"vendredi, le zoo de pont scorff joue sa peau"

[cedric]

"Avant même de connaître le sort réservé au zoo de Pont-Scorff, vendredi, par le tribunal de commerce de Lorient, Véronique Thomas, cogérante de l'établissement, annonce son départ dans les « plus brefs délais ». Une page se tourne : la famille Thomas, qui a créé le site en 1973, va passer la main.
Ce n'est pas la première tempête que doit affronter le zoo de Pont-Scorff. En 1987, quand le site, balayé par l'ouragan, avait posé plus qu'un genou à terre, l'entreprise familiale, créée en 1973, avait redressé la tête au bout d'une dizaine d'années en faisant preuve d'une résilience à la mesure de l'attachement de la famille Thomas, et de ses fondateurs Pierre et Maguy, pour le site. En février dernier, encore, le zoo, au bord de la cessation des paiements, avait été remis à flot grâce au concours financier de Maguy Thomas. Le zoo de Pont-Scorff, à la cote d'amour bien réelle, n'est pas une entreprise comme une autre. Mais bien un élément patrimonial du pays de Lorient, animé par une mission de sauvegarde des animaux.
Guerre fratricide
Mais le conflit entre Véronique Thomas et son frère Olivier, les deux cogérants, est la crise de trop. Pour la famille mais aussi pour le zoo qui file droit vers une déclaration de cessation des paiements et un éventuel redressement judiciaire. C'est ce qui ressort de l'audit réalisé par le directeur par intérim dont la mission s'est interrompue, « un peu rapidement », il y a quinze jours à la demande du mandataire. Sans révéler le montant de la dette (près de 30 % du chiffre d'affaires, selon nos sources), la mise sous administration provisoire du zoo a mis en lumière une situation financière fortement dégradée et une absence d'investissements préjudiciable à l'activité du zoo. « C'est regrettable car cette entreprise est potentiellement viable. Sa zone de chalandise est suffisante et, surtout, le site peut compter sur une équipe technique, compétente, professionnelle et dévouée », se borne à commenter Pascal de Clarens, qui a assuré la direction par intérim.


Un investisseur providentiel ?
Le mandataire, qui rencontre aujourd'hui les représentants du personnel, pourrait donc ouvrir la voie à une demande de cessation des paiements. Puis, si l'état de la trésorerie le permet, inviter la juridiction à se prononcer pour un redressement judiciaire. À moins, comme le prétend Véronique Thomas, qui a renoué, dit-elle, le dialogue avec son frère, qu'« un investisseur privé apporte des gages financiers avant vendredi. Je travaille à cette solution d'arrache-pied depuis des mois. C'est un dossier dans lequel il y a beaucoup d'affect. Je ne veux pas que l'entreprise (une cinquantaine de salariés, 600 animaux) tombe dans les mains d'un consortium ». Au regard des éléments comptables en sa possession, la juridiction tranchera vendredi. Ce qui ne se fera pas sans tension. La crise de gouvernance a provoqué de la casse sociale. De nombreuses procédures devant les prud'hommes, dont il faudra également mesurer les conséquences financières, sont en cours.
« Je suis usée je fais un autre choix de vie »
Mais une chose est certaine : Véronique Thomas ne sera plus de l'aventure. « Je suis usée, fatiguée. Une page se tourne pour moi. Je resterai disponible pour assurer le relais mais je vais faire un autre choix de vie ». Le zoo, qui porte un univers en soi avec son cortège d'organismes associés, est à un tournant. Pour que le public soit à nouveau au rendez-vous et éviter de mettre la clé sous la porte, il faudra convaincre de nouveaux partenaires. C'est justement l'enjeu de l'audience de vendredi prochain.
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© Régis Nescop - Le Télégramme. http://www.letelegramme.fr/morbihan/pon ... kPyf9EK.99"

[okapi]

Une pente dangereuse... Visiblement l'optimisme d'il y a deux mois s'est un peu estompé... Je crains que ça ne se termine très mal... On comprend mieux les départs récents de certains animaux.

[Antoine6259]

En même temps, comme le dit l'article, je pense que ce zoo par sa localisation peut être rentable sans trop de problèmes. Même sans faire de gros travaux, une sorte de La Palmyre en plus petit (jamais de nouveautés, mais maintien grâce à une clientèle de vacanciers.) Mais c'est certain qu'à choisir, je préfère aller à Branféré.

[Vinch]

Peut-être que le repreneur "providentiel" s'appelle Sauveur ??? Wait & see !!!

[okapi]

En même temps, maintenir pour maintenir, je ne vois pas bien l'intérêt... La clientèle a peu de chance de se renouveler, à moins justement de transformer en profondeur le parc pour lui donner du sens. Tel qu'il est aujourd'hui, il va surtout se délabrer encore un peu plus... Pour relancer une telle activité, il va falloir de sacrés moyens!

[FloriAn.]

Est-ce que le zoo de Pont-Scorff est en cessation de paiement ou non ? Le tribunal de commerce de Lorient n'a pas tranché, ce vendredi matin. Le délibéré sera rendu mardi. Le tribunal va étudier d'ici là les garanties d'un investisseur prêt à s'engager dans un plan de continuation.

Ce vendredi matin, le tribunal de commerce de Lorient a ouvert le dossier du zoo de Pont-Scorff. Il devait se prononcer pour dire si l'entreprise était en cessation de paiement ou non.

