Les aras de Spix de retour vers la liberté

Programmes d'élevage, conservation ex situ, conservation in situ...

Les aras de Spix de retour vers la liberté

Messagepar Philippe » Mardi 03 Mars 2020 7:21

Pairi Daiza contribue au retour de l’ara de Spix dans la nature

Une cinquantaine d’aras dont l’espèce a disparu à l’état sauvage sont rapatriés au Brésil où ils seront à terme relâchés dans la nature. Parmi eux, trois oiseaux provenant de Pairi Daiza.

Après avoir été officiellement déclaré éteint dans la nature au début du siècle, l’ara de Spix va bientôt y faire son grand retour. Cinquante-deux spécimens de ce remarquable perroquet bleu – devenu célèbre pour son apparition dans le film d’animation Rio – s’envolent ce mardi matin d’Allemagne à destination de la ville de Petrolina, dans le nord-est du Brésil. Là, ils seront hébergés pendant plusieurs mois à Curaçá dans un « centre de remise en liberté », afin de s’habituer à ce qui deviendra leur nouvel environnement avant de pouvoir être définitivement lâchés dans la nature.
rois de ces aras proviennent de Pairi Daiza. En juin 2018, le parc animalier avait accueilli quatre individus, premiers éléments d’une petite colonie logée dans un nouveau centre de reproduction construit in situ.
Source : Le Soir.
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Re: Les aras de Spix de retour vers la liberté

Messagepar abonnepdz » Mardi 03 Mars 2020 13:45

C'est historique. 20 ans après leur extinction complète dans la nature, les Aras de Spix sont de retour au Brésil.

Ce mardi 3 mars, 52 Aras de Spix, dont 3 provenant de Pairi Daiza, ont décollé de Berlin pour Petrolina (Brésil). Le rêve de Pairi Daiza et de ses partenaires de réintroduire les Aras de Spix (ces magnifiques perroquets bleus éteints dans la nature et connus du grand public par les films d’animation « Rio ») à l’état sauvage devient réalité. Ce projet, s’il est couronné de succès, salue une première mondiale, jamais l’Homme n’ayant réussi à réintroduire à l’état sauvage une espèce d’oiseau éteinte dans la Nature.

Ce 3 mars 2020, journée internationale de la Vie sauvage, est un grand jour pour celles et ceux qui travaillent depuis des années en vue d’une réintroduction de cet oiseau rare éteint dans la nature depuis 20 ans. Pour Pairi Daiza, la Pairi Daiza Foundation, l’ACTP (Association pour la conservation des perroquets menacés, située à Berlin), l’ICMBio (Institut Chico Mendes de Conservation de la Biodiversité) et le gouvernement brésilien, unis dans ce projet, la ré introduction de l'Ara de Spix dans son milieu naturel était en effet une priorité absolue. Le départ vers le Brésil d’une première population d’Aras de Spix nés parmi les hommes est ici une étape fondamentale en vue de la reconstitution, en milieu naturel, d’une population de perroquets suffisamment large et protégée pour assurer la survie et le développement de l’espèce au sein de l’écosystème duquel elle n’aurait jamais dû disparaître.

L’oiseau le plus rare au monde

Découvert par le naturaliste allemand Johann Baptist von Spix au dé but du 19è me siècle, l’Ara de Spix est un perroquet relativement petit (entre 50 et 60 centimètres), léger (moins de 400 grammes) et caractérise par un plumage bleu vert, des cercles bleu clair autour des yeux et, pour les jeunes, une ligne blanche sur le bec.

Il vivait dans la Caatinga, biotope semi-dé sertique du nord-est du Bré sil. Chassé par l’homme, victime de la destruction de son habitat, l’Ara de Spix a disparu de la Nature en 2000 et l’espèce est officiellement déclarée « éteinte » à l’état sauvage. Seules quelques dizaines de spécimens vivent encore en captivité.

A Berlin, les experts du centre de reproduction et de conservation de l’ACTP recueillent ces derniers spécimens vivants, veillent à la survie de l’espèce depuis des années, et mettent en place des programmes de reproduction. Plusieurs dizaines d’individus y sont choyés, comme autant de derniers descendants d’une espèce au bord de la disparition définitive.

