces. Les espaces n’étaient quasi pas aménagés. C’est plus tard que les espaces ont été enrichis et végétalisés en fonction des animaux présentés. Les céphalophes bleus possédaient d’ailleur le meilleurs aménagement : un substrat au sol, des troncs et buissons pour se cacher. L’espace a ensuite été rénové pour accueillir un centre d’élevage pour paon du Congo. Mais le projet à très vite été remplacé par un espace pour koalas et dendrolagues. Les babiroussas ont vécu ailleurs dans le zoo et en 2017, les deux dernières femelles sont parties à Wuppertal. Le parc reproduisait souvent cette espèce. Dans les années 90, j’ai pu voir une mère et ses deux petits.
Babiroussas, 2007
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Sur les photos suivantes, il s’agit de la zone des bovidés dont je parlais plus haut. Au fil des années, de nombreuses espèces de ce qui était considéré comme une des plus importantes collections d’Europe, ont quitté le zoo et les enclos ont peu à peu fusionné. Au final, tous les enclos de cette zone ont formés deux espaces pour les buffles africains et les zèbres. Les buffles ont depuis déménagé dans un nouvel endroit et les zèbres après un séjour à Planckendael ont rejoint les girafes. L’ancienne zone des bovidés est en cours d'aménagement pour des rhinocéros en cohabitations avec des zèbres et antilopes. Sur les photos de 2007, on peut voir les différentes portes des anciennes petites cages dans le fond. La profondeur est due à la fusion avec les “grands” enclos pour bisons et watusis. On ne trouvait plus que des buffles d’Afrique et des zèbres à cette époque, répartis en deux enclos sur toute cette zone.
Zèbres (zèbres de Chapman), 2007
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Buffles d’Afrique, 2007
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Les photos suivantes concernent la zone des bovidés en 2004. A cette époque, on y trouve encore les petites cages qui ont fusionné pour certaines afin de donner plus d’espace aux animaux. Chez les bisons, leur enclos est fusionné avec celui des watusis qui sont partis à Planckendael.
Buffle nain, 2004
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Zèbre de Chapman (auparavant dans un enclos du côté du bâtiment des reptiles), 2004
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Bisons des plaines, 2004
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Jeune buffle d’Afrique, 2004
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Et la grosse surprise de ma visite, des takins de Mishmi (2004)
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D’abord localisé dans la zone des bovidés, les takins ont emménagé dans la zone des animaux de montagne après rénovation du site. La zone comportait 4 enclos qui ont fusionné lors de la rénovation. Je me souviens y avoir vu des moutons à 4 cornes, des mouflons européens et des tahrs de l'Himalaya. Ces derniers qui ont cohabité avec les takins auraient quitté le zoo entre 2018 et 2019. Quelques takins sont nés au zoo d’Anvers. Cette espèce devrait aussi quitter le zoo prochainement et laisserait la place à des mouflons à manchettes.
Takins de Mishmi, 2007
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Okapi, 2007
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Enclos côté koala, 2007
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Ce qui m'a toujours frappé avec le zoo d'Anvers, c'est la manière très basique avec laquelle il héberge les animaux dont il dirige le programme EEP, mis à part les bonobos à Planckendael.
Les okapis, qui sont pourtant l'emblème du parc, habitent toujours dans cette vieille maison pour antilope de type mauresque, bâtie en 1885 et à la base, conçue pour des ratites. Les okapis y vivent depuis 1965. Les enclos qui entourent le bâtiment et qui se sont multipliés au fil des dernières années se limitent à une pelouse peu arborée. Je me souviens avoir vu des céphalophes du Natal en cohabitation dans l'enclos côté koala. Cet enclos bénéficie d'un bâtiment plus récent. Actuellement, ils y aurait des dik-dik de Kirk avec les okapis. Dernièrement, un espace intérieur pour okapi a été créé en relation avec la maison des grands singes. Mais de ce que j'ai vu sur photo, mis à part les matériaux, c'est un peu pauvre… Cette nouveauté permet d’observer les okapis en période hivernale.
Concernant les paons du Congo, je n'ai aucun souvenir d'en avoir vu au zoo… Mis à part leur espace dédié reconverti pour les koalas que je n’ai jamais eu l'occasion de visiter, savoir où ils se trouvent m'a toujours semblé relever de l'expédition. Il me semble qu'à un moment, il y en avait dans le bâtiment des oiseaux. Il est possible aussi qu'il y en ai eu dans un bâtiment qui se situait entre la zone des bovidés et l'enclos des girafes. Il s'agissait d'une sorte de véranda avec de grandes baies vitrées où une petite jungle avait été recréée. De part et d’autres on trouvait des volières rectangulaires pour faisans. Ce bâtiment est mitoyen dans son dos avec les maisons et enclos des phacochères et pécaris, actuellement inoccupés. Je viens d’apprendre que dans les années 70, des lamantins ont vécu dans un petit espace qui se situait au bout de ces bâtiments. Cet enclos a été transformé en boutique.

J'ai connu la maison des grands singes dans sa configuration initial. C'est-à-dire un bâtiment de briques blanches entouré d'îles-pelouses garnies de rondins de bois. Tout belge ayant visité le zoo a cette époque a chez lui une photo du dos argenté assis sur son bout d'herbe. Je suis quasi certain que cette photo existe dans un vieil album photo chez maman. Bien plus tard, les îles ont été remplacées par de grandes vérandas un peu plus enrichies. Mais on était quand même dans un milieu très bétonné, surtout chez les gorilles où la forêts était reconstituée en béton. Depuis, des accès extérieurs ont été ajoutés sous forme de volières. Il ne reste que des gorilles et chimpanzés au zoo. Les bonobos sont depuis longtemps à Planckendael. Le parc a également possédé des orangs-outans. Il y avait aussi une espèce de singe plus petite : siamang ou atèle??

Je n'ai pas eu l'occasion de le voir en vrai mais, sur photo, le nouvel enclos des lions m'a semblé une réussite et un point positif pour le renouveau du zoo. Auparavant, leur enclos sableux n'avait vraiment rien de plaisant. Vestige d'un style zoologique moderne vite démodé, la zone des carnivores faisaient peine à voir entre les tigres et lions sur leurs plateaux sableux entourés d'eau, la série de cages noires exiguës pour panthères de l'amour, jaguars et autres petits félins (les binturongs y ont vécu dans une des cages) et les sordides fosses aux ours. Petit à petit, la collection s'est amoindrie et les cages ont souvent fusionnés pour donner un impression de grands espaces. Le départ des ours blancs et des ours du kamtchatka ont permis une réaffectation correcte pour les ours à lunettes. Si je ne me trompe pas, il a 2 enclos pour cette espèce, relativement bien végétalisés, ainsi qu’une cohabitation avec coatis d'un côté et saïmiris de l'autre.
Enclos des ours à lunettes, 2007
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Fin 2019, le dernier jaguar et la dernière panthère de l’Amour ont rejoint Planckendael où ils prendront leur retraite en coulisse.
Tigre de Sibérie (?), 2004
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Jaguar, 2004
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Panthère de l’Amour, 2004
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Je ne vais pas m'étendre sur le delphinarium occupé maintenant par les otaries, ni sur les sordides volières pour oiseaux de proies qui se situaient au dessus des carnivores.

Actuellement cette zone est en travaux. La zone des volières des rapaces seront réaménagées pour des panthères des neiges et les enclos du bas, des lions aux tigres, pour des tigres de Sibérie. Les otaries conserveront leur bassin actuel mais auront droit à un bassin extérieur. L'aberration de ce projet est la fermeture du nocturama. J'ai découvert très tard ce lieu du zoo. Je suppose que mes parents n'avaient pas jugé utile de visiter ce lieu quand j'étais petit. Ou peut-être étaient-ils passé devant la discrète entrée sans la voir? J'y ai vu un tas d'espèces exceptionnelles et rares : loris lents, singes de nuit, galagos, couscous, oryctéropes, échidnés, kiwis parmis d'autres. Dans les années 90, j'y ai vu un chat sauvage tacheté mais il n'y avait encore aucun nom indiqué. A cette époque le parc a possédé un pangolin (manis tricuspis) qui, je pense, était dans le nocturama. Mais je n’en suis pas certain, car je n’ai pas souvenir d’en avoir vu. Dans les années 60 et 70, le parc a présenté, souvent temporairement, d’autres sous-espèces de pangolins. Il n'y a pas si longtemps le Nocturama avait subi une rénovation (2005) avec diminution des espaces pour donner plus de place aux animaux. Le nombre d'animaux présentés avait été revu à la baisse. Je trouve que la fermeture de ce lieu est une perte énorme pour le milieu zoologique belge.

Concernant l'aquarium et le reptilarium, eux aussi rénovés ces dernières années, je n'ai pas grand chose à dire. On y trouve de belles espèces et ils sont tous deux dans les standards.
Crocodiles, 2007
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Chirurgien jaune et poisson clown, 2004
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La singerie qui se trouve près de l'entrée possède aussi quelques belles espèces dont des langurs de Java et des cercopithèques à tête de hiboux. Même si une tentative d'embellissement a eu lieu en apportant un peu plus d'enrichissements aux espaces, le lieu a besoin d'une bonne rénovation. De plus en plus de petites espèces sont hébergées dans cet espace comme des tamanduas mais aussi des macroscélides.

Vriesland, le complex des animaux du froid où l'on peut voir diverses espèces de manchots m'a toujours semblé étroit. Le programme de reproduction est toutefois un succès car il y a souvent des naissances. J'ai eu la chance de voir la rarissime loutre de mer dans son minuscule bassin. Sauf erreur de ma part, le mâle avait d'ailleurs séjourné quelques temps à Rotterdam dans l'espoir de se reproduire avec une femelle.

Phoque commun, 2007
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L’enclos des phoques abrite actuellement les otaries de Californie pendant les travaux pour leurs nouveaux espaces. Les phoques ont été relogés dans l’ancien bassin des pélicans. Quand j’étais petit, des éléphants de mer du sud vivaient dans l’enclos des phoques.
Quelques palmiers, 2007
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Si il y a une chose qui caractérise le zoo d'Anvers, c'est bien la qualité des différents jardins et plans de fleurs du parc. Malgré l'étroitesse des lieux, les jardiniers ont toujours su parfaitement tirer parti de l'espace. Il y a aussi une grande richesse architecturale dans ce zoo, témoignage de ce qu'a été un zoo à travers plus d'un siècle. La collection animalière que le zoo a présenté au cours de son existence est colossale et a eu de quoi contenter les amateurs en zoologie. Fort de sa collaboration dans le monde zoologique, le zoo a pu acquérir des espèces extrêmement rares, parfois de manière ponctuelle. Je pense aux pandas géants Wan Wan et Xi Xi, prêté par le zoo de Xian (Chine) l’été 1987 ou encore deux koalas prêté par le zoo de San Diego en 1993 pour les 150 ans du zoo. Ces deux derniers ont été hébergé dans une petite serre qui se situait à côté de l’enclos des rhinocéros blanc, derrière le temple africain, où se situe actuellement la volière des buffles d’Afrique. Malgré mes critiques, je veux aussi souligner la qualité des soins apportés aux animaux ainsi que la contribution du zoo dans la recherche de l'élevage en captivité.

Le zoo d'Anvers de demain est loin de ce que j'aurais pu imaginer mais aussi, loin de ce que devrait être un zoo urbain moderne. Alors que la logique voudrait que le zoo se dirige vers la présentation de petites et moyennes espèces, le zoo s'entête à conserver des éléphants, girafes, buffles. De nombreuses petites espèces quittent le zoo pour faire place à une ou deux nouvelles grosses ou emblématiques espèces. Cette année, ce sont les rhinocéros blancs qui vont faire leur retour dans les murs du zoo. Je trouve que ces derniers temps le modernisme des projets est plutôt au service de l'esthétisme. Je retiens une remarque d'un visiteur sur ce forum qui disait, en gros, qu'on était en présence de matériaux de construction luxueux, mais qu'au final on reste dans des aménagements basiques sans réel intérêt.

Pour finir une photo des flamants roses (2007) qui, je crois, ont toujours vécu aux alentours de l'entrée du zoo. On pouvait d'ailleurs souvent entendre leur cris de l'extérieur.
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PLANCKENDAEL (1990, 2010)
Dans les livrets du zoo d'Anvers, la dernière page était consacrée à Planckendael. Acquis en 1956, les 40ha de terrain ont échappé aux promoteurs immobiliers et la zone naturelle s'est peu à peu transformée en zoo. On mettait en avant les grands espaces et quelques photos montraient de grands enclos couverts d'herbes. On y voyait quelques ongulés, dont des bongos ainsi que des rhinocéros indiens. Considéré comme la réserve du zoo, parfois sa quarantaine ou encore le lieu où les animaux malades du zoo venaient se refaire une santé, Planckendael est longtemps resté en retrait et méconnu du public. C'est vrai que les espèces plus emblématiques auprès du grand public y sont arrivées tardivement. (koalas en 2002, girafes en 2008, éléphants d’Asie en 2012, orang-outans en 2020)

La faune de Planckendael était parfois complémentaire du zoo. Au fil de l'histoire de ce parc, on a assisté à des déménagements du zoo vers Planckendael. Comme exemple, on peut citer les chevaux de Przewalski, oryx d'arabie, boeufs-musqués ou plus récemment les paons du Congo.

Sur le plan de la conservation des espèces, les relations entre les deux parcs ont probablement été plus complexe. Certaines espèces sont visibles dans les deux parcs. C'est le cas des bongos, koalas, éléphants d'Asie. Le parc a tardé à se développer mais les subsides massifs par la société qui gère les deux parcs ne sont probablement pas étrangers aux nombreuses modifications survenues à la fin des années 90.

