Avec l'aide de Therabu, j'ai retrouvé comment poster mes photos en format normal. Je vous propose donc de découvrir le sentier jaune qui a ouvert au Parc Animalier de Sainte-Croix à la fin mai 2019. Afin de mieux se repérer, je vous invite à ouvrir ce plan.
Ayant été en stage en animation au parc, j'ai eu l'occasion de vivre sur place, et donc de profiter de ces lieux et d'y découvrir le côté coulisse. Je compte vous présenter les différents sentiers plus tard, et pourquoi pas d'autres aspects du parc.
Le Nouveau Monde est la nouvelle zone consacrée à la faune nord-américaine, située à l'ancien emplacement des chevaux de Przewalski, des bisons européens/américains et des aurochs. Quelques chiffres clés : la zone s'étend sur 8,5h, c'est un projet à près de 14M d'euros, construit en 3 ans, qui accueille 9 espèces. Au-delà de la dimension zoologique, le parc entre dans une nouvelle dimension commerciale en doublant son offre en logements : 17 Lodges de la rivière de l'ours noir ont été créées, ainsi que 11 lofts inscrits dans La Grange aux coyotes.
La visite débute à l'angle entre les hydropotes et les ragondins. Le chemin d'entrée traverse une vitre pour renforcer le côté immersif de l'endroit.
De l'autre côté de cette vitre, le premier enclos des ours noirs (Ursus americanus), issus de divers zoos européens. Ils sont ici en cohabitation avec des coyotes (Canis latrans) provenant du Minnesota Zoo (USA). Cet enclos fait 1,5h, et les 4 ours (2.2) vivent avec 3 coyotes (2.1) et 9 petits nés en avril.
Un couple s'est formé entre Lily et Orlando, mais Denver a quand a lui été rejeté de la meute, et vit dans un coin de l'enclos en peinant à s'imposer.
Pour ce qui est de la cohabitation en elle-même, elle se passe bien car les coyotes sont très protecteurs envers leurs petits et n'hésitent pas à mordre le derrière des ours. A noter que l'espèce est unique en Europe.
Très vite, l'immersion se fait grâce aux panneaux utilisant des matériaux récupérés.
Le chemin nous conduit jusqu'à la fuste qui donne sur le bassin du premier enclos. A l'intérieur, de multiples objets comme si un trappeur vivait encore dans cette cabane.
Depuis cette hutte on à une vue sur le pont couvert qui sépare les deux plaines en deux. Pour l'instant une bâche est tendue en-dessous, mais un filet discret devrait être utiliser à long terme, pour peu que les ours s'y fassent.
Petite image de l'ambiance de la zone, avec ici le bâtiment qui abrite les toilettes.
Des gradins en pierre donnent sur le bassin, permettant aux visiteurs de s'asseoir pendant les animations.
Panneau des ours noirs.
Un exemple d'élément de décor.
Je ne connais pas la réelle longueur de l'enclos, mais voici un aperçu avec à gauche le bâtiment des ours noirs, et au loin au centre un bâtiment pour les coyotes, même s'ils possèdent des tanières dans les différents bosquets de l'enclos. A noter que ces espaces boisés sont entourés de fils électriques que les coyotes arrivent à traverser.
Le bâtiment des ours.
Brownie s'accorde à merveille avec les palplanches omniprésentes dans ce coin de la zone.
Amélie dans les hautes herbes.
Derrière les gradins, le restaurant La Fabrique est encore en travaux. Il devrait ouvrir cet été. En face, une statue de bison créée par le sculpteur américain John Lopez : elle a été faite à l'aide de matériaux récupérés, et inclus notamment des chaînes à neige, le Mont Rushmore ou encore un attrape-rêve amérindien.
Une petite place juste à côté présente les oeuvres de l'artiste américain.
Observatoire donnant sur la seconde plaine.
Signalétique des bisons réalisée dans un engrenage.
