Date de la visite : automne 2018 (certaines photos ont été prises au cours de l’année 2018)
J’ai parfois utilisé des photos plus anciennes. Dans ce cas, la date de prise est indiquée.
Où :
Le Domaine 1
7940 Brugelette
Accès :
En voiture, Pairi Daiza se situe entre Ath et Mons. Divers itinéraires sont disponibles sur le website du parc, rubrique infos pratiques / préparer son voyage / accès.
En train : le parc est installé non loin de la gare de Cambron-Casteau. Cette dernière est accessible depuis la ligne Bruxelles-Tournai avec un changement à Ath ou via la ligne Bruxelles-Mons avec un changement à Jurbise. Il y a un parcours balisé dans le village qui prend au moins 10 à 15 minutes. Pour choisir votre itinéraire idéal, vous pouvez surfer sur le website de la SNCB : http://www.belgiantrain.be
Prix adulte 2018 : 36€
Website : https://www.pairidaiza.eu/fr
Chiffres :
ouverture : 11 mai 1994
ha : 65 (probablement plus)
Nombre de visiteur par an : environ 2 000 000
EEP : coordinateur de l’ara hyacinthe
Plan 2018

Je comptais poster ce compte-rendu 2018 beaucoup plus tôt mais par manque de temps, il arrive quasi à l’ouverture de la saison 2019. Il y aura évidemment beaucoup de modifications pour cette nouvelle saison par rapport à ce que vous lirez. Je ferai un nouveau compte-rendu en 2019 centré sur ces modifications ainsi que les nouveautés et les quelques manquements de ce compte-rendu.
Cela fait 12 ans que je visite Pairi Daiza. Je l’ai donc connu sous son appellation Paradisio et j’ai vécu au fil des ans son évolution vers ce que le parc est devenu aujourd’hui : un des plus importants sites touristiques de Belgique. Pairi Daiza c’est une success story que personne n’a vu venir. A la base un simple parc ornithologique, le parc n’a cessé de se développer année après année et a complètement bouleversé le concept du parc animalier en Belgique. On n’avait jamais vu ni îles, ni volières de contact dans le pays. Le parc semblait aussi accorder plus d’espace qu’ailleurs à ses pensionnaires, être soucieux de l’esthétique de ses jardins mais a aussi développé une relation familière avec ses visiteurs. La popularité du parc n’a cessé de grandir, permettant au parc d’investir de plus en plus mais, par la même occasion, à se faire quelques ennemis dans le milieu zoologique belge. Un célèbre zoo au nord du pays a d’ailleur mis assez bien de bâtons dans les roues du parcs. Mais la locomotive Pairi Daiza semblait déjà lancée et les bâtons se sont très souvent brisés comme de vulgaires brindilles.
Il est utile de préciser que l’année 2013, juste avant l’arrivée des pandas géants, le parc affichait déjà 1 243 000 entrées. En 2018, le parc a dépassé 2 000 000 de visiteurs. Pour un petit pays de 11 000 000 de personnes, ce chiffre a de quoi faire tourner la tête. Il n’est pas rare de croiser des hollandais, allemands et bien évidement des français dans le parc. Mais l’on commence à croiser également une clientèle plus internationale dont des chinois.
Créé en 1994 par Eric Domb, le parc fut aménagé dans une ancienne abbaye cistercienne fondée en 1148 et découverte en 1992 par son créateur. La légende raconte que si Eric Domb n’avait pas acheté l’abbaye, elle aurait été acquise par une secte. Eric Domb se serait inspiré du parc ornithologique de Walsrode en Allemagne. Comme beaucoup d’investisseur, Eric Domb a investi tout ce qu’il avait dans ce parc, aidé par des fonds d’investissements régionaux et le Crédit Professionnel du Hainaut. Après une ouverture chaotique et un chiffre de fréquentation bien en dessous de ce qui était espéré, le parc n’a généré ses premiers bénéfices qu’après 5 années d’activités. Eric Domb avait gagné son pari.
Ce parc déchaîne les passions et ses fans le défendent souvent becs et ongles. Je n’aime pas trop me désigner comme tel mais j’aime énormément le parc. Toutefois, au fil des ans et des nombreux changements, j’ai parfois un peu perdu de mon engouement.
Dans ce compte-rendu, je me suis basé sur le plan de la saison 2018 pour réaliser mon récit de la visite, monde par monde. Mais j’avoue que sur ce plan, il n’est pas toujours facile de délimiter correctement les différentes parties. De plus, le Website du parc parle de “mondes” qui n’y figurent plus, comme La Lagune, La Porte du Ciel ou la Vallée de La Source. J’ai donc rattaché certaines zones aux mondes selon leur situation géographique ou selon ce qu’elles présentent.
CAMBRON - ABBAYE
Une fois les contrôles de sécurité passés, les visiteurs pénètrent dans le domaine via un porche afin d'accéder aux caisses.


