A Touroparc, un éléphant ça se soigne… énormément
Tout l'été, nous vous emmenons dans les coulisses des parcs zoologiques de notre région. Cette fois, nous nous penchons sur l’entraînement médical des pachydermes dans l'enceinte beaujolaise de Romanèche-Thorins.
Dans le bâtiment des éléphants d’Asie, Maungh Too fait une entrée remarquée. Et pour cause : du haut de ses 19 ans, le jeune pachyderme affiche un joli cinq tonnes à la balance. « D’un coup de trompe, il pourrait vous propulser contre le mur, là-bas », explique l’animalier, Guy Bastide, en accompagnant le geste à la parole. Du sérieux ! Alors, quand viennent les soins, on ne badine pas avec la sécurité.
Tout autour de la vaste cage, des marquages au sol à ne pas dépasser, au cas où ; et un petit dédale de couloirs à l’intérieur, pour faire passer l’animal, de sas en sas, jusqu’au mur de travail.
Cet après-midi-là, à Touroparc (Saône-et-Loire), comme deux à trois fois par semaine, l’équipe de soigneurs va ausculter les pieds de l’éléphant. « C’est une partie très fragile : une écorchure, un ongle incarné, et ça peut devenir un véritable enfer pour lui. Imaginez le poids qu’il porte, souligne encore Guy. Mieux vaut prévenir que guérir ! »
Mais ici, plutôt que d’imposer le soin à l’animal, on le fait participer. On appelle cela “l’entraînement médical”. Et le rendu est bluffant.
Munie de deux bâtons, Elodie, la soigneuse, tapote une première fois sur les barreaux. « Maungh Too, target », lui dit-elle. L’éléphant appuie sa large tête contre la cage. « Maungh Too, tu lèves, tu poses. » L’éléphant lève sa patte avant droite, et la pose sur la barre d’ouverture. Elle lui donne des tranches de pommes, pendant que d’autres soigneurs lavent le membre à l’eau claire, en observent les contours, la plante, poncent un ongle si nécessaire…
« Il a très vite compris que ce serait très bénéfique pour lui »
L’opération est renouvelée pour les trois autres pattes, sans que l’animal ne montre le moindre signe de stress. « Il a un tempérament très cool. Mais c’était essentiel de lui apprendre. Et il l’a fait très vite. En observant les autres, il avait très vite compris que ce serait très bénéfique pour lui. »
Pour les dents, les prises de sang, l’entraînement médical, c’est l’allié numéro 1. A fortiori pour des bêtes de cette taille et de ce poids. « Moins on doit avoir recours à des calmants, moins on a recours à la sédation (très délicate pour un éléphant, c’est pour cela qu’on ne l’utilise qu’en dernier recours), mieux il se porte », dit Guy Bastide.
De plus en plus répandue dans les zoos, cette technique est souvent employée avec les rhinocéros, les hippopotames ou encore les otaries.
Céline Bally
http://www.leprogres.fr/sortir/2017/07/14/a-touroparc-un-elephant-ca-se-soigne-enormement
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A Touroparc, un éléphant ça se soigne… énormément
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- pascalC
- Messages: 301
- Enregistré le: Jeudi 17 Juillet 2008 16:13
Re: A Touroparc, un éléphant ça se soigne… énormément
Et pour la femelle, on rentre avec ??
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GPN - Messages: 1308
- Enregistré le: Samedi 01 Juillet 2017 19:04
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