En 2018, l’ACTP a confié à Pairi Daiza Foundation de jeunes Aras de Spix dans le cadre de ce grand projet de conservation de l’espèce. Le parc animalier belge est le seul en Europe où le public peut voir ces oiseaux si rares. Pairi Daiza et Pairi Daiza Foundation ont par ailleurs construit, au cœur du parc de Brugelette, un Centre de Conservation et de Reproduction de l’Ara de Spix et d’autres oiseaux rares. Un projet d’envergure mis sur pied pour un budget de 3 millions d’euros. De nouveaux couples d’Aras de Spix vont prochainement y être accueillis, en provenance de Berlin, avec l’espoir de voir naître de nouveaux et nombreux bébés qui, eux également, pourront être réintroduits dans la nature dans les prochains mois et années.

Source notélé
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Re: Les aras de Spix de retour vers la liberté

Messagepar candlemass » Mercredi 04 Mars 2020 11:36

COMM FACEBOOK DE PAIRI DAIZA :

27 FEVRIER :
Chers amis, plus que 5 jours avant la concrétisation d'une aventure à laquelle nous sommes fiers de participer : le départ d'aras de Spix de Pairi Daiza et de Berlin pour une réintroduction progressive au Brésil. Tout récemment, un dernier check-up médical a été réalisé par le vétérinaire François Le Grange afin de s'assurer que tous les aras remplissent les conditions médicales requises pour être déplacés vers le Brésil. Le verdict est formel, tous les oiseaux ont passé les tests sans encombres et sont donc fin prêts pour le grand départ !

28 FEVRIER :
Chers amis, J - 4 avant le retour des aras de Spix au Brésil ! Et on est plutôt confiant sur le fait qu'ils seront bien accueillis ! La semaine dernière, les graffeurs d' ART-EFX sont arrivés à Caatinga, au Brésil, pour décorer les murs du bâtiment de la nurserie avec ces fresques.
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2 MARS :
Chers amis, le départ des aras de Spix vers la nature brésilienne est imminent ! Comme vous le savez, après une acclimatation progressive dans un centre de remise en liberté, une cinquantaine de ces magnifiques oiseaux vont être relâchés dans la "forêt" épineuse du Caatinga. Avec ce projet, Pairi Daiza Foundation et ses partenaires espèrent rétablir une population stable dans la nature !
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3 MARS :
Après un long vol, les aras de Spix se portent bien et terminent tranquillement leur voyage en direction de Petrolina, au Brésil. Bientôt, ils vont découvrir le centre d'élevage flambant neuf bâti spécialement pour eux !
Aujourd'hui, 52 aras de Spix sont transportés vers le Brésil. Vingt ans après leur disparition complète de leur milieu naturel, ces magnifiques perroquets bleus vont enfin retrouver leur terre d'origine. D'abord placés durant plusieurs mois dans un centre d'élevage destiné à les acclimater à la vie sauvage, ils seront ensuite relâchés dans la Caatinga !

4 MARS :
Chers amis,
Nous ne résistons pas à l’envie de partager avec vous cette photo prise ce lundi soir à Petrolina, au Brésil. Vingt ans après leur extinction en milieu naturel, après des années d’efforts de conservation, de sauvetage et de reproduction des derniers spécimens vivant auprès des hommes, les Aras de Spix sont de retour sur leur terre d’origine. Objectif: les réintroduire dans la Caatinga, cette zone de forêts dont ils n’auraient jamais dû disparaître...

Un travail d’équipe! Merci à tous ceux sans qui ce projet n’aurait jamais vu le jour: Association for the Conservation of Threatened Parrots e.V., ICMBio, Deli Nature Birds, Zoologische Gesellschaft für Arten- und Populationsschutz e.V. - ZGAP Spix Macaw (AWWP)

***

Et voilà, les aras de Spix sont arrivés dans le centre de d'élevage et de réintroduction ! Après un check médical par les équipes de Association for the Conservation of Threatened Parrots e.V., ils ont été placés en quarantaine dans leurs volières. On en profite pour remercier chaleureusement nos amis de l'ACTP pour leur travail exemplaire !