Après le contrôle des tickets, les visiteurs suivent un chemin pavé qui passe entre la boutique sur la gauche et la ferme des animaux. La ferme est une sorte de cours avec une petite maisonnette en bois entouré d’un petit pré clôturé. Les visiteurs peuvent pénétrer sur le site et évoluer au milieu des animaux en suivant un chemin qui contourne le bâtiment. Il est toutefois interdit de pénétrer dans les pré-enclos ainsi que de marcher sur l’herbe. On y trouve divers animaux domestiques : chèvres, moutons, poules, canards, dindes, un daim,...
Il existe deux autres boutiques, dont une dans le bâtiment blanc au fond sur la photo, qui propose des objets à tendances plutôt ethniques.

A la sortie de la première boutique, les visiteurs peuvent admirer les premières grosses raretés de Pairi Daiza : les ara de Spix et les aras de Lear. Ils vivent dans une grande volière en verre qui semble avoir été aménagée pour favoriser la reproduction de ces deux espèces proches de l’extinction. Avec les reflets et malgré ce qui a été tendu en hauteur devant la volière, l’observation des oiseaux est très difficiles.

Il n’y a plus d’ara de Spix à l’état sauvage et il n’en reste que 160 en captivité. Pairi Daiza est le seul zoo d’Europe où il est possible au public d’admirer ces oiseaux. Le parc possède 4 individus (2 mâles et 2 femelles) qui sont arrivés du Al Wabra Wildlife Conservation au Qatar. Avec l’Association for the Conservation of Threatened Parrots, basée à Berlin et qui détient la majorité des aras de Spix en captivité, Pairi Daiza s’est engagé à réintroduire l’ara de Spix dans son milieu naturel au Brésil. Un centre de réintroduction est actuellement en construction sur place… ainsi qu’à Pairi Daiza. Le parc devrait prochainement recevoir d’autres couples.
Les aras de Lear sont au nombre de 6 (3 mâles et 3 femelles) et proviennent aussi du Al Wabra Wildlife Conservation. En Europe, ils est possible d’en voir au Loro Parque (Ténérife), au zoo de Prague et au Harewood Bird Garden à Leeds.
Ara de Lear

Cambron-Abbaye est la zone qui regroupe la partie historique du site et s’articule autour de la tour de Cambron, haute de 54 mètres.

C’est au pied de cette tour que se déroule la démonstration de vols.

Dans cette zone, on trouve la plupart des bâtiments qui datent d’avant l’ouverture. C’est un peu la partie la plus ancienne du parc avec la zone des perroquets qui date de l’ouverture ou encore la crypte des chauves-souris. On y trouve aussi l’Oasis ( ouvert en 2000), le village des rapaces (2007). Il y a aussi la tour Saint-Bernard, qui serait un des plus vieux édifices du site ainsi que le moulin, reconstruit à l’identique.
Le parc est entouré d’une muraille, dont certains morceaux ont été amputés afin de créer des passages où pour la réalisation du futur projet Wilderness. Il existe un petit cimetière des moines non loin de la tour, lui aussi entouré d’un mur, mais celui ci est moins imposant.

Cimetière des moines

Le palmier qui se situe à l’entrée près de la volière des aras de Lear et de Spyx serait un des premiers arbres plantés par le parc.


Dans la continuité de la ferme à l’entrée, un passage permet de rejoindre directement le village des rapaces. Ce passage est ouvert depuis la saison 2018 et permet au flux des visiteurs de se fluidifier plus rapidement dans le parc. On y trouve divers enclos avec des vaches naines ainsi que des alpagas. Il y a aussi un enclos pour cochons d’Inde et quelques enclos pour des poules où vivaient les potamochères à leur arrivée.
Enclos des vaches

Enclos des alpagas. Une écurie est installée dans le bâtiment au fond de la photo. On y trouve les chevaux qui tirent une charrette de service à travers le parc.