Le zoo, fondé en 1973, compte aujourd'hui 38 salariés et 600 animaux.
Un investisseur sur les rangs

L'arrivée d'un nouvel investisseur, prêt à s'engager dans un plan de continuation, est un nouvel élément du dossier. Le tribunal de commerce de Lorient étudiera les garanties apportées. Le délibéré sera rendu mardi matin.

La question est du coup de savoir si le zoo sera placé en redressement judiciaire : "Avec l'arrivée de cet investisseur, on sortirait de la procédure collective", explique Me Vincent Cornaud, avocat des deux cogérants, Olivier et Véronique Thomas.

Source : https://www.ouest-france.fr/bretagne/lorient-56100/zoo-de-pont-scorff-le-delibere-sera-rendu-mardi-5356004

[jean-marc]

l'investisseur serait un vrai sauveur....

[okapi]

C'est une info, un jeu de mot ou une prémonition?

[abel]

Je me suis aussi posé la question...

[jean-marc]

c'est une forte probabilité, la décision finale reste entre les mains des juges...

[Philippe]

Le sort du zoo de Pont-Scorff scellé mardi 7 novembre 2017

Le tribunal de commerce jugera mardi prochain si le zoo de Pont-Scorff est en cessation de paiement. Ce qui ouvrirait à une procédure de redressement judiciaire.

Le tribunal de commerce de Lorient dira la semaine prochaine si l'entreprise est déclarée en cessation de paiement. Un investisseur est sur les rangs. L'avenir reste en suspens.

Il faudra attendre encore quelques jours pour savoir quel sera l'avenir du zoo de Pont-Scorff (Morbihan). Ce vendredi, le tribunal de commerce de Lorient a mis sa décision en délibéré. Mardi 7 novembre, il jugera si oui ou non, l'entreprise familiale créée en 1973 est en cessation de paiement. Si tel est le cas, le zoo sera placé en redressement judiciaire. Et la procédure collective sera enclenchée. De potentiels repreneurs auront à se faire connaître.

Vers « un plan de continuation » ?

Tout au long de sa vie, le zoo de Pont-Scorff, emblématique du pays de Lorient (avec 600 animaux), a connu des rebondissements. Ces dernières années ont été marquées par une gestion conflictuelle entre les deux cogérants, Olivier et Véronique Thomas, qui ont pris les rênes en 2010 de l'entreprise fondée par leurs parents. Les tensions ont été telles entre le frère et la soeur, qu'ils sont allés jusqu'à engager une procédure de révocation de gérance, l'un contre l'autre.

En août dernier, un administrateur financier a été mandaté. Ses conclusions font montre de grosses difficultés financières et d'une incapacité à régler les dettes. L'été maussade et pluvieux n'a pas arrangé les choses en termes de fréquentation. Et donc, de rentrées d'argent.

Véronique Thomas, qui a annoncé vouloir passer la main, s'est affairée depuis à trouver des investisseurs pour éviter un redressement et ainsi prémunir le zoo « du premier repreneur venu, du premier fonds de pension prêt à sortir de l'argent pour nous mettre la main dessus », nous confiait-elle fin octobre.

Hier, à l'audience du tribunal, les deux cogérants étaient accompagnés de Sauveur Ferrara. Ce médecin albigeois, patron du groupe Santé actions, a acquis de nombreuses cliniques et établissements pour personnes âgées dépendantes. Il a fortement investi également dans le zoo des Trois Vallées dans le Tarn et au zoo du bois d'Attilly, en Seine-et-Marne. Il fera ici peu de commentaires. Il estime « solides » les bases du zoo, se dit favorable à « un plan de continuation. » Le tribunal de commerce aura notamment à apprécier les garanties qu'il pourrait apporter dans le dossier du zoo scorvipontain qui compte 36 salariés.

Source : Ouest-France.
Le "sauveur" envisagé est donc bien le Dr. Ferrara...

[Vinch]

C'était gros comme une maison, un secret de polichinelle...
Et ça lui fera un sacré challenge de plus si le tribunal tranchait en sa faveur ...

[Antoine6259]

Pas si évident, car je me disais qu'un troisième parc dont un de la taille de Pont Scorff, cela commençait peut-être à faire beaucoup.
A quand Beauval mis en faillite avec tous ses crédits, et racheté par Sauveur Ferrara ??

[Vinch]

Amha, ça n'arrivera pas comme ça. Ce serait plutôt un très grand groupe, genre Disney ou Compagnie des Alpes, qui serait capable de relever le défi concernant le Beauval en faillite.
Sinon, effectivement, ça commence à faire beaucoup pour l'"homme providentiel", je suis bien d'accord avec toi, Antoine.

[okapi]

Oui, Beauval serait une proie idéale pour la compagnie des Alpes!
Pour Pont Scorff, c'est ça ou disparaître, donc j'imagine que le tribunal va plutôt pencher pour une reprise et s'il n'y a qu'un candidat, ça risque bien d'être lui le gagnant de l'histoire... C'est un sacré pari, peut-être plus dangereux que celui d'Ozoir, mais il y a aussi un facteur intéressant: la mutualisation des ressources, des achats et des moyens humains. Ce n'est pas la première fois non plus: Doué et Les Sables, Mervent et La Boissière et, il n'y a pas si longtemps, le regroupement de La Bourbansais, Le Pal, La Flèche et Pessac au sein d'Arsteol avait aussi des allures de consortium zoologique.