Avant d'être relâchés dans la nature sauvage de la Caatinga, les oiseaux vont passer plusieurs mois dans ce centre. En effet, il faut "apprendre" à ces oiseaux comment vivre dans la nature sauvage afin que les populations relâchées soient pérennes et puissent recoloniser leur biotope d'origine. C'est ce qu'on appelle "Soft Release" : un retour progressif à la nature, durant lequel l'animal reçoit un soutien, un abri et de la nourriture jusqu'au jour où il est capable de se débrouiller seul. Dans la nature, un jeune perroquet sauvage peut passer la première année de sa vie à apprendre comment survivre en imitant ses parents : quels aliments manger, quelles sources éviter, comment éviter les prédateurs, où chercher de la nourriture et de l'eau au fil des saisons, comment communiquer avec ses pairs, etc. C'est précisément cela que le centre d'élevage, situé sur une vaste propriété portant le nom de Fazenda Pairi Daiza, veillera à inculquer à ces perroquets.
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Re: Les aras de Spix de retour vers la liberté

Messagepar candlemass » Dimanche 08 Mars 2020 15:32

6 MARS

Ce centre d’élevage poursuit différents objectifs afin de préparer les oiseaux à la vie dans la Nature :
- Entraînement à la reconnaissance et à l'évitement des prédateurs.
- Entraînement au vol pour développer la force musculaire, l'endurance et les compétences de vol.
- La familiarisation et l'utilisation des aliments naturels nécessaires à la survie dans la nature.

De plus, le centre sera équipé de grandes volières de "pré-lâcher", pour permettre aux oiseaux de se familiariser avec les sons, odeurs, images et développer une conscience des autres animaux sauvages de la région. Ainsi, les équipes du centre veilleront au respect d'un protocole strict avant de relâcher les oiseaux qui devront être capable de :
- Faire preuve d'indépendance vis-à-vis des humains.
- Être conscient et faire preuve de prudence face aux prédateurs naturels et aux humains.
- Être capable de s'auto-alimenter avec les sources de nourriture qu'il trouveront dans la nature.
- Faire preuve de compétences sociales et de compétences de vol développées.
Enfin, après avoir été relâchés, les oiseaux auront la possibilité de revenir s'abriter ou se nourrir au centre, si nécessaire.

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Re: Les aras de Spix de retour vers la liberté

Messagepar candlemass » Lundi 16 Mars 2020 2:47

15 mars :

Chers amis, vous le savez peut-être, ce 4 mars, 52 aras de Spix, dont 3 de Pairi Daiza sont arrivés au Brésil. Vingt ans après leur extinction en milieu naturel, après des années d’efforts de conservation, de sauvetage et de reproduction des derniers spécimens vivant auprès des hommes, ces magnifiques perroquets bleus sont de retour sur leur terre d’origine. Objectif: les réintroduire dans la Caatinga, cette zone de forêts dont ils n’auraient jamais dû disparaître...
Avant d'être relâchés dans la nature sauvage de la Caatinga, les oiseaux passeront plusieurs mois dans un centre de réiontroduction. En effet, pour que les populations relâchées soient pérennes et puissent recoloniser leur biotope d'origine, il faut une période d'acclimatation. Un retour progressif à la nature, durant lequel l'animal reçoit un soutien, un abri et de la nourriture jusqu'au jour où il est capable de se débrouiller seul.

Le 10 mars, les oiseaux, qui sont actuellement en quarantaine, ont reçu la viste de la MAPA, le ministère de l'agriculture, de l'élevage et de l'approvisionnement du Brésil. Ils ont prélevé des échantillons sur tous les oiseaux. Les tests ont été rapides et efficaces. Les résultats sont enthousiasmants: les 52 aras de Spix se portent bien !

