Fitilieu : le domaine des rois fauves
S'il est une visite à faire en famille c'est bien celle du Domaine des fauves à Fitilieu (38), installé sur 3 ha à quelques encablures des Abrets-en-Dauphiné et totalement intégré au paysage local.
Un domaine qui s’est spécialisé dans la présentation de mammifères carnivores à poils ou à plumes et dont le nouveau propriétaire Jacques Olivier Travers nourrit de belles ambitions pour en faire un lieu de conservation et d’accueil d’espèces méconnues, menacées ou en voie de disparition.
Il faut dire que le maître des lieux n’est pas un inconnu de la sphère animalière. Fauconnier passionné et fondateur du parc « Les aigles du Léman » en Haute-Savoie, celui que la presse a surnommé « l’homme qui vole avec les aigles » a entrepris d’importants travaux de réaménagement et d’installation d’enclos tout en accueillant de nouveaux pensionnaires comme un guépard il y a quelques semaines.
Après la réalisation du territoire des loups sans grillages ni vitres pour une approche privilégiée, l’agrandissement et la rénovation de l’enclos des lions n’est pas passé inaperçu.
Un enclos qui bénéficie des dernières techniques de la zoologie, avec une présentation au même niveau que les visiteurs derrière de grandes baies vitrées de 350 kg chacune et l’installation de près de 100 tonnes de rochers. Une expérience saisissante pour le visiteur qui se retrouve à quelques centimètres seulement d’un des prédateurs les plus dangereux.
Une installation rendue possible grâce au partenariat avec le zoo de Saint-Martin-la-Plaine qui a hébergé Wembé et Kaoma pendant 3 mois. Mais visiblement pour l’équipe du domaine des fauves rien n’est trop beau pour les quelque 200 animaux présents sur le parc. 75 espèces se côtoient, certaines plus bruyantes que d’autres, ce qui n’est pas pour déplaire au jeune public qui a découvert cette année le nouvel espace de la ferme pédagogique qui propose un jeu de piste et une vidéo didactique au milieu d’un parc arboré avec plus de 700 arbres et arbustes.
Le domaine participe, comme le faisait l’ancien responsable Marc Muguet, aux E.E.P (Programmes européens pour les espèces en danger). Des animaux lui sont confiés pour favoriser la reproduction des espèces menacées afin de les réintroduire dans leur milieu naturel. Afin d’éviter les problèmes de consanguinité, les zoos procèdent à des échanges d’individus, empêchent la reproduction de certains animaux trop consanguins, ou améliorent celle d’une population donnée. Un domaine en perpétuel mouvement qui possède aujourd’hui la plus grande collection de super prédateurs en Auvergne Rhône-Alpes, une faune issue des 5 continents. Grâce à son équipe de soigneurs et les conseils avisés des vétérinaires du village qui se sont spécialisés, il est possible de réguler les naissances et de faire de l’élevage d’espèces uniques dans les meilleures conditions.
En 2016 le carnet rose était particulièrement bien rempli avec la naissance de nombreux félins et rapaces, de 5 loups du Canada et de 4 rares lycaons. Tous ces mammifères et oiseaux prédateurs demandent une alimentation spécifique avec 30 tonnes de viande par an et 5 tonnes de fruits et légumes.
Le zoo affiche déjà une progression de 10 % de visiteurs. Aujourd’hui, « nous avons conscience que certains de nos enclos nécessitent encore des rénovations pour être en adéquation avec les nouveaux standards de présentation et c’est notre objectif à atteindre dans les 5 années à venir pour développer le zoo en tant que spécialiste des prédateurs en France. La politique du parc continue de mêler accueil de nouvelles espèces et relogement d’espèces déjà présentes », confie encore Jacques Olivier Travers avant de rejoindre les loups arctiques très recherchés du public.
Source : L'Essor.
100 tonnes de rochers ! L'affirmation me paraît un poil exagérée...