Les 2 parcs ainsi que la réserve naturelle de Zegge (96ha) à Geel, le Serpentarium à Blankenberg, le CRC et la salle de congrès/concert Elizabeth Center Antwerp sont gérés par la Société Royale de Zoologie d'Anvers, dont l’abréviation est KMDA. Au début des années 80, le zoo était au bord de la faillite. La KMDA devint donc une a.s.b.l (association sans but lucratif) afin de sauver le zoo. Cette démarche a ouvert la porte aux subsides.

Parmi les nombreuses espèces que le parc a hébergé, il en est une assez particulière que j'aurais aimé voir : l'antilope saïga. Planckendael a hébergé quelques individus dans les années 80. Un projet d'élevage avait été mis sur pied mais il s'est soldé par un échec. Il me semble avoir lu que le climat de cette partie de l'Europe était une des causes de l'échec de ce projet.

C'est dans le cadre d'une visite scolaire que j'ai effectué ma première visite à Planckendael. Du fait que Planckendael possède moins d'animaux que le zoo d'Anvers, les instituteurs ont décidé d'ajouter une deuxième destination à cette journée : la plaine de jeux de Bokrijk, sans passer par le village historique. Bokrijk se situant à 80km du parc, inutile de préciser que la visite de Planckendael fût expédiée! Je ne me rappel plus trop exactement le déroulement exacte de la visite. Un des premiers enclos que j ai vu était celui des rhinocéros indiens. Je me rappelle également de la partie Europe avec, entre autre des renards. Il y avait de grandes volières pour rapaces. Après la pause de midi, on a fait le tour du parc. Il s'agissait d'une marche rapide sans pouvoir prendre le temps d'observer. J'ai vu des boeufs-musqués et des gnous. Je n'ai pas de souvenir des félins. L'espace des bonobos ne pas marqué non plus, mais le village africain était déjà présent. C’est très flou dans mes souvenirs, mai une des cases possédait une fourmilière et de très grosses fourmis avaient un accès dans un espace extérieur. Il me semble que sur le chemin de visite, une partie du sol était en plexi et on pouvait voir les fourmis en dessous. Les zones extérieures des fourmis étaient entourées d’une séparation en verre d’environs 1m20.

J’ai un peu de mal à me souvenir du reste de cette première visite qui date de 1990.

Ce n’est qu'en 2010 que je suis retourné dans ce parc. J’ai été plutôt déçu par la taille des espaces. Au final, c’est toujours plus grand qu’à Anvers mais cela n’est pas difficile à réaliser. Si je devais citer un projet, ça serait la plaine des girafes. Même si je trouve leur maison un peu exiguë, je trouve l’espace extérieur sympa. La promenade visiteur autour est aussi agréable et offre des points de vues en hauteur. A l’époque de ma visite, elles cohabitaient avec des impalas et des élands africains. Actuellement, ce sont des addax qui vivent avec les girafes à la place des élands.

Concernant les carnivores, on reste dans les standards. Les guépards (2 mâles, A. j. soemmeringii) ont un enclos assez basique, en longueur et relativement adapté à cette espèce. Mais j’ai vu mieux ailleurs. Les panthères des neiges sont dans une volière qui serait plutôt adaptée à des panthères tropicales et les lions d’Asie se trouvent dans un enclos bordé d’eau.

Concernant la serre asiatique, je n’ai pas été très émerveillé. C’est un peu le genre de serre dans laquelle on installe une succession de vivariums et de volières. Il y a quelques espèces en libertés mais ce n’était pas remarquable.

J’ai remarqué que des efforts sur le sol ont été réalisés dans l’enclos des rhinocéros indiens par rapport à ma première visite où j’ai le souvenir d’un enclos boueux.

Il y avait toujours quelques grandes volières pour oiseaux de proies.

Le gros changement par rapport a ma première visite est la thématisation géographique du parc. Je peux dire que la zone européenne n’a quasi pas changé car les animaux et la disposition des enclos m’ont semblé être les mêmes. Je n’ai pas trop été séduit par la partie australienne. J’ai trouvé la zone des koalas très artificielle. Le reste du zoo est assez basique et très traditionnel dans la présentation. En 2010, il y avait encore beaucoup de vieux enclos et de vieux bâtiments et depuis, de nombreux travaux de modernisation ont eu lieu et Planckendael évolue au fil des années.

Une grosse déception a été l’enclos des tamarins-lions à tête dorée. Le zoo d’Anvers dirige l’EEP de cette espèce, je m’attendais donc à quelque chose de grandiose. Après avoir traversé un chemin sinueux bordé de murs réalisés avec des pneus et lu quelques panneaux pédagogiques sur l’espèce ainsi que la menace sur son habitat, on s’est retrouvé nez-à-nez avec une petite cabane en bois de la taille d’un gros abris de jardin. Une grande vitre permet de voir l’intérieur. Un espace sombre, peu végétalisé et quelques branches nues comme structure grimpante. Assez décevant! La question que je me demande maintenant, c’est si par hasard, je n’aurais pas manqué leur espace extérieur, si ce dernier existe?

Les photos datent de 2010.
Otidiphaps à coup vert (serre asiatique)
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Serre asiatique
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Zèbre de Grévy
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Gazelles leptocère (Planckendael serait le seul parc d’Europe à posséder cette espèce)
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Plaine des girafes de kordofan
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Elands africains et impalas
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Jeune impala
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Oryx d’Arabie
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Rhinocéros indien
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Gibbon à joues blanches (Nomascus leucogenys)
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MONDE SAUVAGE (possible fin des années 80, début des années 90, 2006)
Seul et unique parc safari de Belgique, le Monde Sauvage n’a jamais vraiment brillé sous les projecteurs. Je peux même dire que la réputation du parc n’était pas du tout bonne et divers accidents plus ou moins graves n’ont pas vraiment aidé à améliorer la situation. Le premier est survenu en 1982. Deux femmes seraient tombées dans une fosse aux lions (aucune idée de où cet enclos se situait dans le parc) suite à une passerelle qui aurait cédé. Dans de vieux articles de presse, on parle d’une tuée et de la deuxième gravement blessée.

Lors de ma première visite, je n’étais encore qu’un enfant. Ma première expérience de Safari étant le zoo de Ramat-Gan en Israël, j’ai été hyper déçu de cette visite. Le parc était indiqué par un panneau très voyant au bord de la route. On empruntait une route large macadamisée jusqu’à un petit guichet. La première étape était un bassin rond sur la droite qui contenait deux hippopotames. Plus tard d’autres bassins ont été créé dans le safari et ce lieu héberge maintenant un groupe de pélican. Le safari était franchement triste. Je pense que le parc était une zone boisée à l’origine. J’ai le souvenir de zone dans le safari où se succédaient des parties recouvertes de souches d’arbres. Ce qui m’avait marqué, c’était ce cornac qui se baladait avec deux éléphants africains dans le safari. J’étais petit, mais j'avais cette impression d’animaux qui devaient continuellement marcher sans avoir de libre arbitre… On pouvait voir diverses espèces africaines dans le safari : zèbre, cobes, élands, hippotragues et oryx. J’ai souvenir que déjà, il y a avait un grand parc à cerf (peut-être des wapitis) qu'il fallait longer en voiture avant d'atteindre le parking.

Le reste du parc était très maigre. Un enclos clôturé avec des ours bruns (couvert de souche), le même type d’enclos pour (je crois) des émeus et wallabys et un enclo de bonne taille pour quelques bisons. Le reste consistait en une promenade sur un chemin un peu boueux par endroit sur le domaine. La visite (dans ce sens) se terminait par une horreur sans nom : La zone des félins : Lions, tigres et je crois des pumas, étaient logés dans des cages carrées en béton avec 1 ou 2 plateaux en béton dans le fond de la cage. La rumeur racontait que c’était pour les punir de l’accident survenu en 1982. Je n’ai pas souvenir des ours blancs lors de ma première visite. Ces derniers sont arrivés en 1989. Malgré la volonté de vouloir recréer la scénographie de la banquise, cet enclos, dans le genre Anvers mais au design loupé, avait tout de la prison. Il y avait une plaine de jeux, un restaurant et une mini ferme.

Je parlais plus haut négativement d’Anvers et de ses petits enclos. Mais à Anvers, il y avait des soins qui se remarquaient sur l’état des animaux. Quand je quittais le Monde Sauvage, j’étais triste de ce que j’avais vu. L’enrichissement était inexistant et les animaux du parcours pédestre avaient l’air d’être simplement parqués sur des parterres clôturés.

Une visite au début des années 90 m’a permis de voir quelques changements. Le safaris ainsi que les enclos dans le parcours pédestre avaient été débarrassés de ses souches. Il me semble y avoir vu des rhinocéros blancs dans un enclos boueux visible du safari. Le nombre d’animaux semblait avoir augmenté dans le safari. La promenade pédestre s’était étoffée de quelques nouveautés : otaries, îles désertes pour chimpanzés et orang-outans. Un terrain plat et herbeux pour guépards, entouré de hautes clôtures électrifiées faisaient office d’ultra modernité dans la manière de présenter les fauves. Les autres fauves étaient toujours dans leur univers bétonné. Dans le safari, le cornac se baladait toujours avec ses deux éléphants.

En 1995, les deux éléphants africains tuent le cornac dans le safari et s'évadent du parc en défonçant la clôture d’enceinte du parc. Ils sont retrouvés et maîtrisés plus tard dans la journée. Cette affaire défraye la chronique à l’époque. Ce triste événement a pour conséquence la mise en enclos des éléphants à côté des rhinocéros blanc dans le safari. L’éléphant mâle sera envoyé au zoo de Howletts.

A partir de cet événement, et sans y voir un lien, je ne suis plus retourné dans ce parc avant 2006. J’y suis allé avec un groupe d’amis, je dois avouer, les pieds lourds. Le safari m'a semblé mieux aménagé que précédemment. En nouveauté, il avait un parcours boisé sur le thème de l'Asie. Il me semble y avoir vu des yaks, des cervicapres et des nilgauts. Cette partie est séparée du reste par un grillage avec une entrée et une sortie. Il s'agit en fait de sections non grillagées assez larges pour une voiture. Mais cette ouverture permet donc aux animaux d'entrer et sortir à leur aise. Je n’ai pas souvenir que le safari sud-américain existait déjà en 2006. Mais il me semble que depuis la mini ferme, il était possible de voir un enclos avec des tapirs.

Alors que le parc semble posséder assez bien de terrain, il semble rester prisonnier de son concept Safari. Personnellement, je déteste les safaris. Je trouve qu’il y a une meilleur manière de présenter les animaux dans de grands espaces. Le manque de civisme des visiteurs (mauvaise conduite du véhicule, véhicule polluant, nourrissage, comportements dangereux) reste pour moi le gros point négatif. Ensuite, on ne peut pas profiter sereinement de sa visite et je ne parle même pas du conducteur. Plus on reste, plus on consomme de l’essence, il n’est donc pas aisé de prendre son temps pour observer les animaux convenablement. En 2006, les rhinocéros blancs et éléphants étaient toujours parqués dans des enclos terreux au bords d’une des routes du parcours. Ce que je trouve encore plus “inutile” dans ce genre de safari c’est de longer des enclos en voiture. Je ne comprends pas qu'après toutes ces années, ces gros animaux n’aient pas été relogé ailleurs dans le parc pour que l’on puisse en profiter depuis le parcours pédestre.

Concernant le parcours pédestre, j’avais remarqué quelques changements et nouveautés mais aussi du statu-quo. Par exemple, il n’y avait aucune évolution chez les ours blancs, otaries et les îles pour orangs-outans et chimpanzés étaient toujours aussi vide. Les maigres structures en bois sur ces îles sont clairement insuffisantes. Les souches d’arbre qui recouvraient certains enclos semblent avoir été retirées mais on se retrouve avec des enclos qui ressemble à des prés clôturés sans aménagement, comme chez les ours bruns. Dans les nouveautés, il y avait des îles pour lémuriens, une sorte de dôme tropical contenant plusieurs cages et terrariums pour diverses petites espèces animales (singes, oiseaux et reptiles) un site pour spectacles d’oiseaux (auquel je n’ai pas assisté) entouré de diverses volières, un centre d’élevage d’autruches (S. c. australis) avec à cet endroit, un point de vue sur un enclos à girafes qui donne sur le safari. Ce qui m’a semblé une énorme évolution, c’est la zone des félins. Lions, panthères, tigres, jaguars et d’autres espèces plus petites bénéficient d’enclos avec un sol naturel et des végétaux. ALors, ça reste des volières très basiques avec un espace discutable, mais par rapport à ce que j’avais vu les années précédentes, c’est le grand luxe. Fin 2013, le parc reçoit une panthère des neiges. L’animal est placé dans un enclos qui détenait des servals. (ou un félin de taille équivalente) Peu de temps après son arrivée, la panthère s’est échappée de son enclos vitré. Elle est abattue le lendemain, de nuit et dans le zoo, par un garde chasse qui avait été appelé par le zoo.

Le parc n’a jamais réellement eu de bons échos en ce qui concerne les enclos ainsi que le bien être animal. Dernièrement, il me semble que des investissements ont été faits, mais quand je vois certaines photos récentes, il me semble que tout n’est pas parfait. Je pense par exemple aux îles des grands singes qui me semblent toujours aussi vides. Je me rappel que l’esthétisme n’a jamais été le fort de ce parc. Mais il semble que depuis peu, il y a une volonté d'embellir le parc et d'améliorer les conditions d’hébergement. Il faut souligner aussi que le parc obtient de nombreuses naissances tous les ans.
Safari africain
oryx algazelle
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Cobe Lechwe rouge et gnous bleus
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Zèbre de Chapman (Kiangs dans le safari asiatique derrière le grillage)
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Girafe (Le parc possède des girafes de Rothschild et quelques individus hybrides)
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Eléphant d’Afrique
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Rhinocéros blanc
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Hippopotame
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Autres espèces : Cobe à croissant, blesbok, bongo de l’est, éland africain, grand koudou, nyala, sitatunga, impala, antilope rouanne, hippotrague noir, phacochère, watusi et autruche.