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Re: Les aras de Spix de retour vers la liberté

Messagepar Clemsy67 » Mercredi 08 Avril 2020 12:27

Un article édifiant publié par Mongabay (in english) il y a peu de temps :
https://news.mongabay.com/2020/03/spixs ... ntroversy/
Grosse remise en question du bien-fondé de ce projet : l'ACTP est accusée d'agir de manière opaque, avec des financements d'origines inconnues, le tout sans coopération avec le monde scientifique. Depuis 2015, l'ACTP importerai des oiseaux menacés d'Australie légalement sous couvert d'être un élevage conservatoire, mais certains seraient ensuite vendus sur le marché noir. Difficile d'avoir une vision claire des choses puisque l'organisation ne partage pas les chiffres de sa collection, ses revenus etc.

L'acquisition des amazones de Sainte-Lucie, des amazones de Saint-Vincent, des amazones impériales et des amazones de Bouquet par l'ACTP s'est faite avec la justification que c'était le seul moyen de protéger ces oiseaux de l'ouragan Maria qui a frappé les Caraïbes en septembre 2017. Sauf que la communauté scientifique de la conservation a clairement exprimé que ça n'avait été fait sans aucune consultation avec la CITES, et qu'il n'y avait aucun risque.
Je suppose que c'est à ce moment que PDZ a obtenu (acheté ?) ses amazones de Sainte-Lucie et Saint-Vincent ?

L'ACTP aurait aussi fait pression sur les éleveurs brésiliens possédant des Spix afin de les envoyer en Allemagne, en justifiant qu'ils n'arrivaient pas à les reproduire.

Tout cela me parait très inquiétant. Pour rappel, Martin Guth le directeur de l'ACTP possède 90% des aras de Spix vivants ...
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Re: Les aras de Spix de retour vers la liberté

Messagepar Antoine » Mercredi 08 Avril 2020 13:57

Merci Clemsy67 pour le partage de cet article.
J'ai envie de dire "rien de neuf sous le soleil".
Toutes ces questions sont depuis longtemps dans la bouche des passionnés d'oiseaux et, pour l'instant, personne n'a plus de réponse !
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Re: Les aras de Spix de retour vers la liberté

Messagepar candlemass » Vendredi 05 Mars 2021 12:33

Comm FB Pairi Daiza du 05/03/2021

Il y a un an déjà, les 52 premiers Aras de Spix retrouvaient leur terre natale, la Caatinga brésilienne, après un long voyage depuis les installations de l' Association pour la conservation des perroquets menacés eV et de Pairi Daiza. Nous nous souvenons de ce moment exceptionnel comme si c'était ici… il s'en est pourtant passé des choses, en 12 mois!

Certains oiseaux se préparent au grand envol vers la vie sauvage, dans la volière d'acclimatation spécialement dédiée àcet effet. Ils se familiarisent avec les bruits de la Caatinga, musclent leurs ailes, découvrent des aliments «locaux» collectés dans la nature specialement pour eux, etc. enseignent les comportements à adopter dans la Caatinga. Et ce n'est pas tout! La saison de reproduction est actuellement en cours dans la Caatinga, et des couples se sont formés.

Les nouvelles sont prometteuses, donc, pour ce projet historique qu'est la réintroduction de l'Ara de Spix au Brésil, fruit de la collaboration entre l' Association for the Conservation of Threatened Perrots eV et l ' ICMBio , et qui prend part la Fondation Pairi Daiza . Plusieurs partenaires apportent également une aide précieuse dans cette aventure: Deli Nature , Zoologische Gesellschaft für Arten- und Populationsschutz eV - ZGAP - ZGAP ( Spix Macaw (AWWP) .


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Re: Les aras de Spix de retour vers la liberté

Messagepar Therabu » Vendredi 05 Mars 2021 17:07

Merci Candlemass des news !

Il semble que les relachés vont bientôt commencer même s'ils seront échelonnés. Je me demande toutefois si cela vaut la peine de courir le risque de relâcher des oiseaux adultes, nés en captivité. Ne serait-ce pas judicieux de les élever dans la caatinga et de réintroduire au fur et à mesure leur progéniture ?
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Re: Les aras de Spix de retour vers la liberté

Messagepar candlemass » Mardi 09 Mars 2021 14:42

Therabu a écrit:Merci Candlemass des news !

