J'ai réussi à atteindre Aalphen an den Rijn, la petite localité où se situe le parc après 1h de stop sous la pluie. A mon arrivé il pleut des trombes d'eau et la caissière est surprise de me voir arriver avec mon gros sac à dos de randonnée. Avifauna est une petite structure privée détenue par des passionnés d'oiseaux, historiquement tournée vers l'élevage et qui a connu de nombreux succès dans la matière. Partons à la découverte de ce riche petit établissement.
Après une grande allée végétalisée bordée de structures à destination du public qui fait suite à l'entrée nous arrivons au milieu du parc d'Avifauna. La première installation vers laquelle je me dirige est une grande et basse maison non pénétrable et qui abrite de grands terrariums végétalisés. Cette bâtisse est actuellement remaniée pour accueillir quelques petits singes sud-américains. Pendant quelques années, ce fut une pièce d'élevage pour des colibris.
Plusieurs grandes volières sont destinées à des couples reproducteurs de différentes espèces de rapaces, dont notamment un couple très prolifique de pygargues de Steller. Après avoir traversé un petit jardin de roses, peu accueillant sous les trombes d'eau, je me dirige vers l'un des bâtiments emblématiques du parc : le nocturama. Avant d'entrer à l'intérieur, une volière pénétrante abrite des espèces de chouettes européennes. Une petite forêt plongée dans l'obscurité a été reconstituée et le visiteur se promène au mileiu des arbres faiblement éclairé en observant un couple d’œdicnèmes australiens ou des podarges. Les kiwis sont présentés dans un enclos vitré très sombre sur le coté du chemin et malgré de nombreux passages, je n'ai pas eu la chance d'observer ces oiseaux très farouches.
Durant une petite accalmie, j'en profite pour assister à l'une des représentations dont les participants sont très variés.
Nous attaquons désormais la partie la plus intéressante du parc, à savoir la grande serre, divisée en 4 parties distinctes. Peu de zoos voient leur intérêt autant concentré dans une seule installation ou partie du parc. J'ai commencé ma visite par la partie élevage de la serre qui n'est ni plus ni moins qu'un alignement de cages de chaque coté du sentier. Ce n'est clairement pas folichon, notamment en terme d'espace ou d'immersion pour le visiteur mais efficace pour la détention et l'élevage d'espèces rares.
Les trois pièces qui vont suivre se ressemblent plus ou moins. Elles ont en commun de représenter l'avifaune endémique d'une partie spécifique du globe avec un lot de raretés considérable. La plupart des oiseaux sont en vol libre autour des visiteurs et profitent d'une végétation touffue pour se camoufler du public. Seul les toucans, coq de roche et calaos sont séparés dans leur propre installation. Commençons par l'Afrique...
Rollier à long brins
Touraco géant
Colombar à front nu
... puis le Pantanal...
Motmot houtouc
Coq de roche de Guyane
Toucan toco
Jacana noir
Paroare huppé
...pour en finir avec la véritable salle au trésor, à savoir la salle consacrée aux oiseaux des Philippines. Le parc est directement impliqué dans plusieurs projets locaux dans cette partie du monde, chose suffisamment rare pour être soulignée au sein des parcs ornithologiques.
Anserelle de Coromandel, deux parcs européens
Carpophage bicolore
Padda de Java
Rare et discret martin forestier
Le tout aussi répandu capucin damier
Mainate religieux
Tarictic des Visayas
L'endémique et rare coleto
Gallicolombe poignardée
Et l'habitant le plus timide de l'installation est surement le râle des Philippines, dont seulement deux parcs en Europe peuvent encore se targuer de présenter.