La seconde plaine fait 3h, elle abrite 4 mâles bisons américains (Bison bison), 7 ours noirs (Ursus americanus) et un bon nombre de dindons sauvages (Meleagris gaalopavo) qui ne vont pas tarder à être lâchés dans l'enclos. Deux autres bisons sont encore présents en coulisse, ils pourraient être amenés à déménager dans la plaine.
Un des habitants de la plaine, avec une vue sur le paysage lorrain.
La gauche de la plaine, qui mène au pont couvert.
La partie droite de la plaine, avec vue sur les lodges.
Une des deux structures des ours.
La rivière est en réalité en circuit fermé : l'eau est déversée depuis un bassin avec des végétaux filtrants à côté de l'observatoire, et suit son cours devant les lodges.
En revenant sur nos pas, on peut traverser le pont couvert, et arriver à l'enclos des ratons-laveurs (Procyon lotor) et des moufettes (Mephitidae).
Un second enclos se situe en contrebas derrière le premier. Il n'est pas accessible pour les visiteurs mais est observable par les hébergés depuis La Grange aux coyotes.
Des animations-nourrissages se déroulent quotidiennement devant le premier enclos.
Le contour en métal foncé pose cependant quelques soucis : il chauffe particulièrement fort en été, des travaux sont envisagés pour y remédier.
Premier enclos des ratons-laveurs, les moufettes se cachent dans des terriers sous le tas de bois de gauche.
Eolienne de pompage typique des anciennes fermes nord-américaines.
Les ratons-laveurs disposent d'un bosquet végétal mais aiment aussi escalader l'éolienne.
Second enclos des ratons-laveurs, destiné aux hébergés : la thématique porte sur le côté invasif de l'espèce avec des balançoires ou encore une table de pique-nique.
En face des ratons-laveurs, un enclos d'immersion avec des chiens de prairies (Cynomus ludovicianus). La cage en bois sur la première photo a servi pour l'acclimatation des chiens de prairie : cela les a forcé à creuser des galeries pour en sortir, évitant donc la prédation par les milans sauvages.
Aperçu de l'enclos.
Chien de prairie (Cynomus ludovicianus)
Le chemin contourne ensuite la Grange aux coyotes et s'enfonce doucement dans la forêt. Sur notre gauche, l'Atelier du sculpteur permet d'observer l'enclos des ours noirs et des coyotes.
Atelier du sculpteur.
On arrive ensuite jusqu'à l'enclos des porcs-épic arboricoles (Erethizon dorsatum). Ici vit un couple, dont un des individus est malheureusement très stéréotypé.
Je n'ai malencontreusement pas pris de photos de l'enclos, je vous le décrirai donc brièvement : inspiré de l'enclos de Vienne, cet espace est composé de multiples agrès entre plusieurs arbres. Au sol, plusieurs substrats sont présents. Enfin deux petites cabanes permettent aux animaux de s'abriter. De la même manière que chez les ratons-laveurs, l'enclos est bordé d'une barrière noire métallique.
Porcs-épic américain (Erethizon dorsatum).
C'est sur ce dernier enclos que s'achève la visite du Nouveau Monde. Sur la droite l'entrée du sentier vert, sur la gauche l'île aux lémuriens.
Pour ce qui est de mon avis personnel : l'esthétique de cette zone me plait beaucoup, les palplanches et les objets recyclés donne aux lieux un aspect ancien adorable. Le choix d'espèce est aussi intéressant : les chiens de prairies sont une attraction pour les enfants, les bisons impressionnent le public, les coyotes se font discret mais leurs hurlements sont sublimes.
Un petit regret : la part consacrée aux logements. Implanter un hôtel (la Grange aux coyotes) en plein milieu ne me semble pas une idée géniale, et les lodges des ours noirs sont omniprésentes dans la plaine. En parlant des hébergements, la nouvelle zone inclut aussi un nouveau parking pour les hébergés, ainsi qu'un tout nouveau bâtiment d'accueil pour eux, bien plus confortable qu'avant.