L’innovation, l’autre défi des parcs animaliers
Planète sauvage (Loire Atlantique) vient d’inaugurer dix lodges tout confort en pleine savane. Les autres parcs animaliers du département investissent et innovent pour capter de nouveaux visiteurs.
« Pour nous, c’est le projet de la décennie. »"Philippe Vignaud, le directeur de Planète sauvage joue gros. Il a débloqué une enveloppe de 2,9 millions d’euros pour construire dix lodges « haut de gamme ».
Les premiers occupants ont été accueillis le 13 juillet. Ils ont pu découvrir des logements de 50 m² avec une terrasse de 20 m² offrant un panorama unique sur la plaine africaine. L’occasion de prendre un apéritif avec pour voisins des girafes, des antilopes, des pintades, des pélicans, des watussis ou encore des autruches et des élands du Cap. Ambiance safari assurée.
Des expériences immersives pour vivre au plus près des animaux
Mais avant d’en arriver-là, la direction du parc animalier a dû considérablement modifier la topographie de la savane. La surface du plan d’eau dans lequel venaient boire les animaux a été multipliée par quatre. Il a fallu huit mois de travaux pour, dans un premier temps assécher le lac pour ériger la structure des logements. 40 corps de métier ont été mobilisés, soit une centaine d’ouvriers.
Les cinq bâtiments (deux lodges par bâtiment) sont montés sur des pilotis, à environ deux mètres au-dessus de l’eau. Chaque lodge peut accueillir cinq personnes. Elles sont composées d’une chambre parentale, d’une autre chambre de trois lits, d’une salle de bains. Le tout servi par des grandes baies vitrées et une terrasse, point d’observation idéale pour regarder les animaux.
Planète sauvage proposait déjà une offre de logement. Depuis plusieurs années, certains visiteurs pouvaient passer une, ou plusieurs nuits, dans des bivouacs. « Il fallait répondre à une nouvelle demande, des clients qui voulaient un plus grand confort tout en vivant une expérience immersive au plus près des animaux. On s’éloigne un peu de l’aventure, mais face à la concurrence, il ne fallait pas prendre trop de retard. »
L’ensemble des logements bénéficient tous de la climatisation et d’un accès au Wifi gratuit. Ce luxe a un coût. Pour une nuit et deux jours passés sur le parc, une famille avec 3 enfants devra débourser environ 800 €.
« Cet investissement doit nous permettre de prendre une nouvelle dimension, de capter de nouveaux visiteurs », espère Philippe Vignaud. La première tendance semble lui donner raison. « Pour l’été, le taux de remplissage est déjà à100 %. On espère atteindre les 90 % sur l’ensemble de l’année. » Pour cela, il espère « de bons retours des premiers occupants » et mise aussi sur une large campagne publicitaire. « Nous avons réservé des espaces à la gare Montparnasse pour attirer une clientèle parisienne. »
La direction du parc assure avoir « imaginé ce projet en prenant bien évidemment en compte le bien-être animal. Notre but est aussi de faire passer des messages, de sensibiliser les visiteurs ».
Plus de deux milliers d’arbres, dont la moitié en acacias, ont été plantés. Un espace mi-clos est aménagé pour des bivouacs au milieu des animaux. « On s’est assuré que la présence humaine n’allait pas perturber les animaux. »
Le parc a recruté une dizaine de personnes supplémentaires pour faire vivre ce lieu. « L’hôtellerie, c’est un nouveau métier, avec des contraintes, des spécificités. »
Depuis plusieurs années, la fréquentation du parc se stabilise autour de 280.000 visiteurs.
Philippe Vignaud, directeur de Planète sauvage, devant les 5 lodges.
Source :
Presse-Océan.