Safari asiatique
Antilope cervicapre (cette espèce ne serait plus présentée actuellement)
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Autres espèces dans cette zone : buffle d’Asie, yak, barasingha, chameau.

Tamarin pinché (Dôme tropical)
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Touraco vert (tauraco persa?)
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Ours brun
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Emeu
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Bison des plaines
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Ours à collier
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Vari noir et blanc
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Chimpanzé avec petit
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Gibbon à mains blanches
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Condor des Andes
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Orang-outan de Sumatra
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Nandou
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Pour les visites suivantes, je ne possède pas de photos.

GROTTES DE HAN (2 à 3 visites, la dernière doit remonter autour de 2012)
Ma visite est un peu vague, car les premières fois, j’ai souvent dû faire l’impasse sur le safari. Dans ce zoo, le safari se fait à bord d’un camion aménagé pour transporter plusieurs passagers. Ce type de safari me dérange moins car il permet un meilleur contrôl des visiteurs et je trouve aussi que cette manière est moins dérangeante pour les animaux qui ont d’ailleur un comportement plus distant avec le camion. Dans les safaris voitures, les animaux ont pris l’habitude de mendier. Dans mes souvenirs, il s’agit de différentes grandes plaines traversées par une route où on peut observer une faune de nos régions : cervidés, bisons d’Europe, mouflons, chamois, rennes, daims. On y trouve aussi des animaux tels que l’aurochs (de Hek) et les tarpans ainsi que des chevaux de Przewalski et des sikas.

Je n’ai aucun souvenir d'avoir vu chats sauvages, lynx ou rapaces, certainement parce que je n’ai jamais suivi le parcours pédestre du parc. Je me rappel que le camion a longé un enclos pour les loups et je crois que les sangliers possédaient un enclos semblable. Le camion faisait un arrêt à l’enclos des ours bruns. Lors de ma dernière visite, les ours venaient de bénéficier d’un nouvel enclos plus moderne. Depuis, ils bénéficient d’un très bel espace de 2ha.

Ce parc vaut le coup, rien que pour ses espaces naturelles et la grotte est aussi probablement la plus intéressante à visiter en Belgique.


FORESTIA (nommé Parc à gibier de la Reid lors de ma visite) (années 90)
J’ai très peu de souvenir de ce parc. Je l’ai visité lors d’un camp d’été avec un mouvement de jeunesse. Lors de ma visite, il s’appelait Parc à Gibier et on y trouvait… du gibier. Le parc consistait en un chemin dans une forêt compartimentée en fonction des différentes espèce à présenter. Je me rappel avoir vu des cervidés, des sangliers ainsi qu’un enclos plus petit et moins boisé, avec de hautes clôtures où vivaient des loups. Une de mes amies avait d’ailleurs fait un mini scandale suite à la présence dans l’enclos des loups d’un soigneur qui les nourrissait avec des gaufres.
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Re: CANDLEMASS’S ZooAdventures

Messagepar candlemass » Samedi 06 Juin 2020 13:47

LIMBURGSE ZOO (Zoo de Genk, Zwartberg zoo) (juillet 1995? ou juillet 1996?)
Ce zoo est fermé depuis 1998.
Il y a très longtemps, une amie de ma mère dont les parents vivent dans le Limbourg (province belge) nous a parlé d’un zoo qu’elle avait visité par hasard en famille. L’entrée n’était pas cher, il y avait plein d’animaux et s’était plus grand que le zoo d’Anvers. Elle insistait bien sur la superficie du zoo, elle qui déteste marcher. L’été qui a suivi, avec insistance et curiosité, je m’y suis rendu avec une autre amie à ma mère, sa fille et mon petit frère. Je me souviens que c‘était une chaude journée de juillet. Il y avait en effet de nombreux animaux dans ce zoo, mais les conditions de vie de certains étaient vraiment catastrophiques.

Je ne possède malheureusement plus le plan du zoo qui aurait pu m’être utile pour raviver mes souvenirs. L’entrée ne payait pas de mine et la première partie était plutôt boisée avec un enclos à daim. On a fait le parc dans le sens anti-horlogique et je me rappel être passé à côté d’un enclos pour mouflons. Le plan que j’ai reçu comportait la mention que certains animaux étaient manquants par rapport au plan ou logés ailleurs et cela, vu les circonstances… Je n’avais aucune idée de ce que signifiait cette remarque.

Je n’ai pas le souvenir d’avoir vu des poissons, mais j’ai le vague souvenir d’un bâtiment à reptile le long de la route qui borde le zoo. Il s'agissait d’un bâtiment en bois foncé assez typique d’une étable à ongulé et dont le plafond était bas. Je me rappel qu’il y avait des toiles d’araignées partout, dans les vivariums et dans le chemin de visite.

Il est possible qu’il y avait des loups et des dingos dans cette zone. Mais je me rappel bien d’une succession de fosses aux ours où béton et parpaings étaient les seuls éléments. Les fosses étaient sur plusieurs niveaux et se terminaient dans un point d’eau pour certaines espèces. Je me rappel avoir vu des ours blancs, bruns et à collier. Il devait aussi y avoir des ours kodiak et grizzlis. Aucun substrat, aucun morceau de bois, les enclos étaient nus, absents de tout aménagement qui auraient pu apporter un moindre enrichissement aux animaux. Au dos des fosses devait se trouver l’enclos pour hippopotame nain. C’est vraiment très vague dans mon esprit, mais j’ai une image d’un bassin au milieu entouré de quelques arbres. En quittant cette zone, on est ensuite passé devant ce qui servait de fauverie avec une succession de cages sordides. Il y avait quelques plateaux en bois qui constituaient le seul apport “naturel” dans ces cages. Divers félins comme des tigres, léopards et jaguars survivaient dans ces cages. Il y avait ensuite quelques enclos pour lamas au bord d’un chemin de visite sinueux qui offrait des possibilités de rejoindre d’autres parties du parc via d’autres accès. Dans cette zone plus boisée, on trouvait les wallabies, kulan, flamants roses, zèbres. L’enclos des girafes se trouvait à cet endroit juste à côté de la singerie. Mais je crois qu’elles devaient déjà avoir quitté le zoo. Il y avait un grand étang en face de l’enclos des girafes. La singerie était à l’image de la fauverie. Je me rappel y avoir vu des chimpanzés isolés et assez bien de singes en grands groupes de type babouins, hamadryas et magots. Les espaces grillagés étaient tous ce que l’on peut imaginer de plus basique dans le style “béton + barreaux = enclos”. Je n’ai pas pu avoir accès à l’intérieur de la singerie. Dos à la singerie se trouvaient des fosses en brique rouge, synonymes ici de modernité. Il me semble que des lions occupaient quasi tout les fosses.

A cet endroit, il y avait le plateau des éléphants asiatiques, 2 individus femelles lors de ma visite, qui était mitoyen avec un enclos où j’ai vu un rhinocéros blanc. Les deux espèces partageaient un bâtiment en brique rouge. L'enclos pour les éléphants était loins d'être grand. On y trouvait un point d'eau peu profond. Il était complètement entouré côté visiteur d'un muret truffé de barres d'acier dans le but de contenir les éléphants et d'empêcher les accidents avec le public. Malgré cela, il était aisé de toucher les éléphants. J'ai remarqué qu'ils mendiaient auprès des passants.

Au milieu de cette zone, se situait une sorte de savane africaine, seul lieu de mixité où j’ai vu des autruches, des élands africains et peut-être des zèbres. Ici, on entre dans la zone des ongulés. Cette zone consistait en un chemin bordé d’enclos de part et d’autres, qui suivait le périmètre du zoo. Diverses espèces de zèbres, bovidés, chevaux sauvages, dromadaires et oryx vivaient dans ces enclos. C’est en un sens la zone la moins pire du parc et on pouvait dire que les animaux avaient, pour certains, une surface correcte. Je me rappel avoir vu un vieil addax tout maigrichon avec une seul corne dans le dernier enclos sur la droite. Enclos qui, ici, ressemblait plutôt à un couloir d'herbes…

Au fond du parc, il y avait une cafétéria et j'ai le vague souvenir d'une mini ferme. La partie gauche du parc abritait plutôt les bovidés. On repassait ensuite dans la partie boisée où il me semble avoir vu des sitatungas et les enclos pour zèbres du côté de l'enclos des girafes.

En quittant le zoo par cette partie, on passait du côté de la maison de la direction. Le bâtiment 4 façades avait un certain cachet. Il est classé et se trouve toujours sur le site actuel.

Peu après ma visite a eu lieu une campagne en Belgique (qui a probablement démarré plus tôt dans la partie nord du pays) sur les conditions de détention des animaux dans les zoos belges. Je pense que la loi européenne de 1992 sur les zoos ainsi qu'un reportage de la BBC ont pu être des éléments déclencheurs de cette campagne. En 1998, le zoo de Genk a définitivement fermé.


Fin 2017, le ministre flamand du bien être animal ordonnait la fermeture (temporaire) du zoo d’Olmen. Quelque jour plus tard, un article de presse faisait le parallèle avec une autre affaire du genre, beaucoup plus dramatique, la fermeture du limburgse zoo, 19 années plus tôt. Je me suis peu à peu replongé dans mes souvenirs et j’ai commencé à faire quelques recherches sur le sujet. Voici une histoire résumée de ce zoo. Pour la rédiger, je me suis basé sur quelques souvenirs, des articles de presses, des informations sur le forum laafskikers et surtout sur un article d'archive sur le website zooinbeeld.be.

L'histoire de ce zoo est une vrai saga. Je devrais même plutôt dire une triste saga. Le terrain fut acquis à la fin des années 60 par un certain Marcel Wouters. Il s'agissait de 6 ha appartenant à la mine Zwartberg. Comme souvent avec les zoos privés, il s’agissait de trouver un terrain pour y placer sa propre collection qui, dans ce cas, aurait été composée d’animaux récupérés (par exemple un lion qui vivait dans un café) et je suppose aussi d’achats divers. Le directeur avait un lien particulier avec ses lions. On voyait souvent des articles de presses avec des photos de lui dans l’enclos des lions. Le zoo n’a ouvert ses portes au public que le 17 mai 1970 avec environs 200 animaux. (tigres, lions, ours, pumas, orang-outans, chimpanzés, panthères, hyènes, dingos, capucins, babouins, macaques rhésus, macaques crabier, des langurs (quel espèce?), autruches, casoars…) Le parc pratiquait la reproduction intensive mais recueillait également les animaux des zoos et cirques en faillites. Ceci explique la richesse de la collection de ce zoo, mais aussi ce qui a mené le zoo à sa perte.

La première année, le zoo aurait eu 200 000 entrée et 180 000 en 1972. Le prix d’entrée était très bas, autour de 1€ à 1€50. En 1971, le zoo possédait 500 animaux et en 1975 plus de 1000 animaux. Il s’est aussi agrandi de 10 ha et ensuite 4 ha. Les éléphants sont arrivés en juin 1973. A cette époque, le zoo travaillait sur une extension dans le but d'accueillir d’autres animaux dont des girafes et rhinocéros. Alors que les éléphants étaient censés posséder un enclos de plusieurs hectares avec un étang, ils n’ont jamais eu plus que ce que j’ai décrit plus haut. Le parc a vu son nombre de visiteur augmenter à 300 000 en 1974. Le parc aurait pu s'étendre sur 40 ha mais n’a jamais pu dépasser les 20 ha. Les nombreuses naissances (ex : plus de 60 singes toutes espèces confondues rien qu’en 1975) couplées aux arrivées de nombreux animaux ont entraîné des coûts supplémentaires en personnel, en alimentation mais aussi des coups de construction pour abriter les nouveaux venus. A cela, s’ajoute évidemment les frais de base pour démarrer le zoo (terrain, constructions, animaux) Les girafes, achetées à un parc tanzanien, seraient arrivées au zoo avec du retard par rapport à ce qui était prévu, mais je ne sais pas pour quelle raison. En 1975, le parc détenait 24 lions, 10 tigres, 16 panthères, plus de 200 singes, 33 “gros” ours (dont des ours polaires et des ours kodiaks), 20 petits ours (dont des ours malais), des cerfs, plusieurs espèces de mouflons / chèvres de montagnes, 50 dingos mais aussi énormément d’oiseaux ainsi que des petits animaux. Le parc se vantait d'avoir la plus grande collection privée européenne.

Un grand nombre de félins et d’ours étaient élevés au biberons par le personnel. Il y avait beaucoup de jeunes abandonnés ou bien les mères ne produisaient pas assez de lait, conséquences des conditions de détentions?

En 1980, les rhinocéros blancs, les zèbres et les antilopes sont arrivés au parc. On parle également de la plus grande collection de bétail d’Europe : zèbres de Chapman, de Damara, de Grant, de Grévy (le zoo n’a jamais pu reproduire cette dernière espèce) et de Hartmann, hémione (E. h. kulan), tarpan, banteng (B. j. javanicus), gayal, buffle nain, buffle du cap, bison d’Europe, bison des plaines, watusi, éland africain, cheval de Przewalski, onagre, diverses espèces de zébus ainsi que des boeufs gris de Hongrie parmis d’autres.