Il semble que les relachés vont bientôt commencer même s'ils seront échelonnés. Je me demande toutefois si cela vaut la peine de courir le risque de relâcher des oiseaux adultes, nés en captivité. Ne serait-ce pas judicieux de les élever dans la caatinga et de réintroduire au fur et à mesure leur progéniture ?


Je trouve ton approche méthodologique plutôt intéressante et moins risquée surtout que le nombre d'oiseaux en captivité reste encore très faible.
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Re: Les aras de Spix de retour vers la liberté

Messagepar guirosama » Mercredi 10 Mars 2021 10:16

Pour ma part, mais je n'y connais pas grand chose non plus, je trouvais que la volière était un peu petite par rapport avec ce que j'avais pu voir sur les relâchers d'ibis chauves en Espagne par exemple ; du coup est-ce que les oiseaux ont vraiment conscience de leur habitat ? En outre, concernant l'alimentation, j'ai des doutes.
Voici le texte original tiré du site https://www.wikiaves.com.br/wiki/ararinha-azul :
Alimenta-se de frutos e sementes, gostando de empoleirar-se sobre as pontas dos galhos secos. Realiza migrações locais, quando frequenta também buritizais.
A lista de itens abaixo possivelmente está incompleta para a ararinha-azul, dada a amostra limitada de uma a três aves selvagens estudadas. De acordo com Barros (2001), que obteve registros de alimentação do último exemplar selvagem conhecido de ararinha-azul no período entre julho de 1997 e julho de 1999, foram utilizadas onze espécies vegetais como alimento: pinhão (Jatropha mollissima), favela (Cnidoscolus phyllacanthus), juazeiro (Ziziphus joazeiro), baraúna (Schinopsis brasiliensis), imburana (Commiphora leptophloeos), facheiro (Pilosocereus piauhiensis), além de registros indiretos, por meio de sementes encontradas nas fezes: enxerto (Phoradendron sp.), caraibeira (Tabebuia aurea), angico (Anadenanthera macrocarpa), umbu (Spondias tuberosa) e unha-de-gato (Acacia paniculata). Entretanto, relatórios de pesquisadores que trabalharam anteriormente com a ararinha-azul adicionam outras duas espécies à lista, perfazendo um total de treze espécies: pau-de-colher (Maytenus rigida, Roth, 1990) e marizeiro (Geoffroea spinosa, Pontual, 1992). Da-Ré (1994) adiciona também freijó (Cordia sp.), mas a espécie é provavelmente Combretum leprosum, que foi erroneamente identificada (Y. M. Barros, com. pess.). Dos itens ingeridos, 90,1 % foram sementes e o pinhão foi utilizado em 54,13% das visitas de alimentação (feeding bouts) registradas da ararinha-azul (n=110). O pinhão foi a única espécie disponível para alimentação durante todo o ano, embora no pico do período seco (setembro e outubro) a quantidade disponível fosse muito reduzida, permanecendo poucos indivíduos frutificando, geralmente em regiões onde o solo apresentava umidade como as várzeas. Outra espécie importante foi a faveleira (Barros, 2001). A distribuição destas duas espécies ocorre em manchas. Em anos “normais” ambas têm um período de frutificação relativamente longo, com pico de produtividade no auge da estação chuvosa (janeiro a março), mas podem ser encontrados indivíduos frutificando em várias localidades nos meses posteriores (Da-Ré, 1992; Barros, 2001). Em anos chuvosos, estas espécies são mais abundantes ao longo do ano e isto favorecia a permanência do exemplar remanescente de ararinha-azul nas proximidades de riachos com caraibeiras, sem que a ave tivesse que empreender longos deslocamentos para o interior da Caatinga a procura de alimento. Nos meses de junho e julho as plantas destas espécies começam a secar e a oferta de frutos diminui. Nos meses mais secos, há a disponibilidade de frutos de caraibeira e baraúna, bastante utilizados (Barros, 2001). Yamashita (in litt. 1990 para N. Collar, in Collar et al., 1992) afirma que tanto a faveleira quanto o pinhão são colonizadores, não fazendo parte da vegetação original da região.

