Le grand défi de Pairi Daiza : les aras de Spix
Le parc animalier s’est associé avec le gouvernement brésilien et le centre d’élevage allemand ACTP pour reproduire et réintroduire en milieu naturel cette race de perroquet en voie d’extinction.
Si vous avez vu Blu et Perla dans Rio, le film d’animation de la 20th Century Fox, vous devriez savoir à quoi ressemblent les aras de Spix. Ces petits perroquets originaires de la vallée du fleuve Sao Francisco se caractérisent par un plumage bleu vert, des cercles bleu clair autour des yeux et, pour les jeunes, une ligne blanche sur le bec. Malheureusement, cette espèce est désormais plus présente à l’écran que dans la réalité. Braconnées depuis des années, ces magnifiques créatures sont en voie d’extinction depuis près de 20 ans. " On estime qu’il en reste entre 160 et 170 dans le monde mais il n’y en a plus à l’état sauvage ", explique Robin, soigneurs des aras de Spix au parc Pairi Daiza.
Face à ce constat alarmant, un Memorandum of Understanding a été signé, le 24 juin 2018, par le gouvernement brésilien, le centre d’élevage ACTP et Pairi Daiza. Ce document annonce la réintroduction de cette espèce dans son environnement naturel, en Amérique du sud.
Un projet en 5 étapes
Une première mondiale qui se déroule en cinq étapes : " Dans un premier temps, on présente les aras de Spix aux citoyens du monde via le parc Pairi Daiza ", nous explique Robin. " Les visiteurs vont découvrir cette espèce finalement peu connue. Ensuite, on tentera de faire reproduire nos aras de Spix via un centre de conservation et de reproduction basé dans le parc animalier. "
Le travail continue ensuite à des milliers de kilomètres de chez nous avec la restauration et la protection de l’habitat naturel du ara de Spix dans la Caatinga, au Brésil, ainsi que la construction et la gestion d’un centre d’élevage et d’acclimatation, toujours au Brésil, en vue d’une réintroduction douce dans la nature. L’objectif ultime sera, sans surprise, de réintroduire le ara de Spix dans son milieu naturel, au Brésil, là où la forêt est dense et le climat tropical.
" Tout cela prend du temps ", explique Robin. " Avant d’envoyer les oiseaux sur place, il faut être sûr qu’ils s’adaptent à ce nouvel environnement et qu’ils n’y trouvent pas trop de prédateurs ou de braconniers. Sinon, tout ce qu’on aura fait n’aura servi à rien. "
Source : La Dernière Heure.