On dit souvent que l’histoire se répète, la preuve avec ce qui suit. En 1984, le zoo de Genk connaît toujours des problèmes financiers. Contrairement au zoo d’Anvers, le zoo de Genk ne touche aucuns subsides. Le patron du zoo se serait souvent plaint de sa frustration dans la presse sur le sujet, les subsides étant considérés comme une concurrence déloyale. Malgré une fréquentation de 300 000 à 350 000 visiteurs, le zoo n’arrive pas à entrer dans ses frais.

1985 fût l’année des 15 ans du parc. Le parc possédait 3000 animaux, fruit de l’esprit collectionneur des patrons. C’est cette année que le zoo a ouvert son exotarium qui présentait des poissons et reptiles, issus d’un zoo privé bruxellois qui aurait fermé. Le patron a également révélé à la presse que le zoo a englouti des dizaines de millions de francs belges (10 000 000 FB = environs 250 000 €, on peut donc parler de 500 000 à 1 000 000 €) et n’a jamais été rentable. Une partie du capital privé des patrons (le couple Wouters) passe dans le zoo. Le patron disait aussi que s’il avait su, il ne se serait jamais lancé dans cette aventure. Cette année là, le zoo a accueillis 400 000 visiteurs.

C’est dans les années 90 que le vent à tourné sur le plan de la fréquentation : 200 000 visiteurs en 1990. Le zoo qui semblait encensé dans la presse a commencé à subir des critiques acerbes sur son état délabré et le fait qu’il y avait trop d’animaux dans les enclos. Le zoo a accueilli des lionnes du Tuddern Safari Park (Allemagne) qui venaient de fermer et qui apparement ont donné “trop” de naissances au zoo. Les propriétaires du zoo, plutôt que de se remettre en question, ont considéré leur zoo comme le plus propre d’Europe et se sont dit victime d’une machination orchestrée par le zoo d’Anvers. Le zoo de Genk affirmait d’ailleurs qu’avec ses 3000 animaux répartis sur 20 ha il pourra, mieux que le zoo d’Anvers, (6500 animaux / 9 ha) faire face aux nouvelles normes sur lesquelles la commission européenne travaillait. Le discours a changé quand ils ont appris que présenter des animaux sur du béton allait être interdit… N’ayant pas les moyens de faire face à de tels investissements pour répondre aux nouvelles normes, le patron menaçait de faillite et d’animaux abattus faute de repreneur. Fin juillet 1992, le zoo accueille 2 léopards, 1 puma, un lion ainsi que des tigres et des loups. Ils viendraient de France et auraient appartenu au directeur de cirque Jean Richard

C’est en 1994 qu’un événement a scellé le destin du zoo. Un reportage de la BBC montrait les animaux du zoo affaiblis, malades et dans des conditions de détentions sordides. Ce reportage de l’émission State Of The Ark sur les pires zoos d’Europe (Lien Youtube vers l’émission https://www.youtube.com/watch?v=e0oVtlU-smc) a fortement été relayé en Belgique, surtout au nord du pays, au point de faire chuter les entrées. La partie sur le Limburgse zoo se concentre sur les félins, ours, chimpanzé et les loups. On y voit également un éléphant stéréotypé. Le reportage se concentre sur des animaux vieux et affaiblis, mais il faut avouer que les conditions de détentions sont très mauvaises. Il montre aussi un portrait pas très flatteur du directeur dont les propos sont un peu bornés et énervants.

Un fermeture définitive commençait à pointer le bout de son nez. Il restait à savoir la date. Pourtant, un service belge de protection des animaux (aucune idée si il s'agit d'un service privé ou de l'état) a remis un rapport positif après une inspection. Le rapport aurait stipulé que le zoo doit plutôt être considéré comme un refuge pour animaux âgés, que les lieux ont besoin d’une remise à niveaux mais que les animaux n’y sont pas mal logés. Une fermeture serait préjudiciable pour les animaux qui, faute de lieux pour les accueillir, seraient euthanasiés. Mais ce rapport n’était pas de l’avis de tout le monde. Un biologiste a notamment indiqué que les enclos du zoo étaient mauvais pour les animaux et très mauvais pour les carnivores et les primates. De plus, on soulignait le caractère borné des propriétaires avec qui il semblait impossible de trouver un terrain d’entente pour faire avancer les choses. Il faisait également mention de dangers pour les visiteurs. Je me souviens d’ailleurs d’une vidéo de l’association Gaia où un membre ouvrait aisément des portes grillagées qui donnait accès le long des clôtures des fauves, des singes et une directement dans une fosse à ours… (lien youtube : https://www.youtube.com/watch?v=xjFBQk7i6us)

Bien que la licence du zoo était valable jusqu’à l’année 2000, le ministre flamand de l'environnement a essayé à deux reprises de la suspendre, en 1995 et 96. Il a notamment modifié la loi belge sur la détention des animaux dans les parcs zoologiques vu que la loi européenne de 1992 traînait à être appliquée. A deux reprises, les propriétaires du zoo ont été en appel et eu gain de cause. Ceci a eu pour conséquence l’annulation d’un projet de safari que le parc mettait en place avec des investisseurs néerlandais. Las de se battre, les propriétaires envisageaient de plus en plus la fermeture. Une décision de réduire la collection fût toutefois prise. L’hivers 95/96, les poissons ont été vendus à une société néerlandaise d’aquarium, une cinquantaine de buffle et de bovins sont allés à des marchands d’animaux où dans d’autres zoos. Le nombres d'employés a été divisé par deux. En 1996, il restait 2500 animaux dans le zoo et deux guépards sont arrivés (temporairement) des Pays-Bas via l’association Endangered Animal Foundation. Le zoo est resté ouvert en 1997 et a fermé définitivement en mai 1998. Des loups, jaguars, pumas et certains singes ont quitté le zoo. Les animaux restants ont été achetés pour un montant d’environs 12500 € par l'organisation de protection des animaux Veeweyde. Les quelque 85 lions, tigres, pumas, ours, singes et autres animaux ont déménagé un an plus tard dans un nouveau refuge à Coutisse, près de Namur. Concernant les éléphants, j’ai lu qu’un des 3 individus serait parti dans un cirque. Pour les rhinocéros, le dernier vivant était parti vers la France mais il serait mort de chaleur dans son conteneur à la frontière. En décembre 1999, soit 2 mois après être arrivé à Coutisse, 35 babouins sont morts de la tuberculose. La maladie n’a pas été détectée lors des tests médicaux réalisés au zoo après la fermeture. La ville de Genk a racheté le terrain et a démoli le zoo, mis à part la maison du directeur de la mine, bâtiment classé. La veuve du directeur (du zoo) a pu y vivre le reste de sa vie.

En juillet 2019, un nouveau projet a ouvert sur le site : Labiomista. Il s’agit d’un centre culturel et artistique basé sur l’artiste Koen Vanmechelen qui est fondateur du projet. Il s’agit d’un laboratoire de création culturelle, sociale et scientifique. Le site est aménagé dans son entièreté à travers plusieurs projets architecturaux. Le projet s'imprègne de l’histoire du site et le zoo revient souvent dans les conversations et présentations. On y trouve d’ailleurs des oiseaux exotiques, lamas et dromadaires. Même si le centre semble souligner l’importance du bien être animal, il parle du zoo de Genk dans des propos très neutre voir compatissant, ne retenant qu’un couple débordant de bonnes intentions qui se sont fait submerger par les événements.

Ma visite se situant après le reportage, je suppose que quelques décisions avaient été prises pour “essayer” de mettre le zoo à niveau. La réduction de la collection animale était effective. J’ai le souvenir d’animaux vieux et très calmes. Dire qu’ils étaient malade, j’en n’avais pas la capacité à l’époque et je n’ai de toute façon pas les compétences pour affirmer cela. Il faisait assez chaud le jour de ma visite, ce qui explique peut-être le fait que les animaux (fauves, ours et singes) étaient relativement calmes. J’ai le souvenir que les enclos étaient propres mais l’ensemble était très vétuste. Je suppose aussi que lors de ma visite, le parc avait remédié aux problèmes de sécurité. Cela la dit, il faut garder à l'esprit une ambiance générale sordide et triste. J’ai le souvenir d’être passé assez rapidement le long des fosses aux ours, dans le but de m’éviter ce triste spectacle.

Comme souvent dans ce type de zoo privé, de nombreux accidents y sont survenus.
En 1976, un employé c’est fait attaqué par un ours.
En 1980 ce sont 15 prédateurs qui sont morts intoxiqués par une défaillance du chauffage, un article de presse parlait que les peaux des félins auraient ensuite été vendues.
En 1989, suite à un accident de la route, 41 mouflons se sont échappés du zoo. Une voiture a en fait défoncer la barrière du zoo. On n’a retrouvé que 24 mouflons.
En 1992, c’est la tristement célèbre histoire d’un petit garçon qui aurait eu son bras quasi arraché par des singes. Et comme si ce n’était pas assez, une fillette aurait été mordue à la main par des singes quelques semaines plus tard! Le patron du zoo à ensuite été condamné à 1 an de prison avec sursis et à une amende pour l'affaire du garçon.

En plus des finances du zoo qui étaient dans le rouge le parc a connu divers problèmes juridiques. Fin 1985, suite à l’action de l’association Natuurhulpcentrum de Opglabbeek, la gendarmerie a fait une perquisition dans le cadre de possessions sans permis d’une quarantaine de faucons, hiboux, vautours et aigles.
Au début de l’année 1986, le zoo a dû faire face à un problème d’approvisionnement en viande pour ses 150 prédateurs. Le zoo stockait dans des congélateurs de la viande destinée à la consommation humaine qui avait été rejetée, ce qui est interdit. Le ministre de l'agriculture avait donné autorisation au zoo de s’approvisionner dans 2 abattoires, mais cela était insuffisant pour que le zoo atteigne son quota de viande hebdomadaire nécessaire. Le stock que le zoo avait constitué illégalement devait être saisi. Lors de cette crise, le zoo a tué et dépecé deux de ses zébus afin de nourrir les carnivores. Un peu plus tard, des accords ont été trouvés et le zoo a pu s’approvisionner dans d’autres abattoires pour atteindre ses objectifs.
En octobre 1987, deux aras qui vivaient dans une cage près de l’entrée on été volés pendant la nuit.
En 1991, suite à la création d’un zoning commerciale aux abord du zoo, ce dernier s’est retrouvé séparé de sa zone technique de stockage de la nourriture et du fumier. A partir de ce moment, le zoo a dû payer une taxe de circulation afin de passer d’une zone à l’autre.

Ce zoo est symptomatique d’une direction contaminée par la fièvre du collectionneur au point de ne pas voir les problèmes. Je suis toujours surpris que des gens arrivent à être aveugles à ce point. Au final, c’est toujours les animaux qui paient le prix fort de l'égoïsme de l’homme.

Voici une liste des animaux que le zoo aurait hébergé tout au long de son existence. Pour la réaliser, je me suis basé sur zootierliste, mais aussi sur des forums et articles de journaux. Elle comporte certainement des erreurs et omissions. Je n’ai pas trouvé beaucoup d’informations sur les reptiles et les poissons.

Addax
Antilope cervicapre
Antilope rouanne
Autruche d’Afrique du nord
Babouin olive
Banteng de Java
Bonobos (Probablement tous originaires du Zaïre, le parc aurait hébergé 3 mâles et 3 femelles {différent sur zootierliste 2,4} qui auraient eu en tout 7 bébés au zoo. 4 des 6 adultes {2,2} ont rejoint le zoo de Columbus aux USA en 1990)
Buffle indien
Capucin
Cerf du père David
Cercopithèque de Brazza
Cercopithèque hocheur
Cercopithèque de l’Hoest
Cercopithèque Diane
Cercopithèque pétauriste (C. p. petaurista)
Chevreuil
Chameau
Chat doré asiatique
Chat-léopard du Bengale
Chimpanzé (dont des individus P. t. troglodytes)
Chinchilla à longue queue
Cobe defassa
Dromadaire
Eléphant d’Asie
Emeu
Flamant du Chili
Gaur (gayal)
Girafe de Rothschild
Gnou bleu
Gnou à queue blanche
Grand koudou
Gris du Gabon
Grivet
Grizzly
Grue demoiselle
Guépard (A. j. jubatus)
Guanaco
Hamadryas
Héron pourpré
Hippopotame nain
Hippotrague noir
Hokki bleu
Hokki brun
Jaguar
Léopard
Lion
Loup d’Eurasie
Macaque de Java
Macaque Maure
Macaque rhésus
Magot
Manchot de Humboldt
Mandrill
Mangabey à ventre doré
Mangabey de la Tana
Mangabey noir
Mouflon à manchettes
Mouflon européen
Nandou
Nilgaut
Ocelot
Onagre de Perse
Orang-outans de Bornéo (prélevé dans la nature)
Oryx gazelle
Ours à collier
Ours blanc
Ours baribal
Ours brun européen
Ours kodiak
Ours lippu (M. u. ursinus, un couple en provenance d’Inde en 1980. En 1987, un couple, peut-être le même, est parti pour Berlin)
Ours malais
Panthère de Chine du nord
Panthère du Sri Lanka
Phoque gris
Puma
Rhinocéros blanc du sud
Singe doré (cercopithecus kandti), en 1984
Spatule blanche
Tapir terrestre
Tigre (dont des tigres du Bengal)
Tortue grecque
Vervet
Wallaby de Parma
Watusi
Yack

Le Limburgse zoo a sombré maintenant dans l’oubli. De par sa taille, il a été malgré lui, le “représentant” de tous ces “petits” zoos belges qui ont fermés peu à peu à la fin des années 90.