Le village des rapaces est une succession de grandes volières, dont une de contacte, où vivent différentes espèces parfois en cohabitations.

Un chemin passe sous des arcades en métal sur lesquels les filets sont tendus. Les volières sont ainsi de part et d’autre en porte-à-faux au dessus des visiteurs. Dans la volière de gauche, il y a une cohabitation entre circaète Jean-le-blanc, vautour moine et milan royale.
Vautour moine qui a pris l’habitude de se reposer au dessus des visiteurs.

En 2015, un vautour moine né à Pairi Daiza a été relâché en France, dans le Verdon, non loin de Castellane.
Dans le prolongement de cette volière, une plus petite abrite un sarcoramphe roi.

La volière de droite peut être traversée par les visiteurs.




Liste des espèces dans la volière de contact :
Aigle huppard

Vautour charognard

Vautour à tête blanche


Palmiste africain

Vautour africain

Messager Sagittaire

Mais aussi Faucon lanier et gymnogène d’Afrique.
En sortant de la volière, on tombe nez à nez avec une petite volière pour faucon hobereau.

Derrière cette volière se trouve un bâtiment qui a été modifié afin d'accueillir des ours et/ou des loups pour le projet The Last Frontier. (Wilderness)
Plus bas et adossé à la volière de contacte se trouve la volière des harfangs.


On revient ensuite sur le chemin des arcades en métal pour descendre vers une zone appelée il n’y a pas encore longtemps la Vallée de la Source. Le chemin est bordé à droite par d’autres volières et à gauche par un enclos à la faune sud-américaine.
Volière des pygargues vocifer


Volière des pygargues à tête blanche (volière des gypaètes barbus et aigles bottés sur la gauche)

Pygargues à tête blanche

Gypaète barbu


Aigle botté

Volière des condor des Andes, urubus à tête rouge et caracaras montagnards


Condor des Andes


Caracara montagnard

Volière des Jabirus d’Afrique, vautours percnoptères et corbeaux pies

Jabirus aux couleurs nationales

Percnoptère

Corbeaux pies

Volières pour aigle royale


L’enclos en vis à vis de ces volières est celui des tapirs terrestres, fourmiliers géants et capybaras. Les tapirs vivaient avant au bord du bateau et on déménagé à cet endroit quand le monde africain fût créé. Ils y ont rejoint les capybaras et un nouvel arrivant : le fourmilier géant. Le couple de tapir fait partie des premiers gros mammifères accueillis par le parc. Ce n’est qu’en 2017 que le premier bébé a vu le jour. Il y a déjà eu de la reproduction chez les capybaras ainsi qu’une naissance chez les fourmiliers. Malheureusement, la femelle fourmilier serait morte suite à un conflit avec le mâle. Ce dernier a d’ailleur été fortement blessé il y a quelques années par Carlos, le tapir mâle. Le gros point noir de cet enclos est pour moi ce seul et unique passage entre l’extérieur et les loges internes des animaux, les obligeant à emprunter une sorte de goulot pour entrer ou sortir de leur bâtiment. Il me semblerait plus judicieux que chaque espèce ait son propre accès à l’extérieur.



Sur la photo suivante, on peut voir la tour Saint-Bernard, qui serait le plus vieil édifice du site.

Le point d’eau est une rivière naturelle qui traverse le parc, la Dendre. A cet endroit, elle a une profondeur qui permet aux tapirs de s’immerger entièrement.

Le point d’eau s’étend jusqu’aux abord de la brasserie d’où il est parfois possible de voir les tapirs dans l’eau depuis la terrasse.

Jeune tapir né en 2017. Il s’agit d’une femelle.

Le bâtiment plus petit du côté de la rive où je me trouve est le moulin. Il a été reconstruit à l’identique et est un point de restauration.

A cet endroit se trouve aussi la petite gare du train des mondes. Pour 5 € (tarif 2018) un train à vapeur traverse le parc en passant par la plage des phoques, l’enclos des kangourous, offre un panorama sur une des îles des gorilles, sur l’enclos des hippopotames et des rhinocéros. Le train quitte ensuite l’enceinte du parc pour traverser la réserve des éléphants et des bisons et ensuite revenir à son point de départ en passant le long du futur projet The Last Frontier. Le fait que différents projets ont été réalisés sans tenir compte du passage du train a pour conséquence que le parcours est parfois ponctué de zone vierge ou sans réel intérêt.

