Je commence donc mon post photographique également destiné à vous donner mon avis sur ce parc. Petit point sur les conditions de visite tout d'abord. Elle remonte au 10 Décembre et était totalement imprévu mais je n'ai pas laissé passer l'opportunité étant donné l'éloignement qui me sépare de ce parc. La journée a été très pluvieuse et j'ai du m'abriter dans les bâtiments (heureusement très intéressants) pendant une grande partie de la visite au point que j'ai eu du mal à tout voir, le fond du parc n'ayant pas de structure couverte. J'ai tout de même pu profiter de quelques éclaircies et même de lumières magnifiques en fin de soirée. Néanmoins le spectacle a été annulé à cause du vent trop fort qui risque de déboussoler les oiseaux et de la pluie trop insistante en milieu d'après-midi.
Dés que l'on sort du beau bâtiment d'accueil, un premier plan d'eau abrite de nombreux oiseaux d'eau. En dehors des flamants rouges de Cuba qui sont incontestablement les stars des lieux, j'ai pu y observer de beaux oiseaux peu courants dans les parcs généralistes. Le spectacle des harles couronnées mâles en parade est un vrai cadeau que j'ai tenté de saisir au mieux malgré le peu de lumière.
Peu après se trouve la volière africaine. Précédant la Cité des Perroquets, elle est de même style que les cages des psittacidés mais pénétrante et plus grande. Des ombrettes, flamants nains, œdicnèmes, sarcelles hottentotes, rolliers à ventre bleu, gris du Gabon, youyous du Sénégal et choucadors y évoluent dans un environnement assez touffu. Ce type de volière ne nécessite pas un gros investissement et permet de présenter dans de bonnes conditions de nombreuses espèces d'oiseaux en contact avec le public. A ma connaissance, seul Mulhouse possède aussi ce genre d'installations que je baptiserais les "volières pénétrantes de gabarit moyen"
La Cité des Perroquets constitue un ensemble de cages consacrées en majorité aux perroquets et semblant adaptées à leur reproduction. Néanmoins elles sont de qualité très variables entre celles des kéas, aras à gorge bleus et hoccos qui offrent des volumes intéressants et par exemple celle destinée aux très rares cacatoès des Philippinnes qui n'ont pas hérité de la plus joviale d'entre elle ! En plus des espèces citées, parmi les plus intéressantes on citera aussi différents perroquets du genre poicephalus, des amazones, des microglosses ou des garrulaxs.
Entre les allées bordées de cages et aux abords végétalisés le long du lac, petite rencontre fortuite avec un écureuil affairé à emmagasiné des provisions.
La cité des Perroquets se conclue avec deux autres volières pénétrables comparables à la volière africaine du début mais de moins bonne qualité.
Auparavant je n'ai pu m’empêcher de faire un détour par la Forêt des toucans, bâtiment entièrement consacré à l'ordre des ramphastidés. C'est indéniablement l'une des plus grandes collections publiques de ce genre en Europe et elle va s'enrichir encore une fois d'une autre espèce très rare avec l'araçari de Beauharnais. La qualité des installations est encore une fois variable qui diffèrent énormément en taille. Un couple de très rares ortalides du Chaco y est aussi hébergé avec les araçaris verts dans un espace bienétriquée pour elle. PAr contre le bâtiment est très bien conçu pour le visiteur.
En sortant du bâtiment, on débouche directement dans la plus grande volière pénétrable du parc, consacrée au Pantanal. Très végétalisée et toute en longueur, une passerelle métallique permet d'y observer les oiseaux à leurs niveau. Il s'agit d'une très bonne installation mais clairement en dessous en terme d'intérêt par rapport à celle de Doué.
En ressortant de la volière du Pantanal, je passe par le complexe chilien où vivent nandous de Darwin, manchots de Humboldt et condors mais la pluie s'annonce et j’opère un repli express vers la Maison des Oiseaux. Ce bâtiment présent depuis l'ouverture du parc est imposant et se distingue par son architecture moderne. Avec les années, il s'est très bien intégré au cadre paysager du parc. Mais ce qui nous intéresse est à l'intérieur. Un des cotés propose trois grandes volières tropicales très hautes avec de nombreuses possibilités de repli. Énormément d'espèces y sont hébergés dans des cohabitations rarement cohérentes mais néanmoins intéressantes étant donné la rareté de certains pensionnaires. L'autre coté de la grande allée centrale est bordé par 5 ou six cages plus petites mais permettant d'exhiber d'autres milieux ou des espèces difficilement mélangeables comme les motmots.
En raison de la météo, je suis resté coincé dans ce bâtiment assez longtemps et la photo y était difficile vu le peu de lumière. Mais j'ai vraiment trouvé cette structure passionnante. Elle permet encore une fois d'exposer une importante diversité d'oiseaux, notamment les passereaux qui malgré le fait qu'ils représente la moitié du règne aviaire sont les parents pauvres des présentations publiques. Ces installations, fréquemment rencontrés dans les grands zoos allemands manquent à mon avis cruellement aux parcs français.
Calliste doré seulement présenté également à Walsrode
Tangara à bec d'argent à peine moins rare
Alecto à tête blanche
Le repas de midi s'effectue à la caféteria du parc d'où je regarde les cordes tomber sur le lac. Dès la première éclaircie j'en profite pour aller voir du coté de Terres des Calaos, grand ensemble de volières consacrées aux bucérotiformes et divisée en deux. La partie asiatique est réussie d'un point de vue de l'immersion avec une utilisation massive du bambou. La présence d'un bâtiment en accès libre toute la journée pour chaque espèce est un vrai plus notamment pour la reproduction mais les volières manquent cruellement à mon gout de taille et surtout de hauteur. Je ne commenterais guère la partie africaine qui est un vrai raté sur tous les plans entre les volières ridicules des tockus et les immondes îles à bucorves