Je termine par un plan du zoo. J’ai essayé au mieux de resituer les animaux sur ce plan. Je ne suis pas certain que tout soit juste.
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Prochaine étape, la France.
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Re: CANDLEMASS’S ZooAdventures

Messagepar Okapia.J » Dimanche 07 Juin 2020 9:55

Merci beaucoup pour cet excellent travail !

Pour les tamarins lions à tête dorée de Planckendael, tu étais en plein dans leur espace. Il s'agit d'un espace de contact, ils ont accès aux arbres qui étaient autour de toi. De mémoire ils cohabitent avec des ouistitis de goeffroy.

Pour le Monde Sauvage ils vont continuer à investir, notamment sur la zone des félins où ils attendent que de nombreux individus âgés décèdent afin de refaire toute la zone en fusionnant des enclos pour donner plus de place notamment aux lions et d'autres espèces (en théorie il y aura donc moins d'espèces et plus d'espaces pour celles qui resteront). Il y a encore pas mal de projets d'agrandissements.
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Re: CANDLEMASS’S ZooAdventures

Messagepar Djeiran » Dimanche 07 Juin 2020 12:36

Merci pour ce beau travail candlemass ! Pour ma part j'apprécie beaucoup Anvers je garde de très bon souvenirs quand j'y allais avec ma grand mère. Mais moi aussi je suis déçu des nouveaux projets, je ne comprends pas l'intérêt de détruire le nocturama qui possèdait de belles espèces. Pourquoi garder tant de grosses espèces alors qu'il y a encore de la place pour certaines espèces à planckendael ?

J'ai par contre beaucoup apprécié planckendael, le parc commence à effacer au fur et à mesure les derniers points noirs ce qui semble ne pas être le cas d'Anvers...

Et pour le monde sauvage cela reste moi aussi ma plus grosse déception des zoos belges. Il y a vraiment moyen d'offrir de meilleures conditions de vie à certaines espèces, mais malheureusement le parc semble manquer de moyens.
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Re: CANDLEMASS’S ZooAdventures

Messagepar candlemass » Dimanche 07 Juin 2020 12:50

Okapia.J a écrit:Merci beaucoup pour cet excellent travail !

Pour les tamarins lions à tête dorée de Planckendael, tu étais en plein dans leur espace. Il s'agit d'un espace de contact, ils ont accès aux arbres qui étaient autour de toi. De mémoire ils cohabitent avec des ouistitis de goeffroy.


Merci pour le comentaire.
Je me doutais bien que à Planckendael j'avais loupé le coche dans la parties des tamarins lions. J'ai en tout cas pas du tout remarqué qu'il s'agissait d'une zone de contacte.
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Re: CANDLEMASS’S ZooAdventures

Messagepar candlemass » Dimanche 07 Juin 2020 13:01

Djeiran a écrit:Merci pour ce beau travail candlemass ! Pour ma part j'apprécie beaucoup Anvers je garde de très bon souvenirs quand j'y allais avec ma grand mère. Mais moi aussi je suis déçu des nouveaux projets, je ne comprends pas l'intérêt de détruire le nocturama qui possèdait de belles espèces. Pourquoi garder tant de grosses espèces alors qu'il y a encore de la place pour certaines espèces à planckendael ?

J'ai par contre beaucoup apprécié planckendael, le parc commence à effacer au fur et à mesure les derniers points noirs ce qui semble ne pas être le cas d'Anvers...

Et pour le monde sauvage cela reste moi aussi ma plus grosse déception des zoos belges. Il y a vraiment moyen d'offrir de meilleures conditions de vie à certaines espèces, mais malheureusement le parc semble manquer de moyens.


J'ai aussi des beaux souvenirs à Anvers. Mais je pense aussi très souvent aux points noirs du zoo. La transition du zoo vers la "modernité" est pour un moi un échec, et c'est vrai que Planckendael s'en sort mieux sur ce plan.

Pour le Monde Sauvage, c'est vrai que d'énormes efforts ont été fait. D'une présentation parfois proche du Limburgse zoo, on est passé à des espaces plus décents. C'est vrai que le parc ne semble pas avoir des moyens colossaux mais il semble prendre une direction plutôt positive.
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Re: CANDLEMASS’S ZooAdventures

Messagepar guirosama » Dimanche 07 Juin 2020 18:27

Whaou ! Quel roman ! Je dois dire que je n'ai lu que Pairi Daiza et Anvers, ne connaissant pas les autres. Je suis assez d'accord avec ce que tu écris, je ne connaissais pas l'histoire du pandagate et j'avais déjà perçu le problème d'être francophone dans les années 90 à Anvers. Merci encore
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Re: CANDLEMASS’S ZooAdventures

Messagepar candlemass » Lundi 08 Juin 2020 12:02

Maintenant, je crois que les 2 parcs sont plutôt en mode post-guerre froide. Il y a des collaborations pour les échanges et de l'entraide (même si je vois plutôt Pairi Daiza faire les premiers pas pour donner de l'aide)

Mais il ne faut plus espérer revoir des collaborations commerciale pour les abonnés des 2 parcs.
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Re: CANDLEMASS’S ZooAdventures

Messagepar candlemass » Samedi 27 Juin 2020 23:52

FRANCE

MÉNAGERIES DU JARDIN DES PLANTES, Paris (2008, 2012)
Le premier zoo français que j’ai visité est le Jardin des Plantes, en 2008. La ménagerie est un lieu que je trouve plaisant à visiter, point de vue du cadre et sur le plan historique. Sa complémentarité au zoo de Paris par rapport aux zones géographiques est assez intéressante. Je n'avais pas trop apprécié le côté vieillot du bâtiment des reptiles et de la singerie. La fauverie est également un des points noirs du zoo. Les espaces extérieurs sont beaucoup trop exigus pour les grosses espèces. Par contre, j’ai trouvé que le choix des végétaux, notamment chez les panthères des neiges était judicieux. Chez les ongulés, il y a quelques belles espèces mais par endroits, l'espace est un peu juste et les aménagements un peu simplistes. La déception est la rotonde. Lors d'une de mes visites, il y avait une exposition sur la première girafe arrivée en France. Je trouve que le bâtiment aurait pu être aménagé pour des petites espèces, un pavillon australien par exemple ou pour des insectes.

Point de vue des soins et de la propreté, je n'ai rien eu à redire. J'avais apprécié la reconversion des fosses à ours pour les binturongs et les pandas roux, permettant de les observer à hauteur lorsqu'ils sont perchés sur leurs structures. Le fait que le zoo est petit est assez plaisant car il se visite rapidement et permet de profiter du reste du site. J’ai beaucoup apprécié la galerie de l’évolution ainsi que que les serres botaniques. Le site a un gros potentiel et j'espère que les soucis financiers du zoo de Paris ne seront pas un trop gros frein à l’évolution de la ménagerie.

Panthère des neiges
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Chèvre des montagnes rocheuses
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Tortues des Seychelles (?)
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Panda roux
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Takin du Sichuan
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Oryx d’Arabie, 2012
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ZOO D’AMNEVILLE (Autour de 2010)
Je n'ai pas du tout aimé le zoo d'Amnéville. Vu le tapage publicitaire en Belgique pour ce parc, je m'attendais vraiment à quelque chose de plus sensationnel. Je n'ai pas vraiment des souvenirs de gros points noires dans ce zoo. Mais rien non plus de marquant ou qui sort de l'ordinaire.

J’ai trouvé les enclos dans les standards et je n’ai rien vu de spectaculaire. Le mode de présentation m’avait un peu interpellé : enclos extérieur + maison intérieur avec baies vitrées. C’est un mode de présentation que j’ai retrouvé quelques années plus tard à Beauval. Je n'ai pas aimé les box de nuit des éléphants.

J'ai été horripilé par la vente de pop-corn pour les animaux. Même s'il n'était pas, dans mes souvenirs, autorisé de nourrir tous les animaux avec ce pop-corn, j'ai constaté un comportement de mendicité assez généralisé chez les animaux, chose qui m'a fortement déplu!

Il y a beaucoup d'animaux emblématiques dans ce zoo. J'ai plutôt eu le sentiment d'être dans un zoo commercial axé sur la présentation d'espèces plutôt basiques dans l'inconscient collectif.

Le premier truc qui me vient à l'esprit quand je parle d'Amnéville, ce sont les vitres. Beaucoup de séparations animaux/visiteurs étaient faites par des baies vitrées. Je n'apprécie que partiellement ce genre de séparation. Elle permet parfois une grande proximité avec des animaux potentiellement dangereux mais la vision directe reste pour moi beaucoup plus intéressante, surtout sur le plan olfactif et auditif.

Amnéville est un zoo dont je n'ai jamais ressenti l'envie d'y retourner. Je ne possède plus les photos de ma visite.


ZOO BEAUVAL (2013)
Considéré comme un des plus beaux zoos d'Europe, si pas le plus beau, lors de ma visite, je suis reparti de Beauval en me posant cette question : qu'est-ce que le beau?

Des articles flatteurs, une réputation excellente et surtout une fanbase digne d'un groupe de hardrock du style d'Iron Maiden ou Kiss sur les forums spécialisés. Je m'attendais à une visite qui allait révolutionner tout ce que j'avais pu voir jusqu'à présent!

En 2013, le couple de pandas géants vivait au parc depuis 1 an, une serre tropicale près de l’entrée venait d'être rénovée, il y avait une nouvelle île pour un groupe de gorilles mâles et une zone pour spectacle d'oiseaux étaient en construction avec si je ne me trompe pas un escalier en construction qui surplombait l'enclos des fourmiliers.

Ma visite à Beauval, je la résumerais par un grand bof. Dès le début, j'ai senti que mes attentes allaient être loin d'être comblées. Pour résumer je n'ai vu qu'une succession d'enclos comme on peut voir partout ailleurs. J'ai retrouvé comme à Amnéville cette présentation extérieur/intérieur, notamment chez les fauves. J'ai compris que les visiteurs veulent "voir voir voir" et qu'on le leur permet.

La serre rénovée présentait des espèces intéressantes mais je me rappel avoir vu des paons du Congo dans des espaces très exigus. L’immersion dans la serre ne m'a pas du tout convaincu et j’ai trouvé qu’au final on se retrouvait dans un espace de contacte rempli de petites cages. Je me rappelle y avoir vu des gouras en vol libre.
Serre tropicale :
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La plaine africaine était par contre sympa et le relief y était bien utilisé pour offrir de beaux points de vues. L'espace semblait permettre aux animaux de se répartir sans se marcher dessus.
Plaine africaine
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Gnous bleu
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Girafe réticulée
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Jeunes hippotragues noirs
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Chez les fauves, je n'ai rien relevé d'extraordinaire, pareil dans les îles pour les grands singes. Le bâtiment intérieur de ces derniers m'a semblé bien sur le plan de l'enrichissement en général. Les 2 bassins des lamantins étaient un peu petits mais j'ai trouvé intéressant le fait que la température de l’eau variait d’un bassin à l’autre.
Tigre blanc
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Panthère de Perse (?)
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Lion blanc
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Gorille
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La zone des okapis était sans intérêt et j'ai trouvé la zone des éléphants un peu brute.
Okapis
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Eléphant d’Afrique mâle
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Bébé éléphant d’Afrique
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Maison des éléphants
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Mangouste naine avec bébés
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J'attendais de voir la zone des pandas géants avec enthousiasme. Mais entre un bâtiment "made in Toc" dont l'intérieur semble être l'endroit où le “bon goût” a vécu ses derniers instants et une ambiance générale qui lorgne plutôt vers le parc d'attraction, mon excitation est vite retombée. C'est par contre dans le choix des espèces présentées que j'ai trouvé de la pertinence : takins de Mishmi, panthères des neiges et à l'entrée de la zone des langurs hanuman. Beauval est assez pointu dans le choix des espèces et cela se ressent dans tout le parc.
Panda géant
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Installation des pandas géants
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Takin de Mishmi
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Zone des pandas
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Même si la serre australienne m'a semblé assez simple dans sa conception les espèces présentées étaient très intéressantes (2 espèces de kangourous arboricoles) et les aménagements des enclos étaient plutôt réussis.
Koala
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Il y a des espaces sympas mais tout n'est pas optimal. Je pense aux tapirs malais dont l'enclos est loin de rappeler la jungle. La plaine asiatique était dans le style de la plaine africaine. On pouvait y voir une mixité animale intéressante.
Tapir malais
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Plaine asiatique
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Nilgauts
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Cerf cochon
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Muntjac et grue à cou blanc (je pense que ces 2 espèces cohabitaient dans un espace le long de la plaine asiatique sans connexions entre les deux espaces.
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Dans sa conception, on sent un peu la patte d'un vieux zoos. Je cherche par contre toujours la beauté dans mes souvenirs. J'ai vu du fonctionnel, un peu de thématique et beaucoup beaucoup d'animaux. Les enclos défilent à un rythme qui me fait plutôt penser à une encyclopédie. L'ambiance générale m'a un peu fait penser au livre Martine au zoo. Le succès de ce zoo n'est-il simplement pas dû au fait que Beauval correspond à l'idée que les français se font du zoo? Car tous les gros animaux sont là, parmi quelques belles raretés. L'ambiance générale reste hyper classique. Les allées sont nettes, propres et arborées. La modernité n'est pas un critère qui m'a interpellé à l'époque de ma visite. Je peux certifier que rien ne semble être laissé au hasard pour offrir au visiteur une superbe journée. On sent que le parc marque les esprits et satisfait ses visiteurs. Quand je vois les dernières nouveautés, on sent que l'on surf sur la vague du sensationnel, qu'il y a une envie d'en mettre plein la vue.

A tort où à raison selon les avis, Beauval a souvent été mis en parallèle avec Pairi daiza, et inversement. Comparaisons, suspicion de copiage et concurrence sont souvent des sujets aux échanges assez vifs sur les forums spécialisés.