Il est possible d’accéder à la brasserie par sa droite. On y trouve une cuisine plutôt traditionnelle avec des plats de brasserie typiques : morceaux de boeuf grillés, pâtes, poisson et garniture, filet américain (steak tartare pour nos amis français), …
L’abbaye de Cambron a un passé brassicole et le parc a renoué avec cette tradition en 2013. On se trouve d’ailleurs à l’endroit de l’ancienne brasserie. Quatre bières d’abbaye sont produites en association avec la brasserie Dubuisson, qui est la plus ancienne brasserie de Wallonie et produit les bières Bush et Cuvée des Trolls. La bière est produite avec une eau de source qui se trouve dans la parc.

Le long du chemin, 3 volières abritent des hiboux. Elles sont assez semblables et doivent certainement dater de l’ouverture du parc. Elles sont en partie adossées au mur du cimetière des moines.


Sur le chemin, on trouve également une station météo typique des lieux.

Chouette hulotte

Chouette à lunettes

Chouette de l’Oural

Au bout du chemin, où se trouve une autre entrée de la brasserie, mais ici, plutôt pour la partie boisson et glace/dessert, se trouve une volière pour grand géocoucou.

D’un côté de la tour, se tient l’espace de repos des oiseaux qui participent à la démonstration de vol. Depuis 2018, la zone a été cachée par une palissade en bois contre laquelle des sapins ont été plantés. Il y a souvent eu des plaintes par le passé concernant les rapaces enchaînés au sol. On pourrait penser que cette palissade est un cache misère mais différents box en bois y ont été construits pour les oiseaux.

Non loin de là, se trouve l’entrée de la crypte. Ce n’est pas réellement une crypte sur le plan architectural mais plutôt un sellier.

Après avoir traversé le tunnel végétal à l’entrée, on traverse une lourde tenture opaque pour pénétrer dans cet espace voûté où les chauves-souris sont en vol libre tout autour de nous. Les visiteurs peuvent contourner l’espace. Il y fait très sombre et la lumière vient uniquement d’un petit puit de lumière au plafond ainsi que d’une petite zone éclairée au dessus des panneaux nominatifs des espèces. On y trouve des roussettes d’Egypte et des chauves souris à queues courtes. (je ne suis plus certain s’il s’agit bien de la deuxième espèce que je mentionne)
Jusqu’en 2017 il y avait également des renards volants de Lylé, mais ces derniers ont déménagé ailleurs dans le parc en 2018.



Je vous rassure pour les photos. Je n’ai pas utilisé de flash mais j’ai mis l’iso de mon appareil au maximum.
On emprunte ensuite un passage derrière une autre tenture qui nous amène dans une sorte de souterrain. Il y a quelques années, on trouvait dans cet espace un bassin “touch pool”. Il s’agissait une fois de plus d’une activité inédite en Belgique. Il y avait aussi toute une série de vivarium avec divers serpents venimeux, scorpions, mygales et dendrobates. Ce secteur a fermé. Certains objets ethniques y sont maintenant entreposés en attente de la création d’un nouveau monde qui leur sera destiné : l’Amérique du sud.

Il y a plusieurs années que le parc a acheté une momie sud américaine qui a inspiré une des bandes dessinées Tintin. Elle est entreposée dans la crypte.

Du côté des animaux, les microcèbes qui vivaient dans l’Oasis ont déménagé dans un enclos de type nocturama depuis 2018.



On trouve aussi tout un réseaux de galerie pour des rats-taupes nus.



Il y a ensuite une partie dont le parc ne communique quasi jamais dessus. Différents vivariums présentent des amphibiens locaux menacés. Cette présentation est en association avec la Pairi Daiza Foundation. Il y a divers panneaux qui expliquent les raisons de leur disparition et ce qui est fait ou faut faire pour les protéger. Je trouve dommage que ce lieu intéressant n’est pas mieux mis en valeur ainsi que le rôle que joue le parc dans la reproduction en captivité de ces espèces.
Sonneur à ventre jaune


Salamandre tachetée

Triton empereur (photo floue, désolé)

Triton à tâches jaunes


Il y avait un autre vivarium mais sans indication de l’espèce

Il y a également un enclos à l’abandon. Il a abrité par le passé, des chauves-souris, des tatous et aussi des crabes des cocotiers.

La sortie se situe au niveau de la plaine de jeux de Cambron Plage.