Voici sa traduction Google (revu) :
Il se nourrit de fruits et de graines, appréciant se percher à l'extrémité des branches sèches. Effectue des migrations locales, et fréquente également les buritizais [ndr : zone de palmiers Buritis]. La liste des éléments ci-dessous est peut-être incomplète pour l'ara, compte tenu de l'échantillon limité d'un à trois oiseaux sauvages étudiés. Selon Barros (2001), qui a obtenu des registres alimentaires pour le dernier spécimen sauvage connu entre juillet 1997 et juillet 1999, onze espèces végétales ont été utilisées comme nourriture: pinhão (Jatropha mollissima), favela (Cnidoscolus phyllacanthus), juazeiro (Ziziphus joazeiro), baraúna (Schinopsis brasiliensis), imburana (Commiphora leptophloeos), adventice (Pilosocereus piauhiensis), en plus de signalements indirects, à travers des graines trouvées dans les fèces : greffe (Phoradendronia (tab. Sp.), Caraib aurea), angico (Anadenanthera macrocarpa), umbu (Spondias tuberosa) et unha-de-gato (Acacia paniculata). Cependant, les rapports de chercheurs qui ont déjà travaillé avec l'ara ajoutent deux autres espèces à la liste, soit un total de treize espèces: pau-de-colher (Maytenus rigida, Roth, 1990) et marizeiro (Geoffroea spinosa, Pontual, 1992). Da-Ré (1994) ajoute également freijó (Cordia sp.), Mais l'espèce est probablement Combretum leprosum, qui a été identifiée par erreur (Y. M. Barros, avec. Pers.). Parmi les articles ingérés, 90,1% étaient des graines et la noix de pin a été utilisée dans 54,13% des visites d'alimentation (périodes d'alimentation) de l'ara (n = 110). Le pignon de pin était la seule espèce disponible pour la nourriture tout au long de l'année, bien qu'au pic de la période sèche (septembre et octobre), la quantité disponible était très faible, avec peu d'individus fructueux, généralement dans les régions où le sol avait de l'humidité comme les plaines inondables. Une autre espèce importante était la faveleira (Barros, 2001). La distribution de ces deux espèces se fait par parcelles. Les années «normales», les deux ont une période de fructification relativement longue, avec un pic de productivité au plus fort de la saison des pluies (janvier à mars), mais des individus peuvent être trouvés en train de fructifier à divers endroits au cours des mois suivants (Da-Ré, 1992; Barros , 2001). Ce sont également les espèces les plus abondantes pendant la saison des pluies. Les années pluvieuses, ces espèces sont plus abondantes tout au long de l'année et cela a favorisé le spécimen restant d'ara bleu à proximité des ruisseaux à caraibeiras, sans que l'oiseau ait à entreprendre de longs voyages à l'intérieur de la caatinga à la recherche de nourriture. Au cours des mois de juin et juillet, les plantes de ces espèces commencent à se dessécher et l'approvisionnement en fruits diminue. Dans les mois les plus secs, les fruits de caraibeira et baraúna sont largement utilisés (Barros, 2001). Yamashita (in litt. 1990 pour N. Collar, dans Collar et al., 1992) déclare que les faveleira et les pinhão sont des colonisateurs et ne font pas partie de la végétation d'origine de la région.


Pour l'ara de Lear, il y a eu tout un travail d'incitation à la culture de certains palmiers dans les zones agricoles près plus ou moins des dortoirs (Canudos, région NE de Bahia) pour que les oiseaux aient une nourriture à disposition toute l'année.
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Re: Les aras de Spix de retour vers la liberté

Messagepar candlemass » Vendredi 26 Mars 2021 11:01

Communication FB sur les aras de Spix, mais cette fois, sur ce qu'il se passe en Belgique.

Au menu aujourd'hui pour les Aras de Spix : graines germées, concombres, poires et papayes. De quoi faire le plein de vitamines !
14 Aras de Spix se trouvent dans le Centre de Reproduction des oiseaux rares de Pairi Daiza dans le cadre du projet de réintroduction dans la nature de cette espèce disparue depuis 20 ans que nous menons avec l' Association for the Conservation of Threatened Parrots e.V. La période de reproduction des Spix a commencé et nos équipes sont encore plus aux petits soins que d'habitude. Chaque jour avant la préparation du repas, les soigneurs contrôlent que la nuit s'est bien passée grâce aux nombreuses caméras de surveillance du centre (une cinquantaine au total).