Mis à part des patrons riches et excentriques, des bonnes relations dans la presse et dans la politique (l'un ne va pas sans l'autre) des projets coûteux, le fait indéniables qu'ils sont les grands “NUMBER ONE” dans leurs pays respectifs, ainsi qu’un attrait pour le profit, je n'ai jamais compris la folie comparative entre Beauval et Pairi Daiza. Les concepts et idées sont différents et la manière d'aborder la biodiversité ne se fait pas non plus de la même manière. Sur ce dernier point je dirais que Beauval a une approche plus zoologique, conservatrice et traditionnelle alors que Pairi Daiza aborde le zoo de façon philosophique, culturelle et anthropologique/ethnographique avec aussi un volet conservation via sa fondation.

Ce qui m'a marqué à Beauval, c'est la collection zoologique. Elle est riche et surtout souvent cohérente dans sa présentation. L'esthétique du parc ne m'a pas séduit du tout et l'ambiance générale ne m'a pas marqué. Beauval reste un bon zoo, à l'image de zoos tels que ceux de Berlin par exemple ou le vieux Vincenne. C'est en tout cas l'idée de ce que je m'en fait. Question de goût et probablement d'intérêts propres à chacun, je n'ai pas gardé un souvenir marquant de ce zoo. Le dépaysement n'était pas au rendez-vous!
Sitatunga (et émeu)
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Ane de Somalie
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Panthère nébuleuse
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à suivre ...
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Re: CANDLEMASS’S ZooAdventures

Messagepar candlemass » Samedi 27 Juin 2020 23:55

ZOO DE LA FLÈCHE (2014)
A la télévision tout est plus grand et plus beau. J'ai pu vérifier l'adage sur place. J'ai découvert l'existence de ce zoo via l'émission de télévision "Une saison au zoo". J'étais assez mitigé après ma visite car dans ce zoo, il y a du bon comme du mauvais. Dans les points négatifs, je n'ai pas apprécié le vieux bâtiment des girafes ainsi que le petit enclos qui le borde, ni le triste enclos des chimpanzés. L'enclos des hippopotames n'était pas terrible, celui des lions blancs m'a paru trop forestier et étroit alors que celui des tigres de Sumatra me semblait trop dénudé en son centre.

J'ai trouvé regrettable que le zoo se lance dans la fabrication de lodges au standing élevé avant de reloger convenablement certains de leurs animaux. L'enclos des ours blancs n'était pas exceptionnel mais comporte des aménagements et enrichissements assez intéressants. Le point d'eau avec aquavision m'a beaucoup amusé. Un des ours nageait le long de la baie vitrée et la proximité avec l’animal était fascinante. Par contre j'ai trouvé la surface au sol assez réduite.
Ours blanc
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Je garde par contre un très bon souvenir de l'enclos des ours du Kamtchatka. Le rendu forestier avec le dénivelé est superbe et on se croirait en pleine forêt. Un petit espace ludique côté visiteur permettait d'observer les ours via des fentes dans un panneau de bois.
Enclos des ours du Kamtchatka
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J'ai également beaucoup aimé la zone de contact des lémuriens, même si j'avais l'impression que le lémur à front blanc pouvait à tout moment m'attaquer. Je me suis dit que ça devait être fantastique de se réveiller le matin avec les hurlements des varis. Le fait qu'il y avait peu de visiteur dans le zoo le jour de ma visite m'a permis de vivre une vrai immersion parmis les lémuriens. Les makis, sans gênes, n'hésitent jamais à nous grimper dessus pour s'installer au soleil.
Nosy Komba (lémuriens)
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Lodges de Nosy Komba
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Maki catta
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Lémur à front blanc
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Vari roux
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Le zoo est agréable et se promener dans ses allées très végétalisées est plaisant. Le personnel est sympathique et il est très facile de les aborder. On sentait qu'ils étaient contents et fiers de passer à la tv mais sans avoir la grosse tête. Je me rappel avoir manger dans une cantine. Un plat simple mais correct, avec frites à volonté et un personnel hyper souriant, sympathique et d'excellente humeur qui semblait refléter une bonne ambiance au sein du zoo.

En bref, une visite sympa avec quelques petites déceptions.
Guépard
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Hippopotame nain
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Lémur macaco
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Ocelot
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Eléphant d’Afrique
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Lion blanc
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BIOPARC DOUÉ LA FONTAINE (2014)
Je vais être bref : LE plus beau parc de France! En tout cas, de ceux que j'ai visité! Dès mes premiers pas dans la serre des okapis, je n'ai vraiment pas compris l'engouement pour Beauval alors que à quelques kilomètres, 'il y a ici quelque chose de vraiment exceptionnel Est-ce que le concept n'entre pas dans la mentalité des gens? Ou est-ce le fait de devoir chercher les animaux alors qu'à Beauval tout est clairement "encadré" et montré?

Le Sanctuaire des okapis était vraiment superbe. Le point négatif est que des zones plus forestières de l'enclos leur étaient fermées. J'ai trouvé super d'y voir des cercopithèques à tête de hiboux sans barrières entre eux et nous. Il y avait beaucoup d'oiseaux dans cette volière et le dépaysement était réussis. De plus une terrasse en hauteur offrait des magnifiques points de vue depuis la cime des arbres.
Sanctuaire des okapis
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Okapi
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Ombrette africaine
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Céphalophe du Natal
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Céphalophe et héron goliath
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Paon du Congo
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Touraco de Fischer
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Touraco de lady Ross
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Touraco de Livingstone
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Jabiru
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Calao à joues argentées
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Cercopithèque à tête de hiboux
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Rollier à ventre bleu
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Tantale ibis
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La zone des carnivores un peu plus classique était aussi agréable à traverser. La buée sur les vitres rendait parfois l'observation difficile, mais il était possible d'observer les animaux par les parties grillagées.

Léopard du Sri Lanka (?)
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Enclos des pandas roux et muntjacs
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La grande volière sud-américaine a été une expérience fantastique. Se retrouver face au condor mâle et son envergure magistrale, observer le vol des aras au dessus de notre tête. Les manchots de Humboldt bénéficient d'un bassin certe peu profond mais le couloir d'eau leur permettait de bondir hors de l'eau sur plusieurs mètres.
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Manchot de Humboldt et pélican thage
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Condor des Andes
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Ibis à face noire
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Ara hyacinthe
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Flamant du Chili
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Sterne Inca
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Tatou à six bandes
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La volière européenne m'a moins transcendé, car plus petite, mais on y trouvait des chouettes espèces d'oiseaux.
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Je n'ai pas connu la zone himalayenne, ni le cratère des carnivores, mais j'avais apprécié les enclos pour tigres de Sumatras et guépards. L'expérience effrayante était cette petite volière à traverser parmis les vautours. Il y régnait une atmosphère oppressante et silencieuse au point de retenir son souffle lorsque l'on évoluait sur le chemin entouré par les rapaces. De plus un individu âgé était aveugle et ajoutait une touche d'angoisse à l'expérience. J'avais l'impression de traverser l'antre des Skeksès dans Dark Crystal!
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Doué, c'est aussi quelques îles aux singes bien végétalisées ainsi qu'un très bel enclos pour les loutres géantes. Et, c'est rare, un enclos pour hippopotames nains qui ressemble à la jungle. Les rhinocéros noirs et les gazelles damas profitent d'un superbe espace et la cohabitation ours à lunettes et saïmiris était commentée par un soigneur à mon passage.
Vari noir et blanc
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Atèle noir de Colombie
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Hippopotame nain
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Rhinocéros noir
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Gazelle dama
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Loutres géantes
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Ours à lunettes et saïmiris
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J'ai mangé au bord de l'enclos des girafes et des zèbres de Grevy. Si je ne me trompe pas, un cabillaud avec une sauce curry coco. Un poil cher pour un plat dans zoo, mais super bon!
Girafes de Kordofan et zèbres de Grévy
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Toute visite confondue, j'ai toujours trouvé Pairi Daiza le plus beau zoo. Depuis ma visite à Doué, j'ai eu toujours cette pensée pour le bioparc. A chaque fois je le classais deuxième mais juste derrière. Et puis avec le temps, sans avoir vu les changements à Doué mais ayant assisté aux changements de Pairi daiza, Doué est devenu mon numéro 1. Car Doué offre une expérience de dépaysement qui me semble maintenant beaucoup plus proche de la nature, ou de ce qu'est la nature. J'espère y retourner un jour.


PARC ZOOLOGIQUE DE PARIS (2015)
Je ne connais le zoo de Vincennes que par quelques photos sur internet. Cette visite du parc zoologique de Paris nouvelle version était donc pour moi une visite non comparative. Je découvrais quelque chose de nouveau. J'étais parti pour faire un compte-rendu (pour le forum Actuzoo) mais à la fin du premier monde (Patagonie) je n'étais déjà plus emballé par ma visite…

J'ai rarement vu un projet aussi à côté de la plaque. C'est encore plus triste quand on sait que le zoo de Paris a une certaine réputation dans le milieu zoologique et qu'un si mauvais projet architectural gâche les perspectives de développement. Un jour, quelqu'un m'a répondu que oui, le zoo de Paris est un zoo d'architecte et que c'est très bien comme ca. Malheureusement, c'est ici dans le mauvais sens du terme qu'il faut utiliser cette appellation. L'uniformisation et la standardisation des allées et des points de vue ont pour effet de brouiller la lisibilité du lieu. Patagonie, Sahel, Guyane, tout se ressemble.

Ce que j'appelais points de vues, ce sont les baies vitrées qui donnent dans les enclos. Elles sont encadrées par une sorte de cadre noir qui, à par être esthétique, n'est pas du tout fonctionnel. Ça ne protège ni du soleil et donc on est confronté à des reflets, ni de la pluie. Ces baies vitrées sont souvent le seul point de vue d'un enclos. Ce qui est bien dommage quand elles sont recouvertes de buée comme le jour de ma visite…

J'étais impatient de découvrir cette fameuse (et coûteuse) serre moderne. J'ai enchaîné les déceptions. Sympa de voir des fourmis coupeuses de feuilles, mais déjà vu à Londres. Les néphiles avaient déjà été retirées. Les vivariums sont quelconques et sur la fin du parcours il y avait quelques espaces pour reptiles en semi-liberté. Mais pour le reste, on se retrouve encore avec ce concept de petites serres dans une grande serre. Au final, la largeur paraît faible et on se retrouve sur un chemin qui zigzague entre les différents aquariums, enclos ou mini-serres. Baies vitrées + soleil, inutile de préciser que j ai du coller mes mains sur la vitre pour voir quelque chose. A l'espace des lamantins, j'ai carrément pu rectifier mon maquillage tellement mon reflet était parfait! L'immersion n'est pas au rendez-vous. Malgré de beaux végétaux, ça reste trop "zoo" et il y a peu d'oiseaux en vol libres. Même les agamis étaient sous vitre! C'est un peu la maladie des serres non assumées. Quand je compare au Bush du Burgers zoo je me dis qu'ils ont vraiment raté le coche. Pour faire ça, n'est-il pas plus intéressant et économique de fabriquer un bâtiment vitré avec un tunnel sombre pour les visiteurs? Ou alors choisir l’option de Montpellier et sa serre amazonienne anti-tape à l’oeil mais économique?

La chose que j'ai aimé, c'est le vivarium dans le rocher. Le reste autour est un peu bof. Les faux rochers ont une couleur trop fade et ça fait trop "fake". Le plus triste c'est d'avoir refait une fosse avec rocher pour les hamadryas. Je pensais que ce genre de présentation n'était plus d'actualité dans un zoo moderne. Ça m'a permis de comprendre le sens de la modernité du zoo de Paris. Honnêtement je n'ai rien vu de moderne au sens propre. L'architecture y a une approche contemporaine, c'est certain. En témoigne le bardage en bois de la maison des girafes qui se décline dans le reste de la zone Sahel. J'ai beaucoup aimé ces façades. Mais dans le concept, il n'y a rien d'innovant. On fait comme à Anvers, des enclos traditionnels comme on en faisait il y a 20 ans avec des matériaux neufs et on appelle ça "zoo moderne"!

Le zoo de Paris est un zoo d'architecte dans le mauvais sens du terme parce que les animaux semblent par endroit être considérés comme un élément du décors lors de la conception. J'ai remarqué cela dans certains enclos où de beaux points de vue sont créés mais, les animaux, êtres vivants, ne sont pas au rendez-vous. On étouffe aussi sous cette idée de modernité qui offre un rendu graphique qui manque parfois de pertinence et une volonté probable de mettre le coup avec cette grande serre moderne. Mais le projet semble avoir été rattrapé par la réalité et on a une impression de fourre-tout!

En passant devant la zone pic-nic du côté de la Patagonie, j'ai regretté que la zone d'Afrique équatoriale n'ait pas été réalisée. Gorilles, okapi, potamochères et hippopotames nains auraient été un chouette enrichissement de la visite. Car pour le prix demandé, j'ai trouvé que le tour du zoo se faisait rapidement et qu’il n’y avait au final, pas grand monde à voir.
Vigogne et nandou
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Guanaco
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Otarie à crinière
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Zèbre de Grévy et rhinocéros blanc
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Addax
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Fourmis coupeuses de feuilles dans la grande serre
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Glouton
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Flamant rose
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Prochaines étapes : l'Espagne et Israël.
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Re: CANDLEMASS’S ZooAdventures

Messagepar candlemass » Vendredi 17 Juillet 2020 11:55

Voici la suite de mes visites. Ici, ça concerne surtout les îles Canaries. Je reviendrai sur la courte partie israélienne un peu plus tard.

