Début mai, un arrêté interministériel interdisant, à terme, la captivité des dauphins et des orques a été publié. Faut-il élargir cette disposition à l’ensemble des animaux en captivité ?
Des bassins plus larges et plus profonds. Des zones d’ombre pour permettre aux orques et aux dauphins de se cacher. Des vagues et des cascades pour leur éviter de trop s’ennuyer. Voici quelques-unes des nouvelles règles de fonctionnement que vont devoir appliquer les quatre delphinariums français.
Le texte a été publié il y a quelques jours au Journal officiel. Il avait fait l’objet d’un consensus avec ces établissements. Sauf qu’au dernier moment semble-t-il, la ministre de l’Environnement, Ségolène Royal, y a ajouté une double disposition : l’interdiction de la reproduction des orques et des dauphins, ainsi que l’échange de ces animaux d’un delphinarium à un autre. Ce qui devrait conduire, à terme, à la disparition de ce type d’établissement.
Cette affaire renvoie plus largement à la question de la captivité des animaux sauvages, et au statut des parcs zoologiques. Ces derniers ont considérablement évolué au fil des années : ils revendiquent désormais un rôle dans la conservation des espèces et dans l’éducation du public à la biodiversité. Le bien-être animal fait par ailleurs partie de leurs obligations.
Mais c’est justement au nom de ce bien être que leur existence est contestée. Et parce que l’animal sauvage n’a pas vocation à vivre enfermé. L’arrêté interministériel sur les delphinariums crée-t-il un précédent en la matière ?
Les invités étaient Pierre Gay (directeur général du Bioparc de Doué-la-Fontaine et du zoo des Sables d'Olonne), Anne-Caroline Prévot (chercheur au CNRS et biologiste de la conservation au muséum d’histoire naturelle) et Florian Sigronde Boubel (ingénieur agronome, chargé de mission à la Fondation Droit animal / LFDA).
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