Le zooparc de Beauval lance une campagne de récupération des portables. Opération de sensibilisation pour la sauvegarde des forêts africaines.
La filière recyclage des composants électroniques est en pleine expansion. Écrans, ordinateurs, portables, équipements de pilotage électronique, éléments de tableaux de bord de véhicule alimentent désormais la filière naissante du recyclage des métaux précieux, autre que l'or et l'argent sur des valeurs équivalentes. Un marché constitué de ses fournisseurs, transformateurs et au bout de la chaîne ses clients, eux-mêmes fabricants de produits autrefois voués à la benne et à l'enfouissement. Les opérateurs de téléphonie, les grands surfaces, plusieurs associations caritatives, WWF-France, Emmaüs participent à la chaîne de récupération et de recyclage de ces petits appareils.
Un énorme saccage pour un minerai rare
Parmi ces composants le plus recherché, le plus rare est le coltan (colombite-tantalite) que l'on trouve essentiellement en République démocratique du Congo ainsi qu'en Australie, au Brésil et en Chine. Ce minerai offre une grande résistance à la corrosion, bien utile dans la fabrication des condensateurs électroniques et des réacteurs pour l'aéronautique. Pour l'obtenir des carrières à ciel ouvert sont exploitées en Afrique centrale, « sur des milliers d'hectares, on a recours à la déforestation intensive, on crée des pistes pour accéder à ces sites, saignées dans la forêt utilisées par les braconniers pour chasser les grands singes. La recherche de ce minerai donne lieu à un énorme saccage de la nature, de la faune et de la flore, » explique Rodolphe Delord directeur du zoo-parc de Beauval. C'est à ce stade que le zoo-parc s'implique et souhaite sensibiliser son public, quelque 600.000 visiteurs attendus cette saison.
Parmi les grands singes, gorilles et chimpanzés vivent à l'état naturel au coeur même de ces sites d'extraction du coltan, dans le bassin du Congo. « En jetant un téléphone portable, on jette un morceau de la forêt ! Désormais ce recyclage permet d'obtenir une matière première moins coûteuse que celle provenant directement des mines. Il faut absolument l'encourager. » Cette campagne destinée au grand public s'inscrit dans le sillage de celles menées les années précédentes, au sein de l'association européenne des zoos et aquariums pour la sauvegarde des carnivores et des amphibiens.
Concrètement les visiteurs sont invités à laisser le ou les portables qu'ils n'utilisent plus dans une urne située à l'entrée du zoo-parc, sans avoir à franchir les guichets de la réception. « Les établissements scolaires vont être sollicités, tout le monde est concerné, et chacun peut venir déposer son appareil ici, » ajoute Laure Pelletier du service pédagogique du zoo-parc.
Sanctuaire
Ils ne sont plus que 350.000 dans la nature, une poignée, à l'échelle du globe. Les grands singes disparaissent, ici bousculés par l'industrie minière, plus loin affamés par la culture du palmier. On leur donne une quinzaine d'années si rien n'est entrepris pour inverser la tendance. Rescapés de cette sauvagerie, les pensionnaires des zoos constitueront la prochaine souche à réintroduire dans leur milieu d'origine. Ce fut le cas dernièrement pour une race d'ânes sauvages de Djibouti, anéantie elle aussi. Le zoo-parc de Beauval en hébergeait quelques individus, l'espèce n'était pas perdue, il restait à lui rendre sa place, ce qui fut fait avec succès.
15
C'est le nombre d'années qu'il resterait au gorille à vivre dans son milieu naturel, en Afrique. La déforestation intensive en est la cause, provoquée par la production intensive d'huile de palme et par l'industrie minière. 60 % du coltan se trouve sur le territoire des gorilles, au Congo. Malgré la directive européenne de 2003 relative aux déchets d'équipement électrique et électronique, le niveau de collecte reste faible en France, de l'ordre de 5 à 9 %.