ESPAGNE
Via ce lien, vous pourrez lire mon compte-rendu sur le zoo de Barcelone qui date de 2018 : viewtopic.php?f=4&t=14808

Le zoo de Barcelone est le seul parc animalier de l’Espagne continentale que j’ai visité. Dans la ville de Barcelone, je me suis rendu au musée CosmoCaixa qui détient quelques animaux. Je vais développer brièvement cette visite. Pour la suite, il s’agira de mes impressions concernant mes visites de zoos aux îles Canaries.

CosmoCaixa, 2018

Cosmo Caixa est un musée assez particulier et qui touche un peu à différents domaines. Il se compose de plusieurs annexes thématiques. La partie qui nous intéresse est le Bosque Inundado, sorte de cube de verre qui contient un morceau de jungle humide et inondable d'Amazonie.

Le musée est interactif avec différents présentoirs où l'on peut réaliser des expériences de physique. Ce musée est moderne par son approche robotique avec par exemple un vrai tronc d’arbre dont une partie mécanique emporte des graines à hélices en hauteur et les laisse retomber en tourbillonnant après que le visiteur ait actionné un bouton. La partie géologie était également intéressante. On trouve également une reconstitution d’un laboratoire qui se trouvait en antarctique afin d'étudier les manchots. Juste avant d'arriver à ce fameux cube, il y a toutes une série d'aquariums disposés individuellement où l'on peut observer quelques espèces aquatiques. Le cube est remarquable par ses immenses baies vitrées qui donnent sur cette portion de forêt humide assez réussie au premier coup d'oeil.

La visite commence par le sous-sol du lieu. On y trouve quelques terrariums pour reptiles dont la lumière naturelle provient parfois du cube ainsi qu'une fourmilière dont l'extérieur est visible dans la partie supérieure. On y trouve aussi quelques invertébrés. On peut aussi observer les caïmans et les poissons depuis le sous sol.

La partie supérieure est belle mais quand on se concentre sur les détails, elle perd de son intérêt. L'enclos des capybaras par exemple consiste en un petit territoire terreux entre les arbres avec un accès à l'eau limité.

Par moment une fausse pluie arrose le site, sans que l'effet soit bluffant. La partie plus dégagée où se situe le plan d'eau perd de son charme quand on remarque l'énorme filet qui est posé juste sous la surface de l'eau. Son but est probablement d'empêcher la prédation des poissons par les oiseaux. Sa visite est très rapide et on reste sur sa faim!

Concept sympa mais un peu décevant.
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Pendant la “pluie”
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Capybara
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Bihoreau
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Spatule rose
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ESPAGNE - ÎLES CANARIES
Les îles Canaries sont un archipel espagnol qui se situe dans l’océan atlantique au large de la côte nord-ouest de l'Afrique, précisément à hauteur de la frontière entre le Maroc et le Sahara occidentale. Les îles canaries font partie de la Macronésie, qui comporte, les Açores, Madère et les îles du Cap-Vert. Les Canaries se composent de 7 îles principales : El Hiero, La Palma, La Gomera, Tenerife, Gran Canaria, Fuerteventura et Lanzarote. Il s’agit d’îles volcaniques aux climats, flores et faunes assez distincts, les îles plus proche de la côte africaine étant plus sec que les autres. Surnommées parfois les îles du printemps éternel, le climat y est très doux en hivers et chaud en été. J’ai visité 3 îles entre les années 2009 et 2015 : Gran Canaria, Lanzarote et Tenerife. C’est cette dernière que j’ai le moins apprécié, peut-être parce que le tourisme s’y est développé d’une manière un peu plus anarchique que sur les autres îles. Lanzarote reste pour moi, la plus intéressante à visiter.

Les zoos canariens sont des petites institutions qui détiennent essentiellement des oiseaux, des petits mammifères et quelques reptiles. Certains parcs détiennent des primates, des félins et parfois des ongulés. La volonté d'attirer les touristes est certainement en lien avec l’apparition de delphinariums au sein de certains parcs. Ce qui est très regrettable du fait que les eaux autours de Tenerife et Gran Canaria sont habitées par de nombreux cétacés dont l’observation est facile, garantie et surtout franchement plus intéressante.

Je vais commencer par Lanzarote qui ne possède plus qu’un seul zoo actuellement.

GUINATE TROPICAL PARK - Lanzarote, 2009
Le parc est fermé définitivement.
J'ai eu comme une impression d'un manque de moyens et de visiteurs. Centré sur des petites espèces et des oiseaux, le cadre était loin d'être tropical.

Depuis sa fermeture, je pense qu'il ne reste plus qu'un seul zoo sur l'île de Lanzarote, le Rancho Texas Park. Sur la route de Yaiza, il y a bien un resto grill avec un mini zoo qui détient ânes, autruches et dromadaires, mais peut-on qualifier ça comme un zoo?

Contrairement à Gran Canaria et Tenerife où l'urbanisation de l'île a été plus sauvage, Lanzarote a imposé un code urbanistique qui donne beaucoup de charme à l'île. Afin de développer l'attractivité de l'île, différents projets ont été développés par le multi-artiste César Manrique. La Fondation qui porte son nom, Jameos del agua, ou encore le jardin de Cactus sont divers lieux très intéressants à visiter. A Jameos del agua, il est possible d’observer des crabes blancs munidopsis polymorpha, espèce endémique que l’on trouve dans les grottes volcaniques du site.

Lanzarote est plutôt une île très sèche avec un très faible niveau de pluie annuel. Il y fait également très venteux. Le “tourisme de masse” se situant principalement dans le sud-est de l'île, les différents sites d’intérêts de Manrique se situent surtout dans le nord de l'île. Justement où se situait le Guinate Tropical Park, construit dans le village du même nom. Non loin de là, on trouve aussi les grottes volcaniques Cueva de Los Verdes.

De cette introduction, on peut déjà déduire que le parc se situait hors zone de logement touristique, qu'il était voisin de sites touristiques majeurs peut-être plus en phase avec les envies des vacanciers et que Lanzarote ne se prête pas de nature à un développement tropical. Ces éléments me font penser que le parc partait avec quelques handicaps. De plus, les animaux présentés, essentiellements des oiseaux, manquaient certainement d’attractivité pour les touristes.

Je me rappelle d'un accueil très souriant et très sympathique à la caisse. Le parc par contre était très terne et mis à part l'origine des animaux, je n'ai pas vu grand chose de tropical. Les plantes en meilleurs formes étaient les plantes des régions sèches. Il y avait par endroit quelques touches végétales un peu plus tropicales, mais dans l’ensemble c’était assez désertique.

Les infrastructures étaient assez basiques. Le zoo se résumait en une succession de volières en béton et grillages. Les aménagements étaient assez sommaires, sans rien de remarquables.

Les seules espèces de mammifères dont je me rappel est un petit groupe de loutres asiatiques avec un point d'eau verdâtre malodorant, des écureuils, des suricates et des mangoustes jaunes.

On sentait fortement le manque de moyen et d'investissements. Je comprenais mieux pourquoi la réceptionniste de l'hôtel ne conseillait pas ce lieu.

Il y avait 2 espaces de contact où les oiseaux évoluaient en vol libre. Mais il n’y avait pas de fil conducteur, ni de thématique géographique. Les animaux étaient simplement mélangés entre eux.
Entrée
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Volières types pour les oiseaux
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Nurserie
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Toucan à carène?
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Hocco de Daubenton
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Conure de Patagonie?
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Tourterelle diamant
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Cage des écureuils de Prévost
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Enclos pour autruche
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Enclos pour nandou d’Amérique et grue couronnée
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Zone de contact avec quelques volières fermées pour ouistiti à toupet, coucal à sourcils blancs et reptiles
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Ouistiti à toupet
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Iguane
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Dans cette zone, certains oiseaux étaient en vol libre. Certaines volières dont les grillages ont été retirés étaient inclues dans cet espace. Il restait un grillage qui servait de toit afin d'empêcher que les oiseaux s’échappent. La hauteur n’était pas fameuse...
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Espèces en “liberté” (pas de photo : touraco à huppe splendide et choucador de Meves)
Pigeon roussard
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Calao siffleur
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Paddas de Java
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Autres espèces dans le zoo :
Tragopan de Temminck
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Cage pour gris du Gabon
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Enclos des tortues géantes
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Enclos des flamants roses
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Manchots de Humboldt
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Volière pour calaos
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Enclos pour suricates
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Mangouste jaune
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Ara Chloroptère
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Grande serre de contact
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Dans cette serre, on trouvait des faisans dorés, canards mandarins, paons, choucadors, touracos ainsi que quelques oiseaux que l’on retrouvait ailleurs dans le parc : padda de Java, pigeon roussard...
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Et pour terminer, une rare touche d’exotisme
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RANCHO TEXAS PARK - Lanzarote, 2009
La même année, j'ai visité le Rancho Texas Park qui lui se situe dans une des zones les plus touristiques de Lanzarote. La thématique texane couplée à quelques animaux plus emblématiques (tigres blancs et otaries) et sa situation géographique contribuent certainement à de meilleurs perspectives de développement. La (malheureuse) preuve avec la construction d'un delphinarium inauguré en 2016. Le parc possède maintenant au moins 4 dauphins qui proviennent de Duisbourg et Nuremberg.

Revenons en 2009. Les otaries déjà présentent dans ce zoo n'étaient visibles que pendant leur show. Elles bénéficiaient d'un unique bassin ovale de taille moyenne. Ce qui a jeté un froid, c'est qu'après la représentation, elles étaient enfermées dans des box grillagés en extérieur. Je ne sais pas pour combien de temps et si c'est tous les jours le cas, mais le reste de ma visite, je n'ai pas eu l'impression qu'elles avaient regagné le bassin.
Spectacle d’otaries, on reste vraiment dans le cliché...
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Zone des otaries. Après le spectacle les otaries étaient enfermées dans l’espace devant la piscine, où il y a les pare-soleils.
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A l'image de leurs cousins de Pairi Daiza, les tigres blancs vivent dans un temple, qui ici ressemble plutôt à une zone de parc d'attraction. L'aménagement est assez basique et manquait un peu de vie. Dans mes souvenirs, les tigres possédaient deux espaces, dont un m’a semblé mieux végétalisé que l’autre.
Installation des tigres blancs
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Les pumas sont lotis d'une manière assez minimaliste...
Installation des pumas.
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Les pumas ont accès à leur loge de nuit via une sorte de pont-levis, la forme rocheuse à droite sur la photo suivant.
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La thématique texane se retrouve dans les décors à la tendance Far West mais aussi dans la faune présentée avec des bisons, tatous et des chiens de prairie dont les abris en forme de tipis nous rappellent le Texas...
Bisons américains
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Chien de prairie
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Raton-laveur
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Vue sur le parc
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Point de vue faune américaine, cela reste assez timide. Quand on retire les tatous et quelques rapaces, on reste dans un registre assez classique d'oiseaux exotiques. Je peux faire la même remarque sur les reptiles.
Volières type pour oiseaux exotiques. On y trouve toucans, cacatoès… Des murs nus et des arbres morts comme perchoirs caractérisent ces espaces.
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Volières pour aras
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Zone des reptiles
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Agame barbu?
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Iguane
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Zone des tortues terrestres. Le parc présente différentes espèces.
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Tortues charbonnière à pattes rouges
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Tortues sillonnées?
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Crocodile du Nile
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On trouve aussi une mini ferme dans une ambiance très Far-west
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Il y a également un show de rapace au sein du parc. On y voit quelques rapaces américains et des vautours.
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Bilan très mitigé pour ce zoo au final très axé touristes…
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Re: CANDLEMASS’S ZooAdventures

Messagepar candlemass » Vendredi 17 Juillet 2020 11:58

PALMITO PARK - Gran canaria, 2009, 2012, 2015
Autre île, autre style, Gran Canaria est une destination très prisée. Assurément, c'est l'île canarienne de la fête avec ses innombrables bars et nightclubs de Playa Del Ingles. Personnellement, je préfère les zones plus tranquilles de Maspalomas et surtout Meloneras. Gran Canaria a un aspect très différents de Lanzarote dont elle est séparée par l'immense île de Fuerteventura ainsi que quelques centaines de kilomètres... Gran Canaria est un peu plus humide en son centre où les sommets dépassent les 1500 mètres. On trouve d'ailleurs des forêts de pins qui peu à peu remplacent les palmiers que l'on trouve par centaines le long des côtes. Le sud-est de l'île constitue la grosse zone touristique. Le nord, plus calme attire plutôt les surfeurs qui peuvent profiter de belles vagues.

J'ai visité le Palmito Park à 3 reprises. Se situant un peu plus dans les terres non loin de Playa Del Ingles, le site en lui-même vaut le déplacement. La route sinueuse qui même au parc est bordée de monts impressionnants, couverts de rochers et de buissons. Au fur et à mesure la civilisation semble disparaître et nous laisse sur cette route que l'on a envie de qualifier de déserte. Croiser un bus locale qui retourne vers la cité balnéaire a presque quelque chose de rassurant. Au bout de ce que je qualifierais de canyon, on arrive a un parking qui se situe près de l'entrée. L'extérieur est désertique et on remarque que l'on arrive dans un véritable oasis. Les plantes sont vertes et fleuries. Ici, le terme "tropical park" prend tout son sens.
Vue depuis le parking de l'environnement autour du parc, 2009
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Entrée, 2009
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Ambiance du parc, 2009
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Parc, 2015
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L'entrée comporte une boutique et nous plonge directement dans une ambiance tropical qui dénote complètement avec l'environnement aride. Après l’entrée, on croise deux enclos de type bacs carrés entourés de murs en béton dont un en verre pour les suricates et ensuite un varan de Komodo.
Suricate, 2009
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Varan de Komodo, 2009
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Flamants roses, tantale ibis et cigogne, 2009
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Marabout, 2009
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Suivent différentes volières pour oiseaux, principalement des perroquets ainsi qu'un petit bâtiment pour orchidées.
Serre des orchidées, on peut y observer des amphibiens, 2009
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Au fur et à mesure, on prend de la hauteur en croisant une installation pour coatis, saïmiris, un bassins à caimans et un volière de contact.
Bâtiment des coatis, 2009, je ne me rappelle pas ce qu’il y a dans la volière en avant plan.
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Volière de contact des loriquets, 2009
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Volière pour aras, 2009
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Kookaburras, 2009
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Caïmans, 2009
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Après la dernière montée qui comporte quelques volières pour rapaces, on arrive ensuite au point culminant du zoo où se déroule le spectacle d'oiseaux en vol libre. On se rend compte du lieu exceptionnel où se trouve le zoo. En plus des vues sur le zoo, on peut admirer les montagnes qui nous entourent.

