Quatre aurochs abattus à Ennevelin

[didier]

Quatre aurochs échappés de leur espace naturel, dans des marais d'Ennevelin ,près de Villeneuve-d'Ascq, ont dû être abattus, hier, après avoir erré un long moment dans les champs.
Ils auront défendu chèrement leur peau en jouant notamment avec les nerfs des gardes et des chasseurs réquisitionnés, qui les traquaient depuis la matinée . Mais à 14 heures, alors que leurs poursuivants s'étaient déployés en battue, les quatre aurochs tomberont un à un, sous les balles.
Pourquoi un tel sort, alors que ces aurochs de Heck, du nom des biologistes allemands qui les ont recréés par un croisement d'espèces rustiques, étaient protégés ?
Apparemment parce qu'il n'y avait pas d'autre solution et que leur divagation posait de sérieux problèmes de sécurité. Notamment à proximité de la voie ferrée Lille - Valenciennes.

Les bovins avaient été introduits dans un espace expérimental par l'association Gaïa qui avait signé une convention avec le conseil général. Dernièrement, la clôture du terrain où ils entretenaient naturellement les lieux avait été victime d'actes de malveillance.

« Les gardes ont constaté que les clôtures avaient été vandalisées et que les bêtes avaient été effarouchées », témoigne Daniel Defives, créateur de l'association Gaïa en 2001. Celle-ci propose la mise en place de pâturages extensifs pour la gestion de milieux naturels. Or, ces animaux revenus à la nature et donc jamais domestiqués sont extrêmement farouches et peuvent au demeurant se montrer agressifs.

Les gendarmes, les gardes départementaux, les policiers de l'environnement et même un lieutenant de louveterie (chasseur de l'État) ont songé un moment à utiliser des fusils à seringues hypodermiques.

Un premier vétérinaire est venu sur place. Mais pour lui, la tâche s'avérait impossible car il aurait fallu les approcher à moins de 25 mètres. La vétérinaire du zoo de Lille a également été contactée. Mais elle a refusé de fournir les seringues de morphine plus puissantes, compte tenu du danger qu'elles peuvent représenter pour l'homme.
La mort dans l'âme, Daniel Defives a dû se résoudre à cette extrémité si cruelle. « On souhaitait éviter l'abattage. Le Département, qui est notre commanditaire, a exprimé son souci de préserver au maximum les animaux. Dès lors que la direction des services vétérinaires, le zoo de Lille et l'Office national de la chasse et de la faune sauvage estimaient que c'était dangereux, j'ai accepté cette solution. On élève des highland cattle (vaches d'Écosse) et on n'a jamais eu de problèmes. » Ces quatre aurochs, deux adultes mâles, une femelle et son veau ont été récupérés par un équarrisseur. •

source : http://www.lavoixdunord.fr/Region/actua ... pres.shtml

[Panda21]

Et dire que certains farfelus veulent recréer des mammouths , si on est même pas capable de maitriser un veau auroch...

[jean-marc]

Pour info , il ne faut pas toujours croire la presse, l'aurochs n'est pas une espèce protégé, c'est , au yeux de la loi, une vache comme les autres....

[Alexis]

Pour info , il ne faut pas toujours croire la presse, l'aurochs n'est pas une espèce protégé, c'est , au yeux de la loi, une vache comme les autres....

Et pas qu'aux yeux de la loi d'ailleurs... C'est un animal "reconstitué" à partir de bovins domestiques, de façon à ce qu'il ressemble au maximum à l'Aurochs originel (éteint au 17ème siècle).
Ceci dit, l'élevage de cet animal rustique, qui demande peu de soins, est très intéressant pour entretenir à moindre coût des prairies humides et réserves naturelles ; c'est aussi un bel animal, et une curiosité qui peut intéresser un peu plus le public à la race bovine (qu'il ne connaît souvent que sous forme de bifteck).

En tout cas, honte aux c... qui ont ouvert leur enclos (cela se passe aussi avec du bétail plus ordinaire, et c'est la même stupidité) !

Alexis

[Vinch]

Le reporter a fait une petite erreur: ce n'est pas de la morphine que la véto de Lille a refusé de fournir, mais de l'étorphine, qui est la molécule du produit anesthésique de marque Immobilon©...

L'étorphine est en effet mortelle chez l'homme et il faut immédiatement lui administrer un antidote...
D'ailleurs, le protocole de l'anesthésie à l'Immobilon impose d'être au moins deux...
L'un (le véto) qui envoie la fléchette et l'autre qui a la seringue d'antidote prête à l'emploi...