Source : http://www.lanouvellerepublique.fr/ACTU ... n-portable
La filière recyclage des composants électroniques est en pleine expansion. Écrans, ordinateurs, portables, équipements de pilotage électronique, éléments de tableaux de bord de véhicule alimentent désormais la filière naissante du recyclage des métaux précieux, autre que l'or et l'argent sur des valeurs équivalentes. Un marché constitué de ses fournisseurs, transformateurs et au bout de la chaîne ses clients, eux-mêmes fabricants de produits autrefois voués à la benne et à l'enfouissement. Les opérateurs de téléphonie, les grands surfaces, plusieurs associations caritatives, WWF-France, Emmaüs participent à la chaîne de récupération et de recyclage de ces petits appareils.
Un énorme saccage pour un minerai rare
Parmi ces composants le plus recherché, le plus rare est le coltan (colombite-tantalite) que l'on trouve essentiellement en République démocratique du Congo ainsi qu'en Australie, au Brésil et en Chine. Ce minerai offre une grande résistance à la corrosion, bien utile dans la fabrication des condensateurs électroniques et des réacteurs pour l'aéronautique. Pour l'obtenir des carrières à ciel ouvert sont exploitées en Afrique centrale, « sur des milliers d'hectares, on a recours à la déforestation intensive, on crée des pistes pour accéder à ces sites, saignées dans la forêt utilisées par les braconniers pour chasser les grands singes. La recherche de ce minerai donne lieu à un énorme saccage de la nature, de la faune et de la flore, » explique Rodolphe Delord directeur du zoo-parc de Beauval. C'est à ce stade que le zoo-parc s'implique et souhaite sensibiliser son public, quelque 600.000 visiteurs attendus cette saison.
Parmi les grands singes, gorilles et chimpanzés vivent à l'état naturel au coeur même de ces sites d'extraction du coltan, dans le bassin du Congo. « En jetant un téléphone portable, on jette un morceau de la forêt ! Désormais ce recyclage permet d'obtenir une matière première moins coûteuse que celle provenant directement des mines. Il faut absolument l'encourager. » Cette campagne destinée au grand public s'inscrit dans le sillage de celles menées les années précédentes, au sein de l'association européenne des zoos et aquariums pour la sauvegarde des carnivores et des amphibiens.
Concrètement les visiteurs sont invités à laisser le ou les portables qu'ils n'utilisent plus dans une urne située à l'entrée du zoo-parc, sans avoir à franchir les guichets de la réception. « Les établissements scolaires vont être sollicités, tout le monde est concerné, et chacun peut venir déposer son appareil ici, » ajoute Laure Pelletier du service pédagogique du zoo-parc.
Sanctuaire
Ils ne sont plus que 350.000 dans la nature, une poignée, à l'échelle du globe. Les grands singes disparaissent, ici bousculés par l'industrie minière, plus loin affamés par la culture du palmier. On leur donne une quinzaine d'années si rien n'est entrepris pour inverser la tendance. Rescapés de cette sauvagerie, les pensionnaires des zoos constitueront la prochaine souche à réintroduire dans leur milieu d'origine. Ce fut le cas dernièrement pour une race d'ânes sauvages de Djibouti, anéantie elle aussi. Le zoo-parc de Beauval en hébergeait quelques individus, l'espèce n'était pas perdue, il restait à lui rendre sa place, ce qui fut fait avec succès.
15
C'est le nombre d'années qu'il resterait au gorille à vivre dans son milieu naturel, en Afrique. La déforestation intensive en est la cause, provoquée par la production intensive d'huile de palme et par l'industrie minière. 60 % du coltan se trouve sur le territoire des gorilles, au Congo. Malgré la directive européenne de 2003 relative aux déchets d'équipement électrique et électronique, le niveau de collecte reste faible en France, de l'ordre de 5 à 9 %.
Source : http://www.lanouvellerepublique.fr/ACTU ... n-portable