Le spectacle d'oiseaux est assez inédit et je n'ai jamais vu un spectacle du genre ailleurs. Il est à la fois intéressant et pertinent sur le plan éducatif mais également ludique. Il commence par le lâcher de 2 aigles d’assez bonnes tailles. Je ne me rappel plus les espèces. Tout au long du show, les oiseaux vont évoluer dans le ciel, et le long des montagnes. A différents moments du show, l'animateur attire notre attention sur eux, devenu des petits points dans le ciel. Différents oiseaux sont présentés durant le show parfois de manière comique. Comme le marabout et sa démarche singulière que le présentateur imite ou la force du bec des kookaburras quand ils tiennent un objet dans leur bec. Ici, il s’agit d’une lanière en cuir que le présentateur tient par dessus son épaule, défilant avec un joli sac ‘’kookaburra’’. Un beau moment du show est ce qu'ils appellent color del mundo où l'on admire un vol général de différentes espèces d'ibis, d'aras et de perroquets. Mais il reste encore la clôture du show qui n'est possible que si les aigles lâchés au début du show reviennent comme prévu. Ca arrive parfois qu'un aigle envolé au show du matin ne revienne qu'à celui de l'après midi. Voir cette oiseaux rejoindre le lieu en piqué quasi au-dessus de notre tête ainsi que son corps fendre l’air reste un des plus beau moment de ma vie. Une petite buvette permet de se désaltérer après le show en profitant de la vue.
Spectacle d’oiseaux, 2009
Aigle en plein vol
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Volière des oiseaux du spectacle
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Cariama
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Marabout
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Oiseaux en vol
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On descend ensuite par un autre chemin qui est entouré d'une flore plus désertique avec une grande variété de cactus. On peut observer facilement de gros lézards endémiques des îles canariennes. Depuis ce chemin, on a des points de vue sur certaines zones du parc.
Lézards sauvages
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Ile pour orang-outan et gibbons, 2009
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Infrastructure des dauphins, 2009
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Je regrette fortement la construction d'un delphinarium dans le zoo. Le site en lui-même ne justifiait pas un tel apport. Mais je suppose que les touristes ne se déplacent pas juste pour le cadre…
Dauphins, 2012
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On rejoint ensuite un restaurant. Derrière le restaurant différentes petites maisonnettes et des volières abritent plusieurs espèces d'oiseaux.
Volières derrière le restaurant, 2009
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Toucans, 2009
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Toucans, 2015
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Vanneau soldat, 2009
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Touracos, 2015
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Calao bicorne, 2015
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Microglosse, 2015
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Le parc possède également une serre aux papillons et un aquarium. Ce dernier n'est pas trop mal dans son concept. Le delphinarium se situe au niveau de ces installations
Serre à papillons, 2009
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Aquarium, 2009
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Aquarium, 2012
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Le parc n'est pas très grand, ni large et on se dirige déjà vers l'entrée. Mais il reste encore quelques espaces à voir : une île avec un vieil orang-outan mâle en cohabitation avec des gibbons, un enclos à wallabies, une petite volière immersive avec quelques oiseaux, un espace pour pélicans et quelques terrarium pour reptiles.
Orang-outan, 2012, l s’agissait d’un mâle “hybride”, il serait décédé depuis.
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Gibbons à mains blanches femelles, sans “statut”, 2012
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Espaces pour émeus, wallabys et tortues géantes, 2009
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Serre de contact, 2012
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Zone des reptiles, 2009
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Malgré une collection assez simple, j'avais été fort séduit par ce parc, qui quelques années avant ma première visite avait été victime d'un grave incendie survenu dans la région. Le parc semblait avoir eu du mal à se relever de cette épreuve et malgré la catastrophe, on voyait que des efforts et moyens avaient été mis en oeuvre pour que le parc s’en relève.

Je regrette fortement le choix du delphinarium, surtout qu'il est possible depuis le port de la petite ville côtière de Puerto Rico d'observer en mer différentes espèces de cétacés.

Route d’accès au parc, sur le retour, 2009
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LORO PARQUE - Tenerife, 2010 ou 2011
J’ai malheureusement perdu mes photos de ce voyage à Tenerife. Des 3 îles que j’ai visité, Tenerife est l'île que je classe en dernière position. Le climat de cette île est beaucoup plus humide que Lanzarote, Fuerteventura ou Gran Canaria. De plus, il faut bien choisir le lieu de son logement car seul le sud de l’île est épargné par la pluie et la brume. J’ai le souvenir qu’une fois parti dans le nord, on avait systématiquement de la pluie et par endroit, en altitude, de la brume, avec une impression d’évoluer dans les nuages. Tenerife c’est un peu l’archétype du tourisme de masse. Mais c’est aussi de très beau sites à visiter, comme Los Gigantes, Masca et le parc naturelle El Teide, quand le téléphérique n’est pas en panne. Les eaux autour de l’île sont riches en dauphins et pour moins cher qu’une visite au Loro Parque, on peut les observer dans leur milieu naturel depuis des bateaux.

Le loro Parque se trouve dans le nord de l’île, ce qui signifie, une pluie forte pendant le trajet aller, une pluie forte pendant la visite et une dernière pluie forte lors du trajet retour qui a provoqué un accident et un petit embouteillage sur l’autoroute. Malgré les pluies, le temps reste chaud et humide. Des ‘’embouteillages’’, j’en ai connu quelques-uns cette journée… Le premier dans la file d’attente pour acheter le ticket d’entrée, alors qu’il n’y avait pas spécialement beaucoup de monde. Directement après, une file d’attente est imposée aux visiteurs. Le motif? Une photo apparemment obligatoire avec des aras… Mon compagnon n’étant pas de cette avis, il m’a agrippé le bras et nous avons dépassé les nombreux visiteurs pris au piège de ce système. Après tout, pourquoi faire la file pour quelque chose que l’on n’achètera pas? Cela dit, notre mini acte révolutionnaire n’est pas passé inaperçu et les personnes chargées de prendre les photos étaient assez fâchées, surtout la femme qui était chargée de retenir les visiteurs.

Une fois dans le parc, on peut constater que le Loro Parque est un parc bien entretenu. Les allées sont belles, entretenues et joliment végétalisées. Les enclos sont par contre plutôt simples. Les gorilles, un groupe composé que de mâles, n’étaient observables que depuis un espace fermé pour les visiteurs, à travers des baies vitrées. Leur espace n’est pas énorme, il y avait de l’herbe et quelques végétaux. Les tigres blanc (ou lions blancs?) avaient un enclos assez banal. Je n’ai pas de souvenirs marquants des autres installations pour petits mammifères, mais il n’y avait rien de vraiment original.

Le Loro Parque sortait son épingle du jeux avec son aquarium et surtout son espace pour manchot. Certainement énergivore, l’espace accueillait les visiteur par un couloir donc les murs comportaient une suite de bloc de glace, tel des tableaux. L'espace circulaire et vitré comportait une banquise au bord de la mer et le visiteur bénéficiait de beaux points de vue sur la zone. Il y avait aussi de la neige qui tombait du plafond. Les conditions froides du sud du globe semblaient être optimales pour les oiseaux.

Concernant la collection des perroquets, l’une des plus diversifiée et importante, cela se résumait en une succession de petites volières carrées. Par moment, on avait l’impression d’être chez un particulier qui apporte les plus grands soins à ces captifs. Un peu partout dans le parc, il y a des volières pour les différentes espèces que le parc présente. Je ne pense pas qu’il y avait des aras de Spix lors de ma visite et si oui, ils étaient probablement en backstage. Dans l’ensemble, les enclos et volières du parc sont bien entretenus.

Les show des cétacés sont certainement ce qui attirent la foule dans ce parc qui est adapté aux touristes. Les orques sont impressionnantes à voir mais leur captivité est toujours aussi polémique. Ce qui n’empêche pas les delphinariums de pulluler dans cette région du globe. Le bassin des orques est grand, profond, compartimenté… Malgré cela, on se demande toujours ce que font ces animaux en zoo. Du côté des dauphins, le bassin est beaucoup plus petit. Ces derniers possèdent un deuxième bassin qui doit faire le tier du bassin du spectacle situé derrière la tribune des spectateurs. Il y a également un show avec des otaries.

Dans ce parc, tout est fait pour consommer. A la sortie de chaque spectacle, dont la lenteur d’évacuation du lieu semble être spécialement étudiée, on passe obligatoirement devant un stand avec des dvd du spectacle et divers articles souvenirs en rapport avec l’animal captif.

Mon bilan est assez neutre au final. Le parc est joli, mais a un côté assez artificiel. La dimension commerciale et la volonté de pousser à l’achat est très forte et assez déplaisante lors de la visite. Dans l'ensemble, le parc est un peu quelconque et se repose sur ses cétacés et ses grosses infrastructures.


JUNGLE PARK - Tenerife, 2010 ou 2011
Situé non loin de Playa de Las Americas, le Jungle Park fait office d’Oasis au milieu du désert. Contrairement au Palmito park, il se situe en bordure d’un village, Chayofa. La végétation y est luxuriante. Mes souvenirs sont un peu plus vagues qu’au Loro Parque. La visite était plus plaisante et moins commerciale. Les enclos sont simples et certains manques un peu d’inventivités. Comme par exemple, certains singes et lémuriens dans des cages/volières alors qu'ils pourraient bénéficier d’îlots végétalisés. Les espaces étaient par contre assez bien agrémentés en structure avec quelques végétaux et du substrat. Chez les lémuriens, une passerelle longeait la volière, permettant un point de vu intéressant sur les animaux.

Chez les félins, rien d'extraordinaire, mais les enclos étaient bien végétalisés. On trouve aussi assez bien d’oiseaux tropicaux dans diverses volières. Il y avait des hippopotames nains, dans un environnement très végétalisé mais j’ai le souvenir d’un petit point d’eau et d’une surface terrestre assez réduite.

Au moment de ma visite, le spectacle d’oiseau était chaotique. Je n’ai jamais vu une équipe gérer aussi mal ses oiseaux. Ajouter à celà un public indiscipliné qui se lève pour faire des photos et des enfants qui courent partout, je me demande toujours par quel chance il n’y a pas un d'incidents. Il y avait également un spectacle de perroquets et d’otaries.

J’ai le souvenir d’un parc plaisant à visiter et agréable dans son ensemble, même si relativement basique dans ses installations.

A suivre, Israël et le London Zoo!
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Re: CANDLEMASS’S ZooAdventures

Messagepar Therabu » Samedi 18 Juillet 2020 9:50

Merci bien candlemass! Tes compte rendus me suffiront et si je voyage la bas, je privilégierais l'observation des cétacés, oiseaux et reptiles endémiques.
Les hordes de touristes qui deferlaient sur les Canaries ont justifié la création de ces attractions touristiques globalement peu réjouissante. Il me semble que Loro Parque agit significativement in situ pour la sauvegarde des perroquets mais globalement, l'apport de ces institutions reste limité.
Pourtant avec un tel climat, on pourrait concevoir des espaces exceptionnels pour de nombreuses espèces comme ce dragon de Komodo qui doit pouvoir profiter du soleil la grande partie de l'année.
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Re: CANDLEMASS’S ZooAdventures

Messagepar candlemass » Samedi 18 Juillet 2020 18:04

Therabu a écrit:Merci bien candlemass! Tes compte rendus me suffiront et si je voyage la bas, je privilégierais l'observation des cétacés, oiseaux et reptiles endémiques.
Les hordes de touristes qui deferlaient sur les Canaries ont justifié la création de ces attractions touristiques globalement peu réjouissante. Il me semble que Loro Parque agit significativement in situ pour la sauvegarde des perroquets mais globalement, l'apport de ces institutions reste limité.
Pourtant avec un tel climat, on pourrait concevoir des espaces exceptionnels pour de nombreuses espèces comme ce dragon de Komodo qui doit pouvoir profiter du soleil la grande partie de l'année.


Je suis entièrement d'accord avec toi, le climat pourrait permettre des installations beaucoup plus avant-gardistes. Les infrastructures sont forts basiques et les investissements s'orientent plutôt sur ce qui attire les touristes plutôt que sur des projets de conservations.

J'ai oublié de préciser que sur certaines îles, il y a aussi des aquariums. Sur l'île de La Palma, se trouve le Maroparque, un petit zoo dit ''pittoresque" avec des oiseaux , reptiles et quelques petits mammifères (suricates, porc-épics, petits singes) non loin de Santa Cruz. Enfin, à Fuerteventura, il y a l'Oasis Park (La Lajita), un zoo où l'on peut voir éléphant africains, hippopotames, girafes, zèbres, antilopes.
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Re: CANDLEMASS’S ZooAdventures

Messagepar Tery » Jeudi 20 Août 2020 18:47

Bonjour,
Merci pour le partage, vraiment très enrichissant ! :D
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