Le parc a posté peut de photo intéressante si l'on souhaite comprendre comment fonctionne et à quoi ressemble exactement le ce centre de reproduction. Aucunes informations sur les autres espèces que l'on trouveraient dans ce centre.

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Re: Les aras de Spix de retour vers la liberté

Messagepar candlemass » Lundi 19 Avril 2021 18:52

PREMIERE NAISSANCE D'ARA DE SPIX AU BRESIL DEPUIS 30 ANS

Chers amis, une grande nouvelle nous est arrivée tout droit du Brésil ! Environ un an après le retour des 52 premiers Aras de Spix d'Europe vers leur région natale, et pour la première fois en 30 ans, un jeune Ara de Spix a éclos dans la Caatinga brésilienne, au sein du centre d’élevage et de réintroduction entièrement dédié à la conservation de ce magnifique perroquet bleu, éteint dans la nature depuis plus de 20 ans !

Aussi merveilleuse soit elle, la nature a aussi ses fragilités et a parfois besoin d’un petit coup de pouce. Si nous espérions bien entendu que tous les Aras de Spix du centre pourraient élever naturellement leur progéniture, cela n’a malheureusement pas pu être le cas cette fois. En effet, les couples qui sont arrivés dans le centre brésilien sont tous jeunes, et ce dans l’espoir qu’ils puissent, pendant de longues années, donner naissances à des jeunes Aras de Spix. Malheureusement, cela signifie aussi qu'ils sont encore inexpérimentés et, en tant que jeunes parents, il leur arrive de commettre des erreurs.

Dans le cas présent, le couple a pondu quatre œufs, dont deux étaient fertiles. Le premier a éclos le 11 avril, mais a malheureusement été victime de l’inexpérience de ses parents et l’oisillon est décédé le jour suivant. Le second œuf a éclos le 13 avril, mais l’oisillon n’a, lui non plus, pas reçu suffisamment d’attention de la part de ses parents. Afin de lui donner toutes les chances de survivre, le choix a été fait de le retirer pour l’élever à la main.
Cet oisillon symbolise une étape importante dans un projet de conservation qui a débuté avec passion il y a plus de 30 ans ! Grâce à l'engagement inlassable de tous les partenaires et à un excellent travail d'équipe, ce projet a permis de reformer une population d’Aras de Spix robuste, avec une grande diversité génétique, mais aussi de réunir toutes les conditions pour une réintroduction dans la Caatinga, son habitat d’origine.


communication FB du 19/04/2021
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Re: Les aras de Spix de retour vers la liberté

Messagepar guirosama » Lundi 19 Avril 2021 20:40

Bonne nouvelle mais pas complétement puisque l'oisillon sera élevé à la main et qu'un autre est mort. C'est vraiment une demie teinte cette nouvelle
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Re: Les aras de Spix de retour vers la liberté

Messagepar candlemass » Lundi 03 Mai 2021 12:22

Source FB Pairi Daiza.
Naissance de 10 ara de Spix en Allemagne.

Chers amis, après l’excellente nouvelle que nous vous partagions il y a quelques jours avec la première naissance d’un Ara de Spix dans la Caatinga, c’est maintenant de Berlin que nous vient un exceptionnel faire-part de naissance ! Le centre de l' Association for the Conservation of Threatened Parrots e.V. (ACTP) a en effet eu le plaisir d’accueillir récemment pas moins de… 10 oisillons ! Les petits, dont le poids et la forme sont suivis de très près, sont en bonne santé. Et les bonnes nouvelles ne s’arrêtent pas là, puisque d’autres œufs pourraient encore éclore dans les jours à venir.
La naissance de ces petites boules de plumes est le fruit d’un énorme travail de préparation et de soins, et d’une attention constante portée aux oiseaux. Saluons les efforts et la passion de l’équipe allemande de notre partenaire ACTP !

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L'arrivée de plusieurs couples reproducteurs à Pairi Daiza étant récente, on peut espérer des naissances dans le parc courant 2022.
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