par okapi » Jeudi 27 Juillet 2017 16:50
Trop simple, Baomer! Même si, évidemment, je suis entièrement, sincèrement, profondément d'accord avec ce beau principe et que je pense même qu'il faudrait surtout passer par la contrainte pure et dure pour obliger les parcs à s'investir davantage dans des programmes de conservation! Mais ce sont des entreprises privées et rien ni personne ne pourra JAMAIS les obliger à faire quoi que ce soit. Ce qui me fascine, depuis Durrell, c'est l'implication humaine de quelques-uns, foudroyés par une nécessité vitale, un truc qui les bouffe, de protéger, de construire des ponts entre les hommes et la nature, de s'endetter pour créer des colonies viables, de ne penser qu'à ça jusqu'à leur dernier souffle. Mais ça ne passe que par des individus, dévorés par une idée fixe, et qui réussissent à en embarquer quelques uns dans les mêmes galères...
En l'occurence, la notion de devoir, c'est une belle illusion: l'EAZA est un regroupement d'entreprises et les transferts entre zoos membres sont avant tout, j'en suis persuadé, pour être sûrs de maintenir l'activité le plus longtemps possible. La constitution d'un pool génétique est "entendable", mais le pourcentage d'espèces menacées détenues en captivité de façon raisonnée est dérisoire en regard du nombre réellement concerné et bon nombre de populations sont déjà trop restreintes pour constituer un vrai socle. En revanche, pour d'autres espèces, reptiles, batraciens, oiseaux, petits mammifères, souvent élevées à l'écart, en batterie améliorée, ça fonctionne plutôt bien.
L'idée qu'il "faudrait", qu'ils "devraient", c'est une perception d'amateurs et de passionnés: les zoos privés sont avant tout des entreprises obsédées par la rentabilité et bien plus lancées dans des solutions hôtelières spécifiques que dans un processus de sauvegarde de la planète, mais certains contribuent à leur niveau à améliorer un peu les choses. C'est déjà ça!